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25/04/2014

S'informer en 2014 passe par le Web

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Provocation? Un touriste pourrait le croire tant la France a été longtemps à travers le monde une image de liberté, de différence, d'alternative entre les deux blocs, l'occidental et le soviétique. Malheureusement les choses ont changé et si certains peuvent encore être abusés, les français qui boudent de plus en plus la presse et révèlent sondages après sondages n'avoir aucune confiance dans les médias expriment assez bien le rejet d'une profession qui se montre indigne dans les faits de tout ce qu'on peut attendre du métier de journaliste. Certes, il existe encore une presse technique ou spécialisée qui échappe en partie au contrôle marchand de la publicité mais son audience est limitée et on ne peut pas compter sur un magazine dédié à linux ou au tricot de nous dire ce qui se passe en Ukraine ou au Rwanda. Si le bloc soviétique s'est heureusement effondré il y a déjà longtemps, l'Europe de l'Ouest peine à se libérer d'un allié d'autrefois pourtant remboursé depuis 40 ans de son aide économique et qui a depuis démontré qu'il était un rival économique et presque toujours un ennemi géostratégique.

Grâce à la démocratisation des voyages, à Internet, au téléphone, à nos parents et amis, des témoins directs nous constatons chaque jour la profonde différence entre des faits décrit au fameux 20h et la réalité et cela que les évènements se produits en France ou à l'autre bout du monde. Des mouvements sociaux de 2013 aux guerres, le traitement invraisemblable de la réalité incite donc à éteindre une fois pour toute le téléviseur. Face au mensonge, à la propagande, à l'autocensure, la radio ou l'information en ligne font suffisamment de dégâts pour qu'on s'abstienne d'y ajouter le poids de l'image. Alors non pas en source exclusive mais à titre de complément, nous conseillons deux sources d'actualité. Elles ont un point commun, une origine russe car contrairement à une légende, on trouve plus facilement le pluralisme à Moscou que dans notre propre capitale. Sans doute faut il voir là un héritage de la lutte contre la dictature visible de l'ère soviétique. Tout d'abord Russia Today (ou RT), est une chaîne de télévision d'information continue russe lancée le 10 décembre 2005 par l'agence gouvernementale RIA Novosti qui l'abrite dans ses locaux moscovites. Cette chaîne diffuse désormais en langue anglaise, en arabe et en espagnol et bientôt on l'espère en français. Son objectif d'origine qui était de contrer la déformation de l'image de la Russie à l'étranger à travers des programme diffusés sur l'Europe, l'Asie et l'Amérique a bien évolué, heureusement.

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Nombreux directs, experts incontestables, qualité d'image, l'investissement a payé pour RT

En effet la chaîne si elle propose encore quelques documentaires sur la Russie a fait le pari de l'information universelle et de qualité. Une évolution marquée depuis le 4 mai 2007 avec le lancement d'une version arabe Rusiya Al-Yaum qui a propulsé RT dans le top des grandes chaînes d'info telles BBC World, CNN, Al Jazeera et France 24. Et RT est loin de se classer mal à l'échelon mondial car elle est désormais aux États-Unis de la seconde chaîne d'information étrangère la plus regardée juste après la BBC. Ne parlons pas du résultat d'audience ridicule des chaînes françaises. Elle emploie 2000 personnes avec un siège à Moscou et Washington, et des bureaux à Paris, Londres, Los Angeles, Miami, Delhi et Tel Aviv. Russia Today est aussi un site Internet d'information continue publié par EIN News (European Internet Network), et qui existe depuis 1996. Margarita Simonian, rédacteur en chef de RT, explique que la station est née de la volonté de présenter un portrait « impartial de la Russie ». Russia Today est critiquée par les États-Unis car critique envers l'OTAN, les États-Unis, ou l'Union européenne. Avec l'intervention de nombreux experts issus de prestigieuses universités européennes, américaines ou d'Asie, on constate vite que la critique n'est jamais gratuite. Malgré tout, ce manque de soumission fait que le porte-parole du Broadcasting Board of Governors, Walter Isaacson n'hésite pas à qualifier Russia Today (ainsi que la chaîne iranienne Press TV, la chaîne vénézuelienne Tele Sur et le projet chinois de chaîne d'informations en continu) d'« ennemi ». Il est vrai que la fameuse "communauté internationale" dont on se plait à nous rabâcher les oreilles sur nos antennes ne représente en fait que les États-Unis et leurs alliés militaires directs donc une faible minorité de la planète... Concurrente directe de CNN, Al Jazeera, BBC World avec 530 millions de spectateurs, RT est également la première chaîne d'info au monde sur YouTube. Des émissions phare le Technology Update, le redoutable et prophétique Keiser Report (programme sur l'économie), The World Tomorrow (avec Julian Assange) ont désormais leurs fans mais on retrouve aussi sur RT Larry King la superstar pendant des années sur CNN qui a préféré faire sa valise pour travailler librement.

 Time-Magazine-e1291809678497.jpgJulian Paul Assange (Amnesty International Media Award (New Media) 2009), né le 3 juillet 1971 à Townsville en Australie, est un informaticien et cybermilitant australien, porte-parole de WikiLeaks, il fait partie des "stars" de la chaîne qui font grincer les dents du pouvoir américain en montrant à la face du monde que la liberté est désormais un pur slogan marketing dans un pays où le Patriot Act est toujours et sans aucune raison en application. Sous le coup d’une extradition demandée par la Suède, Assange réside à l’ambassade d’Équateur à Londres depuis juin 2012. Il est élu personnalité de l'année 2010 par les lecteurs du site de Time mais aussi par la rédaction du journal Le Monde. Sa présence sur RT est plus qu'un symbole. Pour conclure sur un phénomène qui monte dans l'information, il faut citer le site www.prorussia.tv qui propose chaque semaine une revue de presse de l'actualité française qui mérite le détour tant elle rompt avec la médiocrité et l'hypocrisie de l'information ambiante. 

 On peut être certain que le ton libre, critique, direct et l'absence de tabous des reportage en surprendront plus d'un. Ce serait oublier que sous la IIIe République, la France aussi connaissait cette liberté, ce pluralisme et la liberté d'expression bases de la démocratie. Il serait peut être temps de les retrouver sans avoir à courir les chercher à Moscou.

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Pas de compromis à gauche ou à droite pour Prorussia TV sans joug publicitaire

17:18 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

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