24/04/2019
Cowon Plenue D2 lecteur audio nomade 2019
Le nouveau Cowon Plenue D2 (ou PD2) est la nouvelle version, plus sophistiquée du Plenue D ce qui explique son prix légèrement supérieur. Si on retrouve le design, la taille, il existe cependant des différences dans les performances et dans les capacités. Vous aurez ainsi plus d'espace pour stocker vos fichiers et profiterez d'un son plus détaillé donc de meilleure qualité.
En 2019, l'audio nomade n'est toujours pas le point fort des smartphones et si les formats HD sont parfois reconnus, ils ne sont pas toujours bien traités par des appareils avant tout destinés à la voix et jugés par le client sur ce critère. La musique exige une restitution bien plus large et plus complexe. En outre, l'autonomie du lecteur n'est clairement pas le fort du smartphone dont l'écran, gourmand en énergie, est l'argument de vente.
Le Cowon Plenue D2 possède un excellent rapport performance prix et à moins de 350€ il n'a pas de réel concurrent surtout lorsqu'on aborde la question de l'autonomie, 45h (avec des MP3) c'est un rêve pour le vacancier et l'adepte des randonnées. La version D2 conserve un look un peu retro mais toujours luxueux (on le trouve avec une robe argent/noir en France mais il existe en doré/noir par exemple en Suisse), un son dynamique et une multitude de réglages. Bref, tout ce qu'il faut pour profiter de fichiers 24-bit/192kHz WAV, FLAC, ALAC et AIFF.
L'espace est aussi plus généreux pour les classiques MP3, vos podcasts, livres audio. On passe d'une base de 32Gb à 64Gb pouvant atteindre 192Gb en ajoutant une microSD card 128Gb. Ce ne sont pas encore les 512Gb proposés chez Fiio mais pour du nomade quotidien, c'est déjà très bien.
Le Plenue d2 gagne aussi la compatibilité en natif DSD128. Le traitement audio HD (ici il permet jusqu'à 30h d'utilisation) étant consommateur d'énergie, c'est une puce Cirrus Logical CS43131 DAC renommée pour sa faible consommation qui a été retenue.
L'interface très, très, classique est parfaitement lisible et les pochettes sont bien restituées.
Le Plenue D2 reproduit une musique claire, détaillée (bien plus que la première version), équilibrée sans pour autant faire l'impasse sur les basses. Il aime les cordes et le jazz mais c'est surtout en classique qu'il se distingue du premier Plenue qui se laissait parfois étouffer par les grandes formations.
Pour arranger à votre goût vos programmes, le D2 est doté de 40 réglages sur un égaliseur 5 bandes et des fameux effets BBE pour s'adapter à la voix, au jazz, au classique... ou changer votre espace d'écoute. A domicile, on optera bien sur pour le réglage le plus neutre et un ampli casque.
Avec une restitution qui a du punch, un look élégant, une taille adaptée à la poche et une très confortable batterie le Plenue D2 a tout pour plaire (certains grognons se plaindront de l'interface toujours un peu datée signature de la marque plus en pointe coté hardware ou de la seconde sortie casque "balanced" concernant les rares utilisateurs de casques très haut de gamme), il devient le modèle recommandé 2019 pour tous les jours.
Testé avec (et aussi avec Sennheiser HD650 seul et avec amplis casque Ifi et Bravo avec lampe d'origine et lampe russe) :
Vanessa da Mata canta Tom Jobim (Deluxe Edition).
2013. Label Sony BMG Music Entertainment. ASIN: B00DMS911G
Notre chanteuse et compositrice brésilienne Vanessa da Mata est née à Alto Garças dans l'État du Mato Grosso en 1976. Elle commence à se faire connaître dans le monde entier grâce à son nouveau titre enregistré avec Ben Harper nommé Boa Sorte / Good Luck. Cet album de 2013 tout en douceur et en chaleur est parfaitement rendu par le Cowon très heureux d'exprimer un bel espace et de la profondeur avec les cordes.
Magma Presente Offering
Label: Seventh Records. ASIN : B0000945XJ
Offering est la partie lumineuse et aérienne du travail mené depuis plus de 40 ans par le sympathique et perfectionniste Christian Vander. Le croisement du jazz, du classique, de l'art vocal exige beaucoup d'un lecteur audio. Ici, c'est particulièrement la voix de notre célèbre batteur qui permet de juger le Cowon, le Plenue de première génération était moins à l'aise avec les basses, ici elles sont bien mieux restituées tout comme le détail des cymbales qui échappent pourtant au risque d'agressivité.
Michel Legrand Concerto pour Piano, Concerto pour Violoncelle
Label: Sony Classical. ASIN : B01MT93ZNM
Le dernier album de Michel Legrand a fort mal été reçu par une critique française aimant bien placer les gens dans des cases, une attitude toujours rejetée par le compositeur qui du jazz au classique en passant par la variété, l'arrangement, l'accompagnement a démontré toute sa vie que la seule chose qui comptait pour un musicien était la passion. Cette passion, il est parvenu à la conserver jusqu'au bout même si ses interprètes n'étaient pas toujours du niveau de ses créations. Alors ce concerto très aérien voire spatial est jugé retro, dépassé, n'apportant rien. On y retrouve surtout un Michel Legrand et pas l'informe contemporain (exception pour le compositeur Stéphane Blet un des rares à encore donner du sens à ses compositions) et des influences, citons Debussy, Rachmaninov et surtout Holst. Il y a pire ailleurs. Notre lecteur donne à l’œuvre son dynamisme, une belle scène et un très haut niveau de détail car chez Sony la prise son a été excellente.
Stеаling Shеер Вig Wоws
2019. Label: Pias America. ASIN : B07KZ365LZ
Pour finir un groupe indépendant explorant la pop électronique. C'est léger, ludique, inspiré par Kraftwerk ou Ladytron, ce groupe de Liverpool adepte des synthétiseurs analogique. Là encore, le groupe vient de Liverpool avec Recess Nawley (chant, claviers), Emily Lancy (chant et guitare), Lucy Mercer (chant et percussions, percussion). L'album avec son ambiance, l'écho, les basses permet de juger les limitations des effets BBE+ et le bon sens du retour à une égalisation neutre. Ce D2 est punchy, dynamique et a sa place dans votre poche.
SPECIFICATIONS
24bit, 192kHz High Definition Sound
Dual DAC
Native DSD
SNR 130dB, THD+N 0.0004%, Balanced Out 4.0Vrms
Music Playback 45 hours (30h en HD)
JetEffect 5 & BBE+ (48 réglages dont 16 utilisateur)
DSD(DFF, DSF, ISO), FLAC, WAV, AIFF, ALAC, APE, MP3, WMA, OGG
DSD Native : ~5.4MHz (DSD64, DSD128)
FLAC, WAV, AIFF, ALAC, WV, TTA : ~24bit/192kHz
MP3 : MPEG 1/2/2.5 Layer 3, ~320kbps
WMA : ~320kbps, ~48kHz
APE : Fast, normal, and high compression: ~16bit/48kHz
OGG : ~Q10, ~44.1kH
Wide Angle Touch Display / High Speed 64GB Internal Memory / microSD Card Slot
Ecran 2.8" (240x320)
Micro USB
Chargement +/- 3h
Dimensions 5.3 x 7.9 x 1.5 cm
Sortie casque 3.5mm
Asymétrique 2.5mm
Poids : 97g
16:19 Publié dans Actualité, Baladeur audio | Tags : cowon, pd2, lecteur, audio, nomade, plenue | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
25/05/2016
Cowon Plenue D, un baladeur pour le grand large
Fidèle à ma vision de l'audio nomade, il existe pour moi deux types d'appareils bien distincts actuellement sur le marché des baladeurs numériques. Tout d'abord, des appareils destinés aux audiophiles bénéficiant des dernières capacités de restitution, de reconnaissance des formats et proposant de multiples types de connexion et ceux, souvent plus rustiques, offrant une large autonomie de fonctionnement.
Il s'agit bien là de deux mondes différents car amplification, décompression, traitement performants ont un coût énergétique et les appareils de haute qualité sont limités à des autonomies tournant autour de 8-10 heures.
Cette faiblesse n'est pas bien grave à domicile mais c'est tout à fait inacceptable pour le véritable utilisateur nomade qui n'est pas satisfait des performances d'un smartphone lui même vite muet loin d'une prise électrique.
Un appareil doit être capable de tenir les dizaines d'heures d'un voyage, les journées perdues en correspondances ou dans un aéroport, le temps d'un trek ou d'une ballade en mer.
Le Cowon Plenue D sera donc le parfait successeur d'un modèle déjà Cowon, le X9.
Petit, élégant et affichant de belles performances avec la lecture audio haute définition 24bits/192kHz, un excellent rapport signal/bruit de 123dB pour une distorsion harmonique + bruit limitée à 0,004% et une puissance de 1Vrms, il permet malgré tout une autonomie (selon le constructeur donc réduisez les valeurs de 25-30% en utilisation réelle) de 100h en .mp3, de 51h en .flac (24bit/96kHz). De quoi voir venir même sans un chargeur dynamo USB ou solaire.
