02/11/2015
Google, perseverare diabolicum
Il y a un droit des races supérieures vis-à-vis des races inférieures... Si nous avons le droit d’aller chez ces barbares, c’est parce que nous avons le devoir de les civiliser. (...) Il faut non pas les traiter en égaux, mais se placer au point de vue d’une race supérieure qui conquiert (Jules Ferry).
Les anti-démocrates contre-attaquent. Si un peu partout en Europe, en Amérique du Nord, la population commence à prendre conscience de la privation de ses droits fondamentaux et imagine ce que pourrait être une Démocratie, les moyens de la bâtir, l'élite économique et politique n'est pas inactive de son coté.
Si modeler le peuple n'est pas possible alors elle veut s'en séparer de la manière la plus radicale, par une rupture de nature. Capacités augmentées par l'informatique et les biotechnologies et même immortalité sont les clefs de ce qui est présenté comme une étape supérieure de l'évolution. De là à lier cette surhumanité à de nouveaux droits, à la génération de citoyens plus égaux que d'autres, il n'y a qu'un pas.
Coup d’œil sur un futur très proche qu'il faut déjà prendre en considérations dans nos démarches.
Nous sommes en 2015 et l'histoire ne fait plus en Occident l'objet d'un enseignement sauf pour matraquer des dogmes et rentabiliser des martingales. Alors, il n'est pas surprenant que des délires visant la création d'un homme nouveau ressurgissent chez des élites politico-financières qui n'ont jamais été aussi éloignée du peuple et à la tête d'autant de moyens. Au delà d'un eugénisme encore pratiqué dans certains pays qui devrait pourtant avoir de la mémoire, cette recherche rebaptisée pour éviter des rapprochement trop rapides avec le passé est devenu le transhumanisme. Il s'agit d'associer les performances de l'informatique, de la médecine, des biotechnologies pour augmenter les capacités naturelles de l'homme en matière de performances physiques, intellectuelles et même sa longévité pour atteindre l'immortalité au moins cérébrale dans un premier temps.
La conférence USI que nous vous proposons en vidéo, vous révèlera la tendance à laquelle on entend manger le peuple. L'USI est en effet l'occasion lors de régulière conférence de 48h de présenter au grand public mais surtout aux partenaires (grandes entreprises, banques etc) les transformations que le monde numérique en collaboration avec les autres secteurs de la recherche va élaborer pour donner encore plus de pouvoir à l'Occident néo-libéral sur le reste du monde et ses populations. Certes, ça on le dit pas, on préfère en toute hypocrisie parler de progrès et de monde meilleur. Il est plus facile de vendre le monde des bisounours que celui de 1984.
Si le premier film Terminator date de 1985, il faudra selon les experts attendre 2020 pour voir un équivalent bien réel.
Le conférencier est ici le chirurgien-urologue Laurent Alexandre, aussi écrivain et chef d'entreprise pour qui le transhumanisme est une danseuse de chaque instant. Comme par hasard, il est proche de l'ultra libéral Alain Madelin, est également chroniqueur au Huffington Post et en prime au journal Le Monde. La fusion droite-gauche des élites est il est vrai accomplie depuis longtemps.
Alexandre est presque un cas d'école. Fils de dentistes, ce médecin est aussi diplômé de Sciences Po, d'HEC et de l'ENA. Difficile d'être plus dans le moule et formaté par le système. Ceci explique peut-être cela. A force d'être dééconnecté du réel on cherche à recoller les morceaux comme on peut.
Cofondateur en 1999,avec le politicien Claude Malhuret (ce dernier en 1984 fonde l'ONG Liberté sans frontières, un think tank s'employant à critiquer les politiques tiers-mondistes souveraines de développement) du site de santé grand public Doctissimo, il rachète en 2000 à travers, Medcost éditeur du site, Doctissimo pour 20 millions de francs pour le revendre 8 ans plus tard... 139 millions d'euros au Groupe Lagardère.
Alexandre perdu dans son rêve doré pense que l'espérance de vie humaine aura une croissance très rapide à cause des progrès technologiques (Nanotechnologie, Biotechnologie, Informatique, Cognitique). Il ne remet pas une seconde en cause le développement de ces techniques, selon lui c'est le monde qui devra s'adapter. Il faudrait ainsi des contrepouvoirs démocratiques, une vraie réflexion, un débat citoyen sur le contrôle et le déploiement de ces technologies. Tout bon énarque sait bien que le meilleur moyen d'enterrer une question est de créer une commission.
