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06/12/2014

Russie : Nos médias aux ordres de Washington

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Le 4 décembre le président de Russie Vladimir Poutine a prononcé au Kremlin un message à l'Assemblée fédérale de Russie, le Parlement. Son intervention traditionnelle est à la fois une analyse approfondie mais aussi un commentaire mis à jour jusqu'aux derniers minutes, des évènements, des situations russes et internationale mais aussi une réponse aux déclarations de dirigeants étrangers. Elle est l'annonce d'une orientation pour l'année à venir. En ce sens, les propos font écho au rapport de défense américain que nous traitions il y a quelques jours.

 Ce qui est intéressant, en plus de ce discours, est son commentaire invraisemblable dans les médias de France. Poutine est présenté d'une manière hallucinée et les commentaires sont stupéfiants de mauvaise foi. Certains n'ayant pas peur du ridicule vont jusqu'à médicalisé le propos en évoquant un Poutine fiévreux etc. Ce sont pourtant les politiciens français qui ont, depuis un moment, sombré dans un délire idéologique total par servilité envers Washington. Cerains pensent voir des chars et des troupes russes en Ukraine par exemple, une vision dans le pur sens du terme que l'OTAN a même du démentir. Servir la cause, c'est bien mais bon quand c'est trop gros, ça ne marche pas.

Bien loin d'une telle hystérie amplifiée par la pression liée à une crise économique qui s'aggrave sans cesse de l'Europe au Japon, c'est un Poutine droit dans ses bottes qui s'est exprimé depuis la salle des fêtes du Kremlin. Le propos se veut avant tout rassurant pour le peuple russe mais il l'est aussi pour de nombreux peuples à travers le monde conscients de la dérive actuelle de l'Occident. Parmi ces peuples il faut citer ceux qui subissent la guerre que nos impôts financent comme les syriens mais aussi les libyens, les libanais, les ivoiriens et des pays aspirant à la souveraineté pleine et entière comme la Chine, l'Inde, l'Iran, l'Afrique du Sud, le Brésil, le Venezuela, le Vietnam. Oui car de nombreux pays et de réelles puissances ne condamnent nullement la Russie dans l'affaire ukrainienne. La prétendue communauté internationale qui trépigne, c'est bien peu de chose en fait, une famille idéologique, en Italie on dirait une mafia.

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Novembre 2014, Poutine annonce la création d'une zone de libre échange entre l'Union douanière (Née en 2010, l'Union douanière entre le Bélarus, le Kazakhstan et la Russie exempte de droits de douane les marchandises circulant entre ces trois États, et permet leur libre circulation au sein de l'Union) suscitée par la Russie et le Vietnam. Elle initie ce type d'accord entre l'Union douanière et un pays tiers. Un camouflet de plus pour Washington.

 Poutine s'est montré pédagogique en expliquant que l'ennemi que devait combattre la Russie n'est pas en particulier un pays ou une alliance mais que la lutte se passe avant tout sur le plan des valeurs. En effet, l'Occident n'intervient plus directement sur le terrain en 2014 sauf s'il y a une totale absence de risques et qu'il peut user de la canonnière (Libye, Côte d'Ivoire). Il utilise désormais des intermédiaires, se contentant de facturer les opérations aux alliés. C'est le cas en Syrie avec l'islamisme radical ou en Ukraine avec la mafia et les milices néo-nazies entrainées en Pologne. Les sponsors américains du nouveau régime de Kiev sont ainsi mentionnés. Le pouvoir russe n'est évident pas dupe de l'origine du coup d’État et de la menace réelle qu'il fait peser sur les intérêts stratégiques militaires et économiques russes. S'il se refuse à rompre ouvertement avec l'Union européenne et les États-Unis, Poutine se montre ferme et admet que la crise est profonde et ne se réglera pas à court terme.

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Comme Bonaparte prit le pouvoir alors que les souvenirs de la Terreur étaient encore vifs, pour en empêcher le retour par l'ordre, et mettre fin surtout à la ploutocratie directoriale qui lui avait succédé, Poutine rétablit dans sa liberté une nation qui, ayant connu le plus durable des systèmes totalitaires, fut livrée après qu'il s'était lentement - et heureusement - amolli, à tous les désordres, violences, injustices que provoque inévitablement le consensus néolibéral de Washington. Toute la politique de Poutine possède une grande force démonstrative. Yannick Jaffré en parcourt le détail. Yannick Jaffré puise au meilleur de la philosophie politique pour nous faire suivre les étapes de ce retour russe. Pratiquant un billard à trois bandes historique, il confronte la Russie contemporaine, le Consulat et la France contemporaine. Il en sort une grande leçon de politique qui dessine en même temps une espérance pour la France. Yannick Jaffré est professeur agrégé de philosophie. Il préside le Collectif Racine, au sein duquel il milite pour la sauvegarde des savoirs et des humanités.Vladimir Bonaparte Poutine Ed. Perspectives Libres, 27€).

La question ukrainienne n'est donc pas éludée dans cette allocution (la Russie à quand même soutenu l'Ukraine à hauteur de 33 milliards de dollars pour apaiser la situation et soutenir un voisin qui livre son pays au pillage de groupes économiques étrangers)et le rappel des crimes de guerre sous la responsabilité de Kiev (sont cités par exemple les fusillades sans jugement, les opposants brulés vifs à Odessa...), de la stricte défense du droit international par la Russie alors qu'il est curieusement nié par l'Union Européenne et la fameuse communauté internationale n'est pas de trop.Il est à noter que Poutine distingue encore, à ce niveau, la fonction d'exécutant de Kiev et la véritable responsabilité criminelle des parrains occidentaux. On ne saurait être plus clair.

Mais ce conflit aux portes de la Russie n'est qu'un prétexte : Même sans la Crimée et l'Ukraine, les États-Unis et leurs alliés auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités de la Russie. Et cette manière de faire ne date pas d'hier. Là encore, difficile de contredire le leader russe lorsqu'on a en mémoire la guerre contre la Serbie, l'Irak... Et il s'empresse d'insister sur un point, la Russie dispose d'une armée moderne, redoutable, prête au combat, un profil qui ne peut certes rivaliser avec le démentiel budget et arsenal de l'OTAN mais pourtant dissuasif, interdisant à ses ennemis d'espérer acquérir la suprématie militaire. Poutine se livre alors à quelques rappels historiques loin d'être superflues pour les jeunes générations. Il évoque la lutte russe contre l'invasion nazie (si on est au fait du financement anglo-saxon de la montée du nazisme, ce rapprochement prend tout son sens). Hitler s'apprêtait à anéantir la Russie et à nous repousser jusqu'à l'Oural. Tout le monde doit se souvenir comment ce genre de choses se termine précise t-il et cette mise en garde souligne la violation flagrante des accords de Moscou passés autrefois entre la Russie et les États-Unis. La progression constante de l'OTAN vers l'Est depuis des années en est, en effet, la permanente trahison.

 Poutine une politique de type gaulliste (sans ses erreurs à ce jour) et avec des résultats incontestables sauf pour les partisans d'une France dirigée depuis Washington. Sous sa direction le PIB russe est passé de la 36e place mondiale à la 5e. Il a nationalisé 65% de l'industrie pétrolière et 95% de celle du gaz, les réserves de changes du pays ont été multiplié par 48. Les exportations de céréale dépassent maintenant celles des États-Unis. Le déclin démographique de 1.5 millions d'habitant par en en 1999 est stoppé et on constate désormais une croissance naturelle de 0.22%/an. Décembre 2014 la cote de popularité atteint 87% et le niveau de vie est quatre fois supérieur à celui de l'Ukraine.

Cette progression désormais plus seulement par la corruption mais par la guerre et le terrorisme offre à la Russie une opportunité, celle de retrouver la position évoquant la France des années De Gaulle, celle d'un pays non aligné et menant une politique dans l'intérêt de sa population avant tout dogme idéologique. Un politique qui est de toute évidence celle du nouveau géant économique chinois. Et alors que de manière comique et décalée par rapport à la réalité le secrétaire d'État américain, John Kerry, appelait depuis Bâle la Russie à ne pas s'isoler par ses propres actions on a constaté ses derniers mois la multiplications des accords de coopération entre la Russie et de nombreux pays comprenant sa position et la nécessité d'un monde multipolaire. Nous avons hélas vu comment la France trahie au plus haut niveau a encore une opportunité formidable de relancer son économie et de bâtir un partenariat fructueux pour son appareil militaro-industriel avec un fournisseur d'énergie majeur pour le siècle qui débute.

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Il ne faut jamais désespérer. Qui aurait pu croire à un avenir russe après les années Eltsine? L'histoire nous apprend que les bonnes personnes se trouvent parfois au bon endroit au bon moment et elles sont parfois une simple femme de chambre dans un Sofitel. Hélas, certains partent trop tôt.

Pour conclure, Poutine s'est penchée sur la question économique et si la Russie a été bien peu touchée par les sanctions injustifiées de l'Europe et retrouve cette année de la croissance avec des contrats fabuleux signés avec la Chine, l'Amérique du Sud et même la Turquie, cette situation de tension a été l'occasion d'une prise de conscience salutaire. Un pays doit avant tout compter sur ses propres forces, notre développement dépend d'abord de nous-mêmes. Une amnistie totale va être offerte aux affairistes russes rapatriant leurs biens (on ne leur demandera pas d'où vient cet argent ni comment il a été gagné) cela concerne un montant de l'ordre de 110 milliards et le combat d'une dépendance critique aux technologies et productions industrielles étrangères sont au programme. Avec une cote de popularité de 80% le maître du Kremlin ne devrait avoir aucun obstacle sur cette route.

Au final l'allocution du président russe devant le parlement n'est pas différente d'une position conservatrice de type gaulliste par sa défense de la patrie et des intérêts vitaux, des valeurs traditionnelles, celles qui ont fait leurs preuves. La défense de la famille et la fin des années d'effondrement du taux de natalité sont le meilleur exemple de la réussite du travail de Poutine. Cette politique appuyée sur des élections, une immense popularité admise par les observateurs même américains (de l'ordre de 80% de satisfaits) et des résultats spectaculaires depuis 10 ans est aussi sur le plan économique un libéralisme économique dont seuls les excès sont limités par l’État. C'est sans doute cette réussite d'un système qui n'est pas sans rappeler le modèle français des 30 glorieuses qui fait aujourd'hui l'horreur d'un Occident en échec.

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Interrogé il y a peu dans le Point sur sa politique s'il était encore en activité, Roland Dumas déclare: J’aurais rétabli une vraie politique française avec la Russie ! La France doit rétablir une relation privilégiée avec la Russie. Nous traitons mal les Russes, contrairement à ce qui peut se dire dans le monde ! Nous ne tenons compte d’aucun des engagements qui ont été pris, notamment avec Gorbatchev concernant la conférence de Moscou. L’alliance outre-Atlantique n’a pas tenu ses engagements envers Moscou. Je suis contre l’injustice même en politique internationale.

Car le désastre social et économique de l'Occident, de cette fameuse communauté internationale qui se limite à un tout petit bout de la planète à savoir l'OTAN et ses alliés directs est essentiellement du au rejet du politique au profit d'un capitalisme purement financier et prédateur. Ce capitalisme néo-libéral est parvenu à s'affranchir de toutes les limites hier imposées par les religions traditionnelles (catholicisme, islam, orthodoxie), le politique pour s'imposer comme seul référent au nom du progrès, de l'égalité, de la croissance. Cet objectif qui comporte la destruction de la famille, de la nation, ces cellules élémentaires qui protègent la personne est aujourd'hui largement atteint et on peut déjà juger de son résultat, un appauvrissement global, un accroissement des écarts entre pauvres et riches (destruction accélérée de la classe moyenne), la diminution constante des libertés fondamentales (censure, uniformisation de information, persécution des dissidences). La Russie opte pour un chemin différent et ses objectifs en matière de "progrès" ne sont pour l'instant pas synonyme de régression sociale et de perte de souveraineté. Il serait bon de s'en inspirer.

12:05 Publié dans Actualité | Tags : poutine, bilan, 2014, france, occident, avenir | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

23/08/2014

Une alternative à la ruine, à la guerre existe! Cet avenir que la France refuse

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La France a tout pour redevenir prospère. Elle attend juste la Démocratie ou un dirigeant capable de virilité, d'analyse, de synthèse face aux pouvoirs financiers et médiatiques. Sur ce chemin semé d'embuches qui n'ont rien de virtuelles, les volontaires sont rares.

Cela fait maintenant des années que des tractations diplomatiques inédites depuis la seconde guerre mondiale se jouent. Depuis la fin de l'URSS, on pensait, on rêvait côté occidental d'une fin de l'histoire, d'un avenir tout tracé suivant et au service du modèle américain. Déjà les plus extrémistes s'impatientaient et appelaient de leurs vœux un gouvernement mondial mélange économique et mystique accouchant d'une société uniformisé de consommateurs au services d'une élite sans identité, sans légitimité démocratique mais parée des atours, des droits procurés par la maîtrise de la finance. C'est oublier bien vite que la nature a horreur du vide et si l'ennemi d'hier a disparu, c'est pour être remplacé immédiatement sur le petit écran et à l'usage des naïfs par une marionnette, un golem conçu et habillé par le maître occidental: l'islamisme.

La France est aujourd'hui ruinée (à compter du 1er septembre 2014, il ne sera plus possible de payer plus de 300 euros en liquide par jour pour régler son loyer, ses impôts et autres taxes, c'est dire à quel point les banques sont dans le rouge). A partir de 2016, la procédure dîtes du bail-in sera en vigueur. Elle consiste dans l’ordre à faire payer les actionnaires, puis les détenteurs d’obligations bancaires, et rapidement les déposants qui ont un crédit supérieur à 100.000€ (je vous rassure ce montant sera revu à la baisse).

En bon français, on pourra légalement spolier les déposants auprès des banques en cas de faillite ou de difficultés. Oui tout comme on a volé autrefois en Grèce les fonds des universités, des hôpitaux sans prévenir. Car si vous ne le savez pas, vous n’êtes pas propriétaire de votre dépôt en banque, vous êtes créancier de la banque et, comme tel, vous serez bénéficiaire de ce petit prélèvement comme hier le particulier à Chypre. Remercions de cet accord le français de droite Michel Barnier et son assistant l’ancien communiste rédacteur du Programme Commun de la Gauche et économiste Philippe Herzog.

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Mai 2013, au milieu des chefs de la "rébellion" syrienne, le sénateur américain John McCain face à Abou Bakr Al-Baghdadi depuis Calife de l’État Islamique et assassin des chrétiens et chiites d'Irak. Il est vital de comprendre que ce qui se passe à Gaza est un écho programmé de ce qui s'est passé à l'occasion des "attentats du 11 septembre", il s'agit d'une politique israélienne traditionnelle visant à vider les stocks d'armes palestiniens ou à gagner des terres. Dans le cas présent, il ne s'agit en rien d'une réaction à une action palestinienne, il s'agit cette fois, d'un service rendu, qui s'ajoute à la chasse médiatisée, en Irak, des chrétiens d'orients, tout participe d'une même diversion permettant la conquête de l'Ukraine, action qui a fait 11 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Petit bonus, on pourra même, côté Occident, bientôt réarmer au grand jour les terroristes en Syrie en prétendant livrer des armes de défense contre l'islamisme. Cette horreur, cette boucherie autorise toutes les aberrations. Ainsi, la Pologne après avoir hébergé l'entrainement des mercenaires ayant renversé le gouvernement légal ukrainien prépare t-elle le 23 août un convoi humanitaire d'aide aux... troupes et mercenaires envahissant le Donetsk, le convoi humanitaire russe sous contrôle de la croix rouge vers les civils assiégés étant lui jugé une invasion militaire par Kiev qui l'a pourtant autorisé!

 Cette situation française s'aggrave donc chaque jour tant à l'intérieur qu'auprès des pays étrangers. Notre nation est perçue comme un vieux pays colonial entièrement dévoué à des intérêts étrangers, rapidement qualifiés d'américains. On parle aussi d'elle non plus comme une troisième voie entre l'Est et l'Ouest mais comme d'un pays terroriste. Un triste déclin dont l'homme de la rue jamais consulté ou dont le vote est bafoué n'est en rien responsable pas plus qu'il n'était il y a un peu plus d'un siècle responsable d'une colonisation décidée en dehors du champs démocratique et pour le plus grand bénéfices d'intérêts privés. Cependant, alors que notre pays se contente de jouer les mercenaires, l'histoire ne s'arrête pas.

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La Russie était bien calme alors que le régime légal d'Ukraine était renversé par l'Occident mais pas inactive car c'est à Sotchi que l'avenir de South Stream s'est joué. L'histoire tranchera entre les bâtissseurs et les conquérants. Ici, Vladimir Poutine et Alexey Miller de Gazprom.

Fort tangage actuellement au niveau mondial au niveau de l'énergie et des alliances. En effet, en cherchant l'information pendant que les résultats des bleus au Brésil occupaient la scène, on constatait des mouvements financiers et des renversements d'alliances traduisant une brusque accélération de l'histoire et qui vont faire grincer bien des dents. Ainsi, l'Autriche, pays européen fort modéré dans sa politique vient de concrétiser, sa contribution active au projet russo-italien de gazoduc South Stream, au travers de son groupe national OMV et avec le géant industriel russe Gazprom. South Stream est un projet de gazoduc paneuropéen d'une capacité annuelle de 63 milliards de mètres cubes de gaz, devant fondamentalement relier la Russie à l'Europe occidentale et acheminé sous la mer Noire vers la Bulgarie, puis la Serbie, l'Italie et l'Autriche. La question de la fiabilité ukrainienne à la fois mauvais payeur et habitué à se servir gratuitement était ainsi réglée bien avant l'évolution guerrière du Donetsk.
 
Le président russe Vladimir Poutine  s'etait déplacé en personne à Vienne pour concrétiser l'accord. Certes, l'Autriche ne fait pas partie de l'OTAN mais sa politique depuis des dizaines d'années est strictement alignée sur celles de deux voisins, la Suisse et l'Allemagne qui suivent à la lettre les orientations voulues par Washington. Depuis cette date c'est toujours le cas même pour la Suisse se disant neutre mais l'or allemand stocké à New York a lui disparu (1300 tonnes) et un grands nombres d'allemands des écologistes à d'anciens chanceliers, officiers généraux manifestent leur colère contre une politique qui pousse à la faillite 6000 entreprises allemandes, provoque à la guerre, alors que l'Allemagne est espionnée telle un ennemi par l'Amérique. Cela fait beaucoup.

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Cet accord n'est pas sans importance car au delà du simple pacte économique, il illustre une guerre bien longue menée par les États-Unis, celle qui vise la maîtrise stratégique des voies énergétiques liant l’Europe et l’Eurasie via les Balkans. C'est à cette fin et pas pour des questions de droits de l'homme que les stratèges américains ont programmé et déclenché en 1999 une guerre contre la Serbie puis avec une offensive ratée visant à renverser le régime syrien (le soutien russe à la Syrie n'est pas celui de Bashar el-Assad ou uniquement d'un port en Méditerranée).
 
 Hors crise ukrainienne, le gazoduc, qui doit relier la Russie au sud de l'Union européenne via la mer Noire en évitant l'Ukraine, est un point de conflit entre Moscou et Bruxelles donc l'OTAN. Ce sont des pressions de l'UE mais aussi de Washington qui ont contraint la Bulgarie le 10 juin 2014 a mettre une pause  sur les pré-travaux de construction du pipeline. Prétexte assez comique trouvé par la Commission européenne, les contrats signés par Gazprom ont entravé les règles européennes en matière de concurrence. On pourrait à ce titre annuler la totalité des contrats publics de l'administration américaine, canadienne etc.
Mais on trouve aussi un reproche croustillant, celui de "contourner l'Ukraine", on sait ce que sont les relations entre ces pays 3 mois plus tard. Poutine connaissant son monde avait rétorqué que le projet, bien ancien, garantissait la sécurité énergétique en Europe (pas question de revoir les incidents de 2006, les coupures à répétition d’approvisionnement en Europe et les prélèvements en douce ukrainien): Les américains avaient auparavant exprimé leurs inquiétudes. Ils veulent transférer seulement eux-mêmes du gaz en Europe.
Précisons que le gaz dont il est question ne vient pas d'Amérique où la production chute depuis 2012 mais qu'on espère bien exploiter celui de Gaza et celui d'une Algérie dont les jours sont comptés. Et puis côté américain on rêve toujours du sous sol syrien et on compte bien renverser un de ces jours Assad en bombardant (mais chez lui) ces méchants islamistes qui tuent des chrétiens... en Irak! Le gazoduc doit entrer en service en Autriche à la fin de 2016. Mais il y avait aussi le projet de gazoduc Nabucco, aujourd’hui aux oubliettes qui visait un approvisionnement en Azerbaïdjan et au Turkménistan, via un itinéraire traversant la Turquie (d'où la volonté américaine de l'intégrer à l'Europe pour contrôler l'alimentation énergétique de ses "alliés" et bloquer l'émergence d'un bloc eurasiatique) et évitant la Russie. En effet Turkménistan s’est tourné depuis vers la Chine pour des raisons ethno-linguistiques (tout comme comme la Turquie refuse aujourd'hui le boycott de la Russie et de son marché) et que l’Azerbaïdjan s’est lui aussi finalement rapproché de projet russe South Stream élaboré dès 2007.



Sur France 2, Xavier Moreau de Realpolitik explique devant une émanation du gouvernement américain, pardon... une représentante de la Fondation Schumann pourquoi l'Europe va systématiquement contre ses intérêts. Un bon sens digne de Chauprade avant qu'il ne change de tailleur...

