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20/09/2023

L'histoire à un sens

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En janvier 2015, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud a accédé au trône d'Arabie saoudite après la mort de son demi-frère, le roi Abdullah. Son règne a été marqué par des réformes importantes dans le pays. Avril 2016, le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), fils du roi Salmane, a annoncé le plan "Vision 2030". Cette initiative vise à diversifier l'économie saoudienne, réduire sa dépendance au pétrole et moderniser le pays sur le plan social et économique. L'Arabie saoudite a entrepris plusieurs réformes sociales, notamment la levée de l'interdiction de conduire pour les femmes en 2018 et l'assouplissement des restrictions sur les droits des femmes. Ces mesures ont été bien accueillies à l'international, mais ont également suscité des critiques et des résistances internes. L'Arabie saoudite a été impliquée dans une guerre au Yémen depuis 2015, dirigeant une coalition militaire contre les rebelles houthis soutenus par l'Iran. Le conflit a entraîné une grave crise humanitaire au Yémen et a été critiqué pour ses conséquences dévastatrices. Le pays a cherché à renforcer ses relations avec les États-Unis et d'autres acteurs régionaux pour contrer l'influence iranienne au Moyen-Orient. Les relations avec le Qatar se sont détériorées en 2017 en raison d'un embargo imposé par l'Arabie saoudite et d'autres pays arabes. sur le plan de l'économie, l'Arabie saoudite a cherché à diversifier son économie en investissant dans des secteurs tels que le tourisme, les énergies renouvelables et le divertissement. La pandémie de COVID-19 a cependant eu un impact négatif sur l'économie, en particulier en réduisant les revenus pétroliers.  Les autorités saoudiennes ont été critiquées pour leur répression continue des dissidents politiques et des droits de l'homme, y compris l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018, qui a provoqué une indignation mondiale. L'Arabie a entrepris des réformes dans le domaine religieux pour promouvoir une forme plus modérée de l'islam et ouvrir le pays au tourisme religieux et culturel. Le royaume a donc connu une période de changement significatif au cours des dix dernières années, avec des réformes économiques et sociales majeures, mais aussi des défis tels que la guerre au Yémen, les tensions régionales et les préoccupations liées aux droits de l'homme. La réussite de la Vision 2030 et la gestion de ces défis continueront d'être des enjeux importants pour le pays dans les années à venir. Mais tout cela n'est rien à coté de l'entrée dans les BRICS et la liquidation désormais massive de bons du Trésor américain qui témoignent d'une rupture complète de politique étrangère et l'accès à un stade supérieur de compréhension de la scène international imposant une émancipation vitale vis à vis de Washington. 

 

 

La société américaine RTX, anciennement connue sous le nom de Raytheon, a décidé de se retirer d'un important accord visant à créer un système de défense aérienne pour l'Arabie saoudite. Cette décision intervient malgré l'allocation de 25 milliards de dollars par Riyad pour le développement de systèmes de détection et de missiles. La principale préoccupation de RTX est l'éventuelle coopération de l'Arabie saoudite avec la Russie et la Chine, ce qui a conduit à ce retrait.

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Raytheon est une entreprise américaine de technologie et de défense qui joue un rôle de premier plan dans l'industrie de la défense et de l'aérospatiale. Fondée en 1922 et basée à Waltham, Massachusetts, Raytheon est l'un des plus grands fournisseurs mondiaux de systèmes d'armement avancés, de produits électroniques militaires, de systèmes de communication, de radars, de missiles et de solutions pour la sécurité nationale. La société est reconnue pour sa technologie de pointe dans des domaines tels que la cyberdéfense, la surveillance maritime, les systèmes de missiles balistiques, les équipements de communication militaire et les solutions de gestion de l'espace. Raytheon collabore souvent avec le gouvernement américain et d'autres partenaires internationaux pour développer des solutions de défense avancées.


Cette résiliation de contrat soulève des questions sur l'avenir des relations militaires entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, qui ont commencé en 1975 avec la signature d'un accord d'une valeur record de 766 millions de dollars. Cet accord stratégique a jeté les bases d'une coopération militaire de plusieurs décennies entre les deux pays, avec l'Arabie saoudite devenant l'un des plus grands importateurs d'armes et l'un des principaux acheteurs d'armes américaines.
En mai 2017, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont conclu un accord global d'une valeur totale de 109,7 milliards de dollars, comprenant huit contrats d'une valeur de 12,5 milliards de dollars et un mémorandum couvrant 95,2 milliards de dollars supplémentaires. Parmi ces transactions, on peut citer un contrat en mai 2020 entre Riyad et Boeing pour la fourniture de 650 missiles de croisière à lancement aérien SLAM-ER et de 402 missiles antinavires Harpoon (modification Bloc II) d'une valeur de 1,971 milliard de dollars, avec une date d'achèvement prévue en décembre 2028.
Cette coopération militaire exclusive permettait à l'Arabie saoudite d'accéder aux technologies militaires les plus modernes provenant du complexe militaro-industriel américain. Cependant, le retrait de RTX remet en question la solidité de ces liens et suscite des interrogations sur la direction future des relations entre les deux nations dans le domaine de la défense.
La localisation de la production d'armes implique un transfert de technologie, soumis à diverses réglementations aux États-Unis, dont la principale est l'Arms Export Control Act. Cette loi inclut la Réglementation du commerce international (IRA), qui répertorie les pays auxquels les exportations d'armes sont interdites.
En 2018, le prince héritier Mohammed ben Salmane a fixé un ambitieux objectif : augmenter la production d'armes locale en Arabie saoudite de 2 % à 50 % d'ici 2030, avec l'intention d'attirer des entreprises américaines pour y contribuer. Face aux menaces des Houthis au Yémen, le royaume a sollicité RTX pour créer un système de défense aérienne qualifié de "batterie polyvalente".
Au début de l'année, un accord était en cours de négociation entre RTX et la société représentant les intérêts saoudiens, Scopa Defence. Il impliquait un investissement massif de 25 milliards de dollars dans la construction d'une usine de production de systèmes de défense aérienne, équivalent à 25 % du chiffre d'affaires annuel de RTX, avec des bénéfices potentiels de 17 milliards de dollars sur les ventes.
Cependant, selon le Wall Street Journal, des préoccupations concernant les liens commerciaux de Mohamed Alajlan, propriétaire de Scopa Defence, avec des entreprises chinoises, russes et biélorusses figurant sur la liste des sanctions du gouvernement américain, ont conduit à l'annulation de l'accord. Son exécution aurait risqué de violer les sanctions et de compromettre la sécurité des technologies militaires.
Suite à l'échec de l'accord, Scopa Defence aurait licencié son PDG américain, qui avait exprimé ses préoccupations à Alajlan concernant d'éventuelles sanctions américaines liées à la coopération avec des entreprises russes et chinoises. Alajlan a affirmé qu'il n'avait aucun projet commun avec des hommes d'affaires russes et que Scopa Defence achetait exclusivement des composants tels que le cuivre, le caoutchouc et d'autres matériaux nécessaires à la production de munitions et d'équipements militaires auprès d'entreprises chinoises. Cependant, il semble que même cette circonstance puisse susciter des inquiétudes, principalement en raison des évolutions politiques dans les relations entre les États-Unis, la Russie et la Chine.

