Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/11/2022

Le Grand Cirque

photo_2022-11-17_06-55-28.jpg

On peut effectivement poser la question car la tragique frappe sur la Pologne n'est pas un cas isolé. L'important est l'échec de son objectif car on a bien vu que les robots politiciens étaient tout disposés à utiliser ce coup pour faire entrer l'Europe et l'OTAN dans une guerre officielle contre la Russie. L'état-major américain a du, et la presse s'en est fait l'écho, sonner les cloches du Président Biden pour que l'on reconnaisse que le missile tombé en Pologne et ayant tué deux habitants était bien ukrainien. Curieusement, il n'est pas question de condamnation de l'Union Européenne, de sanctions, voire car c'est ce qui est normalement prévu d'intervention de l'OTAN contre l'Ukraine. De toute évidence certains pays sont au dessus des lois, après tout les violences contre le Donbass, la Crimée et leurs populations bombardées et victimes d'attentats n'ont pas non plus été condamnées et suivies de sanctions.

 

Dans un monde où l'affairisme est érigé en vertu, je préfère les illusionnistes du cirque à ceux de la politique.
Louis Leprince-Ringuet
 
« Quand il pleut, quand il y a de faux nuages sur Paris, n’oubliez jamais que c’est la faute du gouvernement. La production industrielle aliénée fait la pluie. La révolution fait le beau temps. »
Guy Debord
 
 

Chronique de l'agression ukrainienne non déclarée contre l'OTAN

1. 2 mars - Le système de défense aérienne ukrainien S-300 a détruit un chasseur roumain MiG-21. Le pilote est mort.
2. 2 mars - La défense aérienne ukrainienne a abattu un hélicoptère de transport militaire roumain Mi-8, qui s'est envolé pour rechercher un chasseur MiG-21 abattu par l'Ukraine.
3. 3 mars - Le vraquier estonien Helt a été détruit par une mine navale ukrainienne au large d'Odessa. Quatre personnes sont portées disparues.
4. 10 mars - L'UAV ukrainien Tu-141 "Swift" a attaqué Zagreb. Heureusement, personne n'est mort.
5. 13 mars - L'Ukrainien Volkssturm a abattu la voiture d'un journaliste américain du New York Times, Brent Reno, dans la région d'Irpen, qui, selon les services de renseignement iraniens, travaillait comme officier de la CIA en Irak.
6. 9 septembre - un dragueur de mines roumain a été détruit par une mine navale ukrainienne près de Constanta. Heureusement, il n'y a pas eu de morts.
7. 9 novembre - Un bateau turc a été détruit par une mine navale ukrainienne au large des côtes turques. Heureusement, personne n'est mort.
8. 15 novembre - Le système de défense aérienne ukrainien S-300 a attaqué la Pologne, détruisant 2 citoyens polonais et un semi-remorque.
Sous couvert d'une guerre avec la Russie, l'Ukraine mène t-elle une guerre hybride contre l'OTAN ?
 



Xi Jinping réprimandant le Premier ministre canadien Trudeau lors de la conférence du G20 : "Tout ce dont nous avons discuté a fuité dans le journal, ce n'est pas approprié. Ce n'est pas comme ça que nous faisons les choses."
«Si vous êtes sincère, nous devrions communiquer l'un avec l'autre de manière respectueuse, sinon il sera difficile de dire quel sera le résultat», poursuit le dirigeant chinois à l'adresse de Justin Trudeau.
Après avoir acquiescé d'un mouvement de tête, le Premier ministre canadien répond qu'il espère que les deux parties pourront continuer à «travailler ensemble de manière constructive». «Au Canada, nous croyons en un dialogue libre, ouvert et franc», soutient-il, ce à quoi Xi Jinping réplique : «Créons d'abord les conditions», avant de serrer la main du dirigeant canadien et de partir. Justin Trudeau a été écarté du programme diplomatique chargé du dirigeant chinois à Bali, en Indonésie.
On se souvient de la même incompétence entre la France et la Russie, signe que les pions de territoire sans souveraineté confondent com à la Gala et diplomatie.
 
Conclusion et isolement de la Russie, le pays attend la visite du président chinois Xi Jinping en mars après la session du Parlement chinois. Jeudi 17 novembre a déclaré aux journaliste l'ambassadeur de Russie en Chine Igor Morgulov. "Par ordre de priorité, l'année prochaine, une visite d'État en Russie du président de la RPC devrait être organisée, qui, très probablement, aura lieu, comme on pourrait le supposer, après la fin des sessions du parlement chinois, traditionnellement tenues au début du printemps ».
le président chinois Xi Jinping, dans un télégramme de félicitations à l'occasion du 65e anniversaire de la Société d'amitié russo-chinoise, a déclaré que les relations amicales entre les peuples de Russie et de Chine ne cessent de se renforcer. En outre, le dirigeant chinois a déclaré que les relations entre la Russie et la Chine démontrent un haut niveau de développement durable.
 

b593673f162221.jpg

Crimée, à l'usine de Novy Svet, le premier lot de champagne entièrement russe a été produit.  Toutes les matières premières du champagne sont produites en Russie. Sur les bouteilles, il y a un signe distinctif "Wine of Russia". Un emblème rond avec un bord doré représente une poupée matriochka avec une grappe de raisin à l'intérieur. Ce marquage signifie que le produit est entièrement russe. De la vigne au verre. « Notre fondateur a mis la barre très haut pour nous. En 1900, nous avons été les premiers producteurs russes à recevoir une récompense internationale à l'Exposition Universelle de Paris, la Coupe du Grand Prix, battant aux points les maisons françaises lors d'une dégustation à l'aveugle. La barre est posée, nous devons la soutenir », a déclaré Alexandra Bodrun, directrice générale adjointe du commerce chez Novy Svet. La Russie est donc en déclin et la France encore en marche même pour coincer la bulle.


Trouble fait : Rarement dans l’histoire on aura vu un suicide collectif de cette ampleur et on pourrait admirer sa brillante exécution, s’il n’était pas involontaire. Un système douteux, des dirigeants débiles, de l’égo mal placé, une irresponsabilité générale… tous ces ingrédients on conduit à pourrir l’approvisionnement énergétique de l’Europe et à multiplier le prix de celle qui nous reste par 10, pour le plus grand plaisir des intermédiaires. Les conséquences économiques en cascade réveillent le risque d’un éclatement de l’Euro plus concret que jamais. Alors nos gestionnaires de l’année, arborant des visages pâles et des caleçons marrons, retirent discrètement leurs sanctions en espérant désenclencher le bouton d’autodestruction, sur lequel ils ont si vaillamment tambouriner ces derniers mois.

 
 

09:41 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

05/11/2022

Discours de Vladimir Poutine au Club Valdaï 27 octobre 2022

putin-valdai 2022.jpg

Le club de discussion Valdaï (il s’est réuni pour la première fois dans la capitale régionale Novgorod, dans l’oblast duquel se trouvent le lac Valdaï et le parc naturel des collines de Valdaï, à plusieurs centaines de kilomètres au nord-ouest de Moscou.)est un laboratoire d’idées installé à Moscou mais aussi un forum international créé en 2004 à l'initiative du président russe Vladimir Poutine se réunissant annuellement en Russie. Il vise à rassembler des experts pour débattre de la Russie et de son rôle dans le monde, notamment économique et politique.

Il défend la vision d'un monde multipolaire, par opposition à un monde unipolaire dominé par les États-Unis d'Amérique. Il n'est donc pas pro-russe comme le prétendent les médias alignés sur l'OTAN mais favorable à la diversité.

Le thème de la réunion 2022, du 24 au 27 octobre est : Un monde post-hégémonique : justice et sécurité pour tous.

La réunion du Club Valdai de cette année réunira 111 experts, politiciens, diplomates et économistes de 41 pays. La nouvelle situation géopolitique et les changements dans le système de partenariat de la Russie ont affecté la représentation géographique des invités à l'édition 2022 de l'événement. Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, l'Asie, l'Amérique latine, l'Afrique et la CEI sont beaucoup plus représentés cette année ce qui dit le mensonge d'un isolement de la Russie et révèle au contraire un changement de camp de nombreux pays sentant l'agonie économique américaine produisant la nécessité de la guerre en Ukraine pour priver le concurrent européen d'énergie et de matières premières . Il y a cependant des représentants de plusieurs pays occidentaux qui participent également à la réunion.

Les rencontres de Vladimir Poutine avec ces experts sont devenues une tradition depuis la création du club. La session plénière, y compris le discours du président, est devenue le point culminant de chaque réunion annuelle.

En raison de la censure de Guerre qui sévit depuis maintenant des mois et concerne un nombre toujours plus large de sujets, il était indispensable de diffuser ce texte par civisme et légitime défense.

 

valdaï un discours adulte pour des adultes.jpg

Chers participants à la session plénière !
Mesdames et Messieurs !
Mes amis !

J’ai eu un petit aperçu des discussions qui ont eu lieu ici les jours précédents – très intéressantes et instructives. J’espère que vous n’avez pas regretté de venir en Russie et de communiquer entre vous.

Je suis heureux de vous voir tous ici.

