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28/10/2014

Loi antiterroriste, en route vers la dictature.

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Un plug anal géant place Vendôme, l'illustration parfaite de ce que la France subit ces dernières années, vulgarité, corruption, trahison au nom d'un sectarisme rarement vu depuis des siècles. Paris était déjà la capitale la plus sale d'Europe, elle prend aussi une allure de sexe-shop.

Quand on a été bercé une partie de sa jeunesse par un portrait flatté de la gauche comme expression de la protection économique et sociale des plus faibles et défenseur des libertés fondamentales, on ne peut avoir qu'un gout amer dans la bouche. En effet, tout n' jamais été qu'une permanente et rigoureuse trahisons des électeurs. Baisse permanente du pouvoir d'achat depuis 35 ans, régression des acquis sociaux fruits positifs de l'alliance entre gaullistes et communistes au lendemain de la guerre, explosion du chômage, de la précarité, détérioration de la législation du travail et taxation indirecte (la plus injuste) renforcée. On apprend même cette semaine qu'il faudra bientôt surtaxer les toners d'imprimantes!

Dans la droite ligne de cette politique de destruction qui n'a rien à envier au néo-libéralisme le plus violent, une nouvelle régression arrive. Le Sénat vient d’adopter la loi antiterroriste proposée par le Parti socialiste. Elle n'est pas sans intérêt malgré l'immense silence médiatique. Cette loi prive le citoyen du droit de pouvoir quitter la France librement. La dictature policière selon le modèle américain est bien en marche à travers l'atteinte au droit démocratique que constitue la liberté de circulation. Le texte devrait être adopté définitivement par l’Assemblée nationale le 29 octobre, puis par le Sénat le 4 novembre.

Le projet de loi autorise le gouvernement (soit les représentants de 10-15% de la population) à interdire à des citoyens français de quitter le territoire national s’il existe « de sérieuses raisons de croire » qu’ils se rendent à l’étranger dans le but de « participer à des activités terroristes, à des crimes de guerre ou à des crimes contre l’humanité », ou si les autorités soupçonnent qu’ils se rendent sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes dans des conditions susceptibles de les conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de leur retour sur le territoire français. Autant dire qu'il s'agit là d'un pur jugement subjectif car dans notre pays on peut qualifier un simple humoriste ou sportif d'apologiste du terrorisme s'il a le malheur de déplaire ou critiquer les valeurs philosophiques ou religieuses que nous hommes de pouvoir vantent sans cesse en totale contradiction d'ailleurs avec l'idéal laïc de la République. Mais il est vrai que la loi ne s'est jamais appliquée aux privilégiés.

Ainsi, la mesure prise par caprice du prince, le passeport de la personne serait confisqué et elle ne pourrait pas quitter le pays. Je ne sais pas pour vous, mais cela me fait penser aux fameuses heures les plus sombres de notre histoire... Autre progrès social de la loi, il est prévu d’autoriser le blocage administratif, sans l’accord préalable d’un juge (arbitraire royal 2.0), des sites web que l’État juge accomplir une apologie du terrorisme.loi,terrorisme,liberté,internet

Izza Leghtas, de Human Rights Watch dénonce l’instauration accélérée d’un État policier en France. Elle a aussi vu quelles seraient les premières cibles de la loi:"En tant que descendante de victimes de l’Holocauste provenant d'une famille qui compte aussi bien des juifs que des musulmans, je trouve les commentaires de Dieudonné profondément offensants. Mais interdire ses spectacles n’est pas la bonne réponse. Et il s’agit d’une entrave à la liberté d’expression..."

En passant, nos parlementaires peinent encore sur les contenu des peines imposées pour les délits de provocation au terrorisme et d’ apologie du terrorisme. Selon certaines sources, il s'agirait de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende, des  peines allongées à sept ans et 100.000 euros d’amende si le monstrueux crime est commis en ligne ce qui est logique car nos hallucinés politiciens prennent le virtuel ou la parole pour plus grave que le réel.

 Ce n'est guère étonnant vu l'absence de pluralisme de l'information en raison du contrôle de la quasi totalité des grands médias d'information générale par le complexe militaro-industriel (lui même sous domination bancaire) et son extrême concentration dans quelques mains au niveau des chaînes, des titres et du quasi monopôle publicitaire de son financement.

