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24/07/2015

La dérive française au grand jour

 

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La dérive toujours plus marquée de la République française non pas vers une Démocratie mais vers un État policier ne passe désormais plus inaperçue. Le Comité des droits de l'Homme de l'ONU, comité, composé de 18 experts indépendants et chargé d'examiner le respect des obligations imposées par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, se préoccupe des "pouvoirs excessivement larges de surveillance" attribués aux agences de renseignement par la récente loi sur le renseignement en France. Il faut dire que les médias toujours plus serviles sont bien silencieux sur sujet alors qu'une décision du Conseil constitutionnel est pourtant attendue cette semaine. "Le Comité est préoccupé par les pouvoirs conférés aux services de renseignements en matière de surveillance digitale à l'intérieur et à l'extérieur de la France" est il précisé en conclusion du 5e rapport périodique sur la France.

Il faut dire que sauf mauvaise foi personne n'imagine un seul instant que la loi sur le renseignement imposée de manière scandaleuse à la faveur de l'affaire Charlie puisse prévenir le moindre attentat. Son objectif est clairement l'espionnage du citoyen et tout particulièrement de l'opposant politique dans un cadre offensif et contraire aux droits de l'homme.

L'actualité récente a de plus prouvé comment le caractère vague des textes pouvait servir de prétexte à harceler des intellectuels, des artistes n'ayant aucun rapport ni de près ni de loin avec le terrorisme ou la violence.

Cerise sur le gâteau, le document relève l'absence de neutralité idéologique de la République en matière religieuse mais il est vrai que seuls des français naïfs peuvent encore croire que la laïcité est synonyme  de neutralité alors que tout prouve qu'elle est un militantisme de nature religieuse.

Extraits du document du comité :

 Terrorisme

 Le Comité note avec satisfaction l’extension des garanties juridiques fondamentales pour la personne placée en garde à vue en matière de terrorisme depuis l’adoption de la loi du 14 avril 2011. Il s’inquiète néanmoins que l’accès à un avocat peut être différé pendant une durée de 72 heures pour des raisons impérieuses, et que l’entretien est limité à trente minutes, restreignant ainsi la possibilité de recevoir une assistance juridique adéquate. Le Comité est par ailleurs préoccupé par la possibilité d’allonger la durée maximale de la garde à vue jusqu’à 96 heures, y compris pour des mineurs de plus de 16 ans, voire jusqu’à 144 heures dans des cas exceptionnels (art. 9, 14).

 Conformément à l’Observation générale No 35 (2014) du Comité sur l’article 9 (Liberté et sécurité de la personne), l’Etat partie devrait veiller à ce que toute personne soupçonnée de terrorisme placée en garde à vue puisse s’entretenir sans délai avec leur avocat pendant une durée suffisante, et soit déférée sans délai devant un juge.

 Le Comité s’inquiète de ce que plusieurs dispositions de la loi No 2014-1353 du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme sont difficilement conciliables avec les droits consacrés dans le Pacte. Il est particulièrement préoccupé par : a) les implications, en matière de procédure, de l’insertion de délits de provocation et d’apologie du terrorisme dans le code pénal, notamment la possibilité de juger des suspects  en comparution immédiate ; et b) (l’introduction de mesures d’interdiction de sortie du territoire et du délit « d’entreprise terroriste individuelle » ainsi que l’utilisation de termes vagues et imprécis pour la criminalisation et la définition de faits constitutifs d’acte de terrorisme, de provocation ou d’apologie du terrorisme; c) le nombre et la nature des faits qui ont conduit à des poursuites, notamment à l’encontre de mineurs, pour apologie du terrorisme suite aux attentats commis à Paris en janvier 2015 et souvent jugées en comparution immédiate(art. 9, 14, 19, 20, 21 and 22).

 L’Etat partie devrait s’assurer que les dispositions de la loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme No 2014-1353 respectent les principes de présomption d’innocence et de légalité et soient par conséquent énoncées de manière explicite et précise. L’Etat devrait également s’assurer que si elles conduisent à des restrictions de certains droits de l’homme, comme le droit à la liberté d’expression, d’information ou de mouvement, ces restrictions soient conformes aux dispositions du Pacte, notamment aux exigences de nécessité et de proportionnalité. Dans ce contexte, l’Etat partie devrait garantir que les poursuites engagées sur la base de cette loi soient exercées dans le plein respect de toutes les garanties juridiques énoncées à l’article 14 du Pacte.

