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15/05/2021

Le Capitalisme est condamné à mort (4/x)

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Une Révolution ne met pas l'être à genoux pas plus qu'elle n'élargit l'uniforme à la femme sous le prétexte menteur de sa libération. Les systèmes socialistes ayant abusé du qualificatif communiste ont toujours été des capitalismes d'état.

 

Le Capitalisme est condamné à mort (1/x)

Le Capitalisme est condamné à mort (2/x)

Le Capitalisme est condamné à mort (3/x)

 

La révolution communiste est le conflit le plus contradictoirement achevé qui soit entre les classes puisqu’il va jusqu’à son terme en les abolissant… C’est la détermination ultime du procès contradictoire de la dialectique du Capital comme opposition radicale entre le prolétariat et le spectacle de la marchandise en ce que cela formalise le procès d’auto-dépassement de la lutte revendicative qui s’engage ainsi  dans ce territoire singulier où le réformisme devient irréductiblement inconciliable avec lui-même quand le mouvement de sa reproduction, du sein de sa propre cohérence organique, prescrit des exigences de sur-passement en remettant en cause la logique même de reproduction de l’exploitation capitaliste… Et, par cette dialectique nécessaire, l’exploitation tend à remettre en question les conditions mêmes d’existence de son existence. C’est-à-dire qu’elle devient impossible simplement lorsqu’elle devient le contraire de son possible poursuivi, dans le cours surgissant de la lutte revendicative devenu impraticable quand l’extrémisme maximaliste se développe jusqu’à ce point de radicalité où l’auto-organisation de la lutte prolétaire se formalise en tant que dé-passer révolutionnaire de toutes les luttes revendicatives.

L’unité dialectique qui fonde le rapport de production capitaliste c’est ce qui ordonne la production de la séparation du travailleur et de ses conditions de travail, la forme sociale spécifique de l’aliénation qui engendre le travail salarié dans sa relation au Capital  et qui fait  que chacun des deux est fondamentalement  la production et la postulation de l’autre par le mouvement de production de son propre postuler… Matière historique du Travail salarié et Histoire de la matière-Capital ont par là un contenu chronologique identique qui s’appelle l’exploitation laquelle est le contenu dialectique de leur reproduction réciproque et du même coup leur seule et véritable contradiction et identité : contradiction dans et par l’identité et identité dans et par la contradiction. L’exploitation n’est en effet rien d’autre que la production de la plus-value comme dynamique historique de la reproduction du Capital. L’exploitation est ainsi l’articulation centrale de ce qui détermine la domination du travail par le Capital. Elle n’est pas là simplement la production d’un incrément quantitatif de valeur, elle est le procès qualitatif de l’histoire de la sur-valeur comme système d’exaction et de détournement ontologique qui définit le prolétariat comme classe, c’est à dire comme être-objet de la civilisation des objets-êtres telle que cette dernière formalise là le mode de la reproduction capitaliste. Et c’est ce mode de reproduction-développement des forces productives de l’abondance aliénatoire marchande qui fait que le prolétariat est foncièrement la progression productive continue de l’auto-implication de l’autre pôle de la société, le mouvement du Capital lui-même. La spécificité déterministe de cette implication, de cette appartenance à la civilisation du quantitatif abstrait qu’est l’exploitation (trans-positionnement des forces sociales du prolétariat en simple capital variable de par la nature des deux pôles qui forment la citoyenneté de la liberté despotique du profit ! ) conduit à ce que, dans le même mouvement où celle-ci est d’emblée la définition sociale du prolétariat comme classe en soi réformiste, l’exploitation se pose comme son propre dépassement en mouvement puisqu’elle signale que les forces sociales de la domestication travaillent d’abord à leur auto-dissolution et donc au jaillissement du prolétariat comme classe pour soi révolutionnaire…