C'est là croire au Père Noël. On sait bien comment fonctionne le dopage dans le sport, le marché de la cocaïne et les droits démocratiques dans nos République bananières privées de souveraineté, soumises aux alliance set lobbies et encore plus démunies demain face au privé avec les accords type TAFTA. Il y a l'élite, ses pratiques et le commun. Air cocaïne ou l'immortalité cérébrale ne sont pas pour le loquedu qu'on se le dise.
Après Blythe Masters et ses armes de destruction massives financières, les nouveaux apprentis sorciers du numérique se proposent de remplacer une humanité bien insatisfaisante par quelque chose de plus productif. Si la réussite est la même, je veux bien partir sur Mars comme le suggère intelligemment Hawking.
Alors il est amusant de l'entendre évoquer un risque de neurogoulag et de neurototalitarisme, sous un gouvernement totalitaire, pouvant manier les technologies d'amplification des capacités cérébrales pour asservir et conditionner le fonctionnement du cerveau. Car depuis 2015, le risque n'est plus une hypothèse et on a vu ce qui était arrivé aux enfants n'étant pas Charlie.
Google a pour projet de créer une humanité 2.0 nous dit Laurent Alexandre, reprenant le titre d’un livre de Raymond Kurzweil. Le titre complet Humanité 2.0 : la bible du changement est symptomatique de la mégalomanie qui atteint certains dirigeants du monde financier et informatique qui pensent accomplir un projet divin veulent l'imposer de manière de moins en moins caché à la planète. Kurzweil présenté comme une machine cérébrale ultime par Forbes et comme un véritable génie par le Wall Street Journal (ce qui ne rassure pas bien au contraire, on se souvient du cas Blythe Masters) est chercheur et futurologue employé par Google.
Devant cet exposé, descriptif d'un futur proche tenu par le fidèle, déjà convaincu, Laurent Alexandre qui annonce la disparition de l'homme actuel mais aussi des divisions politiques entre progressistes et conservateurs au nom du seul clivage qui compte celui allant se créer entre transhumanistes (entendez les bons adeptes du progrès et accessoirement de la consommation ultime) et les bioconservateurs (les futurs réac conservateurs qu'on accusera de promouvoir la haine) vous n'êtes en fait nullement contraint de vous soumettre au diktat de la marchandise et de la dépendance en cours d'élaboration.
Car ce programme s'il est permis par la technique un jour sera pendant un bon moment réservé au privilégié et pas à la majorité de la population dont le niveau de vie s'effondre. En outre, ce genre de perspective, la création d'un homme nouveau se fondant sur la croyance religieuse dans une science toute puissante est avant tout le témoignage d'un aveuglement maladif et d'une perte de repères, une angoisse annonçant sans nul doute la fin d'un cycle. C'est toujours à la veille de la mort que la foi se réveille et les indicateurs économiques occidentaux dans le rouge, la mort de la croissance sont plus des signes de fin de règne qu'autre chose. Le coup du surhomme, non merci, on a déjà donné.
Entretien de Stephen Hawking Rory Cellan-Jones de la BBC
A titre de précaution d'éminents scientifiques jouent heureusement les lanceurs d'alerte. Ainsi, Stephen Hawking a dans une lettre au Guardian, évoqué le risque majeur que le développement de l’intelligence artificielle pour l’humanité dans les 40 prochaines années. Il est désormais rejoint par Bill Gates: I am in the camp that is concerned about super intelligence. First the machines will do a lot of jobs for us and not be super-intelligent. That should be positive if we manage it well... A few decades after that though the intelligence is strong enough to be a concern. I agree with Elon Musk and some others on this and don’t understand why some people are not concerned.
Stephen Hawking n'est ni sensible à l'argent ni sensible au pouvoir, il n'entend pas être un apprenti sorcier, en fait il n'est pas fasciné comme Laurent Alexandre. Et de nombreux scientifiques ou dirigeants bien informés sont tout aussi inquiets, citons Peter Thiel (ex-Paypal) ou le brillant Elon Musk, chef d'entreprise, ingénieur et inventeur américain. Il est le PDG et directeur de la technologie de la société SpaceX, PDG, directeur architecture produit de la société Tesla Motors, et président du conseil d'administration de la société SolarCity.
Alors profitez bien de cette vidéo, non pas comme la promesse de lendemains qui chantent mais comme le témoignage navrant et effrayant d'une humanité hors sol qui faute de pouvoir manipuler l'homme à sa guise entreprend ouvertement de l'éliminer pour créer autre chose selon son modèle, en toute modestie.
Faut-il mettre des limites à l'Intelligence Artificielle ? Comment la maîtriser et doit-on l'interfacer à nos cerveaux biologiques ? A l'ère des prothèses cérébrales, le risque de neuro-manipulation, de neuro-hacking et donc de neuro-dictature est immense. Nous devons encadrer le pouvoir des neuro-révolutionnaires comme Google : la maîtrise de notre cerveau va devenir le premier des droits de l'Homme. Informations et inscriptions pour les évènements USI sur http://www.usievents.com
20:56 Publié dans Actualité | Tags : google, totalitarisme, scientisme, hawking | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
29/10/2015
Légende urbaine, le vampire de Highgate
La légende urbaine existe partout et depuis toujours. Elle n'est pas cette simple rumeur que l'universitaire peut balayer avec dédain. Sa nature est aussi variable que sa consistance, jonglerie permanente entre la pure fantasy et la dissimulation pratique de crimes bien réels.
La légende urbaine est à ce titre la petite cousine du complotisme. Fondée ou pur délire, elle dérange. Elle est donc intéressante.
Ce n'est donc pas un hasard si les chercheurs toujours prêt à la dénoncer devant la caméra, se sont empressés d'étudier ses mécanismes car tout ça peut servir.
En effet, un phénomène qui accapare l'attention, en particulier celle des jeunes ou du peuple sans aucun moyen de communication moderne, sans coût, est précieux.
Dans nos régimes occidentaux parlementaires qui se disent laïques, ce que le citoyen comprend à tort neutre, alors qu'ils servent un État n'ayant jamais été aussi religieux depuis des siècles, la gestion et l'orientation des esprits (ne disons pas consciences) par l'irrationnel, l'émotion est le meilleur moyen de gagner des droits, d'imposer des mesures, sans avoir à les justifier par les faits et la raison ou pire, le droit.
Du 11 septembre à l'affaire Charlie, la démonstration n'est plus à faire.
La légende urbaine est donc d'une permanente actualité.
Sans doute la faute d'un parent de Von Drakenhof diraient nos amis de Naheulbeuk...
Le cas très célèbre du Vampire de Highgate entre dans la catégorie de ce type de légende. On est bien en peine de se mettre des faits tangibles sous... la dent. A la source de l'histoire, on trouve un des ces nombreux groupes ou clubs d'occultisme qui pullulent en Grande Bretagne depuis plus d'un siècle. Les jeunes qui le composent ont ici leur territoire d'inspiration dans le vaste et sauvage cimetière d'Highgate (Highgate est en fait quartier de Londres dans le district de Camden, situé au nord-est d'Hampstead. Il est situé à cheval sur trois districts : Haringey au nord, Camden au sud-ouest, et Islington au sud-est. C'est l'un des quartiers les plus onéreux à habiter mais le vampire impose un certain standing, il préfère depuis toujours la banque au HLM).
Ce Père-Lachaise à l'anglaise est pour Londres un poumon vert renfermant une multitude de sépultures aux styles gothiques et victoriens, moussues juste ce qu'il faut et encastrées dans une végétation parfois proche de la jungle qui fait le bonheur d'une multitude d'animaux (écureuils, renards, grues et même des oiseaux...). C'est donc le monde désordonné type tant apprécié de l'autre coté de la Manche qui rompt avec l'ordre puritain protestant de chaque jour. Les esprits romantiques lecteurs de Shelley, M.G. Lewis, Stoker... sont donc à leur aise dans une zone qui serait le cauchemar d'un Hercules Poirot, défenseur du bon air sain des villes.
Visité de jour et infiltré de nuit par ces fans, le cimetière, depuis la fin des années 1960, est aussi une cible du vandalisme. Nous sommes en pleine époque de la Hammer (société de production britannique fondée par William Hinds et Enrique Carreras en 1934. Ses productions de films fantastiques, d'horreur et d'aventures durant les années 1950 et 60 sont fameuses, comme la saga Dracula qui a popularisé Peter Cushing et Christopher Lee) et le mélange avec la consommation d'alcool, l'arrivée des drogues entrainent parfois des esprits imaginatifs ou des dragueurs malins à de curieuses pratiques dans un cadre qui donne des sensations.
Fin décembre 1969, le jeune David Farrant, passionné d'occultisme se rend la nuit au cimetière. Quelques mois plus tard , dans une lettre au Hampstead and Highgate Express, il racontera avoir vu dans la nuit du 24 décembre 1969 une entité grise qu'il prendra pour un être surnaturel. Les commentaires de l'époque ne sont pas tendre et pour les incrédules, c'est plutôt David qui devait être gris.
De là débute sa quête, son recensement des phénomènes étranges lié à ce cimetière pourtant récent (En 1839 sa création selon Vargas est l’œuvre d'un exilé serbe lui même vampire, Peter Plogojowitz). Parmi de nombreux témoignages, seuls deux personne signaleront une rencontre similaire.
L'oncle Karl mêlé à une chasse au vampire qui l'aurait prévu ?
L'enquête ne passe pas inaperçue et des chasseurs de vampires en herbe campent alors les lieux et plusieurs films et livres profitent de l'événement pour se faire une publicité à bon compte. Sean Manchester sera le premier écrivain (à droite en tenue de combat) à avoir évoqué le vampire d'Highgate et détruit sur place un cercle de vampires. La romancière Fred Vargas s'inspire elle aussi de ces anecdotes dans son roman Un lieu incertain. Fred Vargas ou de son vrai nom Frédérique Audoin-Rouzeau, médiéviste et titulaire d'un doctorat d'Histoire est aussi chercheur en Histoire et Archéologie au CNRS, preuve si besoin est que ces petites légendes ne laissent pas tout le monde indifférent.
Le vampire de Highgate - Interview de David Farrant (réalisée en octobre 2015 par le plus gothique des français, Morgan Priest)
11:43 Publié dans Actualité | Tags : vampire, highgate, morganpriest, légende, urbaine, farrant | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
27/10/2015
La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf
Vous êtes libre à dîner ?
Joker Jean-Pierre! Outre le fait que l'esclavage a été aboli et la restructuration d'une entreprise assez loin d'une table de poker (ce n'est même pas la peine de tenter d'expliquer que toute fonction ne peut se traduire en termes de productivité), on notera avec intérêt que Xavier Broseta ne joue pas les provocateurs gratuits mais offre donc, selon sa définition liant productivité/salaire, de travailler bénévolement. Il faudra le lui rappeler car l'exemple doit toujours venir d'en haut.
Cher DRH, l'exemple c'est quand le plus chef donne au moins chef, pas le contraire, hein chef... (propos historique du soldat Pithivier cité par Robert Lamoureux).
09:42 Publié dans Actualité | Tags : airfrance, drh, provocation, syndicat, jovanovic | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
23/10/2015
Doom testable à 18h ce vendredi
Si la version finale de la nouvelle mouture de Doom ne sera pas disponible avant le printemps 2016 son éditeur Bethesda Softworks vous offre la possibilité, dès ce soir 18h, de tester en avant première une de ses maps en mode Deathmatch du moins, si vous êtes parmi les heureux élus. Une très bonne ID ;)
L'alpha ouverte s'achève le 26 octobre 2015 à 6h.
L'éditeur nous apprend quelles sont les configurations requises pour pouvoir jouer à cette alpha dans des conditions optimales.
Bande annonce gameplay de l'E3
Configuration recommandée en full HD- Système d'exploitation : Windows 7 ou Windows 8.1 64-bit
- Processeur : Intel Core i7 à 3.4 GHz / AMD FX-8350 cadencé à 4.0 GHz
- Mémoire : 8 Go
- Carte graphique : NVIDIA GeForce GTX 780 ( 3 Go de VRAM ou plus ) / AMD Radeon R9 280 ( 3 Go de VRAM ou plus )
- Espace DD : 6 Go
15:54 Publié dans Actualité, Loisirs Jeux Salons | Tags : doom, alpha, preview, configuration | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |