17/02/2015
Rapt sur La Réunion
La religion laïque frappe encore et cette fois elle entre par la porte du jardin. En effet, profitant de la désastreuse loi Macron (surnommée Loi Rothschild 2.0 après celle de 1973 ayant crée la Dette) votée dans l'urgence, un amendement discuté en tout et pour tout sept minutes fait que les jours fériés correspondant à des fêtes catholiques (sont visés le lundi de Pâques, l’Ascension, le lundi de Pentecôte, l’Assomption, la Toussaint mais aussi Noël et le jour de l’An) pourront être remplacés dans les départements et régions d’Outre-mer, sur simple décision de notre saint père le préfet, par des jours fériés locaux. Cette nouvelle ineptie d'un gouvernement qui les collectionne pour cacher son désastre a été proposé par la députée socialiste de la Réunion Ericka Bareigts surnommée localement la "belle-fille".
Attention, il ne faut pas prendre cette histoire à la légère car cette expérimentation lointaine sera valable pour la métropole demain.
Si cette histoire est rocambolesque et sans doute née d'une insolation, on se demande bien pourquoi, les jours fériés républicains, c'est à dire ceux de la religion laïque les 1er et 8 mai, le 14 juillet et le 11 novembre ne pourront être concernés.
Selon Ericka Bareigts, "il existe un paradoxe de fait dans une République laïque" à donner "un statut légal aux seules fêtes d’une religion, bien que celle-ci ait un caractère fortement majoritaire dans la population. "Ce paradoxe est renforcé dans les départements d’Outre-mer où le fait et l’histoire religieux sont parfois de nature bien différente". Mais oui Ericka, on est surement tellement plus sensible à la Réunion ou en Guyane par le 11 Novembre ou le 14 juillet!
Il y a juste 85% de catholiques à La Réunion soit bien plus qu'en métropole mais pour certains, le contrôle néo-colonial de la population permet d'imposer (dans tous les sens du terme) ce que l'on veut à une population paupérisée à l'extrême et soumise au chantage permanent de l'assistanat. Le mépris des population n'est pas une nouveauté et à la Réunion en particulier où les deux tiers des jeunes sont au chômage et vivent dans des conditions difficiles surtout avec l'aide financières et alimentaire des parents. Supprimer dans ces conditions de détresse les occasions de rencontre, les liens traditionnels et culturels que sont les fêtes religieuses est sans doute le moyen trouvé par la République pour leur venir en aide.
La laïcité de la République n'est nullement une politique de neutralité envers les idéologies, les religions. Elle est une vraie religion militante luttant contre ses rivales, hier le catholicisme et désormais l'islam et farouchement hostile à une vraie liberté d'expression. Humoristes et historiens en savent quelque chose. On ne peut être musulman laïque ou chrétien laïque et certains partis politique feraient bien à ce sujet de cesser de tromper leurs électeurs.
Même le triste Macron, sans doute gêné car il y a un cœur chez les anciens de la Banque Rothschild (par contre en quoi personne n'a jamais trouvé même Mendeleïev), a souligné que le Conseil constitutionnel pourrait estimer cet amendement sans rapport avec "la croissance et l’activité", thème de la loi. Le son de cloche est plus direct au FN où le vice-président du mouvement Philippot a jugé ce vote une "atteinte manifeste au principe d’unité et d’invisibilité de notre République" et une "violente régression communautariste". Je n'aurais pas trouvé mieux.
Une précision pour les curieux qui s'interrogent sur le surnom "belle-fille" qui n'est pas lié à un physique particulièrement avantageux hors de propos mais aux spécificités de la Réunion qui par certains côtés (trop nombreux dit on) ressemble beaucoup au Var, à Marseille par le caractère familial de certaines implantations qui anticipent les OGM. Ainsi, Ericka Bareigts a été belle-fille de Gilbert Annette, maire socialiste marié avec sa mère pendant vingt ans. Bien sur, personne sauf des mauvaise langues n'irait un instant imaginer un quelconque lien entre la fulgurante carrière politique de cette député aux idées si charitables (j'allais dire chrétiennes!) et une parenté avec une personne digne des meilleures œuvres de Pagnol. Que les balayeuses municipales chassent cette vilaine rumeur.
En 2010, le petit temple maçonnique de la rue Nicol de la Serve à Saint-Denis est rénové pour quelques 480 000 euros. A cette occasion, le vénérable maître Marcel Dijoux, président de l’association L’Amitié accueillait Richard Daniel-Boisson, sous-préfet chargé de la cohésion sociale, René-Paul Victoria, député de Saint-Denis, et Gilbert Annette, maire de Saint-Denis (c'est beau la séparation de l'église laïque et de l’État). Ce dernier a insisté sur la fraternité, «à ne pas confondre avec solidarité», alors que le sous-préfet, toujours émouvant, a parlé de la laïcité, facteur de rassemblement (il faudra expliquer ça aux gosses qui ne sont pas Charlie et se sont retrouvés devant les gendarmes). «Perfectionnement, tolérance, liberté, liberté de conscience,recherche de la vérité, et laïcité, tels sont les thèmes chers à la franc-maçonnerie d’aujourd’hui» a cru bon de préciser Marcel Dijoux avant un pot fraternel (dans le coin on arrose pas mal). En attendant, nombre de réunionnais vivent dans des immeubles délabrés, jamais rénovés voire dans des cabanes dignes bidonvilles, effectivement la fraternité et la solidarité ça fait deux.
21:24 Publié dans Actualité | Tags : reunion, macron, loi, bareigts, fériés | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
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