Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/05/2016

Fête du Travail ?

12-521146.jpg

La Journée de Fête du Travail mérite t-elle encore ce nom alors qu'elle n'est plus aujourd'hui que l'illusion trompeuse d'une unité des travailleurs disparue depuis bien longtemps et le souvenir de droits bafoués, détruits désormais par la gauche affairiste encore plus vite que par la droite libérale d'hier ?

Il y a de quoi de poser la question alors que le travail tend à disparaître par l'ensemble des moyens dont un pouvoir corrompu dispose. Libre échange et mondialisation imposés, robotisation, automatisation et informatisation non compensés, immigration de masse encouragée, éducation et apprentissage détruits. Impossible de nier un bilan catastrophique qui n'a rien d'inévitable mais qui est recherché, construit de toutes les manières au nom de la compétitivité et du mensonge de la modernité pour le profit financier exclusif, non redistribué de 1-3% de la population.

Priver le salarié d'emploi, d'autonomie, c'est le tenir en laisse politiquement, en faire un esclave plus rentable en réduisant son coût auquel s'ajoute le gain du coût de sa survie entre deux missions par la collectivité à travers les aumônes sociales.

C'est le contraindre à tout accepter à n'importe quel prix et quelques soient les conditions. C'est la garantie de pouvoir imposer demain avec le TIPP/TAFTA la soumission mafieuse du droit public, des droits de l'homme au droit privé et sans doute américain.

Mais doit-on encore dire demain quand les faits divers montrent que dans certaines entreprises, exploitations agricoles ou dans les foyers bourgeois de métropoles, l'employé est espionné, exploité, racketté comme un prisonnier de guerre, un esclave.

ch.jpg

Lorsqu'on voit depuis ces dernières années la réduction constante du pouvoir d'achat, comment la classe moyenne glisse vers le prolétariat (ce groupe qui ne possède comme autrefois le prolétaire romain qu'un droit de vote virtuel car sans effet ni sens dans cette République), lorsqu'on entend des travailleurs sociaux relayer la propagande du capital appelant les exclus à savoir se vendre, lorsqu'on constate que le salaire ne rencontre même plus la poche de l'exploité mais reste en banque alors la réponse à la question est donnée. Il ne s'agit plus de travail mais bien d'un retour du servage cette fois planétaire jusqu'à ses migrations organisées et codifiées.

Ce 1er mai, il n'y a rien à fêter car tout est oublié, il y a par contre des combats à mener, des plantations à déserter, dans la paix, par peur d'avoir demain à les brûler.

crise.jpg

A lire :

Sanofi instaure la géolocalisation de ses salariés

Les salariés de Sanofi du site de Gentilly sont désormais équipés d'une puce RFID. Objectif de la direction ? Analyser l'occupation des locaux. Le personnel, lui, craint un "flicage généralisé".

par Emmanuelle Souffi 07/04/2016 Liaisons Sociales Magazine

Faut-il parler de "progrès" ? Depuis le 6 avril, les 3000 salariés de Sanofi travaillant sur le site de Gentilly (Val-de-Marne) sont équipés d’une puce RFID (Radio Frequency IDentification). Insérées sur les porte-badges, celles-ci tracent le moindre mouvement : arrêt en salle de pause, déambulation dans les couloirs, passage au quatrième étage, pause pipi…

Tous les faits et gestes du personnel sont enregistrés et analysés. Pour évaluer l’utilisation des lieux, selon la direction. "Il ne s'agit pas de suivre les flux mais de gérer de façon simplifiée l'occupation de l'espace, comme la disponibilité des salles de réunion, des bulles, les heures d'affluence aux restaurants d'entreprise", égraine une porte-parole.

Open space nomade

Depuis l’été dernier, ce campus arboré et 100% développement durable regroupe les personnels des sièges de Sanofi France et de Sanofi Groupe, ainsi que les unités des affaires industrielles et plusieurs départements de R&D. L'emménagement s’est accompagné de la mise en place de lieux totalement partagés pour encourager le travail collaboratif et la créativité, selon Olivier Brandicourt, le P-DG, qui a inauguré les locaux en juin 2015. Un concept d’open-space nomade qui a signé la fin des bureaux attitrés et individuels. Et a déstabilisé plus d’un collaborateur.

Lire la suite sur WK.RH Liaisons sociales magazine

12:37 Publié dans Actualité | Tags : fête, travail, exploitation, chômage | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

Les commentaires sont fermés.