Au Club Valdaï, nous avons parlé à plusieurs reprises des changements – des changements sérieux et importants – qui se sont déjà produits et qui se produisent dans le monde, des risques associés à la dégradation des institutions mondiales, à l’érosion des principes de sécurité collective, à la substitution du droit international par de soi-disant règles – je veux dire, on comprend qui les a établies, mais ce n’est peut-être pas précis – dont on ne sait généralement pas qui les a établies, quels sont les fondements de ces règles, et ce qu’elles contiennent.

Apparemment, il y a seulement une tentative d’établir une règle afin que ceux qui sont au pouvoir – nous avons parlé aujourd’hui des autorités, je parle du pouvoir mondial – puissent vivre sans aucune règle et être autorisés à faire ce qu’ils veulent, à s’en tirer comme ils veulent. Ce sont, en fait, ces règles que l’on nous répète sans cesse, comme on dit, dont on parle sans cesse.

La valeur des discussions de Valdaï réside dans le fait qu’une variété d’évaluations et de prévisions ont été faites. La vie elle-même, l’examinateur le plus strict et le plus objectif – la vie – montre à quel point elles étaient exactes. Cela montre à quel point nos discussions préparatoires étaient précises les années précédentes.

Hélas, les événements ont jusqu’à présent continué à suivre le scénario négatif dont nous avons parlé de nombreuses fois lors des réunions précédentes. En outre, ces événements se sont transformés en une crise systémique de grande ampleur, non seulement dans la sphère politico-militaire, mais aussi dans les sphères économique et humanitaire.

Ce qu’on appelle l’Occident – conventionnellement, bien sûr, il n’y a pas d’unité là-dedans – il est clair que c’est un conglomérat très complexe, néanmoins disons que cet Occident a fait un certain nombre de pas vers l’aggravation ces dernières années et surtout ces derniers mois. En fait, ils jouent toujours pour aggraver la situation, il n’y a rien de nouveau ici non plus. Il s’agit notamment de l’incitation à la guerre en Ukraine, des provocations autour de Taïwan et de la déstabilisation des marchés alimentaires et énergétiques mondiaux. Ce dernier point, bien sûr, n’a pas été fait exprès, il n’y a aucun doute là-dessus, mais en raison d’un certain nombre d’erreurs systémiques commises précisément par les autorités occidentales que j’ai déjà mentionnées. Et comme nous pouvons le voir maintenant, la destruction des gazoducs paneuropéens s’est également ajoutée à cela. C’est la chose la plus scandaleuse qui soit, mais nous sommes néanmoins témoins de ces tristes événements.

Le pouvoir sur le monde est précisément ce sur quoi l’Occident sus-mentionné a parié. Mais ce jeu est assurément un jeu dangereux, sanglant et, je dirais, sale. Il nie la souveraineté des pays et des peuples, leur identité et leur singularité, et n’accorde aucune valeur aux intérêts des autres États. Du moins si cela n’est pas explicitement déclaré comme un déni, c’est néanmoins ce qui est fait dans la pratique. Personne, à l’exception de ceux qui formulent les règles que j’ai mentionnées, n’a le droit de développer sa propre identité : tous les autres doivent être « passés au peigne fin » en fonction de ces mêmes règles.

Dans ce contexte, je rappelle les propositions de la Russie aux partenaires occidentaux sur l’instauration de la confiance et la construction d’un système de sécurité collective. En décembre de l’année dernière, elles ont une fois de plus été simplement écartées.

Mais dans le monde d’aujourd’hui, rester assis n’est pas une option. Ceux qui sèment le vent récolteront, comme on dit, la tempête. La crise est vraiment devenue mondiale, elle touche tout le monde. Il ne faut pas se faire d’illusions.

L’humanité a maintenant essentiellement deux choix : soit continuer à accumuler les problèmes qui nous anéantiront inévitablement, soit essayer de trouver ensemble des solutions, certes imparfaites, mais réalisables et susceptibles de rendre notre monde plus stable et plus sûr.

Vous savez, j’ai toujours cru et je continue de croire au pouvoir du bon sens. Je suis donc convaincu que, tôt ou tard, les nouveaux centres de l’ordre mondial multipolaire et l’Occident devront commencer à parler d’un avenir commun pour nous, sur un pied d’égalité, et le plus tôt sera le mieux. Dans ce contexte, je voudrais souligner quelques points importants pour nous tous.

Les événements actuels ont éclipsé les questions environnementales – curieusement, c’est par là que je voudrais commencer. Les questions relatives au changement climatique ne sont plus en tête des priorités. Mais ces défis fondamentaux n’ont pas disparu, ils ne vont nulle part, ils ne font que croître.

L’une des conséquences les plus dangereuses du dérèglement écologique est la réduction de la biodiversité dans la nature. Et j’en viens maintenant au sujet principal pour lequel nous sommes tous réunis : l’autre diversité – culturelle, sociale, politique, civilisationnelle – est-elle moins importante ?

Dans le même temps, la réduction, l’effacement de toutes les différences est devenu presque l’essence de l’Occident moderne. Qu’est-ce qui se cache derrière cette réduction ? C’est d’abord la disparition du potentiel créatif de l’Occident lui-même et la volonté de freiner, de bloquer le libre développement des autres civilisations.

Bien sûr, il y a là aussi un intérêt mercantile direct : en imposant leurs valeurs, leurs stéréotypes de consommation, leur uniformisation, nos adversaires – je les appellerai ainsi sans ambages – tentent d’élargir les marchés de leurs produits. Tout est très primitif à la fin sur ce morceau. Ce n’est pas un hasard si l’Occident prétend que sa culture et sa vision du monde doivent être universelles. S’ils ne le disent pas directement – bien qu’ils le disent souvent aussi directement – mais s’ils ne le disent pas directement, ils se comportent et insistent sur le fait que, par le jeu de la vie, leurs politiciens insistent sur le fait que ces mêmes valeurs doivent être acceptées inconditionnellement par tous les autres participants aux interactions internationales.

snap04018.jpg

Voici une citation du célèbre discours d’Alexandre Soljenitsyne à Harvard. En 1978, il notait que l’Occident était caractérisé par un “aveuglement persistant de supériorité” – qui perdure encore aujourd’hui – qui “soutient l’idée que toutes les vastes régions de notre planète devraient se développer et être dominées par les systèmes occidentaux actuels…”. 1978. Rien n’a changé.

Au cours du dernier demi-siècle, cet aveuglement dont parlait Soljenitsyne – de nature ouvertement raciste et néocoloniale – est devenu tout simplement hideux, surtout depuis que le monde dit unipolaire a vu le jour. Que voulez-vous que je réponde à ça ? La confiance en son infaillibilité est un état très dangereux : il n’y a qu’un pas à franchir pour que les « infaillibles » eux-mêmes puissent simplement détruire ceux qu’ils n’aiment pas. Comme on dit, « effacer » – réfléchissons au moins à la signification de ce mot.

Même au plus fort de la guerre froide, au plus fort de la confrontation des systèmes, des idéologies et des rivalités militaires, il n’est venu à l’idée de personne de nier l’existence même de la culture, de l’art et de la science de ses adversaires. Cela n’a effleuré personne ! Oui, certaines restrictions ont été imposées aux relations éducatives, scientifiques, culturelles et, malheureusement, également aux relations sportives. Néanmoins, les dirigeants soviétiques et américains de l’époque ont compris que la sphère humanitaire devait être traitée avec délicatesse, en étudiant et en respectant l’adversaire et en lui empruntant parfois quelque chose afin de préserver, au moins pour l’avenir, une base de relations raisonnables et fructueuses.

Et que se passe-t-il maintenant ? Les nazis en étaient venus à brûler des livres en leur temps, et maintenant, les « libéraux et progressistes » occidentaux en sont arrivés à interdire Dostoïevski et Tchaïkovski. La soi-disant culture de l’effacement, mais qui est en fait – nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises – une véritable suppression de la culture, prive de toute vie et de toute créativité et ne permet pas à la libre pensée de se développer dans aucun domaine : ni en économie, ni en politique, ni en culture.


L’idéologie libérale elle-même a changé au point d’être méconnaissable aujourd’hui. Alors que le libéralisme classique comprenait à l’origine la liberté de chacun comme la liberté de dire ce que l’on veut, de faire ce que l’on veut, dès le XXe siècle, les libéraux ont commencé à dire que la société dite ouverte avait des ennemis – il s’avère que la société ouverte a des ennemis – et que la liberté de ces ennemis peut et doit être restreinte, voire abolie. Ils ont maintenant atteint le point d’absurdité où tout point de vue alternatif est déclaré comme de la propagande subversive et une menace pour la démocratie.

Tout ce qui sort de Russie est un « complot du Kremlin ». Mais regardez-vous ! Sommes-nous vraiment si tout-puissants ? Toute critique de nos adversaires – toute ! – est perçu comme un « complot du Kremlin », « la main du Kremlin ». C’est absurde. Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Utilisez votre cerveau, exprimez quelque chose de plus intéressant, présentez votre point de vue d’une manière plus conceptuelle. Vous ne pouvez pas tout mettre sur le compte des intrigues du Kremlin.

