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13/05/2025

Polyvalence avec ASUS TUF GAMING B760-PLUS WIFI D4

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La carte mère ASUS TUF GAMING B760-PLUS WIFI D4 est un choix de premier ordre pour une configuration multimédia de loisir, offrant une combinaison idéale de performances, de durabilité et de connectivité moderne à un prix abordable. Conçue pour les processeurs Intel de 12e, 13e et 14e générations (socket LGA 1700), cette carte mère ATX repose sur le chipset Intel B760, qui équilibre parfaitement coût et fonctionnalités pour les utilisateurs ne nécessitant pas d’overclocking intensif du CPU. Elle prend en charge la mémoire DDR4 jusqu’à 128 Go (5333 MHz en overclocking) via quatre slots Q-DIMM à un seul loquet, facilitant l’installation et la mise à niveau de la RAM, un atout pour les setups multimédias exigeants en mémoire, comme le montage vidéo ou le multitâche.
 
L’étage d’alimentation DrMOS 12+1 (50A+60A+1) avec des MOSFETs robustes et des bobines TUF certifiées de qualité militaire garantit une alimentation stable et efficace, même sous des charges élevées, comme lors de sessions de jeu ou de rendu vidéo. Les connecteurs ASUS ProCool réduisent l’impédance, minimisant les risques de surchauffe et assurant une longévité accrue, tandis que le PCB à six couches et les dissipateurs thermiques élargis sur les VRM et le chipset maintiennent des températures optimales, essentielles pour des performances constantes dans des applications multimédias intensives.
 
Côté connectivité, la TUF GAMING B760-PLUS WIFI D4 excelle avec un slot PCIe 5.0 x16 SafeSlot Core+ pour accueillir des cartes graphiques de dernière génération, comme la XFX Radeon RX 6750XT, et trois slots M.2 PCIe 4.0 (jusqu’à 22110 pour le slot M.2_2) avec dissipateurs dédiés pour des SSD NVMe, garantissant des temps de chargement rapides pour les jeux et les logiciels de création. Les quatre ports SATA 6 Gb/s, compatibles RAID 0/1/5/10, offrent une flexibilité supplémentaire pour le stockage. La connectivité réseau est assurée par un port Ethernet Realtek 2.5 Gb et un module Wi-Fi 6 (Intel AX201NGW) avec Bluetooth 5.2, idéal pour le streaming fluide et les transferts de fichiers volumineux. Les ports USB, incluant un USB 3.2 Gen 2x2 Type-C (20 Gb/s) à l’arrière et un connecteur USB 3.2 Gen 2 Type-C en façade, permettent de connecter des périphériques modernes comme des DAC externes ou des disques durs à haute vitesse.
 

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L’audio, bien que basé sur un codec Realtek ALC897 d’entrée de gamme, bénéficie de couches PCB dédiées, d’un blindage audio et de condensateurs de qualité, renforcés par le traitement DTS Audio Processing, offrant une expérience sonore correcte pour le multimédia. Le logiciel Armoury Crate d’ASUS centralise la gestion des ventilateurs (via Fan Xpert 4), de l’éclairage RGB Aura Sync et de la réduction de bruit bidirectionnelle (Two-Way AI Noise Cancelation), rendant cette carte mère intuitive pour les utilisateurs novices comme expérimentés.
 
La TUF GAMING Alliance garantit une compatibilité optimale avec d’autres composants, comme l’alimentation Corsair RM850, facilitant l’assemblage d’un PC fiable et esthétique. Avec son design robuste, ses fonctionnalités modernes et son prix compétitif (environ 200 €), cette carte mère est une base solide pour une configuration multimédia polyvalente.

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02/05/2025

ARCTIC Freezer 34 eSports Duo

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L’ARCTIC Freezer 34 eSports Duo est un ventirad à double tour conçu pour offrir un refroidissement efficace et silencieux, parfait pour une configuration multimédia équipée d’un processeur comme l’Intel Core i5-12400F. Produit par ARCTIC, une marque suisse reconnue pour ses solutions de refroidissement à haute performance et à prix compétitif, ce ventirad se distingue par son rapport qualité-prix exceptionnel. Mesurant 104 x 124 x 157 mm et pesant 764 g, il est compatible avec une large gamme de sockets, notamment Intel LGA 1700 (idéal pour la carte mère ASUS TUF GAMING B760-PLUS WIFI D4) et AMD AM4/AM5. Équipé de deux ventilateurs BioniX P de 120 mm (200-2100 RPM, PWM), il offre un flux d’air optimisé (67,56 CFM) et une pression statique élevée, idéal pour dissiper la chaleur des processeurs avec un TDP jusqu’à 210 W, largement suffisant pour le i5-12400F (TDP 65 W, 117 W en Turbo). Ses quatre caloducs à contact direct (6 mm) et ses 54 ailettes en aluminium assurent une dissipation thermique efficace, maintenant des températures basses même lors de tâches multimédias intensives comme le montage vidéo ou le gaming. La conception asymétrique des ventilateurs réduit les turbulences, minimisant le bruit (0,5 sone maximum), un atout pour une expérience multimédia immersive sans perturbations sonores.
 

Exemple d'installation. YouTube vous permet d'avoir des sous-titrres en français.
 
Le Freezer 34 eSports Duo brille par ses fonctionnalités pratiques et son installation aisée. Le montage est simplifié grâce à un système de fixation sécurisé et un tournevis inclus, compatible avec des boîtiers comme le Silent Base 601. La pâte thermique ARCTIC MX-4 pré-appliquée (ou MX-5 selon les versions) garantit une conductivité thermique optimale dès l’installation. Disponible en plusieurs coloris (gris, rouge, jaune, blanc), il ajoute une touche esthétique à un setup multimédia, particulièrement dans un boîtier à panneau vitré.
 
Le logiciel ARCTIC PWM Sharing Technology (PST) permet de synchroniser les ventilateurs avec d’autres composants via la carte mère, optimisant le refroidissement en fonction de la charge. Comparé à des solutions AIO (watercooling), ce ventirad est plus abordable (environ 40-50 €) et ne présente aucun risque de fuite, tout en offrant des performances proches pour des processeurs de milieu de gamme. Les retours d’utilisateurs soulignent son silence et son efficacité, bien que certains notent une légère complexité lors du montage sur des configurations encombrées. Avec sa garantie de 6 ans et sa capacité à gérer des charges élevées, l’ARCTIC Freezer 34 eSports Duo est un choix fiable et économique pour maintenir une configuration multimédia performante et durable, tout en valorisant le savoir-faire d’ARCTIC dans le refroidissement.

 

 

 

16:05 Publié dans Actualité, Refroidissement | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

25/04/2025

Boîtier be quiet! Silent Base 601

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Le boîtier be quiet! Silent Base 601 est une solution idéale pour une configuration multimédia de loisir, combinant silence, robustesse et flexibilité pour accueillir des composants performants comme ceux d’un setup gaming ou de création de contenu. Ce boîtier moyen-tour (format ATX, 532 x 240 x 514 mm) est conçu par be quiet!, une marque allemande réputée pour ses solutions axées sur la réduction du bruit et la qualité de fabrication. Fabriqué en acier SECC de 0,8 à 1 mm d’épaisseur avec des panneaux latéraux en verre trempé (optionnel) ou acier, il offre une isolation phonique exceptionnelle grâce à des tapis insonorisants de 10 mm sur les panneaux avant, supérieur et latéraux. Avec un poids de 10,5 kg, il garantit une stabilité à toute épreuve.
 
Le Silent Base 601 supporte les cartes mères ATX, Micro-ATX et Mini-ITX, et peut accueillir des cartes graphiques jusqu’à 449 mm (sans cage HDD) et des ventirads jusqu’à 185 mm, comme l’ARCTIC Freezer 34 eSports Duo. Ses deux ventilateurs Pure Wings 2 de 140 mm préinstallés (1000 RPM, 18,8 dB(A)) assurent un flux d’air efficace tout en restant discrets, un atout pour les sessions multimédias prolongées où le silence est essentiel, comme le visionnage de films ou l’enregistrement audio. La conception modulaire permet d’ajuster les cages HDD (jusqu’à 14 SSD ou 7 HDD) pour optimiser l’espace ou le refroidissement, avec des emplacements pour radiateurs de watercooling jusqu’à 360 mm à l’avant ou 420 mm en haut.
Les atouts du Silent Base 601 résident dans sa polyvalence et son design soigné, adaptés aux besoins multimédias. Le panneau supérieur propose des contrôleurs de ventilateurs à trois vitesses (4 à 10 connecteurs PWM), permettant de personnaliser le refroidissement selon les besoins, que ce soit pour un usage intensif (gaming, rendu vidéo) ou léger (streaming, bureautique).
 
