La possibilité de voyager jusqu'à la planète Mars et d'y vivre en a fait rêver plus d'un et pourtant le projet pourrait conduire à une mort certaine et il est question d'un risque à brève échéance. C'est du moins ce qu'affirme une équipe de doctorants du Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui s'est consacrée aux difficultés pratiques du projet Mars One de colonisation de la planète rouge, prévu pour l'année 2025. Lancé par son co-fondateur et PDG, le dynamique et habile communiquant Néerlandais Bas Lansdorp, Mars One envisage très sérieusement d'expédier des petits groupes de colons sur Mars et les y faire rester, après un voyage de sept mois vers la planète, le vieux rêve du terraforming est de retour.
Quelques 200.000 personnes ont déjà postulé et le programme spectaculaire devrait être financé par une émission de télé-réalité dont on peut garantir le succès. Toutefois, ces plans suscitent des inquiétudes allant au delà de la question financière et les chercheurs du MIT viennent de faire entendre leur jugement. Ces travaux ont été publiés à l'occasion du 65e congrès international d'astronautique de Toronto, au Canada et réalisés à partir de la compilation minutieuse des données scientifiques disponibles sur ce médiatique projet. Le bilan est sans appel, les premiers colons en partance pour Mars s'exposent à de graves dangers et à la famine sans de grosses révolutions techniques.
Toronto devient le centre de l'univers (29 septembre au 3 octobre 2014), alors que la ville accueille le 65e congrès international de l'astronautique, un congrès destiné aux entreprises liées à l'aventure spatiale. L'Institut aéronautique et spatial du Canada est l'hôte de l'événement d'une semaine et accueillera 3000 participants de presque 70 pays. Outre le plan industriel, le congrès rassemble des représentants universitaires et gouvernementaux de différents pays, la Chine, les États-Unis et des pays de l'Union Européenne. Les États-Unis envoient un gros détachement avec quelque 600 délégués. La Chine et l'Allemagne auront aussi d'importantes délégations. Une délégation de l'agence fédérale Roskosmos et de plusieurs autres organisations russes de la branche ne s'est pas rendue à ce 65e Congrès. Selon Roskosmos, des visas n'ont pas été délivrés à de nombreux participants au forum à titre de sanctions liées à l'actualité. Le dogmatisme politique du Canada rivalise depuis des années avec celui de la Corée du Nord nos parents du Québec en savent quelque chose... Malgré cette anecdote stupide, il a été aussi question des endroits dans l'espace où l'homme est allé et pourrait aller dans un avenir plus ou moins rapproché, la rencontre a aussi concerné la possible découverte de vie extraterrestre et comment elle pourrait toucher la société. Une présentation a été dirigée par Nicole Buckley, la scientifique responsable des sciences de la vie de l'Agence spatiale canadienne. Selon Mme Buckley, les chercheurs canadiens ont beaucoup travaillé sur l'impact de longs séjours dans l'espace sur le coeur et le squelette des astronautes. «Un de nos scientifiques a indiqué qu'après six mois dans l'espace, le système cardiovasculaire peut vieillir de 10 à 20 ans», a-t-elle précisé. «Il y a beaucoup de parallèles à faire entre les changements qui surviennent dans l'espace et ceux que l'on constate chez la population vieillissante.»
Un voyage vers Mars exige demande une totale autosuffisance en termes de nourriture, énergie, oxygène. Et on ne peut compter sur les seules imprimantes 3D pour résoudre les problèmes. Selon l'étude de 35 pages du MIT on ne parvient pas, des années après la longue expérience biosphère menée par Roy Walford à maîtriser de manière satisfaisante et sur une aussi longue période le seul problème alimentaire et agricole. Les colonies martiennes tablent avec ambition sur des cultures en intérieur. Hélas, la production d'oxygène par les plantes dans un environnement fermé est un élevé facteur de risques d'incendies. Un tel accident couperait alors aux pionniers toute source de nourriture. Il faudrait donc des appareils capables de séparer l'excès d'oxygène sans enlever d'azote, nécessaire pour garder une pression constante dans les parties habitées. Ces appareils existent mais n'ont encore jamais été testées dans des conditions proches de celles de Mars. On a connu des questions bien plus secondaires conduire à l'échec.
Le recycleur d'urine de la Station spatiale internationale (ISS) a connu une panne et ne fonctionne plus qu'à 70% de ses capacités. Un simple soucis domestique sur Terre prend une ampleur gravissime vers et sur Mars. Dans le cas de la Station ISS, l'apesanteur provoque une baisse de la densité osseuse et le calcium surnuméraire est évacué par les urines. Il a ensuite formé des dépôts dans les filtres et endommagé la machine. Promiscuité extrême, le moindre incident entraine une multiplication des dangers rapides et augmente aussi les inévitables problèmes psychologiques et comportementaux d'un voyage très long et stressant.
A une telle distance et sans moyen de rentrer, la moindre défaillance des systèmes d'oxygénation ou d'eau potable serait fatal aux colons martiens. Sans parler du manque de nourriture qui conduirait à une famine inévitable. Le dossier MIT estime que la mort du premier pionnier arrivera approximativement au bout de 68 jours de mission. Cela n'a rien de sympathique d'autant qu'à ces risques se greffent une multitudes de difficultés énumérées dans l'étude, par exemple, le problème de transport des pièces détachées vers Mars. Une fois installés, les colons dépendront de plus en plus de ces pièces. Or, les faire parvenir va représenter un coût exorbitant et là encore les poudres complexes des imprimantes 3D ne seront pas toujours suffisantes. Ce coût "dans le scénario le plus optimiste" est estimé à ... quelque 4,5 milliards de dollars. Une somme qui ne cessera d'augmenter avec l'envoi d'autres équipages et la croissance des besoins. Le dossier du MIT déjà accablant poursuit implacable "de futurs travaux devront intégrer d'autres analyses, sur les systèmes de communication et d'alimentation notamment, pour obtenir une estimation plus réaliste du coût de la mission"...
Mars One est un projet lancé par un ingénieur néerlandais, Bas Lansdorp, visant à installer une colonie humaine sur la planète Mars et l'occuper dès 2024. Le credo des fondateurs du projet est qu'une mission spatiale habitée vers Mars, projet envisagé mais régulièrement repoussé par la NASA pour des raisons de coût et de faisabilité technique, est réalisable dès aujourd'hui à des coûts relativement modérés (6 milliards de dollars américains pour la première phase) en utilisant des techniques existantes et des composants déjà développés notamment par la société SpaceX. Une particularité du projet est qu'il est prévu qu'il soit financé grâce à une exploitation médiatique de l'expédition, sur le modèle de la télé réalité. Les responsables du projet ne fournissent actuellement pas de détails crédibles sur la manière dont seraient résolues les contraintes techniques (atterrissage d'un engin de plus d'une tonne sur Mars, autonomie à la surface de la planète, gestion des rayons cosmiques, ...) et financières (cout estimé par les agences spatiales plusieurs dizaines de fois plus important) qui ont jusqu'ici empêché la réalisation d'un projet de ce type. Excès d'optimisme ou arnaque?
Lockheed Martin (selon William D. Hartung, qui est directeur de « The Arms and Security Initiative » (New America Foundation), et auteur de « Prophets of War ») a aussi participé à la formation des « gentils agents » de sécurité qui vous palpent à l’aéroport. L’entreprise produit des bombes à fragmentation, conçoit des armes nucléaires, et fabrique le F-35 Lightning, un avion de combat cher et peu performant, dont la production connaît des retards importants et qui doit pourtant être acheté dans plus d’une dizaine de pays. La liste est longue en matière de production l’armements. Mais depuis quelque temps, l’entreprise ne se contente plus d’être un marchand d’armes classique : elle mène sa propre politique étrangère. Cela passe par le recrutement d’interrogateurs pour les prisons américaines à l’étranger (dont Guantanamo à Cuba et Abou Ghraib en Irak), l’organisation d’un réseau de renseignement privé au Pakistan, ou encore une participation à la rédaction de la constitution afghane.
Face à ces critiques qui sonne comme un couperet, le PDG de Mars One, Bas Lansdorp reste confiants. Dans son entretien accordé à Popular Science, il a affirmé que les données utilisées par les scientifiques étaient incomplètes, fondée sur un modèle contestable. Les technologies qui seront utilisées pour la colonisation de Mars seraient quasiment prêtes. Il a indiqué Si le filtrage d'oxygène n'a encore jamais été réalisé dans l'espace, je démens que la technologie n'est pas du tout prête à aller sur Mars. Et de se réclamer d'entreprise très connues J'ai parlé à des experts confirmés auprès d'entreprises comme Lockheed Martin, ils m'ont dit que ces technologies fonctionnent. Cela a été testé sur terre et leur fonctionnement est très bien compris. Nous ne pensons pas avoir trouvé la meilleure solution, mais nous avons quand même une bonne solution. Personnellement, la parole des grandes entreprises des secteurs militaires, pharmaceutiques... après les résultats chers et douteux du F-35, des vaccins de l'innocent Roundup. Lansdorp a bien voulu admettre que l'acheminement en urgence de pièces de rechange était problématique. Il est vrai que le temps d'intervention de la maintenance sur Mars ferait passer les équipe d'Orange pour l'équipage de Star Trek.
L'enthousiasme de Bas Lansdorp est donc communicatif mais sachant qu'un accord a été de plus signé en juin dernier avec la société Endemol, qui produit de nombreuses émissions de télé-réalité afin que soit filmé le processus de sélection et l'entraînement des pionniers, je ne serais pas des volontaires pour le grand voyage.
Malgré le sectarisme canadien, la Russie géant historique de la conquête spatiale reste dans la course et a annoncé sa coopération renforcée avec la Chine dans les prochaines explorations de la Lune et de Mars par la voix du ministre Dmitry Rogozin. Un autre moyen de souligner que la Chine comme la majorité des grandes puissances hors OTAN ne partage pas la raison de sanction la Russie à propos du coup d'état en Ukraine mené par l'Occident.