18/06/2021
Le Capitalisme est condamné à mort (5/x)
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Le Capitalisme est condamné à mort (2/x)
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Le Capitalisme est condamné à mort (4/x)
Le processus de l’emprunt répandu sans répit qui conduit à l’endettement chimérique n’est pas une simple recette pour échapper aux effets de la saturation des marchés et de la baisse du taux de profit, c’est un indice historique du déterminisme mondial qui signale comment le spectacle des contradictions capitalistes tente en pure perte d’échapper à une pénurie de plus-value qui bien loin d’être circonstancielle exprime la nécessité finale substantielle de la crise terminale du mode de production capitaliste lui-même. C’est dans cette phase de l’accumulation du Capital qui devient alors de plus en plus le mode de production de sa propre disparition que la transformation de la plus-value en capital additionnel, comme assignation sur le travail futur devient négation de tout futur pour le travail de la plus-value en tant que telle.
La pénurie de plus-value n’est de la sorte plus occultable alors même que l’obscurcissement de son éclipse est devenu quasi impossible à prolonger car l’affirmation redondante du rapport marchand de la définition du monde témoigne en tout lieu que maintenant tout se re-tourne… Toute l’étendue de la société de l’argent dit désormais que l’ordre des choses ne parvient plus à régner du fait que la dialectique de l’accumulation ne peut absolument plus se poursuivre comme anticipation de crédibilité assise sur le crédit fantasmagorique pour l’ensemble des cycles à venir qui n’ont naturellement pas de futur. La monnaie étant l’étalon de l’ensemble des valeurs de l’exploitation, le faramineux endettement fantastique de la domination réelle supérieure doit d’abord être considéré comme la mise en scène du chaos universalisé par lequel le fétichisme de la marchandise unifie le monde dans une anarchie impérialiste de la masse monétaire de l’exploitation en circulation. Ce processus d’in-distinction est celui de la terreur spectaculaire qui diffuse l’abondance apologétique de l’usage échangiste de la marchandise mondialiste jusqu’au point de divagation sanitaire le plus ultime… Là où le cérémonial solipsiste du marché, croyant pouvoir se suffire indéfiniment à lui-même, s’exacerbe en une histoire pathologique qui voulant tout avaler finit par ne plus pouvoir assumer l’artificiel illimité de ses prétentions à la falsification omnisciente.
Depuis 2015, le taux d’inflation en zone euro demeure officiellement largement en dessous de 2%, la cible que s’est fixée la Banque centrale européenne. Et ce, malgré une politique monétaire étant accommodante à un niveau jamais vu, avec des taux d’intérêt bas voire négatifs couplés à un programme d’achats d’actifs sans précédent dans toute l'histoire, et pourtant en forte augmentation depuis depuis le camouflage de la crise par le spectacle Covid-19.
Le Conseil d’analyse économique, rattaché au Premier ministre, suggère la distribution de «monnaie hélicoptère» comme moyen pour la BCE d'écarter la menace de déflation. Le gouverneur de la Banque de France a déjà exprimé son hostilité à cette idée. Rendre la crise terminale du Capital visible serait en effet mettre en danger physique des élites démocratiques entendant bien jusqu'au bout faire les poches des populations en accentuant contre elles toutes les formes de répression et violences au prétexte sanitaire. Le vol, ce new deal 2.0 ne devrait cependant pas durer éternellement.
En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/economie/87928-conseil-analyse-ec...
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Désormais, la crise spectaculaire du chaos indistinctif de la baisse du taux de profit, de la saturation des marchés, des taux d’intérêt négatifs, de la mise en jachère internationale et des techniques de diffusion massive des images de l’argent imaginaire est bien devenue l’apothéose de l’illusion fétichiste puisqu’elle s’expose – du point de vue de la valeur d’échange – comme le comble du réel aliénatoire. Le spectacle de la crise de la domination réelle y est ici le mouvement du Capital à un tel niveau d’accumulation du faux que la dénaturation devient la seule image possible du monde du réel échangiste lequel se trouve là réellement et entièrement renversé par le processus de viciation de l’in-différenciation où chaque réalité n’est plus qu’un moment du faux. Le temps de la domination formelle a œuvré à réaliser la valeur d’échange. La domination réelle en a réalisé la pleine réalité. Et c’est le moment contemporain qui ayant fait de la totalité de la vie concrète la réussite du système économique de la valorisation témoigne de la prolétarisation du monde entier par le libre-échangisme de la forme-marchandise qui en développant le pur quantitatif intégral a tout dégradé en univers spéculatif morbide. Mais puisque tout est faux dans le crédit foisonnant de la puissance cumulative du grand commerce du travail-marchandise, l’abondance du marché-endettement, c’est-à-dire du rapport marchand qui tente de fuir sa propre logique, ne peut plus être autre chose que la survie augmentée d’une pseudo-valorisation dans laquelle le travail humain aliéné s’est aliéné dans une aliénation de l’aliénation qui exige de poursuivre à l’infini la fuite en avant de son service funèbre. Mais l’exubérance de l’expansivité de l’argent magique qui prétendait pouvoir faire semblant d’ignorer la chronique augmentation insuffisante de la productivité revient sans relâche crier la fièvre de son hypertrophie. C’est alors la formation du Capital qui est dévalorisation en elle-même puisque l’augmentation du sur-travail est historiquement trop lente par rapport à l’auto-présupposition du développement des forces productives nécessaires au mouvement de son obtention. La validation sociale de cette croissance des investissements sans rapport réel avec la valorisation ne peut donc provenir que d’une extensibilité inventée de la duperie monétaire. Le processus de la dette perpétuelle ne supprime pas la dévalorisation effective du Capital… Bien au contraire, il y conduit et y reconduit à tout bout de champ à travers la formation croissante de structures instables d’endettement qui amènent à affirmer brutalement le déterminisme de la contrainte monétaire, comme démonstration spectaculaire de la crise de l’argent en tant qu’équivalent général abstrait de toutes les marchandises, c’est-à-dire comme représentation de l’exploitation universelle de l’équivalence aliénatoire centrale qui ne peut plus se centraliser.
La domination réelle de la valeur fait de la pénurie de plus-value un processus d’endettement perdurable dont les caractéristiques ne cessent de confirmer cette indigence historique de la formation sociale toute entière qui, entrée en décadence affirmée sur la temporalité longue 1914- 2018, ne peut plus fonctionner que sur les anticipations féeriques que la crise de plus-value appelle toujours davantage et comprend dans le concept de son déployer triadique :
– L’en soi du crédit pose la détermination historique que lorsque la composition organique de la domination réelle est élévation constante de sa réalité dominante et donc le taux de profit de plus en plus bas, la circulation de la valeur tend à ne plus pouvoir agrandir l’espace-temps de son devenir. Alors, la plus-value qui ne peut plus espérer se convertir en capital productif se doit d’ assigner dans un même mouvement le travail présent et le travail futur de toute une série de cycles de production de plus en plus hypothétiques. Ainsi, le Capital ne peut continuer à faire semblant de ne pas s’anéantir lui-même qu’en se supposant déjà fertilisé de plusieurs cycles successifs pourtant complètement factices.
– Le pour soi de l’intervention étatique de la marchandise qui en découle et qui vient partout mettre en œuvre l’occultation faramineuse de l’absence de solvabilité réelle du fait que la croissance de la masse des marchandises est toujours terriblement plus forte que la part représentant, dans cette masse, la plus-value. C’est cette adynamie et non la masse en tant que telle qui est là l’empêchement majeur de la reproduction capitaliste.
Le poids démultiplié de l’État comme donataire aux imposantes complexions industrielles, militaires, chimiques et pharmaceutiques établit bien la mesure de ce déferlement de surproduction.
Dans la mesure où cette dernière est massivement étanchée par le miracle des achats étatiques, tout se passe comme s’il y avait davantage de plus-value dans la reproduction sociale qu’il en existe positivement mais c’est là bien sûr un considérable trompe-l’œil car les marchandises achetées et vendues ne peuvent ni fonctionner comme capitaux réels, ni entrer dans un vrai partage de la plus-value véridique puisque tout s’échappe immuablement dans l’hystérie des marchés financiers… La démarche étatique contemporaine de diffusion monétaire obstinée dont les banques centrales ne constituent qu’une métastase intensive n’est donc en vérité qu’une attitude de rentabilité trompeuse qui en redistribuant de la plus-value atrophiée par la concentration constamment fabriquée de commandes fictives produit simplement la reproduction élargie d’un circuit de matérialités étroitement postiches.
– Le pour soi revenu à soi qui débouche dialectiquement sur la nécessaire dématérialisation de la monnaie puisque l’or ne pouvait servir de mesure certaine des valeurs en domination formelle que parce qu’il est lui-même justement un produit du travail. Le développement de la domination réelle du Capital sur la base de la plus-value relative hégémonique à compter de la fin du siècle dernier et sa crise historique d’aujourd’hui remettent fondamentalement en cause la capacité du travail à pouvoir valoriser le Capital et donc à continuer d’être la mesure de la production. C’est pour cela que la monnaie doit dès lors perdre son caractère de monnaie-marchandise mais cette perte est antagonique aux bases historiques mêmes du Capital en tant que la dialectique de ce dernier est auto-présupposition de la valeur en procès de valorisation.
Il s’ensuit de ce processus déterministe du mouvement des forces productives de la domination du spectacle marchand totalement réalisé que la spéculation constamment reproduite est l’autre visage de l’argent qui se nie lui-même: l’équivalent général abstrait de toutes les marchandises qui invalide la marchandisation généralisée de l’abstraction qui permet l’équivaloir de toutes les exploitations du monde et donc l’équivalence de l’exploitation mondiale… La crise qui émet une partie de plus en plus imposante de capital comme excédentaire le constitue alors nécessairement en engagement de capital fallacieux. En effet et en tant que tel, celui-ci ne vient pas amplifier le capital réellement employé dans le procès de reproduction de la production car le capital ne peut pas exister réellement deux fois même s’il peut simuler le contraire à diverses reprises feintes. Ce capital se transforme alors en tout ce qui peut constituer un titre de propriété donnant droit d’accéder à une partie de la plus-value sociale générale mais cela le mène à s’arranger en capital imaginaire le contraignant à rechercher sa valorisation dans un procès fabuleux de plus en plus indépendant du procès réel de production objective jusqu’à finalement ne plus être que dérive incessante en spéculation endémique.
Le concept vivant de l’exploitation qui est le concept vécu de la plus-value contient d’emblée la temporalité du principe de l’anticipation. En tant que but spécifique de la production capitaliste, la plus-value n’a d’existence réelle qu’en tant qu’effectivement transformée en capital nouveau puisque de par sa nature la plus-value est assignation sur du travail futur à valoriser. Toutefois, si le travail prolétaire exploité a bien pour objet caractéristique la production de plus-value qui procure l’assise de la tendance à l’autonomisation du Capital, l’exploitation du travail prolétaire empêche simultanément et réciproquement que cette tendance aboutisse. La physionomie spécifique de la crise en domination réelle ne peut que renvoyer aux déterminations les plus essentielles de la baisse du taux de profit qui sont alors devenues des produits accélérés et ultimes de l’historique spécifique de la valorisation de plus en plus impossible.
La Chine est la grande gagnante de la farce Covid et elle entend bien en jouer. Le Sud global « représente près des deux tiers de l’économie mondiale, contre un tiers pour l’Occident : dans les années 1970, c’était exactement le contraire ». Pour le Sud global – c’est-à-dire l’écrasante majorité de la planète – le G7 est largement hors de propos. La Chine et l’ANASE (Association des nations de l'Asie du Sud-Est est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est) sont sur le point de conclure un accord de « partenariat stratégique global ». Les échanges entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale (PECO), également connus sous le nom de groupe 17+1, qui comprend 12 nations de l’UE, continuent d’augmenter. La Route de la Soie numérique, la Route de la Soie de la Santé et la Route de la Soie polaire ne cessent de progresser. Ce ne sont pas quelques vagues projets du G7 dans le numérique ou la suggestion humoristique avouons-le d'un chasseur de 6e génération succédant au cercueil volant F-35 qui changeront la donne. Le Capitalisme dominant est nu.
Le développement jusqu’à aujourd’hui de la domination réelle s’est effectué d’abord en tant que synthèse-résolution des contradictions et des limites de la domination formelle enfin terminée et ayant ainsi produit la pré-potence réalisée de la plus-value relative machinique sur la plus-value humaine absolue.
Le fonctionnement de la société marchande spectaculaire totale comme vaste métabolisme schizophrénique de l’usine globale du fétichisme intégral est ainsi devenu la conquête mégapolitaine par la loi de la valeur de tous les secteurs de production humaine… Ainsi s’est générée l’extension totalitaire du spectacle mondialiste de la baisse du taux de profit du libre-échangisme démocratique à l’ensemble de la société. Le procès de production de la marchandise, au travers des pesanteurs irrémissibles du développement du travail mort et de ses ancrages dans les installations du capital fixe est donc devenu, tout compte fait, dans le siècle présent carrément conforme au déterminisme historique du Capital… Ce qui annonce la destruction recherchée des anciennes traditions ouvrières européennes communardes du vieux fond réfractaire de l’histoire européenne, par l’intégration de la reproduction de la force de travail dans le cycle propre du Capital du cosmopolitisme de la marchandise et de son armée remplaçante de réserve immigrée… Ce qui signifie que le Capital devenu réussite de la valeur d’échange autonome, détermine lui-même la valeur de la force de travail exploitée, condition historique d’existence et de répétition de la plus-value relative.
Ce développement de la domination réelle crée alors ses propres contradictions qui formalisent les vecteurs sur lesquels se modulent les déterminations de la baisse du taux de profit qui a mené à la crise actuelle, de l’effondrement industriel et financier de 2018 à son déguisement sanitaire actuel.
Ainsi se réalise la non-adéquation du procès immédiat de production de l’exploitation à l’appropriation des forces sociales du travail produit telle que l’exploitation en question qui se développe mondialement comme équivalent général abstrait de toutes les marchandises, achoppe sur elle-même dans l’impossible dépassement des limites objectives de la domination réelle réalisée.
L’inadéquation est là bien posée entre le produit concret immédiat phénoménal et la totalité phénoménologique du monde marchand en tant que synthèse dialectique et comme équivalence générale à ce que le procès de l’exploitation est amené à nécessairement produire et reproduire. L’augmentation de la productivité ne cesse de buter sur les déterminations de la dévalorisation comme support déterministe de la valorisation laquelle demeure irrémédiablement assujettie à la dialectique du capital fixe… C’est le rapport historique entre l’investissement et la productivité du travail exploité inhérent à ce procès immédiat de production désormais prisonnier des inflexibilités de la plus-value relative qui entre alors en cette crise si particulière qui marque le moment terminal de la valeur d’échange sur-développée.
Le spectacle devient là l’histoire de l’argent qui ne peut plus reconstituer le spectacle lui-même. L’inaptitude historique à rentabiliser la rentabilisation de la continuité mondiale du cycle d’entretien de la force de travail exploité en tant que travailleur collectif total est d’ores et déjà advenue. C’est là, la marque du procès de production phénoménologique de l’expérience pratique du temps actuel proclamant que la consécration de l’économie du fétichisme de la marchandise doit être en même temps sa ruine.
Le dépassement des déterminations objectives de la domination formelle réalisé en domination réelle devenue totale nécessité du développement économique infini de la marchandise, ne peut plus être autre chose que le système final de l’universel-équivalent général abstrait de toutes les marchandises devenu négation de lui-même dans la crise ultime de la valorisation intensive.
Toutes les formalisations historiques à partir desquelles s’est mise en mouvement la baisse du taux de profit, dans la crise de la valorisation intensive telle qu’elle s’est formée comme crise intensive de la valorisation, signalent que le dépassement des limites de la domination formelle, en se développant jusqu’à la crise actuelle de la domination réelle pleinement accomplie, renvoie au mode d’expression terminal de l’argent dans sa domination sur la société en tant que représentation de l’équivalence centrale.
L’argent et cette force mondiale de travail collective exploitée que cette phase de développement historique a produit deviennent l’un par rapport à l’autre une pure relation d’extériorité puisque le procès de valorisation est devenu une formalisation sociale du travail qui nie ses propres conditions d’existence et de reproduction.
Dans le spectacle total contemporain, la société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l’histoire et c’est cependant l’histoire qui à l’inverse est désormais en train de travailler à son élimination.
18:02 Publié dans Actualité | Tags : crise, capitalisme, mort, covid | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
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