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13/02/2016

Les réseaux sociaux sur la pente fatale ?

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Brian Honigman, Social Media & Content Marketing Consultant, WSJ & Forbes Contributor, Professeur adjoint à NYU ici NATO Experts Forum (OTAN) le 18 septembre 2015 à propos de l'usage bien compris des organisations internationales dont les réseaux sociaux. Ce sont en effet aussi des armes au potentiel énorme de déstabilisation, de guerre, de manipulation, de fichage pour l'Occident. Va t-on dire qu'il s'agit de complotisme ?

Ce sont les rois du monde numérique avec parfois des budgets et une influence supérieurs à celles de pays mais vont-ils s'effondrer demain aussi vite qu'ils se sont imposé ? On peut se poser la question lorsque les motifs de leurs succès sont en passe de disparaître.

Car ces réseaux ne compensent une image très négative d'outils de fichage et d'espionnage à des fins inquiétantes qui vont du simple commerce à l'outil politique, militaire que par des fonctions très basiques mais ludiques, la possibilité de communiquer en temps réel ou presque avec ses contacts, la liberté d'expression et d'information, le tout au moyen d'une interface simpliste.

Malheureusement, on constate depuis des mois un profond changement de politique visible par les utilisateurs actifs. Des milliers de comptes se retrouvent fermés du jour au lendemain sans explication (on parle de plus de  125 000 chez Twitter), les followers disparaissent à la pelle, des accès sont bloqués ou inutilisables à titre de sanction (le dada chez Facebook et vous aurez plus de chances de gagner au loto que d'avoir la moindre justification)) sans que parents, amis, contacts professionnels puissent être alertés. Après la censure sur Youtube cela commence à faire beaucoup.

Outre une politique de modération déjà opaque et parfois militante, une intervention liée à l'actualité incitée sur les pages, c'est là l'effet désastreux de la politique de sociétés qui abusent de leur rôle au nom de valeurs discutables pour juger les contenus et s'autoriser la fonction d'exécuteur des peines. C'est un peu comme si votre facteur ouvrait lettres et paquets pour décider de ce qu'il livrera ou détruira.

Lors du triste Forum de Davos, Sheryl Sandberg, COO de Facebook, a sans gêne évoqué des d’initiatives visant à arroser les pages et comptes pro-Daesh sur le réseau social avec des messages d’amour et d’espoirs. Ce n'est pas nous qui défendrons ce régime terroriste et sanglants. Cette méthode aurait déjà été employée pour lutter contre l’influence de djihadistes mais aussi contre l’activisme des néo-nazis. Ce qui est intéressant ici est l'aveu du militantisme politique actif de l'hébergeur.


Des réseaux sociaux aux médias traditionnels la chasse au terrorisme est avant tout une chasse aux opposants légaux et dissidents se cumulant à un conditionnement digne de la pire propagande de guerre.

Signalons aussi que des des crédits gratuits de publicité Facebook sont attribués aux utilisateurs qui s’impliquent dans cette bataille anti-propagande (à croire qu'elle serait inexistante coté OTAN ! Une démarche bien amusante quand la Russie vient de s'alarmer de la reprise de propos mal traduits par Reuters du vice-Président russe Medvedev et quand l'ONU a du faire de même pour la déformation de propos de son secrétaire général là encore pour nuire à la Russie). Ils peuvent atteindre 1000 euros. Ainsi des concours entre plusieurs dizaines de lycées à travers le monde  ont été mis en place, en collaboration avec le Département d’État (si ce n'est pas un signe de neutralité et de rejet de la propagande!).

Encore plus grave, en 2015 Facebook a autorisé d'anciens membres de groupes extrémistes à s’exprimer à travers des faux comptes pour générer une certaine confusion.

Toujours à titre d'exemple et à la pointe de la clôture de comptes, Twitter un peu plus de 300 millions d'utilisateurs actifs connaît un recul marqué et ne voit pas le profit pointer à l'horizon. Le chiffre d'affaires de 710 millions de dollars au quatrième trimestre 2015 basé à 90 % sur la publicité est sans doute en progression mais ne parvient pas à effacer une perte nette trimestrielle excédant les 90 millions de dollars fin 2015. Et qui dit financement publicitaire dit aussi totale dépendance non pas vis à vis de clients ce qui serait une situation saine pour un outil de ce type mais soumission à des agences de publicité, au politiquement correct etc.

Twitter s'est lancé dans le recrutement d'une féministe faisant quelques mécontents chez nos cousins anglo-saxons. Elle voit en effet du racisme partout et considère toute critique du féminisme comme un discours de haine à sanctionner. Nous qui subissons aussi ce genre de harpies sommes les derniers à critiquer la salutaire réaction du journaliste Paul Joseph Watson.

Pour contrer l'impact de sa censure donc une perte d'abonnés dont il est responsable Twitter annonce le déploiement d'un nouvel algorithme modifiant l'ordre antéchronologique des tweets dans le fil d'actualité. Officiellement, il s'agirait d'une option pour afficher prioritairement les tweets les plus intéressants pour l'utilisateur. Cette évolution est bien entendu un non sens car elle supprime la réactivité du réseau au profit de messages anciens et il ne faut pas se leurrer, l'objectif évident est de placer en avant et en permanence la communication d'utilisateurs payants (entreprises, lobbies, états...) avant celle de l'homme de la rue, celui qui s'autorise à penser mais qu'on préférerait voir se taire et consommer. 

La fin éventuelle de la limite de 140 caractères par tweet qui aurait plus de sens est juste envisagée. Il est vrai qu'une pensée minimaliste est bien pratique pour encore une fois brider la liberté d'expression voire faire des procès. Cela s'est vu en 2015 et pas en Corée du Nord mais en France. Et la purge massive, à l'aveuglette de compte sous prétexte de chasse au terrorisme est d'après les constatations avant tout une chasse aux opposants politiques légaux, aux défenseurs de valeurs traditionnelles et même aux artistes corrosifs.

Au rythme de la purge des deux cotés de l'Atlantique, on peut légitimement supposer que les utilisateurs lassés de ne pouvoir s'exprimer librement sur l'actualité, la politique, la religion, la famille, l'éducation ou irrités de se voir traiter de complotistes iront chercher ailleurs ce que des réseaux se disant branchés ne sont plus capables d'offrir mais car de plus en plus coincés, puritains et aux services de dogmes ne différant plus de ceux servis jusqu'à l’écœurement par les télés.

L'exploitation d'enfants comme bouclier revendicatif est la dernière trouvaille d'activistes féministes pour tenter d'imposer une propagande de plus en plus discréditée et rejetée surtout par des femmes qui ont démonté sa fonction contre la famille mais au service de l'entreprise capitaliste. Les réseaux sociaux ne trouveront pas dans la soumission aux lobbies de nouveaux utilisateurs, ils les feront fuir car l'internaute cherche avant tout sur le Net à échapper à un matraquage qui rime le plus souvent avec vulgarité, mensonge, chantage à l'émotion et au final attaque au portefeuille sous n'importe quel prétexte. 

11:44 Publié dans Actualité | Tags : facebook, twitter, féminisme, propagande, censure | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

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