30/06/2022
Contre les fables étatiques de l'économie de guerre du Capital
Nostalgie de la colonisation, de l'Empire, de l'esclavage ? Boris Johnson estime que la communauté politique de l’UE, proposée par le président Français Emmanuel Macron, devrait devenir un équivalent moderne de l’Empire romain et inclure Turquie et les pays d’Afrique du Nord. De son coté, Brigitte Bourguignon, Ministre de la santé "demande aux Français de remettre le masque dans les transports". En effet, la période de trêve, de farce électorale, celle qui donne une majorité relative de sièges à ceux qui représentent à peine plus de 10% des inscrits est passée. La répression sociale de la gestion par la peur du prolétaire peut reprendre.
“Nous sommes en guerre !”. Le 16 mars 2020, le sinistre employé de banque en bail précaire à l’Élysée remâchait six fois l’étonnante formule… Sonnant la “mobilisation générale” contre un “ennemi invisible, insaisissable”, il annonçait le confinement généralisé de toute la population. “Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions en temps de paix“, précisait-il…
Une étude, menée par l’institut de recherche National Bureau of Economic Research (NBER), considéré comme le plus important organisme de recherche économique des États-Unis, nous apprend l'horreur d'une mortalité excédentaire de plus de 170 000 décès non liés au Covid, aux États-Unis, en 2020 et 2021. Un chiffre qui, selon les chercheurs, serait en vérité plus proche des 200 000 morts, puisque 70 000 personnes décédées potentiellement avec le virus, et non à cause de celui-ci, n’ont pas un instant été prises en compte dans les calculs. On aimerait disposer de données semblables au sujet de cette mesure anti sanitaire pour la France et l'Europe.
Le 26 février 2022, soit deux jours après le déclenchement de l’intervention militaire russe en Ukraine, programmée par les manipulations du Pentagone, le fan halluciné de l’OTAN, ouvrant le Salon de l’agriculture, prédisait aux agriculteurs déjà méthodiquement maltraités depuis des décennies : “Cette guerre va durer, et l’ensemble des crises qu’il y aura derrière auront des conséquences durables. De manière certaine, il y aura des conséquences pour nos exportations, sur les coûts de l’énergie, de l’alimentation du bétail… Tout cela implique la mobilisation nationale et européenne…”
Au fait, pourquoi se lancer alors dans une guerre allant contre les intérêts économiques, énergétiques, stratégiques de la France ?
Le 31 mai 2022, à l’issue d’un conseil européen extraordinaire, l’impuissant garde-chiourme de l’Union américaine en Europe Bruxelloise détaillait un sixième paquet de sanctions qui “va à la fois pénaliser l’économie russe à court terme, mais surtout va très profondément changer la manière dont les Européens s’approvisionnent. C’est ce qu’il faut voir derrière, c’est que c’est une restructuration de nos économies.”
Résultat des sanctions pour la Russie, le rouble est devenu si fort qu'il nuit aux exportations ! Le dollar valait plus de 80 roubles avant le début de l'intervention militaire en Ukraine fin février, il n'en vaut désormais plus que 52, pour Reuters, le rouble est devenu la monnaie la plus performante de 2022. Environ la moitié des entreprises étrangères qui ont conclu un contrat de fourniture de gaz avec le géant russe Gazprom ont ouvert un compte en roubles auprès de Gazprombank pour honorer leurs paiements, les pays sous contrôle américain et acceptant sacrifier leur économie et leur population s'exposent à une fin d'année difficile.L'Inde a multiplié ses importations de charbon russe par 6 et de pétrole par 31 ce qui fait passer la Russie comme fournisseur devant les Saoudiens !
Le 13 juin 2022, lors de l’inauguration du salon de l’armement terrestre Eurosatory à Villepinte, le comique pacifiste atlantiste dans l'échangisme d'armes avec l'Ukraine avouait finalement que la France était “entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser.”
Peut-on croire un instant que le paquet de spaghettis passant chez Carrefour de 1.35 e à 2.67€ va modifier la table du Palais. Par contre Toto et Lucette noterons que l'aide sous forme de bons alimentaires de 60€ voire plus promise durant la campagne est passée aux oubliettes.
Quelle est donc cette guerre que l’État a déclarée à un ennemi invisible, si impérieusement nécessaire qu’elle justifierait de détruire très visiblement des boutiques entières de la sur-production mondiale généralisée ?
Quelle est donc cette soi-disant “autre” guerre qui, à peine commencée, est immédiatement condamnée à durer, malgré les “crises” aux “conséquences durables” qu’elle engendrera “de manière certaine” ?
Car delà de la pénurie de gaz détruisant la compétitivité de nos entreprises car il faut dire que la France consommait autant de gaz russe que la Pologne, sa marginalité est un total mensonge, des bagarres en supermarché pour une bouteille d'huile, on est est, trahison nouvelle, à refuser l'or russe indispensable à nos secteurs de pointe de l'aéronautique à la défense justement !
Que sont donc ces “sanctions” qui visent “surtout” à “très profondément restructurer nos économies” ?
Quelle est donc cette indispensable “restructuration” qui impose de faire “durablement” de “nos économies” des “économies de guerre” ?
Pour comprendre toutes les folies étatico-saboteuses qui expriment la vérité du temps présent, qu’elles soient sanitaires ou militaires, immigrationnistes, climatiques ou LGBTistes, religieuses ou racailleuses, il faut toujours en revenir à la centralité de ce qui fait la totalité du devenir du monde universellement unifié dans les progrès de l’aliénation marchande. C’est l’implacable loi de la baisse du taux de profit – l’inguérissable maladie auto-immune mortelle du Capital – et la démentielle saturation des marchés qui en découle, lesquelles ont rendu nécessaire l’arrêt de l’économie mondiale par un confinement qui constituait certes un acte de guerre du Capital, mais contre lui-même, et ceci dans l’espoir de pouvoir ultérieurement re-démarrer, comme il le fit après ses deux Boucheries mondiales du XXe siècle…
Il va de soi que le spectacle de la marchandise, ne pouvant s’auto-désigner comme intrinsèquement pathogène par nature, est contraint de justifier sa colossale saignée économique par l’existence fantastique d’un agent infectieux extérieur foudroyant. La guerre en Ukraine est ensuite venue acter l’échec de la première phase “virale” de la guerre du bobard, son incapacité à permettre un vrai redémarrage de la valorisation capitaliste, et le passage nécessaire à une deuxième phase de destruction par le bombardement économique massif de l’Europe sous le prétexte des sanctions contre la Russie, cette dernière héritant ici du rôle de l’épouvantail précédemment dévolu au Coronavirus…
Juin 2022. Reuters rapporte que la Russie est devenue le n° 1 de la production et de l'approvisionnement en pétrole de la Chine, dépassant l'Arabie saoudite. Si un courageux pense que cela indique une reprise pour le Capitalisme américain qu'il ne se présente.
L’économie de guerre, c’est le moment crisique de la nécessaire reconversion étatiquement administrée des forces de production du Capital en forces de destruction : le moment où le Capital doit s’amputer pour essayer de se sauver… Cependant, cet anéantissement, indispensable au niveau du marché mondial, ne se fait pas indistinctement, mais dans le cadre géo-politique des rapports de force concurrentiels existants entre les différents blocs capitalistes les plus technologiquement à la pointe de l’extorsion machinique de la plus-value produite par les seuls prolétaires exploités.
La spécificité de la guerre actuelle est que ses protagonistes réels, les États-Unis et l’Europe, demeurent cachés derrière le voile d’une alliance géo-commerciale forcée qui dissimule fort mal que le vassal européen bruxellisé est contraint par son suzerain yankee d’à la fois s’auto-dévaster et rejeter son allié capitaliste naturel russe, afin d’empêcher qu’une Europe marchande unifiée et indépendante ne vienne définitivement remettre en cause l’Oncle Sam et l’hégémonie factice du dollar magique sur la planète-marchandise en décomposition.
30 juin L'Iran et l'Argentine ont postulé pour rejoindre les BRICS —M. Zakharova (Responsable presse ministère des affaires étrangères de Russie). Soit 130 millions de consommateurs, les 2e réserves mondiales de gaz mondiale et les 4e pour le pétrole pour l'Iran et un des cinq plus grands producteurs au monde de soja, maïs, tournesol pour l'Argentine. On souhaite que le sympathique Maradona puisse voir ça de là haut, ça le ferait bien rire.
Le réel ne ment jamais et, pour comprendre quelles sont les conflictualités vraiment à l’œuvre, il faut savoir l’écouter… Les États-Unis veulent à tout prix séparer l’Europe des hautes technologies de la Russie des vastes réserves énergétiques, en repoussant cette dernière dans les espaces asiatiques d’un capitalisme encore très massivement retardataire…
Le Capital est entré en crise mortelle, mais il veut se croire éternel et cherche frénétiquement à se reconfigurer. La deuxième phase mythologique de la guerre du Coronavi-Russe, en coupant l’Europe d’une part essentielle de son approvisionnement en hydrocarbures, va accélérer le délire écolo-transitionnel énergétique obligatoire, ultime espoir capitaliste décroissant d’une progression retrouvée, aussi peu “propre” que totalement chimérique…
Les temps à venir seront donc décisifs et l’union sacrée des rackets politiques s’employant à dissimuler à la fois les perfidies de l’imposture otanesque élyséenne et le volcan brûlant de l’abstentionnisme croissant des colères prolétaires, finira évidemment par se désintégrer dans le retour légitime, incendiaire, communard donc sanitaire des Gaulois réfractaires avec ou sans le Gilet Jaune …
Pour la classe capitaliste européenne, et notamment française, le dilemme est désormais le suivant : consommer sa soumission à l’Amérique jusqu’à la lie en parachevant son auto-destruction et assumer la guerre sociale qu’elle engendrera immanquablement ; ou résilier son alliance atlantique et y substituer une union continentale avec la Russie, c’est-à-dire supporter le conflit ouvert avec les États-Unis… Et cette même guerre sociale que ce dernier engendrera aussi immanquablement…
De leur côté, les hommes de Vraie Jouissance seront sans dilemme. Ils savent qu’il n’y a qu’un chemin vers l’émancipation de toute exploitation et de toute aliénation : la Guerre de Classe mondiale contre tous les États de la planète-marchandise !
Pour mettre un terme définitif au cycle infernal des guerres de l’Avoir… Que vive la guerre de l’Être vers la Commune de la vie d'un monde sans argent, sans salariait, purifié de l'état.
11:40 Publié dans Actualité | Tags : crise, guerre, coronavirus, ukraine, russie | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
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