La connectivité en façade inclut deux ports USB 3.2 Gen 1, un port USB 2.0 et des prises jack 3,5 mm, compatibles avec des périphériques comme la carte son Creative Sound Blaster X4. Le système de gestion des câbles, avec des passe-câbles en caoutchouc et un cache pour l’alimentation, garantit un montage propre, améliorant l’esthétique et la circulation d’air, essentielle pour maintenir des températures basses avec des composants comme la XFX Radeon RX 6750XT. Le filtre à poussière amovible à l’avant et sous l’alimentation facilite l’entretien, prolongeant la durée de vie des composants. Bien que son prix (environ 130-150 €) soit légèrement supérieur à certains concurrents, la qualité de fabrication, le silence et la modularité en font un choix premium pour un PC multimédia. Les utilisateurs apprécient son esthétique sobre, disponible en noir, argent ou orange, et son adaptabilité à des configurations évolutives. En somme, le Silent Base 601 allie performance, silence et élégance, faisant de be quiet! un acteur incontournable pour les setups multimédias de loisir.

13:35 Publié dans Actualité, Boîtier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

15/04/2025

La Russie prend conscience des dangers de l'IA

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Qui devrait être tenu responsable des dommages causés aux humains par la technologie ? Les acteurs du marché, les experts et les députés russes discutent actuelllement du projet de réglementation étatique de l'IA. Elle interdit les systèmes présentant un « niveau de risque inacceptable », introduit l’étiquetage du contenu et rend les développeurs responsables des dommages causés par les réseaux neuronaux.

 

Un groupe de travail spécialisé a élaboré un projet, il comprend des avocats, des représentants de sociétés de conseil et des acteurs du marché développant l'IA, ont-ils déclaré. L'initiative est présentée sous la forme d'un projet de loi « Sur la réglementation des systèmes d'intelligence artificielle (IA) en Russie ». Le document a été discuté lors des réunions des groupes de travail à la Douma d'État, à Delovaya Rossiya, ainsi que sur les plateformes de discussion du secteur.

La note explicative du projet précise qu'il a été élaboré pour mettre en œuvre la Stratégie nationale de développement de l'IA jusqu'en 2030 (approuvée en février 2024).

Andreï Svintsov, vice-président du Comité de la politique de l'information et membre du groupe de travail sur l'IA à la Douma d'État, a déclaré que désormais, sur instruction du président de la chambre basse du parlement, Viatcheslav Volodine, un groupe de travail a été créé « pour développer tout ce qui concerne la législation dans le domaine de l'IA ».

Selon lui, les initiatives législatives ne sont pas encore sérieusement examinées par les députés. « Le groupe de travail a été créé pour traiter avec soin et en détail toutes les demandes des différentes industries », a-t-il expliqué. Selon Svintsov, plusieurs initiatives devraient apparaître dans les prochains mois, « qui réglementeront spécifiquement certaines demandes de l'industrie, introduiront certaines zones pilotes ou régimes pilotes », mais il ne s'attend pas à un projet de loi qui réglementera toutes les activités d'IA cette année. Parmi les domaines qui seront réglementés en premier, le député a cité l'étiquetage. Mais la Douma d'Etat ne dispose pas encore d'une version finalisée du projet de loi, a-t-il souligné.

Les représentants de l'appareil gouvernemental et du ministère du Développement numérique affirment qu'ils n'ont pas reçu un tel projet de loi pour examen. Si cela arrive, ils l’examineront.

Dans l'Union Européenne, la situation est tout autre car la crise rend l'IA séduisante pour bien des raisons. Au cours de la dernière décennie, l'intelligence artificielle (IA) s'est imposée comme un moteur d'innovation technologique, de transformation économique et de mutation sociétale. Capable d'apprendre, de décider et d'agir, l'IA remet en question les cadres juridiques traditionnels, soulève de nouveaux risques pour les droits fondamentaux et interroge la responsabilité des décideurs publics comme privés. L'Union européenne (UE), consciente des dangers potentiels de cette technologie, a amorcé une réglementation ambitieuse, fondée sur une approche éthique et centrée sur les valeurs humanistes.