Bien entendu, tout le monde sait que le terrorisme est un terme très vague, appliqué par des irresponsables politiques à toutes sortes de pensées, actions s'étendant de la culture au divertissement en passant par la défense de la famille, la lutte contre la commercialisation des des enfant, l'activité associative contre le racisme (le vrai qui se constate sous les bombes et dans les camps et qui ne parade pas avec un pin's) et surtout l'information. Voilà les vrais cibles civiques et démocratiques de cette loi qui ne s'appliquera surement pas aux sites qui soutiennent le terrorisme contre le régime légal syrien. 

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a ajouté un amendement dans la loi antiterroriste destiné à interdire l’entrée en France d’un ressortissant de l’Union européenne en totale contradiction avec la liberté circulation (amendement illégal car contraire aux accords de Schengen), s’il représente une menace pour la sécurité publique. Nous ne sommes même pas dans la menace terroriste mais bien dans la chasse aux opposants, à toute forme de dissidence qui pourrait s'organiser, aux niveaux européens et francophones contre un totalitarisme de l'Union Européenne de plus en plus évident. 

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Il serait temps de remettre le leader nord-coréen Kim Jon-Un dans le rang par un stage de rééducation en France car la politique de nos socialistes de ces dernières années fait de lui un dangereux déviationniste libéral.

Cette loi digne d'une dictature et mise au point dans l'urgence et avec la complicité des médias n'a pas pour objectif d'empêcher le départ de jeunes français musulmans pour un jihad en Syrie, en Irak au Liban. Cela fait désormais qu'on les encourage au plus haut niveau à lutter la Syrie, l'Iran, hier la Libye. Car la politique étrangère française reniant son histoire et ses intérêts a largement démontré qu'elle était de s'appuyer sur Al Nosra pour mener une guerre contre le régime de Bachar al Assad qui ne lui a jamais rien fait, elle n'est qu'un angle d'attaque d’un vaste programme de fichage, surveillance, d’intimidation et de sanction des oppositions associatives et politiques faisant obstacle aux trahisons d'un l’État privé de légitimité et tout dévoué à des intérêts privés et étrangers.

En fait, la France suit avec obéissance (la loi de programmation militaire fonde un cadre pseudo-légal aux écoutes et explique les scoops d'origine barbouzarde de certains quotidiens proches du pouvoir) le chemin des dérives du Patriot Act américain, un cadre jamais remis en cause par Obama et des mesures dénoncées pour leur caractère criminel et illégal par Snowden. Il semble même que la France devance les désirs les plus fous de son nouveau maître.

L'analyse officielle des médias vivant de la publicité et des spéculateurs en contradiction avec la réalité assennée par Olivier Delamarche sur BFM Business. Le système peut s'effondrer à chaque instant et si on parvient à le faire durer à coup de mensonges ce n'est que retarder une échéance inévitable. En attendant censure, matraques et amendes seront toujours plus présent pour protéger les coupables.

L'objectif de ces propositions anti opposition est de prévenir l'organisation de mouvement susceptibles d'accéder au pouvoir. Il n'est par toujours possible de corrompre, de maîtriser des colères populaires et l'alerte des courageux Bonnets Rouges a suscité des contre-mesures. La faillite actuelle du système bancaire, la politique d’austérité et d'appauvrissement qui l'accompagnent ne peuvent se poursuivre sans restrictions sévère des droits démocratiques. Cette direction déjà visible pendant les année UMP est la grande constante des acteurs de la politique étatique qui par refus de s'attaquer aux responsables de la crise qui sont ses financiers, ses guides et corrupteurs préfèrent la fuite en avant vers le totalitarisme qu'ils dénonçaient dans les années 70.

N'oublions jamais que cette politique démente résulte aussi de la fausse opposition d'extrême gauche qui refuse toute alliance classes populaire et classes moyennes et demande systématiquement de voter PS au second tour tout en avouant que ce parti fera une politique libérale identique à celle de l'UMP. D'ailleurs du Front de Gauche au NPA en passant par le PC, c'est encore le grand silence comme lors des affaires Snowden et Manning. Se tromper de route est déjà grave, il ne faudrait pas prendre une mauvaise déviation.

09:48 Publié dans Actualité | Tags : loi, terrorisme, liberté, internet | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

19/09/2014

Semaine de deuil en France, en Écosse...