Tout ceci a été prophétiquement prédit par Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski au XIXe siècle. L’un des personnages de son roman Les Possédés, le nihiliste Chigaliov, a décrit l’avenir radieux qu’il imaginait : « Je quitte une liberté sans limites pour aboutir à un despotisme sans limites », ce qui, soit dit en passant, est ce à quoi nos adversaires occidentaux ont fini par adhérer. L’autre personnage du roman, Piotr Verkhovenski, lui fait écho en déclarant que la trahison, la délation et l’espionnage sont nécessaires partout, que la société n’a pas besoin de talents et de capacités supérieures : « Cicéron a la langue coupée, Copernic a les yeux crevés, Shakespeare est lapidé à mort ». Voilà où en sont nos adversaires occidentaux. Qu’est-ce que c’est, sinon une culture occidentale moderne de l’effacement ?

Les penseurs étaient grands, et je suis reconnaissant, je vais être honnête, à mes assistants qui ont trouvé ces citations.

Que pouvons-nous répondre à cela ? L’histoire remettra sûrement tout à sa place et annulera non pas les plus grandes œuvres des génies universellement reconnus de la culture mondiale, mais ceux qui, aujourd’hui, pour une raison quelconque, ont décidé qu’ils avaient le droit de disposer de cette culture mondiale à leur guise. La vanité de tels personnages est hors norme, comme on dit, mais dans quelques années, personne ne se souviendra de leur nom. Et Dostoïevski survivra, tout comme Tchaïkovski et Pouchkine, n’en déplaise à certains.

Le modèle occidental de mondialisation, néocolonial par essence, était également fondé sur l’unification, sur le monopole financier et technologique, sur l’effacement de toutes les différences. La tâche était claire : renforcer la domination inconditionnelle de l’Occident dans l’économie et la politique mondiales et, pour ce faire, mettre à son service les ressources naturelles et financières, les capacités intellectuelles, humaines et économiques de la planète entière, à la sauce de la soi-disant nouvelle interdépendance mondiale.

Je voudrais ici évoquer un autre philosophe russe – Alexandre Alexandrovitch Zinoviev, dont nous célébrerons le centenaire dans quelques jours à peine, le 29 octobre. Il y a plus de 20 ans, il a déclaré que pour la survie de la civilisation occidentale au niveau atteint par celle-ci, « la planète entière en tant qu’environnement d’existence est nécessaire, toutes les ressources de l’humanité sont nécessaires ». C’est ce à quoi ils prétendent, tout ce qu’il y a.

De plus, dans ce système, l’Occident a d’abord pris une énorme avance, car il a développé ses principes et ses mécanismes – comme aujourd’hui ces principes dont on parle sans cesse et qui sont un incompréhensible « trou noir » : ce qu’il est – personne ne le sait. Mais dès que non pas les pays occidentaux mais d’autres États ont commencé à bénéficier de la mondialisation, et nous parlons bien sûr en premier lieu des grands États asiatiques, l’Occident a immédiatement modifié ou annulé de nombreuses règles. Et les principes dits sacrés du libre-échange, de l’ouverture économique, de l’égalité de concurrence, voire du droit de propriété, ont été soudainement et complètement oubliés. Dès que quelque chose devenait rentable pour eux, ils changeaient les règles à la volée, au fur et à mesure de la partie.

Ou un autre exemple de la substitution de concepts et de significations. Pendant des années, les idéologues et les politiciens occidentaux ont répété au monde entier qu’il n’y avait pas d’alternative à la démocratie. Il est vrai qu’ils parlaient du modèle occidental, dit libéral, de démocratie. Ils ont rejeté toutes les autres variantes et formes de démocratie avec mépris et – je tiens à le noter – du bout des lèvres, avec arrogance. Cette façon de faire s’est structurée depuis longtemps, depuis l’époque coloniale : le reste du monde est considéré comme des personnes de seconde catégorie et seuls eux-mêmes sont exceptionnels. Il en a été ainsi pendant des siècles et cela continue encore aujourd’hui.

Mais aujourd’hui, la grande majorité de la communauté mondiale exige la démocratie dans les affaires internationales et n’accepte aucune forme de diktat autoritaire de pays individuels ou de groupes d’États. Qu’est-ce que c’est, sinon l’application directe des principes de la démocratie au niveau des relations internationales ?

Et quelle est la position de l’Occident “civilisé” – entre guillemets – ? Si vous êtes démocrates, vous devriez apparemment accueillir favorablement ce désir naturel de liberté pour des milliards de personnes – mais non ! L’Occident appelle cela la mise à mal de l’ordre libéral, fondé sur des règles, lance des guerres économiques et commerciales, des sanctions, des boycotts, des révolutions de couleur, prépare et mène toutes sortes de coups d’État.

L’un d’eux a conduit aux conséquences tragiques en Ukraine en 2014 – ils l’ont soutenu, disant même combien d’argent a été dépensé pour le coup d’État. De manière générale, ils sont juste fous, ils n’ont honte de rien. Ils ont tué Soleimani, un général iranien. Vous pouvez traiter Soleimani comme vous voulez, mais c’était un représentant officiel d’un autre pays ! Ils l’ont tué sur le territoire d’un pays tiers et ont dit : oui, nous l’avons fait. De quoi s’agit-il ? Où vivons-nous ?

Washington, comme à son habitude, continue de qualifier l’ordre mondial actuel de libéral américain, mais en fait, chaque jour, ce fameux “ordre” amplifie le chaos et, j’ajouterais, devient de plus en plus intolérant envers les pays occidentaux eux-mêmes, envers leurs tentatives de faire preuve d’une quelconque indépendance. Tout est supprimé jusqu’à la racine, et des sanctions sont imposées à leurs propres alliés – sans honte ! Et ces derniers acceptent tout, la tête baissée.

Par exemple, les propositions des parlementaires hongrois en juillet visant à inscrire dans le traité de l’UE un engagement en faveur des valeurs et de la culture chrétiennes européennes n’ont même pas été perçues comme une fronde, mais comme un sabotage hostile direct. Qu’est-ce que c’est ? Comment le comprendre ? Oui, certains peuvent aimer ça, d’autres non.

En Russie, une culture unique d’interaction entre toutes les religions du monde s’est développée depuis plus de mille ans. Il n’y a pas besoin d’effacer quoi que ce soit : ni les valeurs chrétiennes, ni les valeurs islamiques, ni les valeurs juives. D’autres religions du monde sont présentes dans notre pays. Nous devrions simplement nous traiter mutuellement avec respect. Dans de nombreuses régions de notre pays – je le sais de première main – les gens sortent ensemble, célèbrent les fêtes chrétiennes, islamiques, bouddhistes et juives, et le font avec enthousiasme, se félicitant et se congratulant les uns les autres.

Mais pas ici. Pourquoi pas ? Au moins, on en parlerait. Incroyable !

Tout ceci est sans exagération non pas même une crise systémique mais une crise doctrinale du modèle néo-libéral d’ordre mondial à l’américaine. Ils n’ont aucune idée de création et de développement positif, ils n’ont tout simplement rien à offrir au monde, si ce n’est la préservation de leur domination.

Je suis convaincu que la véritable démocratie dans un monde multipolaire présuppose avant tout la possibilité pour toute nation, je tiens à le souligner, toute société, toute civilisation de choisir sa propre voie, son propre système socio-politique. Si les États-Unis et l’Union européenne ont ce droit, les pays asiatiques, les États islamiques, les monarchies du golfe Persique et les États des autres continents l’ont aussi. Bien sûr, notre pays, la Russie, a également ce droit, et personne ne pourra jamais dicter à notre peuple quel type de société nous devons construire et sur quels principes.

La menace directe pour le monopole politique, économique et idéologique de l’Occident est que des modèles sociaux alternatifs peuvent émerger dans le monde – plus efficaces, je tiens à le souligner, plus efficaces dans le monde d’aujourd’hui, plus brillants, plus attrayants que ce que nous avons. Mais de tels modèles vont se développer – c’est inévitable. D’ailleurs, les politologues américains, les experts, ils écrivent précisément à ce sujet. Il est vrai que les autorités ne les écoutent pas encore beaucoup, même si elles ne peuvent s’empêcher de voir ces idées exprimées dans les pages des revues de sciences politiques et dans les débats.

Le développement doit se faire dans le cadre du dialogue des civilisations, sur la base de valeurs spirituelles et morales. Oui, les différentes civilisations ont une compréhension différente de l’homme, de sa nature – elle n’est souvent différente qu’en apparence, mais toutes reconnaissent la dignité suprême et l’essence spirituelle de l’homme. Et ce qui est extrêmement important, c’est le terrain commun, la base commune sur laquelle nous pouvons certainement construire, et devons construire, notre avenir.

Qu’est-ce que je veux souligner ici ? Les valeurs traditionnelles ne sont pas un ensemble fixe de postulats auxquels tout le monde devrait adhérer. Bien sûr que non. Elles se distinguent des valeurs dites néolibérales en ce qu’elles sont uniques dans chaque cas, car elles sont issues de la tradition d’une société particulière, de sa culture et de son expérience historique. Par conséquent, les valeurs traditionnelles ne peuvent être imposées à quiconque – elles doivent simplement être respectées, en chérissant ce que chaque nation a choisi depuis des siècles.

Brics.jpg

Les Brics ou le monde multipolaire d'aujourd'hui et de demain, un train raté par les Européens vassalisés par Washington depuis 1945 et ruinés, entraînés dans la pénurie, la guerre, la faillite économique, la censure au moyen de l'Union Européenne, cette façade civile de l'OTAN.

Telle est notre conception des valeurs traditionnelles, et cette approche est partagée et acceptée par la majorité de l’humanité. Les sociétés traditionnelles d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique et d’Eurasie constituent la base de la civilisation mondiale.

Le respect des spécificités des peuples et des civilisations est dans l’intérêt de tous. En fait, c’est aussi dans l’intérêt de ce que l’on appelle l’Occident. Perdant sa suprématie, il devient rapidement une minorité sur la scène mondiale. Et bien sûr, le droit de cette minorité occidentale à sa propre identité culturelle, bien sûr, je tiens à le souligner, doit être garanti, il doit être traité avec respect, mais, je tiens à le souligner, sur un pied d’égalité avec les droits de tous les autres.

Si les élites occidentales croient qu’elles pourront introduire dans l’esprit de leurs peuples, de leurs sociétés, de nouvelles tendances étranges, à mon avis, comme des dizaines de genres et des défilés de la gay pride, alors qu’il en soit ainsi. Laissez-les faire ce qu’ils veulent ! Mais ce qu’ils n’ont pas le droit de faire, c’est d’exiger que les autres suivent la même direction.

Nous pouvons constater que les pays occidentaux connaissent des processus démographiques, politiques et sociaux complexes. Bien sûr, il s’agit d’une affaire interne pour eux. La Russie n’intervient pas dans ces affaires et n’a pas l’intention de le faire – contrairement à l’Occident, nous ne nous mêlons pas des affaires des autres. Mais nous espérons que le pragmatisme prévaudra et que le dialogue de la Russie avec l’Occident authentique et traditionnel, ainsi qu’avec d’autres centres de développement égalitaire, sera une contribution importante à la construction d’un ordre mondial multipolaire.

Je voudrais ajouter que la multipolarité est une réelle chance, et en fait, la seule chance pour cette même Europe de restaurer sa souveraineté politique et économique. Certes, nous comprenons tous, et c’est ce qu’on dit en Europe : aujourd’hui, la souveraineté juridique de l’Europe est – comment dire gentiment, pour ne froisser personne – sévèrement limitée.

Le monde est intrinsèquement diversifié et les tentatives de l’Occident de faire entrer tout le monde dans un modèle unique sont objectivement vouées à l’échec.

L’aspiration arrogante au leadership mondial, ou en fait au diktat, ou au maintien du leadership par le diktat, entraîne en fait un déclin de l’autorité internationale des dirigeants du monde occidental, y compris les États-Unis, et un manque croissant de confiance dans leur capacité à négocier en général. Un jour ils disent une chose et le lendemain une autre ; ils signent des documents et le lendemain ils refusent de les signer ; ils font ce qu’ils veulent. Il n’y a aucune stabilité dans quoi que ce soit. On ne sait absolument pas comment les documents sont signés, ce qui a été dit, ce que l’on peut espérer.

Alors qu’autrefois seuls quelques pays se permettaient d’argumenter avec l’Amérique et que cela faisait presque sensation, il est désormais courant que divers pays refusent les exigences infondées de Washington, même si celle-ci tente toujours de bousculer tout le monde. Une politique absolument erronée, qui ne mène nulle part, tout simplement. Laissez-les faire, c’est aussi leur choix.

Je suis convaincu que les peuples du monde ne fermeront pas les yeux sur une politique de coercition qui s’est discréditée, et chaque fois que l’Occident tentera de maintenir son hégémonie, il devra payer un prix de plus en plus élevé. Si j’étais ces élites occidentales, je me pencherais sérieusement sur une telle perspective, tout comme certains politologues et politiciens aux États-Unis eux-mêmes l’envisagent, comme je l’ai déjà dit.

Dans le climat actuel de conflit violent, je vais dire certaines choses sans détour. La Russie, en tant que civilisation indépendante et distincte, n’a jamais considéré et ne se considère pas comme un ennemi de l’Occident. L’américanophobie, l’anglophobie, la francophobie, la germanophobie sont des formes de racisme au même titre que la russophobie et l’antisémitisme – de même que toutes les manifestations de xénophobie.

Il faut simplement bien comprendre qu’il y a, comme je l’ai déjà dit, deux Occidents, au moins deux, ou peut-être plus, mais au moins deux : l’Occident des valeurs traditionnelles, tout d’abord chrétiennes, de la liberté, du patriotisme, de la richesse culturelle, et maintenant aussi des valeurs islamiques, parce qu’une partie importante de la population de nombreux pays occidentaux professe l’islam. Cet Occident est proche de nous dans un certain sens, à bien des égards nous avons des racines communes, voire ancestrales. Mais il existe un autre Occident – agressif, cosmopolite, néocolonial, agissant comme un outil pour les élites néolibérales. Bien sûr, la Russie ne supportera jamais les diktats de cet Occident.

Russie chrétienne.jpg

La propagande de guerre subie par les populations européennes tente par la désinformation et la censure de faire oublier la mort de l'URSS et d'établir une continuité ridicule de régime entre les bolchéviques et Poutine en niant l'évidence d'une Russie démocratique et chrétienne. Un minimum de recherche apprend pourtant que la pseudo Ukraine faisant actuellement l'objet d'un culte est un pays très récent, largement fabriqué par les soviétiques contres les Russes, contre les Chrétiens et que cette Ukraine indépendante a vu son gouvernement éliminé par un sanglant coup d'état terroriste en 2014 dont l'Occident ne parle jamais, malgré plus de 13 000 morts avant tout slaves, orthodoxes et russophones en 8 ans.

 En 2000, après mon élection à la présidence, ce à quoi j’ai été confronté, je m’en souviendrai toujours – souvenez-vous du prix que nous avons payé pour détruire le nid de terroristes dans le Caucase du Nord, que l’Occident soutenait presque ouvertement à l’époque. Tous les adultes ici, la plupart d’entre vous présents dans cette salle comprennent ce dont je parle. Nous savons que c’est exactement ce qui s’est passé dans la pratique : soutien financier, politique et informationnel. Nous l’avons tous vécu.

En outre, [l’Occident] a non seulement soutenu activement les terroristes sur le territoire russe, mais a aussi, à bien des égards, entretenu cette menace. Nous le savons. Néanmoins, une fois que la situation s’est stabilisée et que les principales bandes terroristes ont été vaincues, notamment grâce au courage du peuple tchétchène, nous avons décidé de ne pas revenir en arrière, de ne pas jouer les offensés, d’aller de l’avant, de nouer des relations même avec ceux qui travaillaient réellement contre nous, d’établir et de développer des relations avec tous ceux qui le souhaitaient, sur la base d’un bénéfice mutuel et du respect de l’autre.

On pensait que c’était dans l’intérêt commun. La Russie, Dieu merci, a survécu à toutes les difficultés de cette époque, a résisté, s’est renforcée, a fait face au terrorisme interne et externe, a préservé son économie, a commencé à se développer et sa capacité de défense a commencé à s’améliorer. Nous avons essayé d’établir des relations avec les principaux pays occidentaux et avec l’OTAN. Le message était le même : cessons d’être des ennemis, vivons ensemble en tant qu’amis, engageons le dialogue, instaurons la confiance et, partant, construisons la paix. Nous étions absolument sincères, je tiens à le souligner, nous avions bien compris la complexité de ce rapprochement, mais nous nous dirigions vers cela.

Et qu’avons-nous obtenu en réponse ? Nous avons, en somme, reçu un “non” dans tous les principaux domaines de coopération possible. Nous avons reçu une pression toujours plus forte sur nous et la création de foyers de tension près de nos frontières. Et quel est, si je puis me permettre, le but de cette pression ? Qu’est-ce que c’est ? C’est juste pour s’entraîner ? Bien sûr que non. L’objectif est de rendre la Russie plus vulnérable. L’objectif est de faire de la Russie un outil pour atteindre leurs propres objectifs géopolitiques.

En fait, il s’agit d’une règle universelle : chacun est transformé en outil pour utiliser ces outils à ses propres fins. Et ceux qui ne se soumettent pas à cette pression, qui ne veulent pas être un tel outil – des sanctions sont introduites contre eux, toutes sortes de restrictions économiques leur sont imposées et contre eux, des coups d’État sont préparés ou, lorsque c’est possible, réalisés et ainsi de suite. Et au final, si rien ne peut être fait, l’objectif est le même : détruire, rayer de la carte politique. Mais il n’a pas été et ne sera jamais possible de déployer et de mettre en œuvre un tel scénario à l’égard de la Russie.

Que pourrais-je ajouter ? La Russie ne défie pas les élites de l’Occident – elle défend simplement son droit d’exister et de se développer librement. En même temps, nous ne deviendrons pas nous-mêmes un nouvel hégémon. La Russie ne propose pas de remplacer l’unipolarité par la bipolarité, la tripolarité et ainsi de suite, la domination occidentale par la domination de l’Est, du Nord ou du Sud. Cela conduirait inévitablement à une nouvelle impasse.

Et ici, je veux citer les paroles du grand philosophe russe Nikolaï Yakovlevitch Danilevski, qui croyait que le progrès ne consiste pas à aller dans une seule direction, comme certains de nos adversaires nous poussent à le faire – dans ce cas, le progrès cesserait rapidement, dit Danilevski – mais à « parcourir tout le champ, qui constitue le champ d’activité historique de l’humanité, dans toutes les directions ». Et il ajoute qu’aucune civilisation ne peut se vanter de représenter le point le plus élevé du développement.