L'un des risques majeurs posés par l'IA concerne la vie privée. L'exploitation de données personnelles massives (big data), combinée à des systèmes de reconnaissance faciale, de détection d'émotions ou de suivi comportemental, menace la liberté individuelle. Le Contrôleur européen de la protection des données a alerté dès 2020 sur les dangers d'une « surveillance de masse automatisée ». L'IA est aussi porteuse de discrimination. Les algorithmes découlant de données biaisées reproduisent et amplifient les inégalités existantes, que ce soit dans le recrutement, le logement ou l'accès au crédit. Le cas de l'algorithme d'Amazon, qui défavorisait les candidatures féminines, est devenu emblématique.

La complexité des systèmes d'IA, notamment dans le deep learning, rend difficile l'identification d'une chaîne de responsabilité. Qui est responsable en cas de dommage causé par une IA : le développeur, l'utilisateur, le fournisseur de données, ou le fabricant du dispositif embarquant l'IA ? L'opacité de certains modèles, dits « boîte noire », pose des problèmes d'imputabilité juridique. La dépendance croissante aux systèmes intelligents dans les secteurs critiques (santé, finance, défense) expose les sociétés à des risques systémiques. Une défaillance ou une attaque ciblée sur une IA médicale ou une IA de gestion énergétique pourrait avoir des conséquences massives.

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L'IA peut être détournée à des fins malveillantes : désinformation par deepfakes, cyberattaques automatisées, militarisation. Le rapport "Malicious Use of AI" (2018), cosigné par des universités et laboratoires internationaux, mettait en garde contre l'utilisation de l'IA à des fins de sabotage, d'espionnage ou de contrôle social.  L'automatisation pilotée par l'IA pourrait supprimer jusqu'à 20 % des emplois dans certains secteurs, selon l'OCDE. Cela risque d'accentuer les inégalités entre pays, régions, classes sociales et générations. La préparation à cette transition est encore inégale au sein des pays membres.

 

L'utilisation croissante de l'IA dans l'éducation (assistants pédagogiques, tutoriels personnalisés, systèmes d'évaluation automatisée) n'est pas sans danger. Des contenus biaisés, voire manipulés, peuvent être introduits dans les parcours d'apprentissage. Le risque de propagande politique ou religieuse via des outils IA adaptés aux profils d'élèves est réel. L'UNESCO met en garde contre la capacité de l'IA à façonner les opinions des jeunes de manière invisible et à long terme.

Face à ces dangers, la Commission européenne a présenté en avril 2021 une proposition de règlement : l'Artificial Intelligence Act (AI Act). Il s'agit du premier cadre juridique horizontal sur l'IA au monde. Le texte repose sur une classification des systèmes IA selon leur niveau de risque :

  • Risque inacceptable : systèmes interdits (notation sociale, manipulation cognitive, reconnaissance faciale en temps réel dans l'espace public sauf exceptions).

  • Risque élevé : systèmes soumis à obligations strictes (santé, éducation, justice, emploi).

  • Risque limité : obligations de transparence (chatbots, deepfakes).

  • Risque minimal : systèmes libres, non soumis à contraintes.

L'AI Act impose des obligations aux développeurs et fournisseurs : gestion des risques, transparence, documentation technique, auditabilité, surveillance humaine.

Des autorités nationales seront désignées pour contrôler l'application du règlement. Un Comité européen de l'intelligence artificielle coordonnera les politiques. Des obligations d'étiquetage et d'explicabilité sont prévues. Les systèmes d'IA à haut risque devront faire l'objet d'évaluations de conformité. Des sanctions allant jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires annuel mondial sont prévues en cas de violation. L'AI Act, bien qu'innovant, suscite des débats. Les défenseurs des droits humains estiment que certaines exceptions (notamment pour la surveillance) restent trop larges. Les entreprises, de leur côté, redoutent une charge administrative excessive. L'enjeu est de concilier protection des citoyens et compétitivité technologique. Des ajustements sont prévus dans les textes d'application.

