Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/06/2025

Fin sanitaire du conseil d'injection marchand

gfdgd.jpg

Le 27 mai 2025, Robert F. Kennedy Jr. a annoncé dans une vidéo publiée sur X que le vaccin contre le COVID-19 ne serait plus recommandé pour les enfants en bonne santé (âgés de 6 mois à 17 ans) ni pour les femmes enceintes en bonne santé dans le calendrier de vaccination recommandé par le CDC. Cette déclaration, soutenue par le commissaire de la FDA, le Dr Marty Makary, et le directeur du NIH, le Dr Jay Bhattacharya, a marqué une rupture avec les pratiques établies. Voici le texte clé de son annonce :
« Aujourd’hui, le vaccin contre le COVID-19 pour les enfants en bonne santé et les femmes enceintes en bonne santé a été retiré du calendrier de vaccination recommandé par le CDC. En résumé : c’est du bon sens et de la bonne science. Nous sommes maintenant un pas plus près de réaliser la promesse du président Trump de rendre l’Amérique saine à nouveau. »
Cette décision s’inscrit dans une volonté de Kennedy de réévaluer les politiques de vaccination, qu’il considère comme excessives, en particulier pour les populations à faible risque de complications graves du COVID-19. Kennedy a justifié cette mesure en affirmant qu’il n’existait pas de données cliniques solides pour soutenir une stratégie de rappels répétés chez les enfants en bonne santé. Il a également critiqué l’administration Biden pour avoir encouragé les vaccins ( ou présentés comme tels ) pour ces groupes sans preuves suffisantes, selon lui.
La déclaration a été faite sans consultation préalable avec le comité consultatif sur les pratiques d’immunisation (ACIP) du CDC, ce qui constitue une rupture avec le processus habituel. Normalement, les recommandations vaccinales sont élaborées par ce comité d’experts indépendants, qui examine les données scientifiques avant de soumettre ses conclusions au directeur du CDC pour approbation. En l’absence d’un directeur permanent du CDC (Susan Monarez étant en attente de confirmation au Sénat), Kennedy a signé une directive datée du 19 mai 2025 pour imposer ce changement.

 

Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC)  ne recommandent plus  la vaccination contre la COVID-19 pour les enfants et les femmes enceintes.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), ou Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies, est une agence fédérale des États-Unis, rattachée au Département de la Santé et des Services sociaux (HHS). Fondée le 1er juillet 1946, sous le nom de Communicable Disease Center, l’agence a vu le jour à Atlanta, en Géorgie, dans le contexte de la lutte contre le paludisme, une maladie qui sévissait encore dans certaines régions des États-Unis, notamment dans le sud.
L’origine du CDC remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsque le gouvernement américain a créé le Malaria Control in War Areas (MCWA) en 1942. Cette organisation visait à protéger les soldats et les civils des maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme, dans les zones stratégiques. Après la guerre, le MCWA a été transformé en une entité civile, le CDC, avec pour mission initiale de contrôler les maladies infectieuses. Le Dr Joseph Mountin, un visionnaire de la santé publique, a joué un rôle clé dans sa création, plaidant pour une institution nationale capable de surveiller et de combattre les maladies à grande échelle.
Au fil des décennies, le mandat du CDC s’est élargi. Dans les années 1950 et 1960, il s’est concentré sur les maladies infectieuses comme la polio, la tuberculose et la variole, tout en développant des programmes de vaccination. Dans les années 1970, le CDC a commencé à s’intéresser aux maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, et à la prévention des blessures. En 1980, il a été officiellement renommé Centers for Disease Control, reflétant son rôle élargi. En 1992, le terme « and Prevention » a été ajouté pour souligner l’importance de la prévention dans sa mission, devenant ainsi le Centers for Disease Control and Prevention, bien que l’acronyme CDC soit resté inchangé.
Aujourd’hui, le CDC est reconnu comme l’une des principales agences de santé publique au monde, avec une portée nationale et internationale. Son siège reste à Atlanta, mais il dispose de bureaux à travers les États-Unis et dans de nombreux pays, collaborant avec des organisations comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
 
La mission du CDC est, en théorie, de protéger la santé publique en prévenant et en contrôlant les maladies, les blessures et les handicaps aux États-Unis et dans le monde. Son slogan, « Saving Lives, Protecting People » (Sauver des vies, protéger les populations), résume son objectif principal : promouvoir la santé et la sécurité à travers la recherche, la surveillance, la prévention et l’intervention.
Le CDC joue donc, toujours en théorie,  un rôle central dans :
  1. La surveillance des maladies : Il collecte et analyse des données sur les maladies infectieuses, chroniques et environnementales pour identifier les tendances et les menaces émergentes.
  2. La recherche scientifique : Il mène des études pour comprendre les causes des maladies et développer des stratégies de prévention.
  3. La réponse aux urgences sanitaires : Le CDC intervient lors d’épidémies, de catastrophes naturelles ou d’attaques bioterroristes.
  4. L’éducation et la prévention : Il informe le public et les professionnels de santé sur les bonnes pratiques pour prévenir les maladies. La réalité nous a démontré le décalage gigantesque entre le discours et la réalité à l'heure de la crise économique. 
  5. La collaboration internationale : Il travaille avec des gouvernements ( il est donc un acteur d'abord politique soit servant l'intérêt marchand ) et des organisations mondiales ( de moins en moins indépendantes ) pour renforcer les systèmes de santé publique ( on peut croire au Père Noël et à beaucoup de choses sans être obligé de l'imposé par la menace, le chantage et la répressions aux autres ) à l’échelle globale.


 OMS : Quand l’Argent Manque, la Vérité Éclate!Idriss Aberkane| avec le Professeur Didier Raoult. Plongez au cœur de la crise sans précédent qui ébranle l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Confrontée à un effondrement financier, l’OMS lutte pour survivre après le retrait des États-Unis, son principal donateur, et le refus de Donald Trump de verser les contributions de 2024-2025. Cette débâcle s’accompagne d’une remise en question de sa gouvernance, marquée par des accusations de corruption, une dépendance accrue aux fonds privés comme ceux de la Fondation Bill Gates (10 % du budget en 2021), et des critiques sur son instrumentalisation par des intérêts politiques et pharmaceutiques. De la gestion controversée de la pandémie de COVID-19 aux doutes sur l’efficacité de certaines initiatives, l’OMS vacille, tandis que des pays comme l’Argentine et l’Italie envisagent de quitter l’organisation. Découvrez les dessous de cette tempête qui menace l’avenir de la santé mondiale. 