Au menu, on retrouve les fameux JetEffect 5 avec BBE signe de la marque avec leur lot d'égalisations (48 effets), la lecture des formats FLAC/WAV/AIFF/ALAC/APE/MP3/WMA/OGG avec enfin une bonne reconnaissance des pochettes affichées (si vous ne placez pas des cover.jpg trop lourds en ko) sur un écran LCD 2.8″ de 16 millions de couleurs. L'appareil offre de base une mémoire interne de 32 Go et c'est indispensable un emplacement carte microSD 128 Go max (attention avec les cartes PNY premier prix qui circulent actuellement).
La navigation est fonctionnelle et fluide même si j'ai vu mieux.
Les tests sont satisfaisants avec écouteurs ou casques nomades. Même dans le cas de l'alimentation de casques domestique dans la majorité des cas, le Cowon s'en tire plutôt bien. L'appareil restitue une scène assez large avec un bon positionnement des sources tout à fait agréable avec des fichiers 24bits/192kHz.
Reste que malgré la bonne finition cet appareil recommandé pour ces bonnes performances ne possède qu'une sortie audio, un écran à la définition somme doute un peu datée, est livré sans la moindre housse (merci Ebay ou amazon) et pour environ 300€, la note est un peu salée (ni radio ni vidéo embarqués bien entendu).
La liberté a son prix.
Testé avec les écouteurs Focal sphear et casque ouvert Sennheiser HD650
Erik Truffaz, Bending new corners, 1999, Blue Note EMI
Cet album à l'atmosphère quelque peu planante et sombre est le troisième du trompettiste suisse et le Cowon est à son aise détaillant parfaitement vibrations du clavier, cris aigus de la trompette et scintillements des cymbales. Si la musique est urbaine et sans grande surprise l'enregistrement est très propre. Notre lecteur numérique est ici un compagnon garantissant une écoute confortable sans grésillement en début de piste une anomalie parfois signalée sur des générations précédentes. Ici le brillant n'est jamais agressif et c'est la moindre des choses pour des ballades.
Rapsodies hongroises, Valse impromptu, Paraphrase du Faust de Gounod... Il faut bien Liszt pour pousser le Plenue dans ses derniers retranchements et si l'écoute FLAC est agréable, l'interprétation de Stéphane Blet magnifiquement captée fait vite rêver d'une restitution encore supérieure avec un lecteur audiophile couplé à un ampli casque. Le piano est utilisé en effet dans ses plus larges et complexes possibilités afin de traduire la confrontation entre la lumière et l'obscurité, le bien et le mal, aussi bien à travers la simulation de la voix que celle de la nature. L'intensité, la résonance du nocturne n°3 Rêve d'amour sont magiques. Un album indispensable en attendant le nouvel album Satie d'un interprète pas assez reconnu par son pays.
Khachaturian - Masquerade Suite & Kabalevsky - The Comedians (XRCD), direction Kiril Kondrashin
Voici un album rare car enregistré en janvier 1958 par le chef Kondrachine pour RCA durant son séjour aux États-Unis. La capture est excellente et c'est un véritable bouillonnement d'énergie. Du Capriccio espagnol de Korsakov à la Masquerade de Khatchatourian (compositeur peu étudié mais pillé par Hollywood) la prise de son living stereo ne nous laisse aucun repos. Qui osera encore dire que musique sérieuse et rythme sont incompatibles ? Le Plenue n'est ici plus au niveau de l'ancêtre X9 et même l'auditeur audiophile se réjouira de l'éclat donné par une grande direction d'orchestre.
Spectre, Laibach, 2014, Mute records.
Laibach est enfin de retour dans un album moins hermétique et particulièrement léché. Personne ne se plaindra de l'évolution du groupe slovène qui reste perfectionniste et s'est adjoint une fort jolie Mina Spiler ayant démontré sur scène à Londres qu'elle n'affaiblissait en rien la virilité radicale d'interprétations qui font parfois grincer les dents de fonctionnaires européens (chic !). Donc pas d'inquiétudes le son martial, électronique ou lyrique est bien là agrémenté cette fois et plus ouvertement d'une critique moqueuse de très bon gout. On pourrait parler de synthèse mais il s'agit plutôt de maturité au service d'une pop inspirée. Les différents morceaux sont ici l'occasion de tester les égalisations mais aussi de comprendre ce qui fait différer le Plenue D de ses grands frères audiophiles qui commencent à offrir des modules d''amplification dédiés et amovibles. Ici, il faut encore jouer des curseurs ou faire confiance au constructeur ce qui ne va pas de soi. Mais encore une fois le Cowon est à la hauteur.
Laibach - The Whistleblowers (Spectre)
Caractéristiques
- DAC 24bits/192kHz
- Rapport signal/bruit : 123dB
- Distorsion harmonique + Bruit : 0,004%
- Sortie 1Vrms
- Diaphonie : -105dB
- 53,1 x 77,2 x 14,9 mm
- Sortie : Jack 3.5mm
- Port USB 2.0
- 94g
- LCD 2.8″ (240 x 320)
- Autonomie 100h (MP3) – 51h (FLAC)
-
Batterie Lithium polymère (charge 3h30)
- Couleur argent ou or
- Codec :
FLAC, WAV, AIFF, ALAC : ~24bit/192kHz
MP3 : MPEG 1/2/2.5 Layer 3, ~320kbps
WMA : ~320kbps, ~48kHz
APE : Fast, normal, and high (16-bit) compression
OGG : ~Q10, ~44.1kHz
- BBE+, 48 réglages (4 réglages utilisateur), égaliseur 5 bandes
12:22 Publié dans Actualité, Baladeur audio, Multimédia | Tags : cowon, plenue, balladeur, nomade, flac, mp3 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
20/03/2014
Baladeur audiophile recommandé, attention aux pièges
2014, la musique a cédé sa place au monde marchand du soupe non stop. Contrairement au rêve du génial groupe Kraftwerk, ce ne sont pas des machines qui composent mais surtout des esclaves pour servir des banquiers.
L'écoute nomade de musique est un sujet que nous comptions aborder depuis longtemps car il ne concerne plus seulement les passionnés et les jeunes générations mais la grande majorité de la population qui semble incapable de survivre dans le silence plus de quelques heures. Il serait d'ailleurs intéressant de rechercher les raisons de cette peur, de ce besoin d'un bruit rassurant perpétuel qui de l'ascenseur au supermarché empoisonne pourtant nos tympans. Ce sont les nombreux articles concernant un produit, le Pono de Neil Young, relayant un marketing avec ses gros sabots qui nous obligent à avancer des conseils dans un secteur en pleine mutation. Cette transformation ne concerne pas seulement le plan artistique mais aussi l'aspect technique, le passage de la musique vers le numérique de sa création à sa distribution. Ce changement comme toute révolution rapide et brutale a fait des dégâts mais guère plus que les géants de l'édition musicale qui ont largement poignardé pour un profit rapide les musiques et artistes nationaux en faveur d'interprètes fabriqués comme des savonnettes ou de techniciens du son rebaptisés compositeurs. C'est dans cet univers sordide incapable de créer de la qualité et qui rend Internet coupable de ses méfaits que nous allons tenter de vous guider pour des achats sans mauvaises surprises car la technique peut se substituer au talent, à la culture, à l'âme comme argument de vente.
Le Pono, produit dont le marketing intensif est assuré par le papy Neil Young et relayé avec complaisance par le web, les télés mérite la plus grande prudence. Alors que son lancement semble se concrétiser pour 2014, ce lecteur au design halluciné, axé sur la prétendue supériorité du 24 bit/192khz (ce qui est plus discutable en raison de l'offre, des matériels, des tympans de l'utilisateur lambda) semble, au final, un moyen de plus de trouver le chemin de l'argent de poche des ados en imposant un format propriétaire supplémentaire et une offre de musique en ligne anachronique et hors de prix. Un Apple ça suffit!
Complément pratique de son ordinateur, le baladeur autrefois à cassette ou diskman a aujourd'hui cédé la place à des lecteurs numériques discrets, légers et offrant la possibilité d'une restitution sonore sans altération sur la durée. Sur ce point personne, ne se plaindra. Il existe cependant une grande variété de produits sur le marché et la première chose avant d'investir est de bien comprendre ce qu'on appelle un lecteur nomade ce qui ne va pas de soi quand on regarde les caractéristiques d'appareils encensés par des sites ou des magazines vivant de la publicité ou sponsorisés par des boutiques.
Écouter ses fichiers numériques à la maison sans un PC n'implique nullement un baladeur. Il existe aussi d'excellents lecteurs réseau audiophiles. Ainsi, le récent Pioneer N-50 (520€) couplé à un ampli casque ou traditionnel saura satisfaire le plus exigeant dans les formats à la mode.
Un baladeur doit répondre à plusieurs critères. Il doit justement permettre la ballade et, en 2014, cela veut clairement dire ne pas devoir être rechargé plusieurs fois par semaine mais au plus, deux ou trois fois par mois. On trouve, hélas, dans trop de tests, des apologies de lecteurs qui tiennent moins de 15h et même moins de 10h. Ridicule. Le lecteur doit bien entendu disposer de capacités de stockage extensibles ce qui permet de promener sa bibliothèque musicale dans un format de bonne qualité. La norme actuelle repose pour ce stockage sur les cartes micro SD de type SDHC, SDXC. Si les cartes 128Mo sont rares et peu abordables, on se trouvera fort bien de deux cartes 64Go pour véhiculer une vraie discothèque ambulante.
15:28 Publié dans Actualité, Baladeur audio, Multimédia | Tags : fiio x5, cowon, d20, pono, musique, nomade, balladeur, mp3, flac | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |