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02/07/2014

Epreuve de géographie

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Juillet 2014, c'est la fin de l'État islamique en Irak et au Levant (E.I.I.L.). Et hop que nous sort on du chapeau? Un califat de l'État islamique E.I. (en bleu sur la carte) signe vivant et bombardant du retour au passé que doit symboliser pour les naïfs occidentaux ce pays fantoche. Si on prend le courage de regarder un peu les cartes et si on sait en se fondant sur l'expérience qui sont les créateurs de ce califat, les choses sont vites plus claires et ne se résument plus à une lutte entre Bagdad et des rebelles. 

En fait, nous avons la constitution d'un État tampon sunnite entre l'Iran et la Syrie pays minoritaires religieusement dans la région, cibles des États-Unis et qui ainsi se trouvent dans l'incapacité de se soutenir par la voie terrestre. Car il faut se souvenir que l'Irak laïque de Saddam Hussein mais dominé par les sunnites a cédé la place en raison de la démographie à un pouvoir chiite auquel les occidentaux n'ont jamais fait confiance. Dans la tentative de renversement du régime syrien, le pouvoir de Bagdad s'est même fait tirer l'oreille pour sa complaisance dans la circulation d'hommes et de matériels de l'Iran vers la Syrie.

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Les liens de moins en moins discrets entre Occident et terrorisme commencent à troubler les médias indépendants américains. Les populations africaines s'inquiètent elles aussi de cette méthode de recolonisation qui consiste à faire commettre des actes terroristes par des islamistes qu'on a souvent entrainés, armés, financés pour envoyer ensuite à titre de sauveteurs des troupes issues de pays de l'OTAN (ou de pays proches de cette organisation), des drones etc. Du Mali au Niger, cela fait trop et pour un résultat qui de la Libye à l'Irak fait regretter les dictateurs laïques d'hier.

Alors l'Irak déjà diminué par le piège de l'affaire du Koweït est encore un peu plus démembré, l'Iran un peu plus encerclée et la Syrie dos au mur. Décidément le fondamentalisme islamique reste le meilleur allié en Orient et en Afrique des États-Unis et d'Israël qui réussissent une très belle opération avec un bouc émissaire idéal car personne n'ose dire que les financiers de ce califat sont les plus proches alliés locaux de ces pays et des monarchies pétrolières totalement dépendantes sur les plans militaires, informatiques et à travers leurs investissements sur des places financières occidentales.

Cerise sur le gâteau, l'E.I. est aussi un corridor idéal pour le déplacement de troupes depuis Israël, la Jordanie, l'Arabie Saoudite vers la Syrie ou désormais l'Iran. Cependant vous pouvez toujours écouter TF1 et ne voir dans ce califat qu'une construction spontanée de terroristes aveugles et buveurs de sang.


A voir avec le recul nécessaire l'analyse récente et qui ne manque pas d'intérêt d'un analyste modéré mais engagé sur le plan des idées, le Sheikh Imran Hosein, auteur et philosophe spécialisé en eschatologie islamique (sunnite), diplômé en politique internationale et en sciences économiques et politiques. Il a vécu pendant dix ans à New York, période durant laquelle il fut directeur des études Islamiques pour le comité collectif des organisations Musulmanes du Grand New York. Conférences dans de nombreuses universités américaines et canadiennes, des collèges, églises, synagogues, prisons, salles communautaires, il participa également à des cercles de réflexions sur le dialogue inter-religieux avec des intellectuels juifs et chrétiens.

13:09 Publié dans Actualité | Tags : irak, syrie, ei, califat, israel | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

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