Dans le prolonger de l’Introduction à la critique de l’économie politique de 1857 qui nous amène à effectuer le grand voyage méthodologique qui conduit des Grundrisse au Capital, nous savons que l’abstraction a pour objet la radicalité de la loi, c’est-à-dire l’essence nécessaire et révolutionnaire de tous les concrets donnés… C’est l’universel en tant que catégorie historique du tout et ceci par-delà l’ensemble des particularités initiales… La mesure objective de la valeur d’échange ne peut consister là que dans un attribut  commun à toutes les marchandises qui est précisément d’être propriété de la production aliénée  du travail. La quantité de travail trouve elle-même sa mesure dans sa relation au temps de son surgissement. Il ne s’agit évidemment pas là de travail particulier tel qu’il se réalise dans des valeurs d’usage spécifiques, autrement dit des marchandises répondant à des besoins qualitativement différents. Le travail dont il s’agit ici  ne peut être que du travail organique universel, non pas concret, mais abstrait. Seul importe à ce niveau, le caractère commun de toutes les dynamiques du travail : elles représentent toutes une dépense – différente d’un point de vue quantitatif et donc mesurable de la force de travail exploitée, indépendamment donc de la forme particulière sous laquelle la force de travail a été arraisonnée aux fins d’être dépensée sur le marché des réifications obligatoires. La critique radicale recherche ici non pas les manifestations phénoménales, empiriquement visibles du travail de la production chosifiante, mais le principe régulateur du déterminisme de la production-circulation mondiale des marchandises. Le temps de travail auquel on aboutit ne peut être que le temps qualitatif de travail moyen dans la société considérée. Il représente nécessairement une abstraction dans la mesure où il serait absurde de tenter de le calculer quantitativement. Néanmoins,  cette abstraction constitue une moyenne dialectique de régulation du marché de l’aliénation universelle, en mouvement permanent de modernisation et en fonction du développement de la productivité sociale qui tend toujours à réduire le temps de travail nécessaire à la production de chaque marchandise. C’est cette détermination moyenne abstraite qui détermine la dialectique générale de l’échange des marchandises planétaires sur le terrain de la formation sociale qui fait de la valeur d’échange le grand possesseur du monde.

Le concept d’équivalent général abstrait constitue donc l’essence dialectique du mouvement historique de l’argent qui s’objective  dans la réalité de la vie emprisonnée par la valeur d’échange et qui voit ainsi le temps de travail social général, s’attacher à une marchandise globale excluant toute originalité particulière, et à laquelle se rapportent toutes les autres marchandises, fractions du temps de travail général abstrait de la production sociale de la réalité renversée.

Ainsi, le travail abstrait n’est pas le résultat d’une abstraction mentale renvoyant aux opérations subjectives d’un sujet connaissant. Il se caractérise comme acte effectif d’abstraction par lequel la particularité de tel travail concret se rend historiquement indifférente à son contenu et par lequel se constitue dans les actes de travail une substance immanente qui est une pure dépense de travail quantifiable en raison même de cette indifférence aux contenus. C’est cette substance qui rend objectivement compte de la possibilité réelle de l’échange des marchandises selon leur valeur et elle a pour qualité d’équivalence centrale fétichiste d’être précisément une quantité réelle véritablement universelle. Elle se forme de façon immanente dès que les produits du travail tangible entrent visiblement en des relations d’échange et elle fonde désormais cet échange sans qu’il y ait à imaginer l’agissement de deux topographies sociales discordantes ; celle du travail immédiatement concret et une autre d’un travail abstraitement médiat. Le temps de l’équivalent général abstrait de toutes les marchandises n’est pas une manifestation phénoménale de leur substantialisation apparente, il est leur être comme temps de la domination de l’abstraction aliénatoire échangiste universelle. Si le travail concret est le travail produisant de la valeur d’usage alors que le travail abstrait est le travail produisant la possibilité de la domination autonome de la valeur d’échange afin de commander toutes les utilisations de la valeur d’usage, la relation entre travail concret et temps de travail abstrait est bien  organiquement co-constitutive de la dialectique de l’exploitation puisque le processus de l’échange spectaculairement omni-présent a fini désormais par s’identifier à tout usage praticable en tant que pratique de tous les usages de l’exploitation. Le travail de l’aliénation qui est ainsi mesuré par le temps de l’aliénation du travail n’apparaît pas comme l’exploitation  de prolétaires épars et différents, c’est le travail de la valeur d’usage dévorée par l’économie marchande surdéveloppée du travail de la valeur d’échange dont le  prolétariat universel n’est que le simple organe exploité du déploiement incessant du travaillisme du profit.

Le travail abstrait est immédiatement social, producteur d’une sociabilité inédite et spécifique en ce que le travail de chacun en l’échange aliénatoire ne peut plus être particularisé par sa concrétude mais par sa relation préalable à la substance mondiale de l’abstraction travailliste elle-même. Ce travail de l’abstraction qui révèle l’abstraction du travail est le travail librement égal de tous et de chacun en l’aliénation où chaque prolétaire est l’agent social laborieux d’une détermination émanatiste quantitative qui correspond au monde de la valeur d’échange du prolétariat en engendrement ininterrompu…

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L'exploitation dans sa diversité contemporaine roule bien entendu avec l'écologie, science capitaliste de la gestion de l'environnement.