Le commerce des armes, en particulier les armes de haute technologie, a toujours été un signe de coopération stratégique plus large entre les nations. Dans le même temps, Washington a souvent utilisé les contrats de défense comme un moyen d'influencer ses partenaires dans les relations internationales. Un exemple récent est l'accord non résolu entre les États-Unis et la Turquie concernant la fourniture de chasseurs F-16. Ce traité n'a pas été signé en raison de la volonté des Américains de lier son exécution à l'approbation par Ankara de la candidature suédoise à l'adhésion à l'OTAN.
La rupture de l'accord entre les États-Unis et l'Arabie saoudite peut être interprétée comme un signe de refroidissement des relations, selon les observations d'Ilya Kramnik, chercheur au Centre d'études nord-américaines de l'IMEMO RAS. Les États-Unis ont déjà restreint leurs livraisons d'armes à certains pays pour des raisons politiques, notamment la Turquie et les Émirats arabes unis. L'annulation du contrat avec l'Arabie saoudite, combinée à l'intensification de la coopération entre ce pays et la Russie et la Chine, pourrait indiquer une perte de confiance mutuelle entre Riyad et Washington, estime cet expert.
Les pays arabes représentent environ un tiers du marché mondial de l'armement, avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, et l'Égypte (qui collabore avec la Russie) comme principaux importateurs. La rupture de cette coopération à long terme et lucrative entre les entreprises de défense américaines et Riyad, en raison notamment de la perte de confiance mutuelle, marque un événement exceptionnel, mettant en péril une stratégie de coopération qui avait été développée depuis les années 70 du siècle dernier.
Cette décision de réduire la production pétrolière, annoncée lors du sommet de l'OPEP+ en octobre de l'année précédente, a été interprétée par de nombreux membres de la Maison Blanche comme un geste visant à affaiblir les démocrates à l'approche des élections de mi-mandat au Congrès. En réaction, plusieurs représentants du Parti démocrate ont plaidé en faveur du retrait du contingent militaire américain et des systèmes de défense antimissile Patriot et THAAD du royaume saoudien.

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Le système de défense Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) est un système de défense antimissile balistique développé par les États-Unis pour intercepter et détruire des missiles balistiques à courte, moyenne et intermédiaire portée pendant leur phase terminale de vol. Le THAAD est conçu pour protéger des zones spécifiques, telles que les bases militaires, les populations civiles ou les infrastructures vitales, contre les menaces de missiles balistiques. Il utilise des radars avancés pour détecter les cibles en vol, puis déploie des intercepteurs cinétiques, appelés "engins d'interception," pour détruire ces missiles en les frappant directement, sans explosifs, en utilisant leur propre vitesse cinétique. Le système THAAD a été déployé dans des zones sensibles à travers le monde pour renforcer la défense contre les menaces de missiles, en particulier dans des régions où les tensions géopolitiques sont élevées. Il offre une capacité de défense à plusieurs niveaux en collaboration avec d'autres systèmes de défense antimissile, tels que le système Patriot, pour offrir une couverture plus complète.


Tout cela survient dans un contexte marqué par un réalignement des exportations pétrolières de l'Arabie saoudite vers les pays asiatiques, un renforcement de la coopération avec la Chine, et une adhésion définitive aux BRICS. Les relations bilatérales entre l'Arabie saoudite et les États-Unis se sont détériorées pour plusieurs raisons, selon Vladimir Vasiliev, chercheur en chef à l'Institut pour les États-Unis et le Canada.
Il explique que sous l'administration Trump, il y avait une volonté manifeste d'améliorer les relations avec l'Arabie saoudite, allant jusqu'à évoquer la création d'une sorte d'"OTAN du Moyen-Orient" dirigée par le royaume et axée sur la lutte contre l'Iran. Cependant, sous l'administration Biden, les relations se sont tendues, en particulier après l'affaire Khashoggi et les discussions concernant la reprise de l'accord nucléaire avec l'Iran. De plus, la politique de l'Arabie saoudite sur le marché pétrolier a ajouté des tensions aux relations entre les deux pays.
En conséquence, l'Arabie saoudite s'est rapidement rapprochée de la Russie et de la Chine. Actuellement, la Maison Blanche semble adoucir son discours et cherche à revenir en grande partie à la stratégie de l'ère Trump, selon l'expert. Cette évolution reflète les dynamiques complexes qui façonnent les relations internationales et les stratégies politiques des nations impliquées.

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08/09/2023

Hier, c'est déjà demain

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Les derniers Jeux Olympiques à Paris, France, ont eu lieu en 1924. Ces jeux sont connus sous le nom des Jeux Olympiques d'été de 1924. Ils se sont déroulés du 4 mai au 27 juillet 1924. Cette édition des Jeux Olympiques était significative pour plusieurs raisons. Ces Jeux étaient les premiers Jeux Olympiques d'été depuis la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Ils ont été organisés dans un contexte de reconstruction et de réconciliation internationale après la guerre. C'est aussi le retour de l'Allemagne. Exclue des Jeux de 1920 à Anvers en raison de sa participation à la Première Guerre mondiale, l'Allemagne a été autorisée à participer aux Jeux de 1924, marquant ainsi son retour à la compétition olympique. Les Jeux de Paris en 1924 ont vu l'introduction du drapeau olympique moderne, composé de cinq anneaux entrelacés représentant les cinq continents. Ce drapeau est devenu un symbole emblématique des Jeux Olympiques. La France a été un pays hôte prospère, remportant le plus grand nombre de médailles d'or (41 médailles d'or) et terminant en tête du tableau des médailles. Les Jeux de 2024 auront lieu dans une France en récession, soutenant une guerre, en Ukraine et un régime ayant par le coup d'état mis fin en 2014 à la démocratie dpar un coup d'état. Ce sont seront aussi les jeux de l'exclusion de la Russie pour crime d'intervention pour protéger la population du Donbass subissant des violences ayant faire 14 000 morts en 8 ans. L'apolitisme des Jeux dans une ville connaissant insécurité, insalubrité, émeute et aux 8 milliards de dette faisant passer le loisir avant logements sociaux et espaces verts en manque est donc une configuration aussi inverse que toxique.

 

L'Opération Gladio était un réseau de guérilla secrète financé et soutenu par l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) et les États-Unis pendant la Guerre froide. Bien que Gladio ait été actif dans plusieurs pays européens, il est surtout associé à l'Italie en raison de son importance et de ses implications dans ce pays.  Résumons rapidement son histoire.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'Europe était divisée en deux blocs, l'Ouest dirigé par les États-Unis et l'Est dirigé par l'Union soviétique, dans le contexte de la Guerre froide. L'Italie, après avoir été libérée du fascisme pendant la guerre, a vu la montée en puissance de partis politiques de gauche et de droite. Le Parti communiste italien (PCI) était le plus grand parti communiste d'Europe occidentale. Les États-Unis étaient préoccupés par la possibilité d'une prise de pouvoir communiste en Italie, ce qui aurait pu entraîner l'Italie dans le bloc communiste.

En 1947, l'OTAN a été créée en tant qu'alliance militaire occidentale pour contrer la menace soviétique. Dans le cadre de cette alliance, l'Opération Gladio a été mise en place en Italie et dans d'autres pays européens. L'objectif principal de Gladio était de préparer des réseaux clandestins de résistance en cas d'invasion soviétique. Ces réseaux devaient opérer derrière les lignes ennemies pour saboter les infrastructures et coordonner la résistance.

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Chercheur "indépendant", professeur associé aux Archives de la Sécurité nationale, John Prados est largement reconnu comme l'un des historiens les plus éminents des affaires touchant à la sécurité nationale des Etats-Unis d'Amérique. Il a publié plusieurs livres importants sur le sujet. Les Guerres secrètes de la CIA est son premier ouvrage traduit en français.


Gladio en Italie était organisé en collaboration avec les services de renseignement italiens et était composé de membres de l'armée, de la police et de civils, notamment des membres de groupes d'extrême droite. Les membres de Gladio étaient formés à la guérilla, à la sabotage et à la désinformation. Si Le réseau était financé par l'OTAN et les États-Unis, mais il opérait de manière autonome sous une supervision minimale. 


Gladio a été critiqué pour son implication présumée dans des affaires politiques en Italie. On a affirmé que certains membres de Gladio étaient impliqués dans des activités visant à saper le soutien au PCI et à d'autres partis de gauche.
Les années 1970 en Italie ont été marquées par une série d'attentats à la bombe et d'actes de violence, dont certains ont été attribués à des groupes d'extrême droite. Ces attaques ont été utilisées pour discréditer la gauche et justifier des mesures de répression. L'implication présumée de Gladio dans ces actes de violence a été largement débattue, mais elle n'a été confirmée que plus tard.  En 1990, le Premier ministre italien Giulio Andreotti a révélé l'existence de Gladio au Parlement italien, confirmant ainsi l'implication de l'OTAN et des États-Unis dans le réseau. Cette révélation a conduit à des enquêtes sur les activités de Gladio en Italie et dans d'autres pays européens.


L'Opération Gladio a suscité une controverse importante en Italie et en Europe en raison de son implication présumée dans des activités politiques et de son manque de contrôle par les gouvernements nationaux. Certains estiment que Gladio a joué un rôle dans le maintien de l'Italie dans le giron de l'OTAN et a contribué à la lutte contre l'influence communiste.
Cependant, d'autres considèrent que Gladio a sapé la démocratie et la souveraineté nationale en Italie.
En résumé, l'Opération Gladio (dont il n'existe aucune garantie de la fin en Italie ou de l'absence d'extension au niveau européen) en Italie était un réseau de guérilla secrète soutenu par l'OTAN et les États-Unis pendant la Guerre froide, visant à préparer une résistance en cas d'invasion soviétique. Cependant, elle a également été associée à des activités politiques controversées et a suscité des inquiétudes quant à sa supervision et à son impact sur la démocratie en Italie.