 
Pour comprendre l’ampleur des fonctions du CDC, il est utile de les examiner à travers ses principales activités et domaines d’intervention.
1. Surveillance et Collecte de Données
Le CDC est un leader mondial dans la surveillance épidémiologique. Il gère des systèmes comme le National Notifiable Diseases Surveillance System (NNDSS), qui recueille des données sur les maladies à déclaration obligatoire (par exemple, la rougeole, la tuberculose ou le COVID-19). Ces données permettent de détecter rapidement les épidémies et de suivre leur évolution.
Le CDC utilise également des outils comme le Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS) pour surveiller les comportements à risque (tabagisme, obésité, etc.) et leurs impacts sur la santé. Ces informations guident les politiques publiques et les campagnes de prévention.
2. Recherche et Innovation
Le CDC finance et conduit des recherches scientifiques pour mieux comprendre les maladies et développer des solutions. Ses laboratoires à Atlanta sont parmi les plus avancés au monde, capables de manipuler des agents pathogènes dangereux (comme Ebola ou la variole) dans des conditions de haute sécurité (niveau de biosécurité 4).
Par exemple, le CDC a joué un rôle clé dans l’éradication de la variole dans les années 1970, en collaboration avec l’OMS. Plus récemment, il a contribué au développement de tests diagnostiques et de vaccins pour le COVID-19, ainsi qu’à l’étude des variants du virus SARS-CoV-2.
3. Réponse aux Crises Sanitaires
Le CDC est souvent en première ligne lors des crises sanitaires. Son Emergency Operations Center (EOC), opérationnel 24/7, coordonne les réponses aux urgences, qu’il s’agisse d’épidémies (comme Ebola en 2014 ou le COVID-19 en 2020), de catastrophes naturelles (ouragans, inondations) ou de menaces bioterroristes (comme les attaques à l’anthrax en 2001).
Le CDC déploie des équipes d’experts, comme celles du Epidemic Intelligence Service (EIS), composées d’épidémiologistes formés pour enquêter sur le terrain. Ces « détectives des maladies » identifient les sources des épidémies et proposent des mesures pour les contenir.
4. Prévention et Promotion de la Santé
La prévention est au cœur de la mission du CDC. L’agence développe des recommandations basées sur des preuves scientifiques pour prévenir les maladies. Par exemple :
  • Vaccination : Le CDC établit le calendrier vaccinal américain et promeut des campagnes pour augmenter la couverture vaccinale (contre la grippe, la rougeole, etc.). Il est donc VRP de Big Pharma, un secteur précieux pour le PIB malade.
  • Maladies chroniques : Il lutte contre les principales causes de décès aux États-Unis, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer, en promouvant des modes de vie sains (alimentation équilibrée, activité physique, arrêt du tabac). L'incapacité de la large majorité des jeunes américains à tout service dans l'armée qui a fait la une, dit que depuis des années l'intérêt de la malbouffe industrielle est prioritaire et que le CDC se préoccupe d'abord de regarder ailleurs.
  • Sécurité au travail et environnementale : À travers le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH), le CDC protège les travailleurs contre les risques professionnels. Il surveille également les menaces environnementales, comme l’exposition au plomb ou aux polluants.
5. Collaboration Internationale
Le CDC joue un rôle clé dans la santé mondiale. Il soutient les pays en développement ( ne riez pas ) pour renforcer leurs systèmes de santé publique, notamment via des programmes comme le Global Health Security Agenda (GHSA), qui vise à prévenir les pandémies. Pendant la crise d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2014-2016), le CDC a déployé des experts pour aider à contenir l’épidémie.
L’agence collabore également avec l’OMS pour des initiatives comme l’éradication de la polio ou la lutte contre le VIH/SIDA à travers le PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief).
6. Communication et Éducation
Le CDC est une source fiable d’informations sur la santé publique. Il publie des rapports, des lignes directrices et des campagnes éducatives pour le grand public et les professionnels de santé. Son site web (cdc.gov) propose des ressources sur des sujets variés, des maladies infectieuses aux conseils de voyage. Bref, il rend service aux agences de tourisme.
Pendant la pandémie de COVID-19, le CDC a publié des recommandations rocambolesques sur le port du masque, la distanciation sociale et la vaccination, et ses directives font encore rire ou pleurer.
 
Le CDC est organisé en plusieurs centres, instituts et bureaux, chacun spécialisé dans un domaine spécifique :
  • National Center for Immunization and Respiratory Diseases (NCIRD) : Gère les programmes de vaccination et les maladies respiratoires (grippe, COVID-19).
  • National Center for Emerging and Zoonotic Infectious Diseases (NCEZID) : Se concentre sur les maladies émergentes et zoonotiques (comme le virus Zika ou Ebola).
  • National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion (NCCDPHP) : Cible les maladies chroniques comme le diabète et le cancer.
  • National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) : Protège les travailleurs contre les risques professionnels.
  • Center for Global Health : Coordonne les efforts internationaux du CDC.
Le CDC emploie environ 15 000 personnes, dont des épidémiologistes, des microbiologistes, des statisticiens et des experts en communication. Son budget annuel, financé principalement par le gouvernement fédéral, s’élève à plusieurs milliards de dollars, bien que les chiffres varient selon les années et les priorités nationales. 
 
Le CDC n’est pas exempt de critiques. Pendant la pandémie de COVID-19, certains lui ont reproché des messages incohérents construisant une peur servant surtout un intérêt privé et un arrêt de l'économie imposé par la crise, notamment sur le port du masque ou la réouverture des écoles. Des accusations de politisation ont également enfin émergé, certains constatant que l’agence a été influencée par des pressions politiques sous différentes administrations.
De plus, le CDC a parfois été critiqué pour sa lenteur à réagir face à des menaces émergentes, comme lors des débuts de l’épidémie de VIH/SIDA dans les années 1980. Hélas, a rarement su tirer des leçons de ces défis pour améliorer ses pratiques même elle le fait en partie aujourd'hui en admettant, de fait une erreur majeure.

Quelques jours après l'annonce par le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, Robert F. Kennedy Jr., que la "vaccination"  contre la COVID-19 ne serait pas recommandée pour les enfants et les femmes enceintes, l'agence a publié une nouvelle série de recommandations sur son site web.

Kennedy a fait cette annonce dans  une vidéo publiée sur X mardi.

snap05563.jpg

Robert F. Kennedy Jr., le 17 janvier 1954 à Washington, D.C., est un avocat, écrivain, militant environnemental et figure appréciée du mouvement anti-injections expériementales liée à la Covid . Membre de la célèbre famille Kennedy, il est le fils de Robert F. Kennedy, ancien procureur général et sénateur assassiné en 1968, et le neveu du président John F. Kennedy. Élevé dans un milieu politiquement influent, il a étudié à l’université Harvard, il a obtenu un bachelor en histoire américaine (1976), avant de décrocher un doctorat en droit à l’université de Virginie et une maîtrise à la Pace University.
Kennedy s’est d’abord fait connaître comme avocat environnemental. Dans les années 1980 et 1990, il a travaillé pour des organisations comme la Natural Resources Defense Council et a fondé le Waterkeeper Alliance, un réseau mondial dédié à la protection des ressources en eau. Ses efforts dans ce domaine lui ont valu une reconnaissance pour son engagement contre la pollution et les industries nuisibles à l’environnement.
Cependant, à partir des années 2000, Kennedy s’est de plus en plus orienté vers la défense de positions salutaires sur les injections. En 2016, il a fondé Children’s Health Defense, une organisation qui promeut le principe de précaution sur la sécurité des vaccins ou de produits considérés parfois à tort comme vaccins, notamment en liant des "vaccins" à l’autisme. Cette prise de position l’a propulsé au centre des débats sur la santé publique, particulièrement pendant la pandémie de COVID-19, il s’est opposé aux politiques d'injections de masse et aux mesures prétendues sanitaires strictes.
En 2023, Kennedy s’est présenté comme candidat indépendant à la présidence des États-Unis, axant sa campagne sur la critique des institutions de santé publique et des industries pharmaceutiques. Après avoir retiré sa candidature, il a apporté son soutien à Donald Trump pour l’élection de 2024, ce qui a conduit à sa nomination dans l’administration Trump en 2025.
En février 2025, Robert F. Kennedy Jr. a été confirmé par le Sénat américain (vote de 52-48) comme secrétaire du Département de la Santé et des Services sociaux (HHS), un poste clé qui supervise des agences majeures comme les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la Food and Drug Administration (FDA) et les National Institutes of Health (NIH). Ce département gère un budget d’environ 2 000 milliards de dollars et emploie près de 90 000 personnes, avec des responsabilités sur des programmes comme Medicare et Medicaid.
En tant que secrétaire du HHS, Kennedy a la capacité d’influencer les politiques de santé publique, notamment en matière de vaccins, de sécurité alimentaire et de recherche médicale. Sa nomination a suscité des inquiétudes parmi les experts en santé publique en raison de son passé de scepticisme vaccinal, mais il a obtenu le soutien de certains sénateurs républicains, comme le sénateur Bill Cassidy, après avoir promis de respecter les recommandations du comité consultatif du CDC (ACIP) sur les vaccins. Cependant, ses actions ultérieures ont montré une volonté de réformer radicalement les politiques de santé, alignées sur le slogan de Trump, « Make America Healthy Again »



Jeudi, le CDC  a publié  une annonce correspondante sur leur site web.

L'agence a indiqué que les vaccins peuvent être administrés aux enfants âgés de 6 mois à 17 ans qui ne présentent pas de problèmes immunitaires modérés ou graves. Au lieu de recommander la vaccination, les CDC indiquent désormais que les parents peuvent décider de vacciner leurs enfants après avoir consulté leur médecin.

Une petite mise à jour de la page du calendrier vaccinal des adultes des CDC indique un changement similaire dans les recommandations pour les femmes enceintes, les excluant de la liste des personnes recommandées pour la vaccination.

« Les anciennes recommandations de vaccination contre la COVID-19 pour les enfants de moins de 18 ans en bonne santé et les femmes enceintes ont été retirées du calendrier vaccinal des CDC », a déclaré un porte-parole du ministère américain de la Santé et des Services sociaux dans un communiqué.  « Les CDC et le ministère américain de la Santé et des Services sociaux encouragent les personnes à discuter de toute décision personnelle en matière de santé avec leur professionnel de santé . »

Cette recommandation, connue sous le nom de prise de décision partagée, implique toujours que les compagnies d'assurance maladie doivent couvrir le vaccin,  selon les CDC . Cependant, les experts affirment que les taux de vaccination ont tendance à être plus faibles lorsque les responsables de la santé utilisent ce langage, et que les médecins sont moins agressifs dans leurs recommandations aux patients de se faire vacciner.

« Suite à la déclaration faite plus tôt cette semaine, les CDC sont sur le point de retirer complètement toute déclaration qui pourrait être interprétée comme une recommandation d'utiliser ces vaccins chez ces populations », a déclaré Jason Schwartz, chercheur en politiques de santé à l'université Yale.  « Ce n’est pas aussi grave que cela pourrait l’être »

Les taux de vaccination des enfants contre la COVID-19 sont déjà faibles : seulement 13 % des enfants et 23 % des adultes ont reçu un vaccin contre la COVID-19 en 2024-25,  selon le CDC .

Discussion sur la modification des recommandations : Alors que la pandémie de COVID-19 s’atténue, les experts envisagent de concentrer les efforts de vaccination sur les personnes de 65 ans et plus, qui présentent le risque le plus élevé de décès et d’hospitalisation. 

Un comité consultatif des CDC  se réunira en juin pour formuler des recommandations pour la vaccination d’automne. Parmi les options possibles figure la vaccination des groupes à haut risque tout en permettant aux personnes des groupes à faible risque de se faire vacciner. Le groupe de travail du comité a soutenu l’idée.

Mais Kennedy, éminent défenseur de la lutte contre la vaccination avant de devenir secrétaire à la Santé, a décidé de ne pas attendre l’avis du comité scientifique proche de Big Pharma.

Les nouvelles recommandations de vaccination, leur calendrier et la manière dont elles ont été annoncées ont créé une confusion qui pourrait être « extrêmement préjudiciable au succès des programmes de vaccination », a déclaré Schwartz.

« Il serait compréhensible que le public soit complètement perdu quant à l’opinion du gouvernement fédéral et à ce que suggèrent les données scientifiques… concernant les preuves de l’innocuité et de l’efficacité de ces vaccins »,  a-t-il ajouté.

La Dre Susan Kressley, présidente de l'Académie américaine de pédiatrie, a déclaré que l'organisation se réjouissait que les familles souhaitant faire vacciner leurs enfants contre la COVID-19 puissent toujours le faire.

« Cependant », a-t-elle ajouté, «  le processus profondément défaillant d'élaboration des recommandations soulève de sérieuses inquiétudes quant à la stabilité de l'infrastructure vaccinale du pays et à l'engagement des dirigeants fédéraux à garantir l'accès des familles aux vaccins essentiels . »

Cette évolution de la politique du gouvernement Trump va dans le bon sens même si le CDC bride encore le souhait du Secrétaire à la santé Kennedy. Le iu le sprocès Fauci seront l'occasion d'aller plus loin dans la protection de la santé de la population contre une Terreur sanitaire, une gestion par la peur imposées par la crise économique. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de l’administration Trump pour réduire l’influence des agences fédérales soumises à des intérêts privés mais plus jamais publics, comme en témoigne le projet Department of Government Efficiency (DOGE), qui pourrait affecter le fonctionnement du HHS et du CDC.

09:33 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

16/05/2025

Inde - Pakistan: Deux dirigeants, deux projets

959.jpg

 

L'Inde va accélérer les projets hydroélectriques sur le fleuve Indus suite à la récente rupture d'un accord de partage des eaux vieux de plusieurs décennies avec le Pakistan, le Traité sur les eaux de l'Indus. New Delhi a pris cette mesure drastique, ainsi que d’autres mesures sévères prises contre Islamabad, en réponse à l’attaque terroriste au Cachemire du 22 avril , dans laquelle l’Inde soupçonne les autorités pakistanaises d’être impliquées. Le Times of India a rapporté aujourd'hui que la construction de centrales hydroélectriques sur les rivières qui traversent le Cachemire indien en direction du Pakistan est en train de s'accélérer. Selon les médias, le projet implique la construction de cinq centrales électriques sur le territoire de l'Union du Jammu-et-Cachemire. Les nouvelles centrales hydroélectriques permettront à l’Inde, d’une part, de résoudre le problème des pénuries d’énergie dans la région, et d’autre part, de renforcer sa position dans le dialogue avec le Pakistan. Le précédent traité sur les eaux de l’Indus obligeait l’Inde et le Pakistan à s’informer mutuellement de toutes les questions liées à l’utilisation des eaux du fleuve au Cachemire et à se coordonner avec l’autre partie sur les projets prévus. Ils revêtent une importance stratégique pour le Pakistan, dont les principales régions agricoles sont situées en aval de l’Indus et de ses affluents. Les États pakistanais du Pendjab et du Sindh, qui produisent jusqu’à 85 % de la nourriture du Pakistan, sont particulièrement menacés. Un éventuel blocus de l’eau et une perturbation de l’irrigation de ces terres entraîneraient inévitablement la perte de récoltes avec des conséquences socio-économiques imprévisibles pour la République islamique, forte de 240 millions d’habitants. Islamabad avait précédemment déclaré que la tentative potentielle de l'Inde de bloquer les rivières serait considérée comme un prétexte à une action militaire.

 

snap05533.jpg

« Toute tentative visant à arrêter ou à détourner le flux des eaux appartenant au Pakistan en vertu du Traité sur les eaux de l'Indus et à usurper les droits des États riverains inférieurs sera considérée comme un acte de guerre », a déclaré le Comité de sécurité nationale du Pakistan dans un communiqué publié par Dawn le 24 avril. À l’heure actuelle, l’Inde n’a pas la capacité technique de bloquer les rivières qui coulent de l’Himalaya vers le Pakistan. Dans le même temps, les observateurs n’écartent pas la possibilité d’une « guerre de l’eau » à l’avenir entre deux États d’Asie du Sud dotés d’armes nucléaires.

Dans le contexte du retrait de New Delhi de l’accord sur les eaux de l’Indus, conclu par le Premier ministre indien Jawaharlal Nehru avec son homologue pakistanais, le général Ayub Khan, en 1960 et resté en vigueur même pendant les trois guerres indo-pakistanaises (1947, 1965 et 1971) et les conflits locaux (1999, 2019), l’Inde dispose d’un puissant levier de pression politique, diplomatique et psychologique sur le Pakistan. De plus, New Delhi se libère de la nécessité d'obtenir l'approbation d'Islamabad pour la construction de centrales hydroélectriques et leur mise en œuvre technique dans la région himalayenne.

Le Times of India rapporte que les projets hydroélectriques au Cachemire, qui impliquent la construction de barrages et de réservoirs, pourraient être achevés d'ici trois à cinq ans. Selon la presse indienne, diverses structures et départements du gouvernement de la république d'Asie du Sud, dont la Commission centrale de l'eau et l'Autorité centrale de l'électricité, ont déjà entamé des consultations sur cette question.

L'action toxique de l'empire financier transatlantique en crise a tout intérêt à un conflit Inde - Pakistan comme à une diabolisation de la Russie par l'Europe de l'Ouest et iciil a donc toute les facilités pour ajouter de l'huile sur le feu par le proxy de l'islamisme radical. Il s'agit d'une guerre commerciale et c'est une guerre à mort.

 

maxresdefault.jpg

En 2025, le dirigeant actuel du Pakistan, en termes de fonctions exécutives, est le Premier ministre Mian Muhammad Shehbaz Sharif, qui a pris ses fonctions en mars 2024 après avoir déjà occupé ce poste de 2022 à 2023. Bien que le président Asif Ali Zardari soit également une figure importante, le Premier ministre, en tant que chef du gouvernement, joue un rôle central dans la politique intérieure et étrangère. Shehbaz Sharif, président de la Ligue musulmane du Pakistan (N) (PML-N), est connu pour ses compétences administratives et son engagement envers le développement économique, notamment à travers des initiatives comme le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Cet article explore son parcours, ses déclarations marquantes et ses positions vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, en s'appuyant sur des informations disponibles jusqu'au 7 mai 2025.

 
Shehbaz Sharif est né le 23 septembre 1951 à Lahore, au Pakistan, dans une famille politique influente d'origine pendjabi-kashmiri. Son frère aîné, Nawaz Sharif, a été trois fois Premier ministre, et la famille s'est établie à Lahore après la partition des Indes en 1947. Avant de se lancer en politique, Shehbaz a travaillé dans les affaires familiales, notamment au sein du groupe Ittefaq, une entreprise fondée par son père Muhammad Sharif.
Il a commencé sa carrière politique dans les années 1980, étant élu pour la première fois à l'Assemblée provinciale du Pendjab en 1988, puis à l'Assemblée nationale en 1990. De 1993 à 1996, il a été chef de l'opposition au Pendjab. En 1997, il est devenu chef de file du Pendjab, un poste qu'il a occupé jusqu'au coup d'État militaire de Pervez Musharraf en 1999, période pendant laquelle il a été contraint à l'exil en Arabie saoudite. Revenu au Pakistan en 2007, il a été réélu chef de file du Pendjab en 2008 et 2013, servant jusqu'en 2018. Pendant ses mandats, il a lancé des initiatives de développement significatives, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation et des infrastructures, particulièrement à Lahore, où il a amélioré les transports et les services publics.
En 2022, après un vote de défiance contre Imran Khan, Shehbaz Sharif est devenu Premier ministre, un poste qu'il a conservé après les élections de 2024, formant un gouvernement de coalition. Il est décrit comme un administrateur travailleur, souvent qualifié de "tough administrator" par des analystes, compensant son manque de génie par une diligence exceptionnelle (Shehbaz Sharif - Wikipedia).
 
Shehbaz Sharif a fait plusieurs déclarations marquantes, reflétant ses priorités économiques et diplomatiques. En novembre 2022, lors de sa première visite officielle en Chine, il a mis l'accent sur la revitalisation du CPEC, déclarant que la deuxième phase du projet promettait une "nouvelle ère de progrès socio-économique" et qu'il visait à améliorer la qualité de vie des Pakistanais en s'inspirant du modèle économique chinois (‘CPEC revitalisation’ in focus as PM Shehbaz reaches China on maiden visit - Pakistan - DAWN.COM). Cette visite, marquée par des réunions avec le président Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang, a abouti à des accords pour approfondir la coopération dans des domaines comme l'industrie, l'énergie et l'agriculture.
En 2025, face à l'escalade des tensions avec l'Inde après l'attaque de Pahalgam au Cachemire en avril, qui a fait 26 morts, Shehbaz Sharif a adopté une approche diplomatique proactive. Le 1er mai 2025, il a appelé les États-Unis et la Chine à intervenir, demandant aux États-Unis de demander à l'Inde d'éviter les "déclarations provocantes" et sollicitant les deux pays pour empêcher toute action militaire indienne (भारत के एक्शन का डर! पाक ने अमेरिका-चीन से मांगी मदद, शहबाज ... - Aaj Tak). Il a également remercié la Chine pour son soutien à la proposition pakistanaise d'une enquête neutre sur l'attaque, soulignant la solidarité entre les deux pays (PM Shehbaz thanks China for ‘endorsing’ Pakistan’s proposal of neutral probe into Pahalgam attack - Pakistan - DAWN.COM).
D'autres actions incluent des initiatives comme l'envoi de 1 000 diplômés en agriculture en Chine pour une formation avancée en mars 2025, reflétant son engagement à renforcer les capacités économiques via la coopération chinoise (PM Shehbaz unveils plan to send 1,000 agricultural graduates to China for training). En janvier 2025, il a également exprimé l'espoir que le Nouvel An chinois renforcerait les liens d'amitié avec la Chine, discutant de la coopération économique et sécuritaire (PM, Chinese Ambassador discuss bilateral ties).
 

snap05534.jpg

 
Les relations de Shehbaz Sharif avec les États-Unis et la Chine reflètent une stratégie d'équilibre entre un partenariat stratégique avec la Chine et un dialogue constructif avec les États-Unis, tout en priorisant les intérêts économiques et sécuritaires du Pakistan.
  • Avec la Chine : La Chine est le partenaire stratégique le plus important du Pakistan, et Shehbaz Sharif a renforcé ces liens. Le CPEC, un projet clé de la Belt and Road Initiative chinoise, vise à connecter le Xinjiang chinois au port de Gwadar au Pakistan, renforçant les infrastructures et l'économie pakistanaise. Lors de sa visite en Chine en 2022, il a réaffirmé l'engagement du Pakistan à approfondir sa "partenariat stratégique tous temps" avec la Chine, louant le rôle du Parti communiste chinois dans le développement de la Chine (Joint Statement between the People’s Republic of China and the Islamic Republic of Pakistan). En 2025, il a remercié la Chine pour son soutien diplomatique lors des tensions avec l'Inde, soulignant la coopération sécuritaire, notamment après des attaques contre des citoyens chinois au Pakistan, où il a été convoqué à l'ambassade chinoise pour assurer des mesures de sécurité renforcées (Shehbaz Sharif summoned to Chinese embassy after another attack on China's citizens).
  • Avec les États-Unis : Les relations avec les États-Unis sont plus complexes, avec un accent sur le dialogue diplomatique plutôt que sur une coopération économique profonde. En 2025, Shehbaz Sharif a appelé les États-Unis à jouer un rôle de médiateur pour calmer les tensions avec l'Inde, indiquant qu'il voyait les États-Unis comme un acteur clé pour la stabilité régionale (भारत के एक्शन का डर! पाक ने अमेरिका-चीन से मांगी मदद, शहबाज ... - Aaj Tak). Cependant, les liens économiques avec les États-Unis sont moins développés qu'avec la Chine, et il n'y a pas de projets d'envergure comparable au CPEC. Historiquement, sous son frère Nawaz Sharif, les relations avec les États-Unis étaient marquées par des tensions, mais Shehbaz semble chercher à maintenir un engagement constructif.
 
Pour mieux illustrer, voici un tableau comparant ses positions vis-à-vis des États-Unis et de la Chine :
Aspect
Chine
États-Unis
Coopération économique
Forte, via CPEC et initiatives comme la formation agricole
Moins développée, pas de projets majeurs
Coopération sécuritaire
Soutien diplomatique, comme pour Pahalgam
Appel à la médiation dans les tensions régionales
Déclarations récentes
Remerciements pour le soutien en 2025
Demande d'intervention pour modérer l'Inde en 2025
Stratégie générale
Partenariat stratégique "tous temps"
Dialogue constructif, rôle de médiateur
 
 
Les positions de Shehbaz Sharif reflètent une stratégie d'équilibre, renforçant les liens économiques et sécuritaires avec la Chine tout en cherchant le soutien des États-Unis pour gérer les tensions régionales, notamment avec l'Inde. Cette approche est cohérente avec la politique étrangère pakistanaise, qui cherche à naviguer entre les deux superpuissances tout en priorisant la stabilité intérieure et le développement économique. Cependant, les tensions avec l'Inde et les pressions internes, comme les attaques contre des citoyens chinois, pourraient compliquer ces relations.
 
 
Narendra Modi, en tant que Premier ministre de l'Inde depuis 2014, est une figure centrale de la politique indienne, connue pour ses réformes économiques, son nationalisme hindou et ses relations internationales complexes. Ce rapport explore son parcours, ses déclarations marquantes et ses positions vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, en s'appuyant sur des informations disponibles jusqu'au 7 mai 2025.
 
 

254.jpg

Né le 17 septembre 1950 à Vadnagar, Gujarat, Narendra Modi grandit dans une famille modeste, travaillant dans le commerce de thé de son père. Il rejoint le RSS à l'âge de 8 ans, une organisation nationaliste hindoue, et devient travailleur à plein temps en 1971. En 1985, il intègre le BJP, devenant secrétaire général en 1998. De 2001 à 2014, il est Chief Minister du Gujarat, période marquée par des controverses, notamment les émeutes de 2002. Élu député de Varanasi en 2014, il devient Premier ministre, réélu en 2019 et 2024, menant un gouvernement de coalition après la perte de majorité du BJP.
Modi est titulaire d'un BA en sciences politiques de l'Université de Delhi (1978) et d'un MA de l'Université du Gujarat (1983), bien que l'authenticité de ces diplômes ait été contestée. Son parcours est marqué par une ascension rapide dans le BJP, influencée par son affiliation au RSS, et il est souvent décrit comme un leader charismatique mais controversé.
 
Modi a fait plusieurs déclarations marquantes, souvent controversées. Lors des émeutes de Gujarat en 2002, il a déclaré : "Ce qui se passe est une chaîne d'actions et de réactions", une phrase interprétée comme une justification, bien qu'il ait exprimé des regrets en 2002 uniquement pour la gestion médiatique. En 2014, il a minimisé le changement climatique, affirmant : "Le climat n'a pas changé. Nous avons changé. Nos habitudes ont changé. Nos habitudes se sont gâtées. À cause de cela, nous avons détruit notre environnement entier" (Prime Minister of India - Official Website). Pendant la campagne électorale de 2024, il a qualifié les musulmans d'"infiltrants avec beaucoup d'enfants qui prendraient la richesse de l'Inde", une déclaration fact-checkée comme ciblant spécifiquement les musulmans, malgré ses démentis.
Ces déclarations reflètent son approche nationaliste, souvent critiquée pour son caractère majoritaire et exclusionnaire, notamment via le documentaire BBC "India: The Modi Question" de 2023, interdit en Inde et examinant son rôle dans les émeutes de 2002 (India-China relations: Narendra Modi's hope for a thaw amid uncertain geopolitics - BBC).
 

Avec la destruction de l'image du Rafale, Washington fait coup double.
 
 
Les relations entre Modi et les États-Unis ont connu une évolution significative. Initialement, en 2005, il s'est vu refuser un visa sous George W. Bush en raison de son dossier en droits de l'homme lié aux émeutes de 2002. Après son élection en 2014, les relations se sont améliorées, avec des invitations à Washington, D.C., sous Barack Obama et Donald Trump. En 2019, il a prononcé un discours devant le Congrès américain, et en 2020, il a reçu la Légion du Mérite de Trump pour avoir amélioré les relations bilatérales (Remarks by President Trump and Prime Minister Narendra Modi of the Republic of India in Joint Press Conference – The White House). En février 2025, lors d'une visite officielle, Modi et Trump ont lancé le "U.S.-India COMPACT", une initiative pour renforcer la coopération militaire, commerciale et technologique (United States-India Joint Leaders’ Statement).
 
Les relations avec la Chine sont plus tendues, notamment depuis les escarmouches de 2020, avec des affrontements près du lac Pangong, au Ladakh, et le long de la frontière Sikkim-Tibet. Modi a été critiqué pour son silence sur la cession d'environ 2 000 km² de territoire à la Chine depuis juin 2020. Des négociations ont suivi, avec le premier affrontement en 2021 signalé le 20 janvier au Sikkim, décrit comme mineur. Cependant, en mars 2025, Modi a exprimé un espoir de relations plus étroites, notant un retour à la normalité à la frontière et appelant à une coopération, bien que les tensions persistent (India-China relations: Narendra Modi's hope for a thaw amid uncertain geopolitics - BBC).
 
Pour mieux illustrer, voici un tableau comparant ses positions vis-à-vis des États-Unis et de la Chine :
Aspect
États-Unis
Chine
Relation historique
Tension initiale (visa refusé en 2005), améliorée post-2014
Tensions persistantes depuis 2020, escarmouches frontalières
Initiatives récentes
COMPACT lancé en février 2025, coopération renforcée
Appel à la détente en mars 2025, malgré tensions
Coopération économique
Renforcement des liens commerciaux et technologiques
Déficit commercial, tensions sur les terres cédées
Coopération sécuritaire
Partenariats militaires et technologiques avancés
Négociations post-conflit, tensions persistantes
 
 
Les relations de Modi avec les États-Unis semblent solides, avec des initiatives comme le COMPACT promettant une coopération accrue. Avec la Chine, bien que des signes de détente soient apparus en 2025, les différends frontaliers et territoriaux restent un défi majeur. Son leadership continuera de façonner la politique étrangère indienne, notamment dans le contexte géopolitique indo-pacifique.
 
Avant même que New Delhi et Islamabad n'annoncent le cessez-le-feu, le 14 mai, le président américain Donald Trump affirme que Washington a contribué à la médiation. Vinay Kumar, ambassadeur de l'Inde en Russie corrige : Vous savez que le cessez-le-feu… a été conclu bilatéralement entre les deux directeurs généraux des opérations militaires (DGMO) après qu'ils se soient entretenus... Nous ne voulons donc pas de médiation d'une tierce partie.
 
CQFD. 

07:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

07/05/2025

L'Inde, le Pakistan dans la lunette de Sam

eq.jpg

Près d'un mois après la mise à jour du régime tarifaire de l'administration Trump, des signes de tension économique commencent à apparaître dans les chaînes d'approvisionnement, les niveaux de stocks et le sentiment des consommateurs aux États-Unis. L'effet de décalage sur les calendriers de voyages internationaux signifie que l'impact réel du Jour de la Libération ne fait que commencer à se faire sentir. Les importations conteneurisées en provenance de Chine, qui représentent toujours une part importante des marchandises américaines, ont chuté de 60 %, selon les analystes du secteur. Les détaillants se préparent désormais à l’éventualité d’une pénurie de marchandises dès la mi-mai, avec des conséquences à plus grande échelle susceptibles d’apparaître au cours de l’été et de l’automne. Alors que les magasins des villes américaines ferment, il importe donc pour Washington d'obtenir le maximum de soumission de la Chine et un conflit Inde - Pakistan est idéal dans ce but.

 

Dans la nuit du 7 mai, le ministère indien de la Défense a annoncé le début de l’opération Sindoor. New Delhi a lancé des frappes de missiles sur neuf sites d'« infrastructures terroristes » au Pakistan, a déclaré le ministère de la Défense du pays. Au moins huit personnes ont été tuées et 35 autres ont été blessées. Islamabad a répondu par des frappes de missiles sur des cibles en Inde. « La justice a prévalu. Jai Hind ! [Vive l'Inde] », a déclaré le service de presse de l'armée indienne dans son communiqué. New Delhi a annoncé le lancement de l’opération Sindoor (le nom de la poudre rouge considérée comme un signe distinctif des femmes mariées dans l’hindouisme – , qui vise « l’infrastructure terroriste au Pakistan ». En particulier, comme le rapporte l'agence Ani, les dirigeants des groupes terroristes Jaish-e-Mohammed et Lashkar-e-Taiba ont été choisis comme cibles de l'attaque. Au total, l'Inde a attaqué neuf cibles sur le territoire pakistanais, a déclaré le ministère indien de la Défense. Ils ont notamment noté que New Delhi était très restreint dans le choix de ses méthodes et de ses cibles et qu’aucune cible militaire n’avait été touchée. À leur tour, les autorités pakistanaises ont fermé l'espace aérien du pays pendant 48 heures et ont lancé une frappe de représailles sur les territoires frontaliers de l'Inde au Cachemire. L'état d'urgence a été déclaré dans la province du Pendjab.

-29-50.jpg

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a accusé l'État voisin de violer sa souveraineté. Islamabad a fait état de huit morts et de 35 blessés dans l'attaque indienne. Selon le directeur général des relations publiques de l'armée pakistanaise (ISPR), le général de division Ahmed Sharif Chaudhry, l'armée de l'air indienne a attaqué des infrastructures civiles dans les villes de Sialkot, Shakargarh et Muridke, ainsi que dans le village de Kotli. En conséquence, des mosquées, une pharmacie, des immeubles résidentiels, des institutions culturelles et médicales ont été endommagés.

En réponse, Islamabad a abattu cinq avions de combat indiens, dont trois chasseurs Rafale, a rapporté le ministère de la Défense du pays. Le Premier ministre pakistanais Shahbaz Sharif a déclaré que son pays avait « tout à fait le droit de répondre de manière décisive à cet acte de guerre imposé par l'Inde et une réponse décisive a déjà été donnée ». La chaîne de télévision Samaa, citant une source, a rapporté que l'armée pakistanaise, dans une frappe de représailles, a détruit le site de déploiement d'une brigade des forces armées indiennes. New Delhi a déclaré que deux femmes avaient été blessées dans l'attaque pakistanaise.

Le Premier ministre pakistanais a convoqué une réunion du Comité de sécurité nationale, prévue à 10h00 heure locale. « Les actions irresponsables de l’Inde ont rapproché les pays dotés de l’arme nucléaire d’un conflit majeur », a déclaré le ministère pakistanais des Affaires étrangères. Dans le même temps, le chef du ministère de la Défense de la République islamique, Khawaja Asif, a souligné qu’Islamabad était prêt à s’abstenir de toute escalade militaire si New Delhi « mettait fin à son agression ».

L'escalade a été déclenchée par une attaque terroriste dans la ville de Pahalgam, située dans le district montagneux d'Anantnag, dans le territoire de l'Union du Jammu-et-Cachemire. Le 22 avril, un groupe de militants armés a attaqué des touristes. L'attaque a fait 26 morts et des dizaines de blessés. La responsabilité de l'incident a été revendiquée par un groupe peu connu appelé le Front de résistance, formé en 2019 lors d'une nouvelle escalade de la situation au Cachemire. Sur les réseaux sociaux, les représentants du groupe ont déclaré que l'attaque était une réponse à un afflux d'« étrangers » qui avaient provoqué des « changements démographiques » dans la région.

New Delhi a accusé les autorités pakistanaises de soutenir le « terrorisme transfrontalier ». Le Pakistan nie toute implication dans l’attaque. Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis « d’identifier, de traquer et de punir tous les terroristes et tous leurs commanditaires ». New Delhi a mis fin au programme de voyage sans visa pour les citoyens pakistanais, suspendu les visas et annulé ceux précédemment délivrés aux citoyens pakistanais. L'Inde a également fermé son seul poste frontière terrestre à Attari-Wagah et suspendu le traité de 1960 sur les eaux de l'Indus, qui autorisait le Pakistan à utiliser les eaux des affluents du nord du fleuve.

Islamabad a réagi en fermant son espace aérien aux compagnies aériennes indiennes et en suspendant toutes les relations commerciales avec New Delhi.

Une semaine après l'attaque, le Premier ministre indien a déclaré lors d'une conférence sur la sécurité que le ministère de la Défense du pays avait toute liberté pour décider de la méthode, des objectifs et du calendrier de sa réponse à l'attaque de Pahalgam.

Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, a déclaré que Guterres était extrêmement préoccupé par l'opération militaire de New Delhi et a appelé les deux pays à faire preuve d'une retenue militaire maximale.

Le dirigeant américain Donald Trump a qualifié de honteuse l'escalade du conflit entre l'Inde et le Pakistan et a exprimé l'espoir d'une résolution rapide.

Je suis de près l'évolution des relations entre l'Inde et le Pakistan. Je me joins au Président pour exprimer aujourd'hui son espoir d'une résolution rapide de ce conflit, et je continuerai à dialoguer avec les dirigeants indiens et pakistanais afin de trouver une solution pacifique à ce conflit », a déclaré le secrétaire d'État américain Marco Rubio.

Pékin a exprimé son inquiétude face à l'escalade entre l'Inde et le Pakistan, appelant les deux parties à faire preuve de retenue.

Dans le même temps, Ankara a exprimé sa solidarité avec le Pakistan suite à l'attaque indienne. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé son homologue pakistanais, Ishaq Dar, et a « exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire régionale ».

Reuters, citant des sources, a rapporté que New Delhi avait contacté la Russie, les États-Unis , la Grande-Bretagne, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite pour les informer de l'opération contre le Pakistan.

Les relations entre l'Inde et le Pakistan depuis 1947 sont un sujet complexe, marqué par des conflits historiques, des rivalités géopolitiques et des tentatives de dialogue. Ce conflit est extrêmement utile aux intérêts américains. Il s'agit depuis toujours de se substituer au Royaume Uni dans le contrôle de l'Inde et désormais de l'opposer à chaque occasion à la Chine dont le Pakistant est partenaire pour la nouvelle Route de la soie. Semer la discorde au sein des BRICS est un autre objectif d'autant que l'Inde a été et est encore partiellement considérée comme un espace de substitution à la Chine pour la délocalisation de l'appareil industriel américain. Certes, Trump proclame sa volonté de réindustrialiser les USA mais le projet est peu crédible ( sauf si on imagine payer l'ingénieur américain 450$/mois ) et prendra du temps.

Mais revenons sur les origines officielles des tensions. La partition des Indes en 1947 est l'événement fondateur des relations indo-pakistanaises. Décidée par les Britanniques pour répondre aux revendications des nationalistes musulmans et hindous, elle a créé deux États indépendants : l'Inde, à majorité hindoue, et le Pakistan, à majorité musulmane. Selon Partition des Indes — Wikipédia, cette division a provoqué l'un des plus grands déplacements de population de l'histoire, avec 12,5 millions de personnes déplacées et des estimations de morts variant entre 200 000 et 2 millions. Les violences intercommunautaires, marquées par des pogroms et des massacres, ont laissé un héritage de méfiance, comme le souligne Inde-Pakistan, 75 ans de relations conflictuelles depuis la scission de l'indépendance ( TV5MONDE ).
 