 

Rétention de sûreté

 

Le Comité est préoccupé par l’extension de la surveillance de sûreté à travers la loi tendant à amoindrir le risque de récidive criminelle du 10 mars 2010 qui permet notamment de placer des personnes en rétention de sûreté, et particulièrement, après exécution de leur peine et en cas de non-respect des conditions de surveillance de sûreté, (par exemple une injonction de soins), en raison de leur « dangerosité », même si ladite détention ne faisait pas partie de la sentence originale (art. 9, 14 et 15).

 L’Etat partie devrait réexaminer la pratique consistant à placer des personnes condamnées pénalement en rétention de sûreté après qu’elles aient purgé leur peine de réclusion en raison de leur « dangerosité », à la lumière des obligations découlant des articles 9, 14 et 15 du Pacte.

 

Activités de surveillance

 

Le Comité est préoccupé par les pouvoirs conférés aux services de renseignements en matière de surveillance digitale à l’intérieur et à l’extérieur de la France. Le Comité s’inquiète tout particulièrement de ce que la loi sur le renseignement adoptée le 24 juin 2015 (soumise au Conseil Constitutionnel) octroient des pouvoirs excessivement larges de surveillance très intrusive aux services de renseignement sur la base d’objectifs vastes et peu définis, sans autorisation préalable d’un juge et sans mécanisme de contrôle adéquat et indépendant (art. 17).

 L’Etat partie devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que ses activités de surveillance, à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire, sont conformes aux obligations découlant du Pacte, notamment de l’article 17. En particulier, des mesures devraient être prises pour garantir que toute immixtion dans la vie privée soit faite conformément aux principes de légalité, de proportionnalité et de nécessité. L’Etat partie devrait veiller à ce que la collecte et l’utilisation de données relatives aux communications se fasse sur la base d’objectifs légitimes précis et que soient énoncées, en détail, les circonstances exactes dans lesquelles de telles immixtions peuvent être autorisées et les catégories de personnes susceptibles d’être placées sous surveillance. Il devrait veiller également à garantir l’efficacité et l’indépendance du système de contrôle des activités de surveillance, notamment en prévoyant que le pouvoir judiciaire participe à l’autorisation et au contrôle des mesures de surveillance.

 

Recours abusif à la force par les forces de l’ordre

 Le Comité s’inquiète des allégations faisant état de mauvais traitements, d’usage excessif de la force et d’utilisation disproportionnée d’armes de force intermédiaires, en particulier lors d’interpellations, d’évacuations forcées et d’opérations de maintien de l’ordre. Il s’inquiète également de la persistance de « contrôles au faciès » et d’ allégations de harcèlement policier, de violences verbales et d’abus de la force contre des migrants et des demandeurs d’asile dans la ville de Calais (art. 2 et 7).

 L’État partie devrait prendre des mesures efficaces, notamment en matière de formation, pour empêcher que les membres des forces de l’ordre et des forces de sécurité ne fassent un usage excessif de la force ou n’utilisent des armes de force intermédiaire dans les situations où le recours à plus de force ou à la force létale n’aurait pas été justifié. A ce sujet, le Comité appelle l’attention de l’Etat partie sur les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois. Il devrait également faire en sorte que les allégations de profilage racial, mauvais traitements et d’usage excessif de la force donnent lieu à des enquêtes approfondies, que les auteurs soient traduits en justice et, s’ils sont reconnus coupables, condamnés à des peines à la mesure de la gravité de leurs actes, et que les victimes reçoivent une indemnisation adéquate.

 

Liberté de conscience et de religion

 Le Comité exprime sa préoccupation quant à l’ encadrement du port de signes religieux qualifiés d’ « ostensibles » dans les établissements scolaires publics (loi No 2004/228) et l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public (loi No 2010-1192). Le Comité considère que ces lois portent atteinte à la liberté de manifester sa religion ou sa conviction et qu’elles affectent particulièrement les personnes appartenant à certaines religions et les filles. Le Comité s’inquiète par ailleurs de ce que les effets de ces lois sur le sentiment d’exclusion et de marginalisation de certains groupes pourraient aller à l’encontre des buts recherchés (art. 18 and 26).

 L’Etat partie devrait réexaminer la loi No 2004-228 du 15 mars 2004 et la loi No 2010-1192 du 11 octobre 2010 à la lumière de ses obligations au titre du Pacte, en particulier de l’article 18 relatif à la liberté de conscience et de religion, et du principe d’égalité consacré à l’article 26.

 

07:25 Publié dans Actualité | Tags : onu, loi, renseignement, libertés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

22/04/2015

De la République à la dictature

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Certes le pouvoir n'a aucune légitimité démocratique mais la légalité républicaine suffit aux pires amputations de liberté. Les français qui ferment les yeux sur le basculement actuel ne devront pas pleurer demain lorsqu'on arrêtera ce frère syndicaliste, ce père encarté dans un mouvement politique ou une association et un enfant, un écolier pas Charlie.

La violation de la vie privée, la mise en cause de la pensée, l'interdiction et la répression de la liberté d'expression ce n'est plus demain mais maintenant. On sait comment tout cela se termine, on sait aussi que c'est aujourd'hui le meilleur moyen de créer du racisme, de l'antisémitisme en distribuant les droits de parole et de pensée selon les appartenances et non pas selon le seul mérite qui compte, la citoyenneté.

Les Khmers rouges ne sont pas morts et ils le prouvent.


Alors qu'on aurait pu espérer une condamnation sans appel de l'idée même de cette loi, l'ordre des avocat de Paris à travers la personne de Pierre Olivier Sur, bâtonnier de Paris ne dénonce que mollement, a des inquiétudes mais au final cautionne la nécessité d'une loi "après les terribles attentats de janvier et le sursaut national qui a suivi, le Président de la République et le gouvernement avaient l’occasion de réunir tous les acteurs pour donner à notre pays la loi liberté et sécurité que nous attendons tous. A la place, nous avons un texte élaboré en catimini. Je ne veux pas croire que nous ayons laissé passer cette occasion historique de proposer à la Nation rassemblée la grande loi qu’elle est en droit d’espérer." Comment le citoyen ne peut-il se sentir trahi quand ceux qui doivent le défendre sombrent dans la déraison émotionnelle pour valider des lois de circonstances s'attaquant à nos droits les plus fondamentaux? On partagera, cette fois, la position d'un Zemmour qui en fin connaisseur de l'Histoire comprend bien que cette législation sera surtout une arme au service du communautarisme qui mettra de toute évidence des français en danger en raison de leur surprotection.

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Alors que le nombre de demandeurs d'emploi "ultra pauvres" a augmenté de 10,6% en un an (chiffres du DARES) on se demande bien à quoi sert ce cirque contre le Net sinon à briser l'unique et dernier espace de liberté en France. Le constat dressé par le démographe Nicolas Bourgoin sur son blog est alarmant :"« Touche pas à mon pote » ou l’éternel retour de la question sociétale en lieu et place de la question sociale. L’antiracisme est devenu le seul marqueur de gauche d’une politique totalement acquise au libéralisme économique et aux effets collatéraux redoutables : durcissement des clivages intercommunautaires, stigmatisation des Français dits « de souche » et réduction de la liberté d’expression publique. La lutte légitime contre l’antisémitisme est parfois le masque d’une défense du sionisme. Dénoncer la mainmise de la finance internationale sur l’économie française, contester le pouvoir des banques, ou encore défendre la cause des peuples opprimés par l’impérialisme sioniste ou étasunien vaut excommunication. Le vrai antisémitisme est très minoritaire en France, comme le montrent les études d’opinion, mais il pourrait bien se développer à la faveur de ces campagnes à répétition qui visent à criminaliser indirectement l’expression d’opinions ou d’analyse contestataires de l’ordre dominant. Elles finiront à force de durcissements par ne laisser au citoyen que deux options : se soumettre ou devenir un délinquant d’opinion."

08:27 Publié dans Actualité | Tags : internet, renseignement, fai, loi, censure | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

17/02/2015

Rapt sur La Réunion

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La religion laïque frappe encore et cette fois elle entre par la porte du jardin. En effet, profitant de la désastreuse loi Macron (surnommée Loi Rothschild 2.0 après celle de 1973 ayant crée la Dette) votée dans l'urgence, un amendement discuté en tout et pour tout sept minutes fait que les jours fériés correspondant à des fêtes catholiques (sont visés  le lundi de Pâques, l’Ascension, le lundi de Pentecôte, l’Assomption, la Toussaint mais aussi Noël et le jour de l’An) pourront être remplacés dans les départements et régions d’Outre-mer, sur simple décision de notre saint père le préfet, par des jours fériés locaux. Cette nouvelle ineptie d'un gouvernement qui les collectionne pour cacher son désastre a été proposé par la députée socialiste de la Réunion Ericka Bareigts surnommée localement la "belle-fille".