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Malgré les espérances d'idéologues, interdire de "parler breton et de cracher par terre" ou truquer des élections n'ont jamais empêché la survie de l'âme d'un peuple ni tué ses aspiration à l'indépendance. Seul le génocide parvient à ce résultat, les indiens d'Amérique en savent quelque chose et la méthode a encore ses adeptes.

Nous annoncions, il y a peu, des semaines à venir extrêmement pénibles, elles se confirment. Tout d'abord, ayons, par générosité, une pensée pour l’Écosse dont le rêve de liberté est repoussé une nouvelle fois. Certes, le score final des indépendantistes est de 30% supérieurs aux prophéties de début de campagne qui niaient même ce droit à un vote n'intéressant soit disant personne.


Le trucage des résultats devant la caméra

Mais ce scrutin révèle surtout le dysfonctionnement total du processus électoral en Europe avec des pressions énormes exercées sur les électeurs, avec des menaces de sanction, de représailles, de licenciements en cas de vote oui. Outre la corruption purement mafieuse avec les valises de billets (comme à l'époque de Maastricht en France), les nombreuses cartes d'électeurs attribuées à des enfants,, il faut noter le militantisme actif des médias publics, des administrations en faveur du non. Le vote en pleine semaine, un jeudi est aussi une belle trouvaille tout comme l'interdiction aux écossais à l'étranger ou tout simplement en Angleterre de voter (près d'un million de personnes privées de leur droit). Nous sommes bien loin des conditions de vote d'une démocratie, mais on sait que le modèle ukrainien ouvre les portes de l'Union Européenne alors comment s'étonner d'une telle pitrerie.

Ces élections ont cependant permis de confirmer que la richesse du Royaume venait bien de l’Écosse seule nation encore capable de produire et d'exporter (alcool, épicerie, vêtement, pétrole, tourisme...) alors que les produits "made in England" chez nous, on les cherchera en vain!

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 Voilà ce que nous pourrons croiser tôt ou tard sur la route de Trégastel ou de Castelnaud si le fanatisme poursuit son implantation en France.

Castelnaud

Pendant que nos voisins écossais tentaient de se libérer, l'Assemblée dite nationale a voté jeudi son fameux projet de loi "lutte contre le terrorisme". La crise économique n'est donc pas la priorité du gouvernement qui n'ayant plus que quelques semaines de vie n'a rien trouvé d'autre à faire que de soutenir un texte abracadabrant. Son objectif est je le rappelle, le blocage des sites internet par le pouvoir exécutif et ce sans décision préalable du pouvoir judiciaire. Vous aimez les films de Costa-Gavras, gagné , vous êtes dedans.

En bon Français, je pense qu'on aurais pu parler de censure d’État aggravée de présomption de culpabilité. Artisan et défenseur dynamique du texte, Bernard Cazeneuve a notamment précisé "nous sommes là pour être utiles à la République en la protégeant du terrorisme". Pauvre couillon, je pensais que la fonction des élus était de protéger les citoyens... Le problème est que dans un pays où on enseigne, dès le plus jeune age, l'amour de la Démocratie, l'avenir et la protection de la République, on en a "rien à cirer" pour reprendre la formule concise mais explicite de Madame Édith Cresson. On attend juste qu'elle disparaisse et on attend cela avec impatience comme pour un furoncle ou une belle-mère en séjour prolongé car ce système institutionnel est nuisible est criminogène comme l'a fort bien démontré pour le grand public Étienne Chouard.


La France n'est pas une Démocratie. La démonstration en quelques minutes par E. Chouard.

Devant le délire, certains élus PS ont tenté de calmer le jeu. Ainsi, Madame Erhel s'est émue en évoquant le grotesque du filtrage des sites web. Contrairement aux défenseurs du projet, elle possède quelques notions sur le sujet. Déjà, en 2008, elle cosignait (avec Jean Dionis du Séjour) un rapport sur la mise en application de la loi de juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique. Trois ans plus tard, elle proposait un second rapport sur la neutralité du Net, puis en décembre 2011, une nouvelle étude consacrée à l'application de la loi relative à la lutte contre la fracture numérique. C'est encore elle qui en 2013 rendaithop.jpg  les conclusions de la mission d’information sur l’impact de la régulation des télécoms sur la filière.