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L'Union européenne tente d'imposer un modèle fondé sur l'éthique, la responsabilité et la transparence, face à des approches plus permissives (comme aux États-Unis) ou plus autoritaires (comme en Chine). La réglementation de l'IA constitue un enjeu décisif pour la souveraineté numérique de l'Europe, mais aussi pour la défense de ses valeurs fondamentales. Comme le rappelait la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, « la confiance est le prérequis de l'IA ». Le régime européen en construction pourrait bien servir de référence mondiale à l'ère des machines pensantes. Mais qui va encore fait confiance à la Commission après la fable climatique, la Terreur sanitaire, la censure de médias russes et l'impossibilité d'activité de déseaiux sociaux américains et le soutien à Kiev incompatible avec les valeurs qu'elle prétend défendre ?

Qu'envisage de son côté le projet de loi russe ?

  • Introduire le concept d'intelligence artificielle (un ensemble de solutions technologiques et logicielles qui imitent les fonctions cognitives humaines, notamment l'auto-apprentissage, la recherche de solutions sans algorithme prédéterminé et la garantie de l'obtention de résultats comparables aux résultats de l'activité intellectuelle humaine).
  • Le concept des technologies d’IA (celles-ci incluent les technologies de vision par ordinateur, le traitement du langage naturel, la reconnaissance et la synthèse de la parole, l’analyse intelligente des données, l’apprentissage automatique, etc.).
  • Le concept de systèmes d’IA (systèmes d’information qui imitent les fonctions cognitives humaines en utilisant les technologies énumérées ci-dessus), le développeur, l’opérateur et l’utilisateur de ces systèmes, etc.
  • Introduire des exigences pour l’étiquetage des systèmes d’IA, c’est-à-dire une désignation informative obligatoire qui indiquera l’utilisation de l’IA lors de l’interaction avec l’utilisateur. Le marquage doit être « clair, sans ambiguïté et facilement identifiable ». Elle doit être fournie par l’opérateur du système d’IA avant chaque interaction avec l’utilisateur. Cette exigence ne s’appliquera pas aux systèmes d’IA utilisés dans les processus technologiques fermés, pour l’automatisation interne des organisations et un certain nombre d’autres.
  • Introduire une classification des systèmes d’IA selon le niveau de risque potentiel : systèmes présentant un niveau de risque inacceptable, élevé, limité et minimal. Il est proposé d’interdire en Russie le développement et l’exploitation de systèmes d’IA qui entrent dans la catégorie d’un niveau de risque inacceptable, c’est-à-dire ceux qui constituent une menace pour la sécurité de l’individu, de la société et de l’État, et qui violent également les droits et libertés fondamentaux de l’homme et du citoyen ; pour les systèmes à haut risque (ceux utilisés dans les soins de santé, les transports, la finance, l’application de la loi et d’autres domaines où cela peut créer des risques importants pour la vie, la santé, les droits et libertés fondamentaux des citoyens), introduire un enregistrement et une certification obligatoires par l’État ; pour ceux qui présentent un niveau de risque limité - systèmes de contrôle qualité internes, certification volontaire.
  • Introduire la responsabilité des personnes impliquées dans le développement et l’exploitation de systèmes d’intelligence artificielle en cas de préjudice causé à la vie, à la santé ou aux biens. Mais le document stipule que le développeur ne sera pas tenu responsable s'il a pris toutes les mesures nécessaires pour prévenir un préjudice, si le préjudice est survenu en raison d'une violation des règles d'utilisation du système, et dans plusieurs autres exceptions, l'opérateur de systèmes d'IA sera dégagé de sa responsabilité s'il prouve que le préjudice est survenu en raison de la faute du développeur à la suite de la violation par l'utilisateur des règles d'utilisation du système, etc. Il est proposé d'introduire une assurance responsabilité civile obligatoire pour les opérateurs de systèmes d'IA à haut risque.
  • Pour déterminer à qui appartiennent les droits sur le résultat d’une activité intellectuelle créée à l’aide de l’IA, il est proposé de se concentrer sur la question de savoir s’il y a eu une contribution créative significative d’une personne (si la personne a déterminé les paramètres et les critères de création du résultat, si elle a fait une sélection et une révision créatives, si elle a pris des décisions créatives dans le processus de création). Si une telle contribution a été apportée, le droit exclusif sur le résultat devrait appartenir à cette personne ; sinon, à l'opérateur du système d'IA (valable 50 ans).

Si le document est adopté dans sa forme actuelle, les opérateurs et les développeurs de systèmes d’IA devront se conformer à ses exigences dans un délai d’un an après son entrée en vigueur ; Les systèmes d’IA à haut risque créés avant l’adoption du projet devront subir une certification obligatoire dans un délai de deux ans.

Le gouvernement aurait précédemment déclaré qu'il était prématuré de réglementer cette technologie. Par exemple, en février de cette année, le vice-Premier ministre Dmitri Grigorenko a déclaré qu’une réglementation législative de l’IA n’était pas prévue pour les deux prochaines années.

« Les entreprises russes mettent en œuvre des mesures d'autorégulation, utilisent l'étiquetage du contenu généré par l'IA et agissent sur la base des normes de l'industrie pour le développement responsable des technologies d'intelligence artificielle », explique une source de RBC. « Une réglementation excessive et hâtive ralentira le développement d’une industrie stratégiquement importante pour l’économie du pays, limitera les opportunités et les avantages des technologies pour les utilisateurs et les entreprises, et entraînera un retard technologique des acteurs nationaux. » Il a souligné que l’impact négatif de la réglementation peut être observé dans l’exemple des entreprises européennes : la loi sur l’IA dans l’UE a conduit les leaders du marché à réduire leur présence dans la région, et leurs propres solutions compétitives n’émergent pas.

Roman Khazeev, directeur des technologies numériques de Rostelecom, affirme qu'à l'heure actuelle, nulle part dans le monde il n'existe une base législative et des pratiques suffisantes pour déterminer la responsabilité des développeurs de réseaux neuronaux, les limites de la créativité et le fait d'utiliser des deepfakes. « On pourrait croire que les initiatives législatives dans ce domaine sont en voie de rattrapage. Or, ce n'est pas le cas : l'introduction de normes réglementaires n'est souhaitable qu'après une certaine stabilisation des processus et la formation de problèmes de régulation au niveau législatif », explique Khazeev, soulignant que l'utilisation de deepfakes est de plus en plus fréquente et qu'il est difficile de distinguer les informations authentiques des informations fictives.

Les représentants de Yandex, MTS et VK ont refusé de commenter ce projet et ils sont pourtant des acteurs majeurs de l'IA en Russie.

Créé en 1997, Yandex est souvent surnommé le "Google russe". Leader du marché des moteurs de recherche en Russie avec plus de 60 % de parts de marché, Yandex est bien plus qu’un simple moteur de recherche. L’entreprise est devenue un conglomérat technologique opérant dans des domaines aussi variés que la cartographie, la publicité numérique, la livraison, les véhicules autonomes et l’assistance vocale.

L’intelligence artificielle est au cœur de l’écosystème Yandex :

  • Le moteur de recherche de Yandex utilise des algorithmes sophistiqués de compréhension sémantique, notamment le réseau neuronal YaLM (Yandex Language Model), développé pour le traitement du russe et des langues slaves.

  • Voix et assistant IA : Alice (Алиса), l’assistant vocal de Yandex, est l’un des plus avancés en Russie. Il combine NLP, reconnaissance vocale et génération de texte. L’assistant est intégré à de nombreux produits Yandex (navigateur, enceintes connectées, systèmes domotiques).

  • Véhicules autonomes : Yandex investit massivement dans la conduite autonome. Depuis 2017, le groupe développe ses propres voitures sans conducteur, testées à Moscou, Kazan, Tel-Aviv ou encore Ann Arbor (États-Unis). Ces véhicules utilisent une combinaison d’IA pour la vision par ordinateur, la prédiction comportementale et la navigation.

  • Recommandation et publicité : Yandex utilise des moteurs de recommandation basés sur l’IA dans Yandex.Market, Yandex.Music et Yandex.Taxi. Cela permet une personnalisation fine des contenus et des publicités.

En 2023, Yandex a officiellement scindé une partie de ses opérations à l’étranger pour se recentrer sur les activités en Russie, avec une intensification des efforts dans les infrastructures critiques liées à l’IA.