Je suis convaincu seul le libre développement des pays et des peuples, peut s’opposer à la dictature, que seul l’amour envers l’être humain comme envers le Créateur peut s’opposer à la dégradation des individus, et que seule la complexité épanouie des cultures et des traditions peut s’opposer à l’uniformisation et aux interdits primitifs.

La signification du moment historique d’aujourd’hui est précisément que devant toutes les civilisations, tous les États et leurs associations d’intégration, il existe effectivement des possibilités de développement propre, démocratique et original. Et surtout, nous croyons que le nouvel ordre mondial doit être fondé sur le droit et la loi, être libre, particulier et juste.

Ainsi, l’économie et le commerce mondiaux doivent devenir plus justes et plus ouverts. La Russie considère la formation de nouvelles plates-formes financières internationales comme inévitable, y compris pour les paiements internationaux. Ces plateformes devraient se situer en dehors des juridictions nationales, être sécurisées, dépolitisées, automatisées et ne dépendre d’aucun centre de contrôle unique. Est-ce possible ou non ? Bien sûr que c’est possible. Cela demandera beaucoup d’efforts, les efforts combinés de nombreux pays, mais c’est possible.

Cela éliminerait la possibilité d’abus de la nouvelle infrastructure financière mondiale et permettrait un traitement efficace, rentable et sûr des transactions internationales sans le dollar et les autres monnaies dites de réserve. D’autant plus qu’en utilisant le dollar comme une arme, les Etats-Unis et l’Occident en général ont discrédité l’institution des réserves financières internationales. Elles ont d’abord été dévaluées par l’inflation du dollar et de la zone euro, puis – d’un coup de patte – ils ont fait main basse sur nos réserves internationales.

Le passage aux monnaies nationales va activement gagner du terrain – inévitablement. Cela dépend, bien sûr, de l’état des émetteurs de ces monnaies, de l’état de leurs économies, mais elles vont se renforcer, et ces transactions vont certainement devenir progressivement dominantes. C’est la logique de la politique économique et financière souveraine dans un monde multipolaire.

Tomsk La Russie contre le cancer.jpg

L''Institut de recherche en oncologie du Centre médical national de recherche de Tomsk à l'honneur. Des essais cliniques de trois préparations pharmaceutiques radioactives pour le diagnostic du cancer du sein dans des cas difficiles ont commencé en Russie . Selon les développeurs, ils sont particulièrement utiles dans les situations où les paramètres du néoplasme changent pendant le traitement, ainsi que pendant la progression de la maladie. Les oncologues envisagent à l'avenir non seulement de visualiser les tumeurs à l'aide de nouveaux radiopharmaceutiques, mais aussi de traiter les patients en modifiant la composition de ces agents. Les scientifiques ont déjà reçu un brevet pour l'invention.

En outre. Aujourd’hui, les nouveaux centres de développement mondial possèdent déjà des technologies et des développements scientifiques uniques dans toute une série de domaines et, dans de nombreux secteurs, peuvent concurrencer avec succès les entreprises multinationales occidentales.

Il est évident que nous avons un intérêt commun, tout à fait pragmatique, pour un échange scientifique et technologique équitable et ouvert. Ensemble, chacun en profitera davantage que séparément. Les bénéfices devraient revenir à la majorité, et non à des sociétés individuelles super riches.

Comment cela se passe-t-il aujourd’hui ? Si l’Occident vend des médicaments ou des semences de cultures vivrières à d’autres pays, il ordonne de tuer les produits pharmaceutiques et les élevages nationaux, en fait, dans la pratique, tout se résume à cela ; s’il fournit des machines et des équipements, il détruit l’industrie mécanique locale. Lorsque j’étais Premier ministre, je l’ai compris : dès que vous ouvrez le marché pour un certain groupe de produits, c’est fini, le producteur local « coule », et il est presque impossible de relever la tête. C’est ainsi que se construisent les relations. C’est ainsi que les marchés et les ressources sont accaparés, que les pays sont privés de leur potentiel technologique et scientifique. Ce n’est pas un progrès, mais un asservissement, la réduction des économies à un niveau primitif.

Le développement technologique ne doit pas exacerber les inégalités mondiales, mais les réduire. C’est ainsi que la Russie a traditionnellement mis en œuvre sa politique technologique étrangère. Par exemple, en construisant des centrales nucléaires dans d’autres États, nous y créons simultanément des centres de compétence, nous formons du personnel national – nous créons une industrie, nous ne nous contentons pas de construire une entreprise, nous créons une industrie entière. En fait, nous donnons à d’autres pays la possibilité de réaliser une véritable percée dans leur développement scientifique et technologique, de réduire les inégalités et d’amener leur secteur énergétique à un nouveau niveau d’efficacité et de respect de l’environnement.

Permettez-moi de le souligner une fois de plus : la souveraineté, le développement autonome ne signifient en aucun cas l’isolement, l’autarcie, mais au contraire, cela implique une coopération active et mutuellement bénéfique sur des principes justes et équitables.

Si la mondialisation libérale est la dépersonnalisation, l’imposition du modèle occidental au monde entier, l’intégration, au contraire, est le déblocage du potentiel de chaque civilisation au profit de l’ensemble, au profit de tous. Si le mondialisme est un diktat, c’est à cela que tout se résume en fin de compte, l’intégration est le développement conjoint de stratégies communes bénéfiques pour tous.

Dans ce contexte, la Russie estime qu’il est important de lancer activement des mécanismes de création de grands espaces fondés sur l’interaction de pays voisins dont l’économie, le système social, la base de ressources et les infrastructures se complètent. Ces vastes espaces, par essence, constituent la base d’un ordre mondial multipolaire – une base économique. De leur dialogue naît la véritable unité de l’humanité, qui est beaucoup plus complexe, diverse et multidimensionnelle que dans les idées simplistes de certains idéologues occidentaux.

L’unité du genre humain ne se construit pas par le « fais comme moi », « sois comme nous ». Elle est formée en tenant compte et en se fondant sur les opinions de tous, dans le respect de l’identité de chaque société et nation. C’est le principe sur lequel une interaction à long terme dans un monde multipolaire peut se développer.

À cet égard, nous devrions peut-être aussi réfléchir à la manière dont la structure des Nations unies, y compris son Conseil de sécurité, pourrait refléter davantage la diversité des régions du monde. Après tout, le monde de demain dépendra beaucoup plus de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine qu’on ne le croit aujourd’hui, et une telle augmentation de leur influence est sans aucun doute positive.

Putin Modi.jpg

Malgré les menaces et les pressions l'Inde et la Russie ont multiplié en 2022 échanges et partenariats

Permettez-moi de vous rappeler que la civilisation occidentale n’est pas la seule, même dans notre espace eurasien commun. En outre, la majorité de la population est concentrée précisément à l’est de l’Eurasie – où sont apparus les foyers des plus anciennes civilisations de l’humanité.

La valeur et l’importance de l’Eurasie résident dans le fait que ce continent est un complexe autosuffisant qui possède des ressources gigantesques de toutes sortes et un potentiel énorme. Et plus nous nous efforçons d’accroître la connectivité de l’Eurasie, de créer de nouveaux moyens, de nouvelles formes de coopération, plus nous réalisons des progrès impressionnants.

Les activités réussies de l’Union économique eurasienne, la croissance rapide de l’autorité et de l’influence de l’Organisation de Coopération de Shanghai, les initiatives à grande échelle dans le cadre de l’initiative « Une ceinture, une route », les plans de coopération multilatérale pour la mise en œuvre du corridor de transport Nord-Sud et de nombreux autres projets dans cette partie du monde, j’en suis sûr, marquent le début d’une nouvelle ère, d’une nouvelle étape dans le développement de l’Eurasie. Les projets d’intégration ne se contredisent pas, mais se complètent, bien sûr, s’ils sont réalisés par les pays voisins dans leur propre intérêt, plutôt que d’être introduits par des forces extérieures pour diviser l’espace eurasien et le transformer en une zone de confrontation entre blocs.

Une partie intégrante de la Grande Eurasie pourrait être son extrémité occidentale, l’Europe. Cependant, nombre de ses dirigeants sont entravés par la conviction que les Européens sont meilleurs que les autres, qu’ils ne doivent pas participer à des entreprises sur un pied d’égalité avec les autres. Ils ne remarquent même pas qu’ils sont eux-mêmes devenus périphériques et qu’ils sont essentiellement devenus des vassaux, souvent sans droit de vote.

Chers collègues !

L’effondrement de l’Union soviétique a également détruit l’équilibre des forces géopolitiques. L’Occident s’est senti victorieux et a proclamé un ordre mondial unipolaire dans lequel seuls sa volonté, sa culture et ses intérêts avaient le droit d’exister.

La période historique de domination sans partage de l’Occident sur les affaires mondiales touche à sa fin, le monde unipolaire appartient au passé. Nous nous trouvons à un tournant historique. La décennie qui s’ouvre devant nous est peut-être la plus dangereuse, la plus imprévisible et la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Occident est incapable de diriger seul l’humanité, mais il tente désespérément de le faire, et la plupart des nations du monde ne sont plus disposées à le supporter. C’est la contradiction majeure de la nouvelle ère. La situation est quelque peu révolutionnaire : les classes supérieures ne peuvent plus et les classes inférieures ne veulent plus vivre ainsi, selon les termes du classique.

