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27/10/2015

La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf

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Le retour au réel est parfois un choc salutaire permettant aux esprits embrumés par le privilège et l'idéologie de revenir sur terre. Malheureusement, quand la couche tenue est trop épaisse, certains ont tendance à s'engluer dedans et on peut être persuadé que demain, ça ne leur portera pas bonheur malgré une croyance populaire bien établie.
Dans une interview menée par le journal Le Parisien du lundi 26 octobre,  le très honorable Xavier Broseta, directeur des ressources humaines (DRH) d’Air France, s'est fendu à l'occasion de la narration des mésaventures de sa lingerie lors d'une rencontre houleuse avec des salariés (chacun à des titres gloires proportionnel à sa valeur) de quelques commentaires pittoresques destiné à défendre la curieuse restructuration de l'entreprise (2900 suppressions de postes à la base).
 
Tout lecteur s'est sans doute demandé s'il lisait bien en découvrant des propos assez ahurissant du style  notre stratégie est la bonne au sujet des suppressions d'emplois et des sacrifices exigés ou encore avec cette phrase assez extraordinaire ceux qui pensent qu’Air France survivra parce qu’elle gagne 100 millions d’euros (ndr soit 660 millions de francs!) par an se font des illusions. Aujourd’hui, en bourse, nous valons un peu moins de 2 milliards d’euros. C’est peu. Poids insuffisant selon lui pour mettre le groupe à l’abri d’éventuels opérations de rachat hostiles. On aura au moins découvert la raison surréaliste et officielle qui motive cette restructuration sanglante en terme d'emplois.
 

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Vous êtes libre à dîner ?

Car en cas de rachat, ce n'est pas le personnel qui "saute" le premier mais surtout si l'opération est menée avec quelques notions de gestion, l'encadrement non productif qui n'a aucune raison d'exister en doublon. Suivez mon regard...
 
Ne se sentant plus, fier comme un ancien combattant, notre DRH d’Air France de poursuivre qu’il souhaite (ce n'est pas encore je veux mais il y a du potentiel) proposer des contrats de travail différenciés à ses salariés en fonction de leur productivité : Dans le premier, le salarié accepte d’atteindre la productivité demandée, son salaire reste identique à celui d’aujourd’hui. Dans le deuxième, il travaille encore plus mais gagne plus. Dans le troisième, enfin, il peut refuser de suivre cette hausse de la productivité, mais alors sa rémunération diminue. On a fait cette proposition aux pilotes, on peut l’étendre aux hôtesses et aux stewards. C’est sur la table .

Joker Jean-Pierre! Outre le fait que l'esclavage a été aboli et la restructuration d'une entreprise assez loin d'une table de poker (ce n'est même pas la peine de tenter d'expliquer que toute fonction ne peut se traduire en termes de productivité), on notera avec intérêt que Xavier Broseta ne joue pas les provocateurs gratuits mais offre donc, selon sa définition liant productivité/salaire, de travailler bénévolement. Il faudra le lui rappeler car l'exemple doit toujours venir d'en haut.

Cher DRH, l'exemple c'est quand le plus chef donne au moins chef, pas le contraire, hein chef... (propos historique du soldat Pithivier cité par Robert Lamoureux).

09:42 Publié dans Actualité | Tags : airfrance, drh, provocation, syndicat, jovanovic | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!