MTS (Mobile TeleSystems), fondé en 1993, est l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile et de services numériques en Russie. Longtemps associé aux télécommunications, le groupe s’est transformé ces dernières années en un acteur technologique complet, avec des ambitions croissantes dans l’intelligence artificielle.

Les initiatives IA de MTS sont variées :

    • Traitement des données clients : MTS gère des volumes massifs de données issues des réseaux mobiles. L’entreprise utilise l’IA pour analyser le comportement des usagers, optimiser la qualité du service, détecter les fraudes et personnaliser les offres.

    • Reconnaissance faciale et vidéosurveillance intelligente : MTS propose des solutions IA pour les villes intelligentes, la sécurité publique et les entreprises. Ces systèmes utilisent des algorithmes d'analyse vidéo pour la détection d'intrusions, l'identification de comportements suspects ou la reconnaissance d'individus sur la base de bases de données.

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MTS AI (branche dédiée) : En 2021, MTS a lancé MTS AI, une filiale consacrée à l’intelligence artificielle, avec un centre de R&D basé à Moscou. Cette entité développe notamment :

    • des outils de NLP pour le russe,

    • des plateformes d’automatisation des processus métiers (RPA),

    • des modèles de diagnostic médical assisté par IA.

  • Souveraineté technologique : MTS a déclaré investir massivement dans des alternatives russes aux services cloud et aux logiciels occidentaux, souvent en lien avec des applications IA. L’objectif affiché est de garantir la résilience du pays face aux sanctions et de renforcer la souveraineté numérique.

MTS ambitionne de devenir l’un des principaux fournisseurs russes d’IA B2B et B2G (Business to Government), en alignement avec les orientations stratégiques du gouvernement.

VK (anciennement Mail.Ru Group, renommé en 2021), est le plus grand groupe de médias sociaux et de services internet de Russie. Il est notamment propriétaire du réseau social VKontakte, souvent décrit comme le "Facebook russe", ainsi que de Odnoklassniki, Mail.ru, Boom, et d’une multitude de services de jeux, d’éducation et de streaming.

VK mise sur l’IA pour renforcer l'engagement utilisateur :

  • Algorithmes de recommandation : L’IA est utilisée pour proposer du contenu personnalisé dans les flux de VKontakte, YouTube-like VK Video, ou la plateforme musicale Boom. Les systèmes apprennent les préférences des utilisateurs en temps réel.

  • Modération automatisée : Pour faire face à la diffusion massive de contenus, VK utilise des modèles d’IA capables de détecter des propos haineux, des contenus inappropriés ou de la désinformation.

  • Reconnaissance d’images et NLP : VK développe ses propres solutions de reconnaissance d’image (ex : détection de visages, objets, contexte visuel) et de traitement du langage pour améliorer la recherche, la traduction et la compréhension des interactions utilisateurs.

  • VK Cloud et IA-as-a-Service : En réponse au besoin croissant d’infrastructures souveraines, VK a lancé des services cloud intégrant des solutions d’IA à destination des entreprises et développeurs. VK Cloud offre des API pour la vision par ordinateur, la reconnaissance vocale et la traduction automatique.

Le groupe collabore étroitement avec des institutions d'État et joue un rôle central dans les projets éducatifs, notamment dans le domaine de l’e-learning alimenté par IA. Certaines critiques pointent cependant le risque de contrôle idéologique des contenus, VK étant partiellement contrôlé par des entités proches du pouvoir.

Yandex, MTS et VK représentent la colonne vertébrale du développement de l’intelligence artificielle en Russie. Tous trois investissent massivement dans la recherche, les infrastructures cloud, les assistants intelligents, la cybersécurité et les solutions d’IA appliquées aux besoins des citoyens et des administrations.

Mais leur rôle dépasse la simple innovation technologique : en lien étroit avec les priorités stratégiques de l’État russe (Stratégie nationale de développement de l’IA 2030), ces groupes incarnent une vision souveraine, centralisée et pilotée par la puissance publique. L’IA y est conçue non seulement comme un moteur de croissance économique, mais aussi comme un instrument de sécurité, de gouvernance et de contrôle social.

À ce titre, la comparaison avec le modèle européen, fondé sur la protection des droits fondamentaux et la transparence algorithmique, met en lumière deux visions contrastées du futur numérique mondial.

 

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