Attention, il ne faut pas prendre cette histoire à la légère car cette expérimentation lointaine sera valable pour la métropole demain.

Si cette histoire est  rocambolesque et sans doute née d'une insolation, on se demande bien pourquoi, les jours fériés républicains, c'est à dire ceux de  la religion laïque les 1er et 8 mai,  le 14 juillet et le 11 novembre ne pourront être concernés.

Selon Ericka Bareigts, "il existe un paradoxe de fait dans une République laïque" à donner "un statut légal aux seules fêtes d’une religion, bien que celle-ci ait un caractère fortement majoritaire dans la population. "Ce paradoxe est renforcé dans les départements d’Outre-mer où le fait et l’histoire religieux sont parfois de nature bien différente". Mais oui Ericka, on est surement tellement plus sensible à la Réunion ou en Guyane par le 11 Novembre ou le  14 juillet!

Il y a juste 85% de catholiques à La Réunion soit bien plus qu'en métropole mais pour certains, le contrôle néo-colonial de la population permet d'imposer (dans tous les sens du terme) ce que l'on veut à une population paupérisée à l'extrême et soumise au chantage permanent de l'assistanat. Le mépris des population n'est pas une nouveauté et à la Réunion en particulier où les deux tiers des jeunes sont au chômage et vivent dans des conditions difficiles surtout avec l'aide financières et alimentaire des parents. Supprimer dans ces conditions de détresse les occasions de rencontre, les liens traditionnels et culturels que sont les fêtes religieuses est sans doute le moyen trouvé par la République pour leur venir en aide.

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La laïcité de la République n'est nullement une politique de neutralité envers les idéologies, les religions. Elle est une vraie religion militante luttant contre ses rivales, hier le catholicisme et désormais l'islam et farouchement hostile à une vraie liberté d'expression. Humoristes et historiens en savent quelque chose. On ne peut être musulman laïque ou chrétien laïque et certains partis politique feraient bien à ce sujet de cesser de tromper leurs électeurs.

Même le triste Macron, sans doute gêné car il y a un cœur chez les anciens de la Banque Rothschild (par contre en quoi personne n'a jamais trouvé même Mendeleïev), a souligné que le Conseil constitutionnel pourrait estimer cet amendement sans rapport avec "la croissance et l’activité", thème de la loi. Le son de cloche est plus direct au FN où le vice-président du mouvement Philippot a jugé ce vote une "atteinte manifeste au principe d’unité et d’invisibilité de notre République" et une "violente régression communautariste". Je n'aurais pas trouvé mieux.

Une précision pour les curieux qui s'interrogent sur le surnom "belle-fille" qui n'est pas lié à un physique particulièrement avantageux hors de propos mais aux spécificités de la Réunion qui par certains côtés (trop nombreux dit on) ressemble beaucoup au Var, à Marseille par le caractère familial de certaines implantations qui anticipent les OGM. Ainsi, Ericka Bareigts a été belle-fille de Gilbert Annette, maire socialiste marié avec sa mère pendant vingt ans. Bien sur, personne sauf des mauvaise langues n'irait un instant imaginer un quelconque lien entre la fulgurante carrière politique de cette député aux idées si charitables (j'allais dire chrétiennes!) et une parenté avec une personne digne des meilleures œuvres de Pagnol. Que les balayeuses municipales chassent cette vilaine rumeur.

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En 2010, le petit temple maçonnique de la rue Nicol de la Serve à Saint-Denis est rénové  pour quelques 480 000 euros. A cette occasion, le vénérable maître Marcel Dijoux, président de l’association L’Amitié accueillait Richard Daniel-Boisson, sous-préfet chargé de la cohésion sociale, René-Paul Victoria, député de Saint-Denis, et Gilbert Annette, maire de Saint-Denis (c'est beau la séparation de l'église laïque et de l’État). Ce dernier a insisté sur la fraternité, «à ne pas confondre avec solidarité», alors que le sous-préfet, toujours émouvant, a parlé de la laïcité, facteur de rassemblement (il faudra expliquer ça aux gosses qui ne sont pas Charlie et se sont retrouvés devant les gendarmes). «Perfectionnement, tolérance, liberté, liberté de conscience,recherche de la vérité, et laïcité, tels sont les thèmes chers à la franc-maçonnerie d’aujourd’hui» a cru bon de préciser Marcel Dijoux avant un pot fraternel (dans le coin on arrose pas mal). En attendant, nombre de réunionnais vivent dans des immeubles délabrés, jamais rénovés voire dans des cabanes dignes bidonvilles, effectivement la fraternité et la solidarité ça fait deux.