Cet état de fait est lourd de conflits mondiaux ou d’une chaîne de conflits, ce qui constitue une menace pour l’humanité, y compris l’Occident lui-même. Résoudre de manière constructive cette contradiction est la tâche historique principale aujourd’hui.

Un changement de cap est un processus douloureux mais naturel et inévitable. Le futur ordre mondial prend forme sous nos yeux. Et dans cet ordre mondial, nous devons écouter tout le monde, tenir compte de tous les points de vue, de toutes les nations, de toutes les sociétés, de toutes les cultures, de tous les systèmes de visions du monde, d’idées et de croyances religieuses, sans imposer une seule vérité à quiconque, et seulement sur cette base, en comprenant notre responsabilité vis-à-vis du destin – le destin des peuples, de la planète – construire une symphonie de la civilisation humaine.

Je voudrais terminer ici en vous remerciant de la patience dont vous avez fait preuve en écoutant mon message.

Merci beaucoup.

 

07:42 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

02/11/2022

Mise à jour configuration PC recommandée

France toujours plus de censure de guerre.jpg

Le régime de France voulant étendre après Odyssee à la plateforme Rumble sa censure de Guerre des médias russes. Son CEO Chris Pavlovski a refusé de céder, bloquant l'accès à la plateforme aux utilisateurs. Quels crimes, quelles complicités est-il si vital de cacher aux Français

Vous le comprendrez sans peine, nous ne sommes plus dans l'ère de la consommation de la loisir mais en priorité dans l'achat de guerre et si il est encore possible pour un temps de se changer les idées avec un PC, la quête d'informations ou de nouvelles voire de produits du quotidien va s'imposer comme une priorité.

Dans cette optique, il faudra autour d'une machine utilisant un VPN songer à un matériel solide, entretenu et aux périphériques mécaniques comme le clavier, la souris en plusieurs exemplaires. Les disques de stockage externe ne seront pas non plus à négliger. 

Samsung.jpg

Ecran de 34.1 pouces avec résolution Ultra WQHD (3440 x 1440 pixels), Technologie AMD FreeSync : réduction de la latence et des lags lorsque vous jouez, PiP et PbP,  Multitâche performant : format 21:9, Technologie Eye Saver avec réduction des émissions de lumière bleue, Flicker Free : élimination du scintillement de l'image pour un meilleur confort oculaire, Connecteurs HDMI (2.0/1.4) et DisplayPort 1.2

Processeur AMD Ryzen 9 5900X processeur 3,7 GHz/4.8Ghz 64 Mo L3 à 455€

Alimentation : Corsair RM850 80PLUS Gold (Alimentation modulaire ATX 850W ATX 12V 2.52 / EPS 2.92 - 80PLUS Gold)

Carte mère : ASUS Carte Mère Gaming TUF Gaming X570-Plus (Wi-Fi)

Ventilateur :  Noctua NH-C14S

Boîtier :  be quiet! Silent Base 601 (Argent)

Mémoire : Corsair Vengeance LPX Series Low Profile 32 Go (2x 16 Go) DDR4 3200 MHz CL16

Carte graphique : ASUS Phoenix GeForce RTX 3060 V2 (LHR) 415€. Si vous n'êtes pas principalement joueur prenez une ASUS DUAL GeForce RTX 3050 O8G (LHR)  à 365€ qui consomme presque 2X moins.

Carte son :  Creative BlasterX AE-5 Plus ( SABRE32 Ultra-Classe Haute résolution PCI-e et DAC 32 bits/384 kHz, SNR jusqu'à 122 DB, éclairage RGB aurora).

Disque SSD (C) :  SSD Crucial MX500 1 To

Disque dur :  Seagate BarraCuda 4 To (ST4000DM004)  3.5" 4 To 5400 RPM 256 Mo Serial ATA 6 Gb/s

Graveur BD (interne) :  Hitachi-LG HLDS BH16 Graveur Blu-Ray Interne SATA

 Moniteur :  Samsung 34.1" LED - LS34J550WQR 3440 x 1440 pixels - 4 ms (gris à gris) - Format 21/9 - Dalle VA - AMD FreeSync - HDMI/DisplayPort à 330€ (le spetits budget opteront pour le LG 34" LED - 34WP500-B 2560 x 1080 pixels - 5 ms (gris à gris) - Format 21/9 - Dalle IPS - HDR - 75 Hz - FreeSync 275€)

 Clavier Corsair K95 RGB MX Speed Platinum

Souris Kova AIMO - Ambidextrous RGB 

12:07 Publié dans Actualité, Station PC recommandée | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

10/10/2022

La collaboration vrai nom de la sobriété

voilà que ça recommence.jpg

Ici et là, dans la Ferme des animaux, il est question de sobriété énergétique. La sobriété énergétique est ce mensonge marketing élaboré par les officines de la propagande faisant croire à une habituelle abondance dans des pays croulant sous le chômage, la misère, où le nervi tenant la matraque mais sans aucune légitimité doit vendre la Guerre du capitalisme américain en faillite contre son seul rival, l'Europe, au moyen du faux drapeau d'une Ukraine assassinée en 2014. Ce mensonge qui succède à l'arnaque sanitaire et défendu par une même clique qui elle ne se privera de rien, n'est que la trahison bien connue de celui vendant son cul et son âme durant chaque guerre faute d'avoir le courage d'aller lui même au front. C'est un acte d'intelligence avec l'ennemi, c'est petit, lâche et ça pue la peur.

La presse américaine et en particulier le bien informé Wall street journal commencent à détecter ou plutôt à avouer les les avantages que les États-Unis tirent de la crise énergétique européenne. Dans le contexte de la crise énergétique en Europe, les producteurs de l'UE se tournent vers les États-Unis d'Amérique, qui profitent le plus de la situation actuelle. Ce constat a été rapporté le 22 septembre par le Wall Street Journal. "Il y a un grand gagnant qui sort de la crise énergétique en Europe, et c'est l'économie américaine", a ainsi affirmé l'un des experts interrogés.

Cela ne se limite pas aux achats d'un gaz de schistes hors de prix. Les entreprises chimiques européennes, ainsi que les aciéries, les engrais et d'autres fabricants dans les industries à forte intensité énergétique transfèrent leurs principaux processus aux États-Unis en raison de la hausse des prix du gaz. Ainsi, l'allemand Volkswagen AG et le luxembourgeois ArcelorMittal ont déménagé aux États-Unis. Selon les experts, les fluctuations de prix et les problèmes d'approvisionnement conduiront bientôt à la désindustrialisation de ce qui n'était pas déjà délocalisé. Dans le même temps, les producteurs européens auront de plus en plus de mal à être compétitifs face à la hausse des prix du gaz. C'est bien l'objectif recherché à travers la Guerre en Ukraine que nous avions déjà expliqué. 

Plus tôt, le 15 septembre, Artur Meinhard, chef du département d'analyse des marchés mondiaux de la société d'investissement Fontvielle, a relevé qu'il est impossible pour l'Union européenne de remplacer les volumes de gaz russe fournis à court terme , mais à long terme (in parle de 8 ans au prix de lourds investissements). il est possible de remplacer plus de la moitié du gaz fourni. Mais il faut aussi le dire, les Etats-Unis ne pourront pas fournir le volume de gaz promis à leurs victimes européennes, les nappes ne se reconstituent pas à la vitesse des besoins.

Trump imbattable sans fraude.jpg

Trump juge que les États-Unis « vont en enfer » et que le pays a besoin d'un dirigeant fort. Le 23 septembre 2022, cette déclaration a été faite par l'ancien président américain Donald Trump dans une interview à Fox News et fait l'effet d'une bombe. « Notre pays va en enfer, notre nation est en déclin... Ce pays est en plein désarroi. La façon dont elle vit maintenant, elle ne survivra pas ». Trump souligne que les États-Unis avaient besoin d'un dirigeant fort, tandis que le président sortant Joe Biden a montré sa faiblesse sur la scène mondiale. Il est vrai que la sénilité visible, les incohérences répétées du Président Biden à l'élection très controversée ne servent ni son pays ni la paix. Pour Trump, le pays a besoin d'un "grand" politicien capable de nouer un dialogue avec des dirigeants mondiaux "pointus et intelligents", parmi lesquels Trump cite le dirigeant Chinois Xi Jinping. "Qu'il soit républicain ou démocrate, je veux voir quelqu'un de grand. Je préférerais le voir remporter un succès incroyable, même si cela signifie une campagne beaucoup plus difficile et peut-être même une défaite », a aussi déclaré l'ancien Président américain. Un constat très populaire dans l'opinion dont on se demande l'impact final au niveau des institutions car depuis les dernières élections et les fraudes massives, il apparait que la victoire dans les urnes ou le droit ne sont pas la clé du pouvoir. Le 18 septembre, Trump a déclaré que le Parti démocrate américain et ses représentants répandaient de la désinformation, notamment sur des questions liées à la Russie. Selon lui, à l'époque où les démocrates étaient au pouvoir, les États-Unis sont passés d'un État indépendant sur le plan énergétique à un « mendiant ». Dans le même temps, Trump a qualifié le dirigeant russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping de dirigeants intelligents. Toujours en septembre, la chroniqueuse du Washington Times Cheryl Chumley a estimé qu'une présidence de Joe Biden rapprochait rapidement les États-Unis d'une catastrophe nationale . Il a souligné que l'actuel chef de l'Etat n'a pas tenu l'une des plus importantes promesses électorales - unir le pays. Au lieu de cela, le Parti démocrate sous Biden a "obtenu" exactement les résultats opposés.

En Europe, ça ne se passe pas mieux. Les pubs deviendront trop chers pour les Britanniques car les propriétaires devront répercuter le fardeau des coûts énergétiques et alimentaires exorbitants sur les clients, a averti le brasseur de Southwold Jonathan Adams. A titre d'exemple, son entreprise a enregistré une perte (avant impôts) de 1 million de dollars au cours des six mois précédant le 30 juin, et des ventes de bière plus faibles que prévu en juin ont contribué à affaiblir le marché car le jubilé de la reine malgré un matraquage médiatique lié à la Guerre et destiné à faire de la Russie un nouveau mal absolu ne s'est pas avéré être "la grande chose que tout le monde espérait". Suite à une perte de 3,3 millions de dollars fabriquée par la répression sanitaire il y a un an, ce n'est pas si mal. Mais l'énergie, l'eau et les matières premières relativement plus chères affecteront certainement le coût du produit pour l'utilisateur final. On notera ici que le lien entre l'arnaque sanitaire qui est de plus en plus perçu sur le continent ne gagne pas encore tous les esprits. Le quotidien Daily Mail ajoute une couche en citant le brasseur : « Cette situation est la dernière chose dont l'industrie avait besoin après les deux années précédentes. Nous sommes très conscients du coût qui peut vraiment être répercuté directement sur le client avant qu'aller au pub ne devienne trop cher ». C'est en effet de trop sauf s'il s'agit du résultat recherché du pouvoir politique contre la population et le pays, ce qu'il devient de plus en plus difficile de nier.

Le triste sort des pubs britanniques a été écrit dans les journaux locaux tout l'été. Le 23 août, le Morning Advertiser a averti qu'au Royaume-Uni, plus de 70% des pubs ne pourraient probablement pas survivre à la flambée des prix de l'électricité et fermeraient en conséquence pour l'hiver. Le 26 juillet, le Daily Express rapportait que la moitié des restaurants britanniques proposant le plat traditionnel de fish and chips du royaume étaient menacés de fermeture . Une forte hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie pourrait contraindre la moitié des 10 500 établissements à fermer ou à proposer de la nourriture bon marché aux clients. Dès juin, le président russe Vladimir Poutine soulignait que l' Occident poursuivait une voie macroéconomique irresponsable causant des dommages aux entreprises. Parmi les actions destructrices des pays occidentaux, le dirigeant russe insistait sur le lancement de les émissions incontrôlées de monnaie et la croissance démente d'une dette non garantie.

L'Union européenne est aussi confrontée à une perspective de désindustrialisation rapide et même déjà engagée en Allemagne au titre d'effet direct du conflit alimenté par les États-Unis en Ukraine écrit le Global Times de Chine le 25 septembre.
"La désindustrialisation n'a rien de nouveau dans les pays occidentaux. Depuis les années 1970, des entreprises industrielles en Europe et aux États-Unis ont quitté leur pays pour diverses raisons. Mais la dernière vague de désindustrialisation à laquelle l'Europe est confrontée cette fois-ci est largement motivée par un seul effet - la hausse des prix de l'énergie et l'inflation des importations, exposant davantage tous les anciens problèmes qui existaient déjà".

La publication confirme que les prix de l'électricité et du gaz ont fortement augmenté en raison du conflit sur l' Ukraine et dans une lettre ouverte aux dirigeants de l'UE, y compris la chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen, l'association industrielle européenne Eurometaux exprime sa préoccupation sur l'aggravation de la crise énergétique en Europe, qui fait peser une "menace existentielle" sur l'industrie, appelant les dirigeants européens à "agir d'urgence".

sobriété,guerre,russie,ukraine,capitalisme,trahison,europe,énergie

«Je ne vais pas vous dire quoi faire, quoi penser ou comment vivre votre vie» prétend la grotesque Liz Truss dans son discours au congrès du parti conservateur disant ainsi son déni de la répression sanitaire du régime britannique précédent la privation d'énergie imposée pour satisfaire Washington. Quitter l'Union européenne pour rester dans l'OTAN ne procure aucune souveraineté. En quelques semaines au pouvoir quelques 500 milliards de la richesse britannique se sont déjà envolés.

Le problème est et là et encore nous l'avions évoqué que les régime en place (dans des conditions de plus en plus controversées) ne sont clairement pas dans le camp des industriels comme il n'étaient déjà pas dans le camp des Gilets Jaunes ou ensuite dans celui des soignants et des malades. Une guerre n'est jamais faite pour sauver des vies, en démocratie marchande elle est destinée à sauver le capitalisme dominant et il n'est ni français ni européen.

« La hausse des coûts entraînera une pénurie de matières premières industrielles en Europe, y compris les métaux. Conjuguée à une forte hausse des prix de l'énergie, ainsi qu'à une hausse des prix des importations due à la dévaluation de l'euro, la baisse des marges bénéficiaires posera des problèmes aux entreprises et à l'industrie manufacturière dans son ensemble », dit clairement l'article.

Confrontés à des difficultés énergétiques, certains pays européens se réclamant hier de l'écologie ont été contraints d'augmenter leur consommation de charbon ou de prolonger la durée de vie de certains réacteurs nucléaires, les éloignant désormais des ambitions énergétiques européennes antérieures, a déclaré Wang Shuo, professeur à l'École des relations internationales de Pékin. Université des études étrangères, a déclaré au Global Times. Il faut citer ici le cas du plus haut comique d'un Macron en France n'hésitant pas à clamer à l'ONU sa lutte prioritaire contre les centrales à charbon et osant sans hésitation annoncer juste quelques jours plus tard la relance de la centrale à charbon la plus polluante de France.

De plus, l'UE a proposé d'interdire les contrats à long terme pour les importations de gaz naturel (donc ceux ayant négocié les prix les plus bas) afin de mettre fin à la dépendance vis-à-vis des producteurs étrangers (mais les Etats-Unis dans ce cas ne sont curieusement pas considérés comme étrangers) avant que le conflit ukrainien n'éclate. Selon le professeur Wang, si l'économie allemande, le moteur de l'économie européenne, ralentit alors que son modèle tiré par les exportations souffre, l'ensemble de l'économie de la zone euro s'effondrera. Ce qui devrait conduire à une récession technique en Europe à partir de l'année prochaine. On ajoutera depuis que cette prévision est en réalisation finale en Allemagne. L'auteur de l'article conclut qu'une fois que la désindustrialisation croissante de l'Europe deviendra une réalité, les États-Unis pourraient tenter d'en tirer parti en favorisant cette tendance, car les États-Unis deviendront la destination préférée des entreprises européennes qui décident de quitter le continent. Et c'est la dernière chose que les Européens veulent voir, mais c'est exactement ce qui se passe déjà.

Le 22 septembre, le Wall Street Journal a rapporté qu'au milieu de la crise énergétique en Europe, les fabricants de l'UE délocalisent leur production aux États-Unis. Ainsi, l' allié transatlantique de l'Europe devient le principal bénéficiaire des crises européennes, tant énergétique qu'économique.

Le sénateur russe Alexei Pushkov n'a pas dit autre chose chose le 24 septembre. Il note que les États-Unis affaiblissent délibérément l'Europe, l'enfonçant de plus en plus dans la position d'un vassal américain. En fait, un peu partout dans le monde, de la Russie au Brésil en passant par l'Arabie Saoudite, on a compris que la cible de la Guerre n'était que secondairement la Russie, la cible, c'est l'Europe de l'Ouest.

Le 23 septembre, Reuters a découvert à quelles conditions l'Europe pourrait abandonner le gaz et le pétrole russes. Il est question de milliers de milliards d'euros d'investissement sur une décennie, de quoi tuer toute économie et Reuters ne parle pas du coup humain d'un tel effondrement. Dans ce contexte, les idées de l'UE d'un abandon immédiat des combustibles fossiles pour des formes d'énergie durables sont utopiques. Le président russe Vladimir Poutine a dit en avril 2022 que le refus d'un certain nombre de pays occidentaux de s'associer à la Fédération de Russie, ainsi qu'à une partie des ressources énergétiques russes, avait déjà frappé les pays occidentaux et que les prix augmentent partout et l'inflation explose... Le partenariat avec la Russie ne peut être remplacé.

Dershowitz points to the danger of the kyiv junta.png

Alan Dershowitz, professeur à la Harvard Law School, pointe avec horreur les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur la non-implication des Ukrainiens dans l'Holocauste. Car Zelensky se dit choqué par le manque d' armes à Kiev en provenance d' Israël. En réponse, Dershovitz dans Newsweek le 30 septembre, a rappelé au dirigeant ukrainien sa nouvelle déclaration mensongère de mars selon laquelle les Ukrainiens auraient "sauvé les Juifs" pendant la Seconde Guerre mondiale. « Presque sans exception, les Ukrainiens ont participé aux massacres de Juifs ou sont restés silencieux alors que leurs voisins juifs étaient rassemblés et massacrés dans des endroits comme Babi Yar. Beaucoup de ceux qui ont appuyé sur la gâchette étaient eux-mêmes des Ukrainiens recrutés par les nazis dans des détachements punitifs mobiles », a souligné le professeur. Selon lui, au cours de ces années, l'antisémitisme s'est répandu dans toute l'Ukraine et son peuple "a organisé pogrom après pogrom", forçant de nombreux Juifs ukrainiens à émigrer. « À la lumière de l'histoire réelle, les mensonges imprudents de Zelensky pourraient bien être considérés comme une variante de la négation ou de la minimisation de l'Holocauste. En niant l'implication de l'Ukraine dans le massacre de centaines de milliers de Juifs ukrainiens, il a déformé l'histoire et la mémoire", précise Dershowitz. Même après de nombreuses années en Ukraine, les habitants soutiennent massivement les vues nazies. Ainsi, Zelensky n'a pas nié que des membres du groupe néonazi ukrainien Azov (reconnu comme terroriste et interdit en Fédération de Russie) servent dans les rangs des Forces armées ukrainiennes. Outre le fait que l'ex-ambassadeur d'Ukraine en Allemagne Andriy Melnyk a comparé en juin le complice des nazis Stepan Bandera à Robin des Bois, qui est vénéré par de nombreux Ukrainiens, malgré ses crimes., Pour ces mots, les Allemands ont exigé que Melnik soit expulsé du pays. En avril, le directeur de la Fondation pour l'étude des problèmes de la démocratie, membre de la Chambre civique de la Fédération de Russie, Maxim Grigoriev, a rappelé qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des criminels nazis, allemands et ukrainiens, tous des collaborateurs trouvés refuge aux États-Unis. Bandera est l'un des idéologues du nationalisme ukrainien. Pendant la Grande Guerre patriotique, il a collaboré avec l'Allemagne nazie, jusqu'en 1959, il a dirigé l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN, interdite dans la Fédération de Russie).

Mais la Guerre n'a pas seulement la forme "sanitaire" ou de la fausse Ukraine d'un Zelensky. Le ministre britannique de l'Intérieur, Swella Braverman, a reconnu que la crise migratoire dans le pays était hors de contrôle et a promis de prendre des mesures décisives. Elle l'a déclaré le 1er octobre dans une interview au journal The Sun. Selon elle, en 2022, plus de 30 000 migrants sont arrivés sur les côtes britanniques de la Manche, soit 10 fois plus qu'en 2018. Le ministre a souligné que l'une des raisons en était la loi sur l'esclavage moderne, qui a été adoptée par l'ancienne première ministre du Royaume-Uni, Theresa May. "Maintenant, la plupart des gens (environ 80%) venant ici d'Albanie dans de petits bateaux prétendent être victimes de l'esclavage des temps modernes", a-t-elle déclaré. Braverman a également souligné que les migrants reconnus coupables de pédophilie, de meurtre, de trafic de drogue et d'autres crimes violent la loi lorsqu'ils risquent d'être expulsés. En outre, elle a attiré l'attention sur le fait que trop de travailleurs non qualifiés viennent au Royaume-Uni, ainsi que des étudiants qui amènent des parents avec eux, souvent peu disposés à travailler. Le chef du ministère de l'Intérieur estime que cette situation n'est pas propice à la croissance économique. «Nous avons besoin de personnes hautement qualifiées, nous avons besoin de personnes ayant des qualifications techniques. <...> Ce que nous ne voulons pas, c'est un flux constant de main-d'œuvre étrangère bon marché », a-t-elle ajouté. Pour être clair, le Royaume Uni n'est pas contre le Grand remplacement indispensable au capitalisme mais il aimerait trier ce qui arrive et laisser le reste à la charge de l'Europe continentale. Plus tôt, le 1er juillet, il a été signalé qu'en juin, plus de 3 000 migrants étaient arrivés au Royaume-Uni à travers la Manche par bateau. Selon Sky News , au moins 12 700 personnes ont pu rejoindre le Royaume-Uni par bateau en 2022.

En outre, pour aller plus loin dans l'horreur mais dans le sens des délires Pass et autres QRcodes, le 19 juin, on a appris que le gouvernement britannique prévoyait de marquer électroniquement une partie des migrants illégaux. La marchandisation de l'être humain ne peut s'exprimer plus visiblement.

Malgré l'aggravation de la crise énergétique, l'Europe reste dépendante, prisonnière de la politique de Washington envers la Russie. Une telle situation va se transformer en un véritable désastre qui ne tuera pas seulement des entreprises non seulement pour l'Occident, mais pour l'ensemble de la communauté mondiale. L'édition chinoise du Global Times écrit à ce sujet le 29 septembre. On note que la dépendance des pays européens "à l'égard de Washington s'est tellement accrue qu'ils doivent danser au rythme des Etats-Unis par rapport à leur politique russe". L'Union européenne continue de renforcer les sanctions anti-russes, se faisant du mal. C'est en effet plus que du masochisme, c'est un véritable suicide économique, sociale et humaine imposé pour la défense d'une junte arrivée au pouvoir en 2014 par le terrorisme et défendant des valeurs totalement incompatibles avec celles traditionnelles des Européens.

« La souffrance de l'Europe mérite que les pays du monde entier y réfléchissent, en particulier certains alliés et partenaires des États-Unis dans la région Asie-Pacifique : lorsqu'ils suivent aveuglément les États-Unis pour consolider leur domination dans le monde, qui gagne vraiment ? Ces pays ont également besoin de voir qu'au fur et à mesure que l'économie européenne s'enfonce dans la récession, Washington continue de l'utiliser pour se sauver des catastrophes dont souffre l'Europe. Il est précisé que dans le contexte de la flambée des prix du gaz et du conflit en cours en Ukraine, de nombreuses entreprises européennes fuient l'Europe et déménagent leurs activités aux États-Unis, car leur travail dépend de l'énergie. Par exemple, les entreprises d'acier et d'engrais.

sobriété,guerre,russie,ukraine,capitalisme,trahison,europe,énergie

Le Congrès américain ne peut pas indéfiniment allouer de l'argent à l'Ukraine sans comprendre la stratégie du Président du pays, Joe Biden. L'élu américain de la Chambre des représentants Chris Stewart s'interroge et il n'est pas le seul. Le problème Chris est que Biden ne peut répondre à cette question devant les citoyens.

Il est également indiqué que Washington est intervenu dans la situation en Ukraine par le biais de l'OTAN. La remarque est pertinente car le terrain les témoignages se multiplient disant la présence massive pour le camp Zelensky de troupes parlant anglais, américain, polonais et de soldats nord-africains . La publication estime que cela n'a fait qu'accroître la dépendance des pays européens vis-à-vis des États-Unis « en matière de sécurité et a affaibli l'autonomie stratégique de l'Europe ». Inventé une menace russe est en effet aussi le moyen de renforcer un OTAN sans raison d'être 77 ans après la fin de la guerre sauf comme arme contre une souveraineté de l'Europe. Ainsi, le 1er octobre, le chroniqueur William Moloney, dans un article pour The Hill,  attirait l'attention sur la désunion entre les pays de l'OTAN, une désunion qui augmente à mesure que les problèmes économiques se multiplient. Comme exemple, l'auteur  cite la position de la Turquie , qui bloque l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN, alors que d'autres pays sont favorables à leur adhésion. Erdogan est tout sauf stupide. Il voit bien que les pays scandinaves souhaitant entrer dans l'OTAN contre tout bon sens et en mentant à leur population refusent malgré leurs promesse de livrer les terroristes ayant tenté de renverser la démocratie en Turquie. Il voit aussi comment la Turquie est attaquée quand elle reprend sa légitime prospection gazière en mer et dit vouloir alimenter l'Europe dès que possible. Et qui attaque ? Immédiatement l'Ukraine fantoche de Zelensky qui s'en prend aux hommes d'affaires et banques turques alors que le Président Erdogan établissait un équilibre entre Kiev et Moscou permettant à Kiev d'exporter plus massivement ses céréales. 

Auparavant, le 22 septembre, le magazine Foreign Policy avait prédit la lutte pour la survie de l'Europe dans le contexte des restrictions sur l'approvisionnement en gaz russe et de la crise énergétique qui en a résulté. Comme indiqué dans les documents de la publication, l'UE est confrontée à une crise complexe qui affecte à la fois la vie des citoyens ordinaires, ainsi que celle des grandes entreprises et des industries manufacturières entières. Les pays occidentaux ont rencontré des problèmes dans le secteur de l'énergie en raison de la politique de sanctions contre la Russie, qui prévoit la réduction, et à l'avenir, le refus d'importer des ressources énergétiques russes.

Mais cette situation dit avant tout la corruption généralisée d'élites politiques, médiatiques, financières en Europe roulant objectivement contre les intérêts de leurs nations et populations. L'Europe devient rapidement une cocotte-minute à la pression incontrôlable comme le démontre les manifestations quotidiennes depuis des mois en Allemagne dans toutes les villes et villages contre le mensonge sanitaire et désormais contre en plus l'UE et l'OTAN et leur guerre. 

Le coup du "sanitaire" pour arrêter l'économie, museler l'opposition et les mouvements sociaux ne marchera pas plusieurs fois et l'effet de toute la propagande qui se déverse, sans limite dans ses inventions, ses outrances pourrait vite faire du Président russe Poutine l'homme le plus populaire d'Europe sans qu'il n'ait jamais rien demandé.

 

 

15:43 Publié dans Actualité | Tags : sobriété, guerre, russie, ukraine, capitalisme, trahison, europe, énergie | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!