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26/02/2016

Homère dans la Baltique

 

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Guérin, Homère charme Glaucus par ses chants.

 L'existence du poète Homère fait depuis longtemps débat dans le monde des historiens. il y a toutefois un tabou qu'il ne faut pas remettre en cause, c'est l'origine méditerranéenne voire orientale de son inspiration.  Cependant, ce dogmatisme étroit qui paralyse le secteur de la recherche ne doit pas empêcher le curieux de lire, de s'informer, de vouloir comprendre et penser hors du cercle de la pensée officielle. Cela ne veut pas dire tout croire, tout avaler mais être conscient que la désinformation constatée chaque soir sur le petit écran ou dans les discours des politiciens ne se limite pas au présent, à la politique mais concerne aussi le passé, un passé qui peut être très lointain mais qui conditionne, oriente et sert de justification au présent avant de servir d'excuse au futur.

Il suffit de voir comment on tente de réécrire l'histoire de la guerre contre la Syrie ou de constater comment celle de la conquête de l'Ukraine par l'Occident vient d'être modifiée par un simple documentaire pour s'en persuader.

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Selon Vinci, les Achéens ont peut être vécu 2000 ans avant J. C. sur les côtes de la Baltique avant de gagner le sud de l'Europe en raison de la détérioration du climat pour fonder les cités mycéniennes. Cette migration d'hommes aurait aussi été culturelle et le bagage de sagas poétiques aurait ainsi accompagné ce mouvement. Dans ce cadre, la guerre de Troie serait plus ancienne de quelques cinq siècles et aurait pu avoir pour cadre la Finlande.

La thèse d'une source nordique de l’Iliade, de l'Odyssée n'est pas nouvelle mais aujourd'hui elle entraine injures et chasse aux sorcières (d'autant plus facile que l'auteur n'est pas du sérail mais de formation ingénieur dans le nucléaire). Cette seule origine autorise toute les caricatures et l'attribution du qualificatif habituel qui dispense d'argument, c'est fasciste. Il faut le savoir depuis quelques années déjà tout ce qui concerne une Europe non marchande et non alignée sur la vision de l'OTAN ou de sa filiale l'Union Européenne a droit à ce titre. Il faudra faire avec même si cher lecteur vous n'êtes pas de gauche et ancien directeur du journal du parti socialiste italien comme... Mussolini.

 

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Homère dans la Baltique. Les origines nordiques de l'Odyssée et de l'Iliade bientôt disponible sur Amazon.fr Le livre s'accompagne d'une préface d'Alain de Benoist consacrée à l'historiographie des poèmes homériques.

Dans cet essai qui date de 1995 Vinci fait preuve (malgré ce que prétend une certaine critique) de réserve, de prudence sur l'hypothèse avancée et il a bien raison tant le sens des écrits, la prononciation peut changer totalement le sens et l'origine des mots, des glyphes. Reste que l'histoire ne peut éternellement se limiter à la répétition d'analyses pratiques du passé, de croyances d'origine religieuses servant aujourd'hui des causes politiques mais bien peu scientifiques. Remercions en passant l'archéologie, la géologie, la génétique et ici la météorologie pour leur contribution à la destruction de nouvelles idoles.

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Ulysse est-il l'archer Ull d'une saga islandaise ?


Felice Vinci: Homers nordic and faroese connection

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Une géographie et des références météorologiques troublantes.


Présentation (en italien) du livre en 2012 à la Piazzi Lena Perpenti de Sondrio en Lombardie.

 

12:13 Publié dans Actualité | Tags : homere, illiade, odyssee, vinci | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | | Pin it!

Commentaires

Deux préjugés contemporains me paraissent plus gênant :
- le premier, véhiculé notamment par Nietzsche et ses disciples, qui consiste à dire la culture grecque indifférente ou étrangère à la métaphysique. On peut facilement, en s'appuyant sur Aristote ou Homère, démontrer le contraire.
- le second préjugé, plus répandu encore, et que Léopardi a battu en brèche, c'est l'idée que la culture moderne occidentale dérive de la culture antique.

NDA: Merci de ces commentaires fort justes pour le premier et sans doute justifié par la santé de Leopardi pour le second nous dirait un Michel Onfray. Les curieux pourront se replonger dans son journal "Zibaldone" http://www.editions-allia.com/fr/livre/130/zibaldone

E. S.

Écrit par : Zébra | 26/02/2016

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