21:24 Publié dans Actualité | Tags : reunion, macron, loi, bareigts, fériés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

28/10/2014

Loi antiterroriste, en route vers la dictature.

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Un plug anal géant place Vendôme, l'illustration parfaite de ce que la France subit ces dernières années, vulgarité, corruption, trahison au nom d'un sectarisme rarement vu depuis des siècles. Paris était déjà la capitale la plus sale d'Europe, elle prend aussi une allure de sexe-shop.

Quand on a été bercé une partie de sa jeunesse par un portrait flatté de la gauche comme expression de la protection économique et sociale des plus faibles et défenseur des libertés fondamentales, on ne peut avoir qu'un gout amer dans la bouche. En effet, tout n' jamais été qu'une permanente et rigoureuse trahisons des électeurs. Baisse permanente du pouvoir d'achat depuis 35 ans, régression des acquis sociaux fruits positifs de l'alliance entre gaullistes et communistes au lendemain de la guerre, explosion du chômage, de la précarité, détérioration de la législation du travail et taxation indirecte (la plus injuste) renforcée. On apprend même cette semaine qu'il faudra bientôt surtaxer les toners d'imprimantes!

Dans la droite ligne de cette politique de destruction qui n'a rien à envier au néo-libéralisme le plus violent, une nouvelle régression arrive. Le Sénat vient d’adopter la loi antiterroriste proposée par le Parti socialiste. Elle n'est pas sans intérêt malgré l'immense silence médiatique. Cette loi prive le citoyen du droit de pouvoir quitter la France librement. La dictature policière selon le modèle américain est bien en marche à travers l'atteinte au droit démocratique que constitue la liberté de circulation. Le texte devrait être adopté définitivement par l’Assemblée nationale le 29 octobre, puis par le Sénat le 4 novembre.

Le projet de loi autorise le gouvernement (soit les représentants de 10-15% de la population) à interdire à des citoyens français de quitter le territoire national s’il existe « de sérieuses raisons de croire » qu’ils se rendent à l’étranger dans le but de « participer à des activités terroristes, à des crimes de guerre ou à des crimes contre l’humanité », ou si les autorités soupçonnent qu’ils se rendent sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes dans des conditions susceptibles de les conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de leur retour sur le territoire français. Autant dire qu'il s'agit là d'un pur jugement subjectif car dans notre pays on peut qualifier un simple humoriste ou sportif d'apologiste du terrorisme s'il a le malheur de déplaire ou critiquer les valeurs philosophiques ou religieuses que nous hommes de pouvoir vantent sans cesse en totale contradiction d'ailleurs avec l'idéal laïc de la République. Mais il est vrai que la loi ne s'est jamais appliquée aux privilégiés.

Ainsi, la mesure prise par caprice du prince, le passeport de la personne serait confisqué et elle ne pourrait pas quitter le pays. Je ne sais pas pour vous, mais cela me fait penser aux fameuses heures les plus sombres de notre histoire... Autre progrès social de la loi, il est prévu d’autoriser le blocage administratif, sans l’accord préalable d’un juge (arbitraire royal 2.0), des sites web que l’État juge accomplir une apologie du terrorisme.loi,terrorisme,liberté,internet

Izza Leghtas, de Human Rights Watch dénonce l’instauration accélérée d’un État policier en France. Elle a aussi vu quelles seraient les premières cibles de la loi:"En tant que descendante de victimes de l’Holocauste provenant d'une famille qui compte aussi bien des juifs que des musulmans, je trouve les commentaires de Dieudonné profondément offensants. Mais interdire ses spectacles n’est pas la bonne réponse. Et il s’agit d’une entrave à la liberté d’expression..."

En passant, nos parlementaires peinent encore sur les contenu des peines imposées pour les délits de provocation au terrorisme et d’ apologie du terrorisme. Selon certaines sources, il s'agirait de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende, des  peines allongées à sept ans et 100.000 euros d’amende si le monstrueux crime est commis en ligne ce qui est logique car nos hallucinés politiciens prennent le virtuel ou la parole pour plus grave que le réel.