La position turque pose actuellement de nombreuses questions entre des achats d'armes en Chine et la fourniture de produits alimentaire à la Russie en se substituant à l'Europe de l'ouest et contre l'avis américain (et ce malgré des troubles civils récents totalement crées par l'Occident) ce pays allié plus important que l'Allemagne pour Washington joue de plus en plus sur deux tableaux soufflant le chaud et le froid dans ses alliances, des relations qui deviennent ponctuelles et fiables pour aucun camp. De la à imaginer des nostalgies d'empire... Malgré sa situation dans l'Otan, Ankara s'est porté candidat à l’Organisation de Shanghai (courant 2013 un partenariat de dialogue préalable à l’adhésion est même signé) alliance militaire clairement sous direction de la Chine et de la Russie.
Petit coup de pique, à l'occasion de South Stream, des déambulations turques, la Russie a profité de l'événement pour répéter son souhait d'une interdiction internationale d’achat de pétrole aux terroristes en Irak et en Syrie. Une préoccupation qui ne semble pas celle de l'Occident qui s'il condamne devant les caméra se fait encore mi-août livrer à bas prix du pétrole du Califat en Croatie, pays membre de... l'OTAN.

Effectivement contre les états laïcs du monde musulman la France, l'Europe ont préféré renverser des pouvoirs qui protégeaient les minorités religieuses, accordaient des droits aux femmes et mettre aux commandes des extrémistes apportant l'extermination des chrétiens, des chiites et instaurant la charia, la burqa et l'excision. L'air ahuri des "journalistes" devant cette réalité dénoncée illustre clairement les dogmes et la soumission d'une profession. (le député des Français de l'étranger, Alain Marsaud sur I-Télé)

 Dans le sens de l'évolution rapide actuelle notons que dès la baisse du niveau des sanctions contre l’Iran, la raffinerie chinoise Cinotek a décidé de remplacer son brut saoudien par le pétrole iranien. Les importations chinoises du pétrole iranien ont ainsi augmenté de 50% et l'Iran état observateur des BRICs a toute les raisons de se rapprocher de la Russie, de la Chine, ces pays qui acceptent de plus le paiement à valeur égale des marchandises, le troc qui fait un retour en force contre un dollar boudé dont la valeur n'est désormais le fait que de la puissance militaire américaine. Si on prend un peu de hauteur, l'ensemble des grands pays sont actuellement en train de jouer leurs cartes, tous sauf un, la France.


Penser et encourager l'après dollar est un acte patriotique (RT 16/08/2014)

Les sanctions occidentales, européennes ou plutôt de l'Union Européenne organisme qui est la négation de l'Europe qui se sont aujourd'hui accumulées contre la Russie, contre tout bon sens, en soutenant une épuration ethnique et des crimes de guerre après un coup d'état mêlant mafieux et néo-nazis sont une opportunité que la France doit exploiter. Elles sont l'occasion de sortir de cette crise économique constante, de ce chômage de masse qui concerne près de 10 millions de personnes et la possibilité de retrouver un rang naturel parmi les premières puissances mondiales.

Car la France n'est pas ce vieux pays à qui seule la puissance nucléaire donne un peu de prestige. c'est aussi la première puissance maritime mondiale avec une présence planétaire de quelques 11 millions de km2, des richesses phénoménales qui demandent juste à être récoltées. C'est une position géographique privilégiée de sa métropole et la possibilité d'exporter outre les produits manufacturés, une production agro-alimentaire toute l'année. C'est une population qualifiée qui est demandée dans une multitudes de secteurs de l'aéronautique, de l'espace, du pétrole, dans la recherche médicale, l'enseignement, le tourisme, la gastronomie, la viticulture, l'automobile, le nucléaire, la défense... La liste serait interminable.

Le débouché naturel, l'opportunité que nous offrent l'actualité, les affaires du proche orient et d'Ukraine est tout simplement de rejoindre les BRICS.

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Les BRICS lancent un réseau câble de 34 000 km destiné à assurer des services de communication cohésifs directs entre le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. L'affaire Snowden révèle que nous sommes intensément espionné pourquoi ne sommes nous pas acteur de ce projet?

La France peut être rejointe par une Belgique qui peut éclater à chaque instant, ce sont alors 70 millions d'habitants, ce domaine maritime unique et un poids technique qui n'a pas rougir devant aucun autre membre des BRICS. C'est une chance de tourner le dos aux causes de notre ruine en quittant l'OTAN cette alliance d'un autre âge passée de la défense contre le communisme à un pacte agressif de colonisation et de lutte contre la Russie et la Chine. C'est aussi quitter l'Union Européenne et le cancer de l'euro, cette monnaie qui bride nos exportations.

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Au printemps 2014 en visite à Duisburg, le président chinois Xi Jinping réussit une opération économique et médiatique spectaculaire par son opposition à la stratégie des néo-conservateurs américains. En investissant Duisburg comme du rôle de plus grand port intérieur du monde, un cœur du transport historique en l’Europe, il ne suggère rien de moins que Chine et Allemagne coopèrent pour la conception d’une nouvelle route de la Soie entre Chine-Europe. On imagine le potentiel fabuleux d'une telle réalisation et le profit que l'Allemagne pourrait en tirer d'autant que la production chinoise n'est pas concurrente de l'allemande.

 On peut tenter de déformer la réalité mais le fait est que la première économie européenne est allemande, son développement naturel est à Est vers les nouvelles routes commerciales offertes par l'Asie en développement. Tôt ou tard, l'attrait irrésistible de la nouvelle route de la soie prévaudra sur toutes les alliances avec la recherche de la stabilité politique, de la paix indispensables au commerce qui pèseront lourd. A l'Ouest, l'Allemagne trouve l'Europe ruinée qui ne peut plus être un client, et les États-Unis qui espionnent, volent et payent avec ce qui n'est rien d'autre qu'une fausse monnaie sans avenir car adossée à une dette qui ne sera jamais remboursée car elle ne peut pas l'être. A l'Est, sont les clients payant cash ou en énergie, en matières premières, l'hésitation ne va pas durer. Les BRICS ont d'ailleurs bien compris le rôle prépondérant que jouera la monnaie comme facteur déterminant du basculement des alliances.

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La Russie a été vicitme du groupe MasterCard qui au titre de sanctions a bloqué des opérations des banques Rossia et SMP. Une maladresse qui va coûter cher car la Russie représente 40% du marché mondial des cartes de paiement (90% des cartes étant Visa ou Mastercard). Pour protéger son économie, le Parlement russe a autorisé le lancement de son propre système de paiement qui sera commercialisé avant la fin de l'année.

Ils se préparent à lancer une nouvelle devise bâtie sur un panier de leurs monnaies avec pour objectif avoué les transactions internationales et le rôle de monnaie mondiale de réserve. Il s'agir tout simplement de mettre en place une alternative crédible aux échanges SWIFT et IBAN, de fermer la parenthèse monopolistique du dollar détaché depuis 1973 de l’étalon or et ayant perdu la presque totalité de sa valeur. Cette libération est pour une multitude de pays, de peuples saignés par la FED, la fin de la dépendance économique mais aussi politique vis à vis des États-Unis. C'est de plus suspendre le financement libre, illimité jusqu'à la démence de la machine de guerre américaine. C'est une révolution qui serait profitable la majorité de la population mondiale. 

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Alors que le 18 août les forces de Kiev utilisent à nouveau des armes chimiques contre des civils et des missiles balistiques dans leur conquête du Donetsk, il est vital de comprendre que le nombre de victimes n'a aucune importance pour les américains qui manipulent Kiev contre son intérêt. Il s'agit d'empêcher la renaissance d'une route commerciale historique allant d'Asie en Europe, la constitution d'un bloc économique qui détruirait une hégémonie déjà vacillante. L'Ukraine est aussi l'opportunité de disposer des missiles à proximité de la capitale russe, des missiles impossible à intercepter. Les ressources du Donetsk sont au final un sujet important mais secondaire. Ici, un groupe lance-roquettes multiples Grad utilisé sur les zones résidentielles de la République du Donetsk.

Lors de sa visite à Duisburg, le président chinois Xi Jinping a fait un coup de maître de diplomatie économique qui va directement à l’encontre de l’effort du mouvement néo-conservateur de Washington faction une nouvelle confrontation entre l’OTAN et la Russie." ( TV, 6 Avril, 2014)

«En faisant la promotion de l’utilisation du rôle de Duisburg, le plus grand port intérieur du monde, une plaque tournante du transport historique de l’Europe et du centre de l’industrie de l’acier de la Ruhr en Allemagne, il a proposé que l’Allemagne et la Chine coopèrent sur ​​la construction d’une nouvelle" Silk économique route »entre la Chine et l’Europe. Les conséquences pour la croissance économique à travers l’Eurasie sont énormes. - See more at: http://www.politicomag.com/article.php?La-Russie-et-la-Chine-annoncent-le-d%C3%A9couplage-commercial-du-Dollar-%E2%80%93-La-fin-pour-les-Etats-Unis-est-proche&item=971&cat=2#sthash.PzXv0lgD.dpuf

Lors de sa visite à Duisburg, le président chinois Xi Jinping a fait un coup de maître de diplomatie économique qui va directement à l’encontre de l’effort du mouvement néo-conservateur de Washington faction une nouvelle confrontation entre l’OTAN et la Russie." ( TV, 6 Avril, 2014)

«En faisant la promotion de l’utilisation du rôle de Duisburg, le plus grand port intérieur du monde, une plaque tournante du transport historique de l’Europe et du centre de l’industrie de l’acier de la Ruhr en Allemagne, il a proposé que l’Allemagne et la Chine coopèrent sur ​​la construction d’une nouvelle" Silk économique route »entre la Chine et l’Europe. Les conséquences pour la croissance économique à travers l’Eurasie sont énormes. - See more at: http://www.politicomag.com/article.php?La-Russie-et-la-Chine-annoncent-le-d%C3%A9couplage-commercial-du-Dollar-%E2%80%93-La-fin-pour-les-Etats-Unis-est-proche&item=971&cat=2#sthash.PzXv0lgD.dpuf

Les massacres ukrainiens de l'été 2014 pour ne citer que ces derniers sont l'occasion sanglante mais parfaite pour quitter des alliances qui nous asservissent et sont profondément contraires à nos valeurs. C'est opter pour un monde multipolaire, pluraliste avec une histoire, un destin sur lequel on peut agir. Pour la France exténuée, divisée, communautarisée par un pouvoir aux abois, cet avenir au sein des BRICS serait la fin de la trahison, de la collaboration. Il serait la fin des mensonges, de la mascarade médiatique qui s'illustre encore aujourd'hui par la nouvelle livraison d'un pétrolier venant du nouveau califat construit en Irak en Croatie pays membre de l'OTAN, démonstration supplémentaire du caractère artificiel et totalement sous contrôle d'un islamisme au service de l'Occident.

Il serait temps de s'en rendre compte, d'admettre des réalités car une telle opportunité de se libérer a peu de chance de se reproduire, on voit l'évolution de la démocratie à Ferguson et comment des armes de guerres se retournent en Amérique contre le contribuable. Il est maintenant acquis que la croissance en 2014 devrait être de 0,5%, ce qui implique bien entendu une nouvelle et considérable hausse du chômage mais aussi une croissance du déficit public, de la dette, un accroissement de la pauvreté en raison de l'augmentation simultanée de la population. Il est temps de réagir car sinon échapper demain à la juste colère de la rue sera impossible.

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Juillet 2014 les BRICS lancent leur banque de développement, intensifient leurs échanges en devises propres annonçant ainsi la perte de monopole du dollar sur les transactions mondiales et à moyen terme un effondrement définitif d'une devise garantie par aucune économie réelle. Encore une fois, où est la France?

snif.jpgNo comment.

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15/02/2014

Comprendre un monde qui change : Internet et ses enjeux

 

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Le 8 novembre 2013 Benjamin Bayart (FDN) s'exprimait sur l'avenir du Net et la question de la liberté d'expression. Il s'agit d'un sujet sensible qui nous concernent tous en temps qu'utilisateurs et citoyens et qui est l'occasion de faire le point sur nos droits et la protection que nous sommes susceptible de recevoir. Vous le constaterez le constat est tout aussi alarmant que le climat actuel.
Précisons que FDN, fournisseur d'accès associatif le plus ancien dans notre pays annonçait durant les rencontres mondiales du logiciel libre  qu'il est de nouveau possible de s'abonner en  ADSL auprès de l'assocation. FDN s'était en effet par le jeu des concentrations fusion et via Cegetel retrouvé absorbé par SFR (Vivendi).  Ce groupe (qui est aussi celui d'Universal) militant pro-Hadopi défendait donc des valeurs très différentes de FDN opposé à la mise en place d'un "flicage" des internautes français dans le but unique de défendre les intérêts d'une l'industrie du multimédia.
SFR a donc mis fin au contrat de collecte permettant à FDN de relier ses abonnés à son réseau amenant l'association a retrouver un coté militant. Nous vous proposons donc deux vidéos, la conférence et les questions du public qui ne manquent pas d'intérêt.

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15:23 Publié dans Actualité | Tags : fdn, video, censure, avenir, net | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!