Lutter contre la fracture numérique n'a jamais voulu dire mettre les moyens de communications actuels à la portée de tous avec la garantie d'un bon rapport performance/prix ou la protection de la vie privée. Il s'agit avant tout de juteux marchés entre élus et opérateurs.

Puis la même année, elle est devenue Rapporteur de la proposition de résolution européenne sur la stratégie numérique de l’Union européen pour la commission des Affaires économiques du parlement. Avant l'été, elle présentait le bilan d’une nouvelle mission d’information sur le développement de l’économie numérique française. Cerise sur le gâteau, c'est aussi Corine Erhel qui assure les fonctions de Rapporteur pour avis du budget communications électroniques et économie numérique pour le projet de loi de Finances depuis 2 ans.

Que dit cette brave dame un peu qualifiée quand même à Monsieur Cazeneuve, elle lui soumet les conclusions explosives des experts: la Commission de l'Assemblée nationale sur les droits et libertés numériques, le Conseil national du numérique,  Guillaume Poupard le directeur de l'Agence nationale de cyber-défense (ANSSI)... Tous sont unanimes et affirment haut et fort que le projet "est une erreur et je vous invite, je nous invite, à ne pas la commettre" et va même tenter sans succès de plaider le député Christian Paul particulièrement agacé par la folie qu'on tente de mettre en place et qui irrite en lui le fervent défenseur de la neutralité du Net.


Même au cœur des rangs du PS, personne ne comprend cet acharnement quasi religieux à promouvoir un arbitraire qui rompt avec la tradition légale française et impose de fait une censure à la tête du client. Christian Paul, député PS de la Nièvre soutient une neutralité du Net devant s'imposer comme une protection à la  marchandisation du Web  et aux discriminations qui émergent dans son utilisation. Il devient nécessaire d'inscrire le principe de neutralité du Net dans la loi, afin de garantir sa libre utilisation, devenue aujourd'hui un droit fondamental. La loi soit disant antiterroriste va à contre sens de cet objectif en allant vers un communautarisme du web source d'intolérance et de division.

En effet, outre l'absurdité technique qui incitera les citoyens à vouloir connaître, par eux même, la raison de la censure et donc à utiliser des moyens techniques qui pourront aussi les entrainer à un piratage autre, c'est couper la France de la réalité du monde et faire ce que nos donneurs de leçons reprochent à longueur d'année à la Chine , la Corée du Nord, l'Iran... Mais peut être que cette fois encore, comme pour la torture à Guantanamo c'est bien si tout cela est fait au nom des valeurs.

11.jpgEn 11 ans bien des pantalons se sont baissés, bien des trahisons ont rapporté... (Ce n'est pas un montage)

Ainsi et comme l'a fort justement souligné le député UMP Tardy (Faut-il faire reculer encore la liberté, contre le terrorisme ? ou la France s'engage à petits pas dans la direction de la NSA), le PS a retourné sa veste (il gagne un niveau) et abandonné son cheval de bataille durant des dizaines d'années, la liberté d'expression. Exit le il est interdit d'interdire et on enfourche le dada d'un ordre nouveau, républicain, et son cortège de matraques. Mais bon une trahison de plus après l'abandon de son analyse économique il y a 30 au profit du néo-libéralisme, ça ne compte plus et c'est logique.

Hors du pouvoir judiciaire, nous allons donc voir s'appliquer comme durant les heures les plus sombres de nos histoire un pouvoir administratif qui de sa propre initiative pourra bloquer un site et j'ai peur que nul ne soit à l'abri dans cet optique autorisant tout et n'importe quoi, alors que déjà journalistes ou humoristes sont poursuivis à l'occasion comme terroristes. Seule consolation dans cette histoire, cette sottise actuelle que même Courteline n'aurait oser imaginer, sera l'occasion de vous faire découvrir (du moins aux plus innocents (mais ça n'existe sans doute plus aux yeux du pouvoir) les offres VPN, les réseaux virtuels pour sécuriser votre connexion et voir et récupérer ce qui vous intéresse tout comme  un bien intéressant outil baptisé Tor.

En attendant le passage de la loi devant un Sénat qui reste encore pour quelques longues semaines de septembre sous la domination du gouvernement rien ne nous empêche par précaution de prévoir le pire. La génération Snowden malheureusement, ça sera nous.

 

16:57 Publié dans Actualité | Tags : censure, terrorisme, loi, web, démocratie, élections, ecosse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!