L’exploitation est un lien social, le lien social moderne de l’indistinction du spectacle de l’argent. Et ce spectacle est bien l’équivalent général abstrait de toutes les marchandises mises en mouvement sur le marché de la réification humaine. L’abstraction instaure bien , la domination capitaliste réelle car elle est la puissance effective de ce lien spécifique qui réalise la capitalisation dominante.  L’équivalent général abstrait est toute la réalité historique de l’in-humanité toujours augmentée en tant que résultat d’une chronologie chosifiée condamnée au non intentionnel, dans un milieu où tous les actes qui se présentent doivent exclusivement exprimer les divers modes possibles de la constitution de la valeur d’échange en tant que seule géographie envisageable pour la manifestation de l’homme devenu intégralement marchandise. La force de travail humaine s’y détermine à la fois comme grandeur capitalisable, comme quantum homogène de rentabilisation divisible et comme acte d’énergie pratique du fétichisme de la marchandise. La dictature démocratique de l’équivalent général abstrait se caractérise par le fait que dans leurs gestes de travail multiples, les divers prolétaires se trouvent comme arrachés de leur propre concrétude puisque le vécu de travail devient une répétition quotidienne sans fin de l’identité abstraite d’un même agir d’indistinction qui se veut essentiellement obéissance et abaissement par renversement de toute énergie humaine en un dénouement implacablement capitalisant…  Les différentes valeurs d’échange en mouvement sont la conclusion de travaux individuellement différents alors que comme valeurs d’usage les marchandises produites figurent toute l’in-distinction du travail homogène, indifférencié, de la pratique générale dans lequel la spécificité de chaque prolétaire est effacée dans la péréquation mondialisée de l’accumulation capitaliste.

La cause du processus dialectique de toute crise rencontrée dans l’histoire du mode de production capitaliste est toujours la même, à un seuil simplement différent mais toujours plus exaspéré : c’est la baisse du taux de profit et la pénurie de plus-value qui en appert par rapport au Capital total accumulé. De la sorte, l’insuffisance de plus-value pose nécessairement la crise comme surproduction en tant que dialectique des déterminations de la sur-accumulation du Capital…. Ce qui est décisif, c’est que l’augmentation de la force productive du travail ne progresse pas dans le même rapport que le sur-travail et la discordance qui en découle est précisément ce qui de la matérialité même du monde de la marchandise réelle provoque l’irréalité matérielle de la marchandisation du monde … Alors que la masse des marchandises quant à elle ne cesse de s’agrandir dans un rapport identique à celui du mouvement de la force productive en occasionnant  nécessairement de la sorte une contradiction substantielle entre la carence de profit ( sous l’angle de son taux ! ) et sa croissance ( sous l’angle de sa masse ! ), la crise de surproduction qui se déclare vient prouver que plus le monde de la marchandise tente de surmonter cette contradiction, plus cette dernière devient explosive… La surproduction capitaliste ne signifie jamais autre chose que la pléthore des combinaisons échangistes de production aliénatoire (moyens de travail, de multiplication et de circulation du spectacle marchand ) pouvant exercer la fonction de production/reproduction du Capital, c’est-à-dire susceptibles d’être mis à profit pour exploiter le travail à un degré d’exploitation donné. Mais en domination pleinement réalisée de la valeur, c’est-à-dire dans le temps contemporain de toute la période issue des crises monétaires, financières et industrielles surgies sur la terminaison du siècle dernier,  le procès déterministe de la crise de la valeur d’échange s’affiche au niveau du cœur de la production/reproduction du Capital en tant que tel et apparaît comme une démonétisation endémique du capital marchandise et comme un verrouillage du marché lui-même puisque le Capital total se pose dorénavant comme limite capitaliste irréductible de sa propre totalité.

Pour chaque capital, la solution apparaît de toujours davantage s’établir dans l’élargissement de nouvelles parts de marché afin de conquérir des parts supplémentaires de sur-travail social à mesure que ce dernier devient sans cesse globalement insuffisant. Par ailleurs, toutes les entraves assemblées par la baisse du taux de profit (comme dialectique du déterminisme de l’accroissement de la composition organique) se positionnent comme anti-thèse à la création de capitaux additionnels et donc à l’amplification de la circulation nécessaire à la réalisation de la plus-value… Ce mouvement originel de la crise capitaliste de la surproduction de marchandises trouve sa dimension supérieure avec la domination réelle du capital survenue en 1914 et en train de totalement s’épanouir depuis 2018 laquelle fait désormais pleinement ressortir que les causes qui contrecarrent la baisse du taux de profit sont aujourd’hui devenus le principe même de l’accumulation fondée sur la plus-value relative… L’époque présente est le temps où le spectacle de la marchandise a fait du devenir de la dévalorisation le mouvement même de détermination du principe dialectique de l’accumulation puisque la valorisation en tant que production indispensable de la plus-value relative est devenue pour toujours dévalorisation impérieusement constante du Capital. Par-delà les crises cycliques classiques de la domination de la valorisation formelle (qui se résolvaient continuellement par l’avancée sociale, commerciale, industrielle, financière et militaire du mouvement capitalistique vers la domination réelle de la valeur), la domination aujourd’hui parfaitement réalisée de la valeur confère à la temporalité actuelle le caractère d’un procès capitaliste d’auto-invalidation irrémissible

08:36 Publié dans Actualité | Tags : capitalisme, crise, exploitation, travail | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

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