Alors que l'Europe plonge dans la récession, connaît la guerre et que les Etats-Unis, eux aussi en récession et en faillite, ne trouvent aucune solution de reprise malgré la guerre provoquée en Ukraine qui coule bien l'Europe donc leur grand rival mais sans les sortir du pétrin, il semble utile, urgent, de relire Guy Debord.

Guy Debord, est un philosophe et sociologue français, il était surtout connu pour son analyse critique de la société de consommation et de la spectaculaire marchandise, ainsi que pour sa participation au mouvement situationniste. Sa perspective sur le terrorisme et son rôle par rapport à l'État peuvent être explorées à travers son livre "La Société du Spectacle" (1967).

Dans "La Société du Spectacle", Guy Debord décrit la société moderne comme étant dominée par le spectacle, c'est-à-dire un ensemble d'images, de représentations et de valeurs superficielles qui aliènent les individus et les éloignent de leur propre réalité. Pour Debord, le terrorisme s'inscrit dans ce contexte de la société du spectacle, et il l'aborde de manière critique.

Voici comment Guy Debord considère le terrorisme et sa fonction par rapport à l'État.:

C'est l'instrument du spectacle. :Il soutient que le terrorisme, tout comme d'autres formes de violence spectaculaire, est devenu un élément du spectacle. Il est médiatisé, dramatisé et exploité par les médias pour créer du sensationnalisme et maintenir l'attention du public. Le terrorisme devient ainsi un spectacle, servant les intérêts de l'État et de la société de consommation en maintenant un climat de peur et de désordre.

Debord considère en outre que l'État a une relation complexe avec le terrorisme. Il affirme que certains actes terroristes peuvent être encouragés ou manipulés par l'État pour justifier des mesures de sécurité renforcées, la limitation des libertés civiles et la consolidation du pouvoir. Il voit le terrorisme comme un moyen pour l'État de justifier sa propre existence et de renforcer son contrôle sur la population.

Il s'agit aussi d'un détournement. Concept clé dans la pensée de Debord, le "détournement" consiste à prendre des éléments culturels ou politiques existants et à les réutiliser de manière critique pour révéler leur véritable nature. Debord suggère que le terrorisme peut être détourné par l'État pour atteindre ses propres objectifs de contrôle social, tout en cachant ces intentions derrière une façade de lutte contre le terrorisme.

On trouve enfin chez Debord, la critique de la violence, de sa fonction. Dans l'ensemble, Debord critique la violence comme moyen de changement social. Il considère que le terrorisme, en tant que forme extrême de violence, ne fait que renforcer le spectacle et la domination de l'État. Au lieu de favoriser la révolution ou la transformation sociale, il contribue à maintenir l'ordre existant en renforçant la répression. Qaund on ne peut plus gérer la population par la consommation et le loisir, la peur, la matraque et le flicage devenu numérique sont en effet des alliés utiles.

En résumé, Guy Debord considère le terrorisme comme un produit de la société du spectacle, un phénomène médiatisé et exploité par l'État pour maintenir le contrôle et créer un climat de peur. Il met en garde contre l'instrumentalisation de la violence spectaculaire à des fins politiques et souligne la nécessité d'une critique plus profonde de la société de consommation et de ses mécanismes de domination. ceci étant posé, on comprendra sans peine l'usage qu'un système en crise peut faire d'un évènement de masse, mondial, ne correspondant à aucun besoin économique, social, humain mais au contraire à tous les intérêts de la population.

Quand on chasse 600 boîtes de bouquinistes, image de la culture et de la tradition de Paris pour innover par des cérémonies impossibles à sécuriser à 2 heures d'une zone de guerre, il faut se poser des questions.

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Gabriele Adinolfi, figure historique de la droite radicale italienne,  revient sur cette tragique période qui a secoué son pays, avec un ouvrage choc longuement mûri qui intègre les apports de nombreux travaux ayant vu le jour depuis lors et constitue un gros pavé dans la mare du politiquement correct et des mensonges de l'historiographie officielle.

Là encore, un bref retour en arrière permet de comprendre le non sens de "Paris 2024".  Les Jeux olympiques d'été de 2004 à Athènes, en Grèce, ont été entourés de controverses et de débats concernant leur impact économique, social et écologique sur le pays.

Limpact économique  se fait encore sentir. Les coûts de construction d'infrastructures et d'installations sportives, ainsi que les dépenses en matière de sécurité, ont considérablement dépassé les estimations initiales. Cela a contribué à creuser le déficit budgétaire de la Grèce (Paris a 8 milliards de dette cela promet !). La surestimation des bénéfices économiques fut systématiques.les investissements n'ont pas généré les retours escomptés (sauf pour les spéculateurs de l'immobilier du privé).
Les dépenses excessives liées aux Jeux ont été l'une des causes du surendettement de la Grèce, qui a conduit à la crise économique majeure de la fin des années 2000. Superbe époque que j'ai pu vérifier sur place où pour consommer du poisson au restaurant... il fallait l'acheter avant et le fournir !

Parlons aussi de l'impact social. La construction d'installations olympiques a souvent entraîné la démolition de logements et le déplacement de communautés locales, ce qui a suscité des critiques et des protestations, voir elaissé des familles à la rue.
 Bien que les Jeux aient créé des emplois temporaires liés à la construction et à l'organisation de l'événement, de nombreux travailleurs ont perdu leur emploi une fois les Jeux terminés. Ils ont eu aussi du mal a retrouver un emploi car on a aussi fait venir une main d'oeuvre étrangère pas repartie.

L'impact écologique est, comme pour Paris passé totalement à la trappe. Les Jeux olympiques ont contribué à une urbanisation rapide d'Athènes, ce qui a entraîné des problèmes de pollution de l'air, de circulation routière et de dégradation de l'environnement. La construction des installations sportives et des infrastructures a nécessité une grande quantité de ressources naturelles, ce qui a eu un impact lourd sur l'environnement et la pollution.

Dans l'ensemble, les Jeux olympiques d'Athènes 2004 ont laissé un héritage largmeent négatifs en Grèce et on cherchera en vain les bénéfices de l'opération sauf endetter le pays et le soumettre à Bruxelles.

Alors pourquoi recommencer une erreur monumentale à Paris ? Quel peut être l'utilité de ces Jeux et pour qui ?

Il faut peut- être lire et s'en tenir éloigné et respecter le principe de précaution, celui jamais observé en France où on préfère désormais mentir à la population et lui faire peur, sauf quand il y a quelque chose à gagner pour un capitalisme privé même pas local.

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24/08/2023

Prigojine ou le Prime Time de la propagande de guerre

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La fin de Prigojine est ce spectacle servant uniquement Washington, tombant par le plus grand des hasards juste à temps pour la propagande du journal TV du soir en Europe, vraie cible de la Guerre provoquée en Ukraine, pour diaboliser Poutine et effacer son discours éclairant aux BRICS donc endormir des Européens vassalisés et devant se saborder pour sauver Sam en faillite dans 'espoir d'une reprise pourtant impossible.
 

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Discours aux BRICS interdit pour l'oreille européenne de l'Ouest

07:33 Publié dans Actualité | Tags : propagande, prigojine, brics, faillite, usa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

18/07/2023

L'émeute du pillage est le contraire de la voie de l'émancipation

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L'émeute orchestrée qui pille et brûle le cadre de vie du pauvre est cet acte de complicité avec le Capital usant du show de l'émotion fondée sur le mensonge contre le prolétaire et tranporté par le char d'un carnaval hollywoodien afin de permettre demain une censure intensifiée des réseaux sociaux et une répression encore plus violente des mouvements sociaux voulant eux une émancipation non pas fausse, communautaire et par le fric, mais de tous pour tous contre le fric et la politique donc le pouvoir.

 

Le lumpenprolétariat, ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction.

Manifeste communiste

Le lumpenproletariat, cette lie d´individus dévoyés de toutes les classes, qui établit son quartier général dans les grandes villes est, de tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est absolument vénale et importune. Quand les ouvriers français écrivaient sur les maisons, à chaque révolution, l´inscription : “Mort aux voleurs !” et qu’ils en fusillaient même plus d´un, ce n´était certes pas par enthousiasme pour la propriété, mais bien parce qu´ils savaient très justement qu´il fallait avant tout se débarrasser de cette bande. Tout chef ouvrier qui emploie ces vagabonds comme gardes du corps, ou qui s´appuie sur eux, prouve déjà par là qu´il n´est qu´un traître au mouvement.

EngelsLa Guerre des paysans en Allemagne

De peur d’être accusé de racisme, il est donc interdit de soulever la question de l’immigration et des ghettos urbains autrement que dans les termes autorisés par le spectacle de l’indistinction et selon les intérêts généraux du temps de la marchandise.

Hier, la dictature démocratique du marché criminalisait le mouvement critique des grèves dures, aujourd’hui, la démocratie du marché dictatorial criminalise toute critique de l’immigration puisque c’est là le moyen le plus pertinent qu’elle a trouvé afin d’évacuer justement la problématique de la dureté critique des grèves mouvementées.

CRITIQUE DE LA SOCIÉTÉ DE L’INDISTINCTION

L’immigrationnisme est une des religions majeures de la crise de la domination réelle supérieure et les partis, sectes, factions et coteries de gauche, d’extrême gauche et d’ultra-gauche en moisissure ne peuvent plus exercer leur fonction sans exprimer finalement ce qu’ils sont : les risibles fantoches et pantins économiques, sociaux et culturels du MEDEF et du CAC 40 dont la seule épouvante est le recommencement de la Commune radicale et de la grève sauvage coriace.

VOYAGE AU BOUT DE LA FIN DU CAPITAL

 

Cela fait 40 ans que la politique de la ville déverse des milliards dans les quartiers du privilège immigré programmé par les logiques patronales qui – depuis la grande hantise de la grève sauvage de 1968 – ont massivement investi dans une substitution de population pour que l’histoire révolutionnaire de la Commune de Paris se perde dans un magma exotique où le marché des mille transactions souterraines est devenu le meilleur allié de l’économie officielle centrale qui voudrait immortaliser la répétition sans fin de l’argent omni-présent. Non ! Ces faunes tribalisées analphabétisées par l’histoire débordante du faux colonial et dé-colonial ne sont pas les laissés pour compte du progrès de la marchandise mais – bien au contraire – les privilégiés exceptionnels de la politique sociale, culturelle et médiatique de tous les mensonges ahurissants de la contre-révolution du Capital…

Tout est radicalement fallacieux dans le spectacle des banlieues du trafic et des émeutes de la rapine, exactement comme pour toute interrogation ostensiblement autorisée dans la société actuelle du fétichisme de la marchandise totale ; et ceci pour les mêmes raisons : l’économie de la chosification – c’est-à-dire la tromperie de la tyrannie démocratique de la valeur d’échange – l’a suscité, et la comédie du gauchisme de la marchandise l’a consacré.

La propriété c’est le vol et le vol frénétique c’est la propriété forcenée… La haine voyoucratique contre les flics de l’économie officielle ne touche évidemment pas les flics de l’économie souterraine, eux, discriminés positivement par toutes les flicages du gauchisme de la marchandise.

 En revanche, la critique radicale sait, elle, parfaitement que le saccagisme banlieusard des rentiers du carambouillage est le contraire de la colère prolétarienne consciente puisqu’il est profondément réactionnaire et fétichiste. Il n’est pas anti-capitaliste mais sur-capitaliste car hystériquement appropriatif… C’est le parti de l’ordre de tous les rançonnements et négoces de l’individualisme pathologique de la réification la plus exagérée…  

Les saccages de la banlieue prédatrice étendue qui adule l’idole monétaire ont pour fonction première d’empêcher la lutte de classe révolutionnaire contre la tyrannie du salariat…

On ne bavarde que de fadaises et de balivernes. Qu’est-ce qu’un fils d’immigré qui entend de plus en plus demeurer culturellement de bas et non d’ici ? Historiquement, l’immigré n’est pas un habitant irrémédiablement condamné à ressasser son origine étrangère, mais désormais, c’est celui qui pourtant s’appréhende comme fondamentalement dissemblable et qui entend se conserver ainsi puisque le Capital l’a programmé comme tel. Comme le spectacle de la marchandise entend immobiliser l’histoire dans le diktat de sa propre répétition illimitée, il n’a cessé de vouloir s’alimenter aux flux exponentiels de populations justement issues de temporalités figées dont la chronologie orientale strictement réitérative a toujours ignoré le maximalisme anti-argent et anti-État du communisme révolutionnaire tel que parachevé dans la I° Internationale ouvrière. Depuis le siècle dernier, un grand nombre d’immigrés et leurs enfants sont venus vivre sur la terre française des constantes insurrections paysannes et ouvrières ; beaucoup d’Italiens, de Polonais ou d’Espagnols se sont ainsi finalement fondus dans la masse d’une population française qui était autre mais qui en même temps était très identique en relation avec une même histoire d’insubordination historique, de saveur érotique, culinaire et esthétique – qui avait mené à ce goût puissant de la frondeuse culture d’Europe lequel inspira cette langue si fertile des parcours du Grand Siècle conduisant à La Boétie, La Fontaine, Molière, Babeuf et à toute la littérature du XIX° siècle en passant bien sûr par le Manifeste communiste. En revanche, les nouveaux immigrés d’aujourd’hui – salariés disciplinés ou trafiqueurs multifonctions – sont d’abord les excellents produits préférés de la pure gestion intensive de la crise historique du capitalisme moderne qui entend à tout prix stopper le possible retour à l’insubordination révolutionnaire qui fit jaillir les Communes de Berlin, Kronstadt, Barcelone et Budapest. C’est pourquoi le temps-marchandise totalitaire entend bien que ces hommes aux mœurs verrouillées du temps oriental irréversible, demeurent interminablement attachés et pétrifiés en leur provenance rétrograde, de telle sorte qu’ils n’accèdent jamais à la sensualité révolutionnaire et qu’ils restent pour toujours de bons consommateurs assidus de passivité mercantile, soumis au calendrier immuable du monothéisme de l’argent sans cesse revitalisé par l’armée de réserve immigrée incessante avec ses enclaves adjacentes narcotrafiquantes puissamment favorisées.

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Tiens, tiens... Projet de loi de programmation militaire...  Faire d'un fait divers un drame, réécrit avec un scenario hollywoodien est une opportunité exploitée pouvant cacher bien des choses... surtout en période d'effondrement économique.

La crise finale de la domination marchande a lieu en ce moment précis où la baisse du taux de profit, à son niveau de plus en plus explosif, veut faire de nous tous des ahuris américains complets correspondant absolument aux impératifs de la guerre commerciale impérialiste menée par le Pentagone contre tous les restes de souveraineté technologique, stratégique et politique française et européenne. Il est donc logique que nous constations dès lors que toute la merde idéologique des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food morbide à la prolifération crétiniste de tous les hébétements ethniques, idéologiques, musicaux et linguistiques soit là toujours davantage prégnante.

Quel est donc là le projet du cosmopolitisme de la marchandise ? Il trouve bien sûr toute sa réalité dans le chaos de l’indistinction généralisée qui doit archipéliser à l’infini l’espace-temps social des perceptions et des émotions de telle sorte que l’homogénéisation révolutionnaire vers l’abolition du salariat ne puisse point re-surgir. II est évident ici que la croissance des ghettos vétérotestamentaires de l’obscurantisme coranique sur fond de transactions hallucinogènes bouillonnantes révèle que la société de la valeur d’échange qui se décompose entièrement, doit pour se protéger de la révolution sociale prolétarienne, recourir massivement à l’ignorantisme et au vandalisme pour faire grande diversion. 
Le capitalisme à son stade spectacliste de décadence supérieure recompose tout en fausses interrogations divagantes et la présence croissante des immigrés qui lui sert en premier lieu à se soustraire au danger du recommencement des grèves ouvrières extrémistes qu’il ne pourrait contrôler, assure la reproduction de son pouvoir de production en favorisant le développement en grandeur réelle d’expériences aliénatoires d’affrontements dérivatifs qu’il met spectaculairement en scène au travers des multiples circuits nantis de la discrimination positive où la population est enfermée dans le débile dressage à la marchandisation perpétuelle. 

Combien y a-t-il d’étrangers ou de Français d’origine immigrée en France qui ignorent tout de la Commune de Paris et de la grève sauvage de mai-juin 68 ? Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait concomitamment se demander : combien reste-t-il de Français anciens susceptibles de savoir et de comprendre ce que les premiers ignorent et sont d’ailleurs dans l’incapacité d’appréhender alors même que le flux démographique remplaciste prévu par Marx dans la Septième section du Livre premier du Capital a justement pour objet d’engloutir la vieille histoire subversive de l’être de jadis dans la publicité excitée de tous les commerces de l’avoir. 

Qu’est-ce qui pourrait bien caractériser maintenant un prolétaire de France qui tendrait – malgré tout – vers le désir du communisme ? Combien restera-t-il, bientôt, de Français susceptibles d’assimiler la longue histoire de la conscience indisciplinée des tumultes paysans et ouvriers ? On sait que le néo-malthusianisme des besoins capitalistiques pour que la natalité baisse, a massivement industrialisé la chimie contraceptive et abortive. Tout cela est normal et correspond au déterminisme de la phase de domination complètement réalisée de la schizophrénie mégapolitaine de la valeur d’échange. Les Français font donc de moins en moins d’enfants susceptibles d’accéder à la langue de la critique radicale et ils les envoient faire des études pour simplement apprendre l’insolent conformisme de l’ignardise la plus perfectionnée.

Dans la domination supérieure de la productivité de la capitalisation qui s’est activée à partir des années 1970, le spectacle de la dictature démocratique de l’argent entend très systématiquement bannir le temps profondément historique de l’esprit révolutionnaire européen de 1848 qui fit le sel de mondialité prolétarienne qui extirpait énergiquement – à partir des labeurs obstinés de l’antique Logos grec en mouvement continu – toute la terre du sommeil des superstitions orientales qu’avait garanti la tutelle africaine et asiatique du despotisme étatique et para-étatique. Et maintenant on constate ce seul résultat concret de la présence de tant d’immigrés ; l’héritage de la France révolutionnaire de 1871 s’évanouit peu à peu et sûrement… Logique… Il s’efface parce que l’éco-système générationnel des héritages collectifs de culture factieuse et de langage puissant s’éclipse pour laisser libre cours à la seule économie narcissique de la pathologie marchande sans frein.

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"Un mois à peine après leur premier voyage commun à Tunis, trois dirigeants européens ont signé, dimanche 16 juillet avec le président Kaïs Saïed, un « protocole d’accord » pour une coopération, en grande partie économique, mais aussi sur les questions migratoires.
Ursula von der Leyen pour la Commission, Giorgia Meloni pour l’Italie et Mark Rutte pour les Pays-Bas avaient proposé, le 11 juillet, ce « partenariat renforcé » à la Tunisie dans un contexte d’augmentation des traversées de migrants en Méditerranée centrale et de problèmes budgétaires importants pour la Tunisie. (RFI )". Si Paris vaut bien une messe, on imagine que l'intensification organisée du flux migratoire permettant de diviser les pauvres, faire baisser les salaires et précariser l'autochtone en colère vaut bien un milliard offert à la Tunisie : "Alors que le président Kaïs Saïed insiste sur le fait que la Tunisie n’est pas le garde-frontière de l’Europe et que le pays ne peut pas accueillir sur son sol des migrants irréguliers, l’accord européen entérine pourtant une coopération renforcée".

Les immigrés sont ainsi parfaitement chez eux dans la France de la réalisation complète de la fausse conscience contemporaine qui entend paralyser l’histoire jusqu’à en interdire toute issue révolutionnaire. Ils sont les représentants les plus représentatifs de l’enfermement immobile de l’homme dans la libre consommation du temps du marché. Et le monothéisme de l’argent est merveilleusement chez lui en France tant la falsification de la vie y est désormais, grâce à eux, forcément débordante.

Avec l’égalisation de la totalité de l’univers dans la misère existentielle du fétichisme de la marchandise et la précipitation du monde dans une explication purement mensongère de tout, les prolétaires de France qui ont poussé le plus loin – par-delà le torpillage syndical – le mouvement de la grève sauvage en 1968, sont devenus assurément épouvantablement inopportuns et la classe capitaliste qui ne se sentait plus chez elle à cause de cette obstination toujours renaissante, a décidé que les prolétaires en question ne devaient plus eux-mêmes se sentir chez eux et être dès lors déplacés historiquement ailleurs dans la confusion de mille bariolages devant faire disparaître l’esprit communard. C’est ainsi parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire – dans cet abominable monde américain de la raison marchande entièrement réalisée – qu’expulser le vieux prolétariat combattant de toute vie historique, que les immigrés aux cent visages sont devenus les marchandises-vedettes de l’idéologie dominante.

C’est en raison du fait que l’immigration contre-révolutionnaire est partout devenue permanence spectaculaire de toutes les prédilections médiatiques du spectacle capitaliste, que l’ouvrier parisien a dû – immuablement et toujours plus – migrer hors de sa propre histoire et ainsi de toutes ses géographies charnelles depuis les années 1970…

Il convient certes d’imaginer le plus catastrophique mais tout en luttant naturellement pour le plus préférable.

La dictature démocratique du spectacle de la valeur n’a plus aucun avenir puisque la crise finale du taux de profit est en train de l’abattre. Derrière le misérable film des pilleries et saccagements du lumpenprolétariat pleutre et protégé se profilent en concentré toutes les insupportables impostures de la société moderne telle que le mensonge étatique mondial du COVID en a pleinement révélé la mort… Le seul futur qui désormais existe et qui doit être précisé est le projet révolutionnaire de l’abolition de la marchandise, du salariat et de tout pouvoir pooitique. Le gauchisme de la marchandise – comme avant-garde des farces écologistes, immigrationnistes et LGBTistes de la classe capitaliste mondiale – est tout ce que peut être le pôle extrême du parti de l’ordre dans un moment qui devient révolutionnaire. Il est donc le grotesque porteur de valises de toutes les crapuleries de la banlieue sordide, de la came idolâtrée, des femmes séquestrées en passant par toutes les lâches agressions débridées.

Encore récemment les prolétaires Gilets jaunes de la périphérie déshéritée étaient massivement écharpés, éborgnés et amputés… Maintenant, les VRP de toutes les rentes banlieusardes des métropoles privilégiées du mondialisme, s’en donnent à fric joie dans des émeutes ultra-violentes de ravage intense…

Le Politique appelle à la retenue, la patience et la prudence même face aux tirs à balle réelle… Il ne faut pas brutaliser les enfants chéris de la capitalisation la plus déprédatrice

 Quant à Shaïna Hansye, assassinée enceinte et brûlée vive à 15 ans par Mohamed, après avoir été poignardée à multiples reprises au terme d’agressions sexuelles en réunion, il va de soi qu’elle ne pouvait avoir droit à une minute de silence à l’Assemblée nationale du boniment dominant puisque sa tragédie illustrait trop impeccablement la contradiction dialectique entre la vie riante de la femme des voluptés d’ici et celle morose des captivités féminines de là-bas…

S’il y a la farce des faux rebelles qui sont en fait de vrais contre-révolutionnaires, il existe néanmoins l’histoire du mouvement réel de la véridique guerre de classe qui va bientôt partout se répandre. Et la mystification de la marchandise totalitaire ne pourra faire face à l’ample agitation sociale qui se prépare que si elle parvient à la freiner, la saboter et la distraire pour la mener le plus loin possible de la critique radicale du salariat. Et pour ce faire, elle aura besoin de tous les ramassis rapineurs sortis des égouts débordants du capitalisme décadent qu’elle enrôlera dans de multiples bandes et cohortes qui – sous la supervision de médiateurs, délégués d’associations bidons, imams, zélateurs de tournantes, escrocs, larrons et dealers – iront défendre la résignation religieuse de l’argent éternel.

Les polices syndicales et politiques subventionnées vont tenter d’emmurer la lutte dans la lamentable revendication de l’esclavage éternellement mieux reproduit… La gauche du Capital agonisante va s’échiner, elle, à vouloir étouffer la colère prolétaire dans les voies sans issue de la pantomime des améliorations institutionnelles de la servitude. Puis, en fin de cohorte de piètre renouvellement capitaliste, les déchets analphabètes trotsko-libertaires vont tenter de nous expliquer – à la remorque des gangs tribalistes prébendiers – que brûler les poubelles, cramer les abribus, dévaliser les magasins, caillasser les pompiers et rouer de coups en troupe un flic de base isolé n’exprimerait pas le degré ultime de l’abêtissement marchand… Contre le spectacle de l’oseille démesurément arrosée et chapardée dans les banlieues de la diversité capitaliste tant chérie par l’excusisme gauchiste de la marchandise, les communistes disent simplement : À bas les soldes gratuits des territoires perdus de l’intelligence historique révolutionnaire ! Personne ne pourra nous interdire d’aller anéantir l’usine globale de la marchandise autocratique.

C’est contre toute cette merde de l’économie politique des mafias capitalistes du réformisme extrême que le prolétariat universel doit désormais imposer l’auto-organisation révolutionnaire de sa vérité en supprimant le marché de la fausse existence et donc à l’opposé de tous les commerçants contrôlés du blanchiment d’argent qui voudraient – en simple miroir inversé des rackets bancaires du capitalisme sénile et drogué – nous contraindre à l’auto-gestion passive des misérables échanges de la circulation aliénée…

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Pendant que l'émeute fait diversion, se met en place un autre spectacle pour briser la colère sociale à venir dans un stade supérieur à celui des Gilets Jaunes. Comme autrefois, la solution du Système contre ce mouvement légitime implique la vraie violence, celle qui élimine le surnuméraire humain, imagine sortir une nouvelle fois de la crise par la destruction du concurrent, l'Europe (d'autant plus facile qu'elle vassalisée), puis à la reconstruction et à la redistribution des marchés.

La France d’aujourd’hui est bien loin des vitalités d’émotion, de perspicacité, d’ardeur et de joie de celle de 1848 ou 1871. Le territoire de sa géographie historique est dorénavant coupé en deux zones de temporalités complètement divergentes puisque sans aucun lien de coexistence affective, logique et syntaxique. Le projet du CNPF pompidolien s’est d’ores et déjà tout à fait finalisé dans celui du MEDEF de 2023. Afin d’éviter le recommencement tant abominé des occupations si inquiétantes de 1968, l’armée de réserve immigrée et ses alentours lumpen sont venus occuper l’espace d’après de telle sorte que le village oriental ennuyeux, éteint et démuni de toute force historique intentionnelle – si bien analysé par Marx – vienne se substituer au monde d’avant, des bistrots, du beaujolais, de la rillette, de l’accordéon, de la femme sensuelle et du journal ouvrier insurrectionnel… À ce titre, les hommes du combat communiste n’ont qu’un objectif ; tout faire pour briser le mur qui empêche les hommes des magasins de l’Orient contre-révolutionnaire enrégimentés par la finance mondialiste de quitter les demeures de l’emprisonnement dans les réseaux laïcs et religieux du monothéisme du marché des lumières marchandes. 

Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la pourriture capitaliste se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : Racailles d’en haut et racailles du bas… Les milices ouvrières révolutionnaires au moment du grand nettoyage les balaieront toutes…

L’histoire de la crise finale de la quantité marchande autocratique est en train de partout s’étendre… Que le spectacle de la déliquescence-argent succombe donc au plus vite en entraînant dans sa chute finale tous les gangs gouvernementalistes de la putréfaction mercantile !

Vive la Guerre de Classe pacifique, humaine et seule vraiment sanitaire du Prolétariat universel contre tous les Partis et Syndicats de la planète-marchandise et pour un monde sans exploitation ni aliénation !

VERS LA COMMUNE UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT, SANS SALARIAT, NI POUVOIR !

09:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!