 Ce n'est guère étonnant vu l'absence de pluralisme de l'information en raison du contrôle de la quasi totalité des grands médias d'information générale par le complexe militaro-industriel (lui même sous domination bancaire) et son extrême concentration dans quelques mains au niveau des chaînes, des titres et du quasi monopôle publicitaire de son financement.

Bien entendu, tout le monde sait que le terrorisme est un terme très vague, appliqué par des irresponsables politiques à toutes sortes de pensées, actions s'étendant de la culture au divertissement en passant par la défense de la famille, la lutte contre la commercialisation des des enfant, l'activité associative contre le racisme (le vrai qui se constate sous les bombes et dans les camps et qui ne parade pas avec un pin's) et surtout l'information. Voilà les vrais cibles civiques et démocratiques de cette loi qui ne s'appliquera surement pas aux sites qui soutiennent le terrorisme contre le régime légal syrien. 

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a ajouté un amendement dans la loi antiterroriste destiné à interdire l’entrée en France d’un ressortissant de l’Union européenne en totale contradiction avec la liberté circulation (amendement illégal car contraire aux accords de Schengen), s’il représente une menace pour la sécurité publique. Nous ne sommes même pas dans la menace terroriste mais bien dans la chasse aux opposants, à toute forme de dissidence qui pourrait s'organiser, aux niveaux européens et francophones contre un totalitarisme de l'Union Européenne de plus en plus évident. 

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Il serait temps de remettre le leader nord-coréen Kim Jon-Un dans le rang par un stage de rééducation en France car la politique de nos socialistes de ces dernières années fait de lui un dangereux déviationniste libéral.

Cette loi digne d'une dictature et mise au point dans l'urgence et avec la complicité des médias n'a pas pour objectif d'empêcher le départ de jeunes français musulmans pour un jihad en Syrie, en Irak au Liban. Cela fait désormais qu'on les encourage au plus haut niveau à lutter la Syrie, l'Iran, hier la Libye. Car la politique étrangère française reniant son histoire et ses intérêts a largement démontré qu'elle était de s'appuyer sur Al Nosra pour mener une guerre contre le régime de Bachar al Assad qui ne lui a jamais rien fait, elle n'est qu'un angle d'attaque d’un vaste programme de fichage, surveillance, d’intimidation et de sanction des oppositions associatives et politiques faisant obstacle aux trahisons d'un l’État privé de légitimité et tout dévoué à des intérêts privés et étrangers.

En fait, la France suit avec obéissance (la loi de programmation militaire fonde un cadre pseudo-légal aux écoutes et explique les scoops d'origine barbouzarde de certains quotidiens proches du pouvoir) le chemin des dérives du Patriot Act américain, un cadre jamais remis en cause par Obama et des mesures dénoncées pour leur caractère criminel et illégal par Snowden. Il semble même que la France devance les désirs les plus fous de son nouveau maître.

L'analyse officielle des médias vivant de la publicité et des spéculateurs en contradiction avec la réalité assennée par Olivier Delamarche sur BFM Business. Le système peut s'effondrer à chaque instant et si on parvient à le faire durer à coup de mensonges ce n'est que retarder une échéance inévitable. En attendant censure, matraques et amendes seront toujours plus présent pour protéger les coupables.

L'objectif de ces propositions anti opposition est de prévenir l'organisation de mouvement susceptibles d'accéder au pouvoir. Il n'est par toujours possible de corrompre, de maîtriser des colères populaires et l'alerte des courageux Bonnets Rouges a suscité des contre-mesures. La faillite actuelle du système bancaire, la politique d’austérité et d'appauvrissement qui l'accompagnent ne peuvent se poursuivre sans restrictions sévère des droits démocratiques. Cette direction déjà visible pendant les année UMP est la grande constante des acteurs de la politique étatique qui par refus de s'attaquer aux responsables de la crise qui sont ses financiers, ses guides et corrupteurs préfèrent la fuite en avant vers le totalitarisme qu'ils dénonçaient dans les années 70.

N'oublions jamais que cette politique démente résulte aussi de la fausse opposition d'extrême gauche qui refuse toute alliance classes populaire et classes moyennes et demande systématiquement de voter PS au second tour tout en avouant que ce parti fera une politique libérale identique à celle de l'UMP. D'ailleurs du Front de Gauche au NPA en passant par le PC, c'est encore le grand silence comme lors des affaires Snowden et Manning. Se tromper de route est déjà grave, il ne faudrait pas prendre une mauvaise déviation.

09:48 Publié dans Actualité | Tags : loi, terrorisme, liberté, internet | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!