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27/03/2019

Internet poignardé au nom de la démocratie capitaliste

 

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Si la télévision parle de vendeur de glace ambulant, il faudra le croire.

Les députés européens ont voté mardi la réforme du droit d’auteur. Encore une fois, l'Europe s'est prononcé pour l'exploitation marchande du culturel contre la liberté et le partage et ce malgré de nombreuses pétitions et manifestations. 

Pour résumer le changement apporté par la directive, le droit de citation (vidéo, musique, photo, jeux...) devient interdit sauf autorisation ce qui en général veut dire paiement de droits (il peut aussi être refusé à ceux qui pensent mal). Ainsi, selon la volonté le plus souvent d'intermédiaires non productifs mais parasites vivant sur le dos des créateurs, des consommateurs et des citoyens, une grande partie des travaux de sites indépendants, de blogs, des réseaux sociaux peuvent disparaître.

Adieu les critiques de films, de jeux vidéo (il faudra acheter vos jeux en se fiant aux critiques pros de sites et magazines vivant de la publicité de... l'éditeur), le zapping, les parodies humoristiques, l'analyse des discours des débats politiciens, etc.

Il ne s'agit donc pas d'une simple soumission économique à des lobbies mais bel et bien d'une censure politique  laissant aux gros poissons du numérique la liberté et le monopole de présenter un contenu, une opinion.

L'hypocrisie démocratique et marchande consiste à présenter la chose comme une défense de la créativité et du droit d'auteur qui serait bafoué au profit des GAFA. Mais si les GAFA font bien de l'argent sur le dos des artistes et créateurs, ce ne sont pas eux que la loi frappe mais bien les petits, ceux qui ont une chaîne d'actualité sur Youtube par exemple.

RIP les nouveaux métiers du Web et les start-up imaginant se lancer dans le réseau social.

Car aucun artiste n'a besoin de droits d'auteur pour vivre. Si sa production est de qualité il n'a aucun mal à la commercialiser et à remplir les salles, à vendre ses compositions, ses livres. 

La nécessité des droits dès quelques secondes de contenu liée à la responsabilité attribuée au réseau hébergeur va en outre, pour la simple impossibilité d'un filtrage des contenus, entraîner une censure massive à l'aveugle afin de prévenir toute réclamation.

Une fois de plus et même comme toujours l'Europe démocratique capitaliste rime avec chômage, inquisition, censure et destruction de la liberté d'expression, de la culture.


Le droit d'auteur n'a pas d'autre sens que de nuire aux artistes en soutenant une industrie détruisant la culture et des collecteurs d'impôts stériles. Imagine t-on Brel, Ferré, Brassens en avoir besoin pour vivre ?

 

 

12:31 Publié dans Actualité | Tags : europe, directive, numérique, droit, auteur | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

26/09/2017

Prostitution: Synonyme économie numérique

 

2017 etudiant.jpg

La Belgique est-elle un cas particulier où le Capitalisme atteint les limites de l'horreur? Non, pas vraiment. Voici l'ouvrage de Flore Cherry et Guenièvre Suryous, deux femmes au service d'une "passion commune"  celle de "dédramatiser le rapport à la sexualité et d'ouvrir des espaces d'expression bienveillants et humoristiques sur le sujet". Que nous apprend Capcampus site largement consacré à la formation et l'emploi : "Guenièvre Suryous est illustratrice, elle collabore avec de nombreuses marques et est l'auteur du blog Secrets de Coquines, Flore Cherry est journaliste dans le milieu de la sexualité, elle travaille au quotidien pour le magazine Union".

La réalité du quotidien de la jeunesse profitant de la reprise économique issue de la politique magnifique de l'Union Européenne, de l'inversion de la courbe du chômage succès des démocrates nous protégeant de tout extrémisme est la devant les yeux de tous et dans toute l'Europe.

De plus en plus de personnes, femmes mais aussi hommes et même bien souvent avec des diplômes tombent dans la prostitution (mais aussi dans les médicaments, la drogue) ou dans les petits trafics car il n'y a pas d'emploi et les mini jobs même cumulés ne permettent pas de survivre et de payer un loyer. Alors, pour ne pas être à la rue, on accepte tout à n'importe quel prix et dans n'importe quelles conditions avec en plus la pression migratoire qui fait baisser les salaires.

Ce n'est pas une spécificité du monde étudiant mais déjà le vrai, le concret du monde du travail.

Les adeptes de ce genre de sites, clients ou esclaves de la nouvelle économie, n'ont rien à craindre, l'activité ne disparaîtra pas car la demande et l'offre existent, la société se charge d'ailleurs de vous faire comprendre que la sexualité est "épanouissante" et une activité comme une autre. Elles sont en prime l'opportunité fabuleuse de constitution de fichiers pouvant être précieux demain pour des chantages de tout ordre, ça on le dit moins et même pas du tout.

Ces métiers de nouvelle génération ne dérangent donc pas le Système (sauf si ils échappent à l'impôt mais l'intermédiaire startup permet de corriger tout risque à ce niveau) qui depuis des années adore les "cougars" (la presse people et politique a normalisé, expliqué, valorisé la chose) et n'aura pas longtemps l'hypocrisie de dénoncer les "sugardaddies". Après tout, ces deux catégories possèdent ce qui évite d'être "rien", le pouvoir d'achat.

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Récupération de produits alimentaires auprès de la Croix Rouge d'Angoulême par un étudiant. Dans la terrible Corée du Nord l'étudiant est logé, nourri, rémunéré par l'état mais c'est mal, bien entendu.

A lire :

Incitation à la prostitution ? En Belgique, un site met en lien étudiantes et hommes riches

Améliorez votre style de vie en sortant avec un homme riche : telle est la promesse faite à des étudiantes par le site RichMeetBeautiful, auteur d'une campagne de publicité polémique sur les campus universitaires.

Un site de rencontres sur internet promettant aux étudiantes d'améliorer leur niveau de vie en rencontrant des hommes riches, dans des publicités près des universités, a suscité une vague de critiques ce 25 septembre en Belgique.

«Améliorez votre style de vie, sortez avec un sugardaddy», dit l'annonce, illustrée d'une poitrine féminine à peine cachée par un soutien-gorge rouge. Le site RichMeetBeautiful, lancé il y a quelques semaines en Belgique, a lancé une campagne publicitaire le 22 septembre dans Bruxelles avec deux camions surmontés d'énormes panneaux apostrophant leur cible par un «Hey les étudiantes !». La plateforme de rencontres en ligne a pour objectif de mettre en relation des sugardaddies (littéralement «papas gâteaux», des hommes âgés et riches) avec des sugarbabies, dont la principale caractéristique semble être qu'elles sont jeunes, jolies et de préférence étudiantes.

Lire en intégralité sur RT

08:26 Publié dans Actualité | Tags : prostitution, étudiant, crise, numérique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

22/01/2016

Sursis pour les blogueurs français

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Ce sera finalement un sursis pour le Web Citoyen, ce web des blogs de particuliers, des associations, ce web qui n'est pas contrôlé par l'état, les grandes entreprises, en fait le web français qui propose encore de l'information, de la culture, de l'humour et des critiques. Le poumon de notre ordre nouveau policier mis en place depuis les attentats justifiant censures et persécution des pensées dissidentes était en effet menacé par le projet de législation numérique.

Car nous pourrir la vie par des lois sociétales ineptes et ruiner depuis des années l'économie ou la politique étrangère d'un pays ne suffit plus à ceux qui nous imposent leurs lubies politiques, économiques et sociétales. Il s'agit de surveiller, dicter nos pensées et donc le virtuel, le numérique.

Au programme donc retour de la fumiste théorie-blague du genre à travers les subventions de développement de logiciels de loisirs (on sait comment les subventions ont déjà été une censure mortelle pour le cinéma de qualité) et aussi une intrusion bien plus grave, sournoise et peu compréhensible du grand public.

Il ne s'agissait rien moins que d'interdire l'utilisation de liens hypertextes sans autorisation du propriétaire du document cible (texte, vidéo, son etc) sous le prétexte facile, hypocrite de défendre une œuvre d'un acte de violation des droits. On aurait ainsi privé sites indépendants, blogs, réseaux sociaux de toute illustration ou référence vers un contenu sauf autorisation (bye bye la réactivité) et paiement.

Ce moyen, clairement une forme de censure, interdisait tout commentaire de textes, dérapages vidéos des grands médias, des discours etc, bref ce qui fait non seulement le buzz si craint comme sous l'Ancien Régime mais qui permet d'expliquer aux internautes ce qui se passe dans un secteur qui les intéresse ou dans l'actualité.

Avec cette interdiction, on en revenait vite au monopole de l'information par les seuls capables de payer des droits à savoir les entreprises, la presse subventionnée soit orientée et jamais pluraliste et donc tenue par l'état et les grands groupes commerciaux privés mais proches du pouvoir et dont l'existence est liée à l'attribution de fréquences par ce même État. Car qui accepterait de payer pour un retweet ou le partage d'un dessin sur Facebook ? On imagine la colère de ces géants du Net pourtant si utiles à la propagande du Système (Charlisme, localisation...), à ses opérations de destabilisation mais aussi au suivi et fichages des internautes si précieux quand un régime devient policier comme en... Ukraine. Mais hélas plus seulement là-bas.

Avec cet amendement, tout aurait été pour le mieux dans un Système déjà loin de toute forme de Démocratie et même de République depuis les violations constitutionnelles de l'an dernier.


Couper la parole d'une femme, la censurer alors qu'elle est invitée ce n'est plus anormal ni un manque d'éducation  en 2016 mais la norme du nouveau régime

Alors, on se sait pas trop pourquoi (sauf pression de géants du Net et de secteurs du renseignement) mais tant mieux, la secrétaire d’État Axelle Lemaire, touchée par la grâce a jugé qu'interdire les liens hypertextes sans l’autorisation des ayants droit était absurde et la parlementaire Karine Berger a renoncé à son projet clamant cependant son bien fondé. Elle aura été en avance sur son temps si la situation des libertés se dégrade avec le temps selon nos prévisions.

 Les blogs, portail indépendants ne vont donc pas périr faute de contenu à court terme mais on sait désormais ce qui leur pend au nez. Il faut dire que la fréquentation de sites d'oppositions fait de l'ombre aux grands médias et à la propagande d'état. La censure et l'absence de liberté d'expression deviennent trop visibles et couper les langues est mal vu de peuple. Le réactions immédiates, solidaires, des spectateurs auprès de personnes aussi différentes qu'un Zemmour, un Onfray, une Geneviève de Fontenay montrent assez bien l'exaspération de la population.

Afin de conclure ce dérapage qui a donné des frayeurs à plus d'un blogueur, Axelle Lemaire s'est empressée de botter en touche sur les boucs émissaires de tous les échecs gouvernementaux depuis des années, les liens menant à des contenus terroristes, pédophiles, racistes ou autres (terme qui n'engage à rien et qu'on se gardera bien de définir mais qui peut se traduire par dissidents et ceux que le pouvoir n'aime pas).

Je me garderais bien de défendre de tels contenus tout en notant avec malice que suivant cette virile parole notre habile politicienne pensant sans doute aller un peu loin dans l'improvisation ajoutait C’est une position personnelle. Mais on s'en doutait car omettre l'inoubliable dans cette liste, les obligatoires antisémites et homophobes... Ah de notre temps, on savait ses tables !

14:13 Publié dans Actualité | Tags : république, numérique, censure, loi, zemmour | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

26/09/2015

Projet de loi pour une République numérique

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L'inquiétant projet de loi pour une République numérique a été mis en ligne ce samedi 26 septembre par le gouvernement et l'intermédiaire de la secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire. A travers ce texte, le pouvoir soit le représentant de 10-15% des citoyens ambitionne d’accompagner la société dans une transition numérique.
Vu le résultat de sa transition vers l'emploi, la paix, en Syrie et la prospérité avec l'Union Européenne, une telle perspective laisse rêveur.

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En effet, il y a manière de faire sentir aux auditeurs les beautés d'un ouvrage; et les choses ne valent que ce qu'on les fait valoir. (Les Précieuses ridicules).
 
 
Que dire si ce n'est que nous assistons à une nouvelle percée du totalitarisme, avec un renforcement du fichage des citoyens (croisement des bases de données), à une réduction de leur droit à une vie réellement privée et toujours à une absence d'établissement de la liberté d'expression (quid du charlisme de janvier?).
Que devient le droit au cryptage qui devrait être encouragé et non bridé? Pourquoi ce silence complice sur le détournement des données par les géants du numériques le plus souvent américains ou le système bancaire?
Bien entendu et malgré un baratin sordide de Madame Lemaire sur la prétendue démocratie contributive, la consultation en ligne mise en avant à titre de camouflage (bravo l'équipe marketing mais c'est encore raté) n'est absolument pas démocratique, Madame confond avec les jeux télévisés, question d'éducation sans doute.
 
Bref, on nous prend encore une fois pour des imbéciles mais c'est la nature profonde de la République et même sa spécialité. 
 

18:04 Publié dans Actualité | Tags : projet, loi, république, numérique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!