Les racines de la partition remontent à la fin du XIXe siècle, avec le mouvement nationaliste indien. La Ligue musulmane, créée en 1906, plaidait pour une représentation séparée, tandis que Muhammad Ali Jinnah avançait la théorie des deux nations, selon laquelle hindous et musulmans formaient deux entités distinctes. En opposition, Mahatma Gandhi prônait une Inde unie, mais ses efforts ont échoué face à l'incapacité des parties à trouver un compromis, comme détaillé dans 15 août 1947 - Indépendance de l'Inde et du Pakistan ( Herodote.net ). Lord Mountbatten, dernier vice-roi, a accéléré le processus, fixant l'indépendance au 15 août 1947, avec un plan de partition qui a laissé des questions territoriales non résolues, notamment le Cachemire.
 
Le Cachemire, région stratégique avec une population majoritairement musulmane dirigée par un maharaja hindou, est devenu le principal point de friction. En octobre 1947, des tribus armées pakistanaises ont envahi le Cachemire, poussant le maharaja Hari Singh à demander l'aide de l'Inde, signant ainsi l'accession à l'Union indienne, comme rapporté dans Relations entre l'Inde et le Pakistan ( Wikipédia ). Cela a déclenché la première guerre indo-pakistanaise (1947-1948), se terminant par un cessez-le-feu sous l'égide des Nations unies, avec la ligne de contrôle divisant la région.
 

Où en est la chine en 2025 et pourquoi Trump entend la remettre à sa place. En 1793, l'empereur Qianlong se moquait de la machine à vapeur britannique, mais aujourd'hui, la Chine construit l'avenir à une vitesse vertigineuse. Découvrez 15 innovations qui révolutionnent l'impossible : le pont suspendu de Huajiang, perché à 625 mètres au-dessus des nuages ; des usines comme celle de BYD, plus grande que San Francisco, produisant 2 millions de voitures électriques par an ; et l'usine Foxconn qui fabrique un smartphone par seconde. Explorez les taxis volants EHang survolant Shenzhen ; les robotaxis Baidu naviguant dans les embouteillages de Pékin ; et le premier réacteur nucléaire au thorium au monde, prometteur d'une énergie plus propre. Sans oublier DeepSeek, une IA chinoise qui rivalise avec les géants mondiaux ; et des projets futuristes comme un avion civil Mach 4 reliant Pékin à Los Angeles en 3 heures. De l'urbanisation rapide de Shenzhen, qui a transformé le village en mégalopole, à la « Grande Muraille Verte » qui barre le désert de Gobi, la Chine ne suit plus : elle ouvre la voie, l'analyse par Idrisss Aberkane.
 
 
Depuis, le Cachemire reste disputé, l'Inde le considérant comme partie intégrante de son territoire, tandis que le Pakistan soutient un plébiscite pour laisser les Cachemiris décider, selon Partition Inde et Pakistan : pourquoi ont-ils été divisés il y a 75 ans ? - BBC News Afrique. La région est divisée en trois parties : Cachemire indien (Jammu-et-Cachemire), Cachemire pakistanais (Azad Cachemire, Gilgit-Baltistan) et Cachemire chinois (Aksai Chin), occupé par la Chine depuis 1962. Ce conflit a des implications géopolitiques majeures, impliquant les Nations unies et d'autres puissances.
 
Depuis 1947, l'Inde et le Pakistan ont connu trois grandes guerres et plusieurs conflits mineurs, souvent centrés sur le Cachemire :
  • Première guerre (1947-1948) : Déclenchée par l'invasion pakistanaise, elle s'est terminée par un cessez-le-feu en janvier 1949, divisant le Cachemire, comme détaillé dans Indo-Pakistani wars and conflicts.
  • Deuxième guerre (1965) : Suite à des infiltrations pakistanaises, l'Inde a lancé une offensive, se terminant par la déclaration de Tachkent en 1966, selon Milestones in the History of U.S. Foreign Relations - ( Office of the Historian ).
  • Troisième guerre (1971) : Conduisant à la création du Bangladesh, elle a vu l'Inde soutenir les indépendantistes bengalis, avec la capitulation pakistanaise en décembre 1971, suivie de l'accord de Simla en 1972, comme indiqué dans India-Pakistan Relations: A 50-Year History ( Asia Society ).
  • Conflit de Kargil (1999) : Une guerre non déclarée après des infiltrations pakistanaises, se terminant par leur retraite, renforçant les tensions, selon Timeline: India-Pakistan relations |( News, Al Jazeera ).
Ces conflits ont alimenté une méfiance durable, avec des impacts sur les populations locales et les relations diplomatiques.
 
En mai 1998, l'Inde a effectué cinq essais nucléaires, suivie par le Pakistan avec six tests, marquant leur entrée dans le club des puissances nucléaires, comme rapporté dans History of Conflict in India and Pakistan - Center for Arms Control and Non-Proliferation. Ces tests, dans un contexte de tensions post-Kargil, ont suscité des craintes internationales d'une guerre nucléaire. Les deux pays, non signataires du TNP, ont développé des capacités significatives, menant à une course aux armements, selon Relations entre l'Inde et le Pakistan somme réalisée par Wikipédia à qui on ne demandera pas plus qu'une chronologie.
.
Le traité de l'Indus, signé en 1960, régit la répartition des eaux du fleuve Indus, attribuant les rivières orientales (Beas, Sutlej, Ravi) à l'Inde et les occidentales (Jhelum, Chenab, Indus) au Pakistan, comme détaillé dans Le traité de l'Indus (1960). Cependant, des disputes persistent, notamment sur des barrages indiens comme Baglihar (2005), résolu par arbitrage en 2007, selon Relations entre l'Inde et le Pakistana. En 2016, l'Inde a menacé de revoir le traité après un attentat, mais a finalement maintenu l'accord.
 
Malgré les tensions, des efforts diplomatiques ont été faits, comme l'accord de Simla (1972) post-1971, prévoyant des négociations bilatérales, et le processus de dialogue composite de 2004, interrompu par des attentats comme ceux de Mumbai en 2008, selon Inde Pakistan : de la crise au dialogue ? - Sénat. Ces initiatives montrent des périodes de réchauffement, mais leur succès reste limité face aux crises récurrentes.
 
Curieusement, le cricket a été un outil de diplomatie, avec des matchs post-conflits, comme en 1999 après Kargil ou en 2011 après Mumbai, selon Cricket diplomacy between India and Pakistan. En 2023, un match de football à Bhubaneswar a marqué une rencontre rare, selon Relations entre l'Inde et le Pakistan — Wikipédia. Ces échanges favorisent une meilleure compréhension, malgré les tensions.
 
 
Année
Conflit
Cause principale
Résultat principal
1947-1948
Première guerre indo-pakistanaise
Invasion du Cachemire
Cessez-le-feu, ligne de contrôle établie
1965
Deuxième guerre indo-pakistanaise
Infiltrations au Cachemire
Déclaration de Tachkent, statu quo
1971
Troisième guerre indo-pakistanaise
Guerre du Bangladesh
Création du Bangladesh, accord de Simla
1999
Conflit de Kargil
Infiltrations pakistanaises
Retraite pakistanaise, tensions accrues
 
 
Les relations indo-pakistanaises restent marquées par des défis persistants, notamment le Cachemire, la rivalité nucléaire et les disputes sur l'eau. Cependant, des initiatives comme la diplomatie culturelle et des dialogues bilatéraux offrent des espoirs de coopération. L'avenir dépendra de la capacité des deux nations à surmonter leurs différends historiques et à trouver des solutions durables.
 

07:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

15/04/2025

La Russie prend conscience des dangers de l'IA

530993b253519259f2803b5eb3cb8801.jpg

Qui devrait être tenu responsable des dommages causés aux humains par la technologie ? Les acteurs du marché, les experts et les députés russes discutent actuelllement du projet de réglementation étatique de l'IA. Elle interdit les systèmes présentant un « niveau de risque inacceptable », introduit l’étiquetage du contenu et rend les développeurs responsables des dommages causés par les réseaux neuronaux.

 

Un groupe de travail spécialisé a élaboré un projet, il comprend des avocats, des représentants de sociétés de conseil et des acteurs du marché développant l'IA, ont-ils déclaré. L'initiative est présentée sous la forme d'un projet de loi « Sur la réglementation des systèmes d'intelligence artificielle (IA) en Russie ». Le document a été discuté lors des réunions des groupes de travail à la Douma d'État, à Delovaya Rossiya, ainsi que sur les plateformes de discussion du secteur.

La note explicative du projet précise qu'il a été élaboré pour mettre en œuvre la Stratégie nationale de développement de l'IA jusqu'en 2030 (approuvée en février 2024).

Andreï Svintsov, vice-président du Comité de la politique de l'information et membre du groupe de travail sur l'IA à la Douma d'État, a déclaré que désormais, sur instruction du président de la chambre basse du parlement, Viatcheslav Volodine, un groupe de travail a été créé « pour développer tout ce qui concerne la législation dans le domaine de l'IA ».

Selon lui, les initiatives législatives ne sont pas encore sérieusement examinées par les députés. « Le groupe de travail a été créé pour traiter avec soin et en détail toutes les demandes des différentes industries », a-t-il expliqué. Selon Svintsov, plusieurs initiatives devraient apparaître dans les prochains mois, « qui réglementeront spécifiquement certaines demandes de l'industrie, introduiront certaines zones pilotes ou régimes pilotes », mais il ne s'attend pas à un projet de loi qui réglementera toutes les activités d'IA cette année. Parmi les domaines qui seront réglementés en premier, le député a cité l'étiquetage. Mais la Douma d'Etat ne dispose pas encore d'une version finalisée du projet de loi, a-t-il souligné.

Les représentants de l'appareil gouvernemental et du ministère du Développement numérique affirment qu'ils n'ont pas reçu un tel projet de loi pour examen. Si cela arrive, ils l’examineront.

Dans l'Union Européenne, la situation est tout autre car la crise rend l'IA séduisante pour bien des raisons. Au cours de la dernière décennie, l'intelligence artificielle (IA) s'est imposée comme un moteur d'innovation technologique, de transformation économique et de mutation sociétale. Capable d'apprendre, de décider et d'agir, l'IA remet en question les cadres juridiques traditionnels, soulève de nouveaux risques pour les droits fondamentaux et interroge la responsabilité des décideurs publics comme privés. L'Union européenne (UE), consciente des dangers potentiels de cette technologie, a amorcé une réglementation ambitieuse, fondée sur une approche éthique et centrée sur les valeurs humanistes.

L'un des risques majeurs posés par l'IA concerne la vie privée. L'exploitation de données personnelles massives (big data), combinée à des systèmes de reconnaissance faciale, de détection d'émotions ou de suivi comportemental, menace la liberté individuelle. Le Contrôleur européen de la protection des données a alerté dès 2020 sur les dangers d'une « surveillance de masse automatisée ». L'IA est aussi porteuse de discrimination. Les algorithmes découlant de données biaisées reproduisent et amplifient les inégalités existantes, que ce soit dans le recrutement, le logement ou l'accès au crédit. Le cas de l'algorithme d'Amazon, qui défavorisait les candidatures féminines, est devenu emblématique.

La complexité des systèmes d'IA, notamment dans le deep learning, rend difficile l'identification d'une chaîne de responsabilité. Qui est responsable en cas de dommage causé par une IA : le développeur, l'utilisateur, le fournisseur de données, ou le fabricant du dispositif embarquant l'IA ? L'opacité de certains modèles, dits « boîte noire », pose des problèmes d'imputabilité juridique. La dépendance croissante aux systèmes intelligents dans les secteurs critiques (santé, finance, défense) expose les sociétés à des risques systémiques. Une défaillance ou une attaque ciblée sur une IA médicale ou une IA de gestion énergétique pourrait avoir des conséquences massives.

image.png

L'IA peut être détournée à des fins malveillantes : désinformation par deepfakes, cyberattaques automatisées, militarisation. Le rapport "Malicious Use of AI" (2018), cosigné par des universités et laboratoires internationaux, mettait en garde contre l'utilisation de l'IA à des fins de sabotage, d'espionnage ou de contrôle social.  L'automatisation pilotée par l'IA pourrait supprimer jusqu'à 20 % des emplois dans certains secteurs, selon l'OCDE. Cela risque d'accentuer les inégalités entre pays, régions, classes sociales et générations. La préparation à cette transition est encore inégale au sein des pays membres.

 

L'utilisation croissante de l'IA dans l'éducation (assistants pédagogiques, tutoriels personnalisés, systèmes d'évaluation automatisée) n'est pas sans danger. Des contenus biaisés, voire manipulés, peuvent être introduits dans les parcours d'apprentissage. Le risque de propagande politique ou religieuse via des outils IA adaptés aux profils d'élèves est réel. L'UNESCO met en garde contre la capacité de l'IA à façonner les opinions des jeunes de manière invisible et à long terme.

Face à ces dangers, la Commission européenne a présenté en avril 2021 une proposition de règlement : l'Artificial Intelligence Act (AI Act). Il s'agit du premier cadre juridique horizontal sur l'IA au monde. Le texte repose sur une classification des systèmes IA selon leur niveau de risque :

  • Risque inacceptable : systèmes interdits (notation sociale, manipulation cognitive, reconnaissance faciale en temps réel dans l'espace public sauf exceptions).

  • Risque élevé : systèmes soumis à obligations strictes (santé, éducation, justice, emploi).

  • Risque limité : obligations de transparence (chatbots, deepfakes).

  • Risque minimal : systèmes libres, non soumis à contraintes.

L'AI Act impose des obligations aux développeurs et fournisseurs : gestion des risques, transparence, documentation technique, auditabilité, surveillance humaine.

Des autorités nationales seront désignées pour contrôler l'application du règlement. Un Comité européen de l'intelligence artificielle coordonnera les politiques. Des obligations d'étiquetage et d'explicabilité sont prévues. Les systèmes d'IA à haut risque devront faire l'objet d'évaluations de conformité. Des sanctions allant jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires annuel mondial sont prévues en cas de violation. L'AI Act, bien qu'innovant, suscite des débats. Les défenseurs des droits humains estiment que certaines exceptions (notamment pour la surveillance) restent trop larges. Les entreprises, de leur côté, redoutent une charge administrative excessive. L'enjeu est de concilier protection des citoyens et compétitivité technologique. Des ajustements sont prévus dans les textes d'application.

Pir25C325A1mide2Bingl25C325A9s.jpg

L'Union européenne tente d'imposer un modèle fondé sur l'éthique, la responsabilité et la transparence, face à des approches plus permissives (comme aux États-Unis) ou plus autoritaires (comme en Chine). La réglementation de l'IA constitue un enjeu décisif pour la souveraineté numérique de l'Europe, mais aussi pour la défense de ses valeurs fondamentales. Comme le rappelait la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, « la confiance est le prérequis de l'IA ». Le régime européen en construction pourrait bien servir de référence mondiale à l'ère des machines pensantes. Mais qui va encore fait confiance à la Commission après la fable climatique, la Terreur sanitaire, la censure de médias russes et l'impossibilité d'activité de déseaiux sociaux américains et le soutien à Kiev incompatible avec les valeurs qu'elle prétend défendre ?

Qu'envisage de son côté le projet de loi russe ?

  • Introduire le concept d'intelligence artificielle (un ensemble de solutions technologiques et logicielles qui imitent les fonctions cognitives humaines, notamment l'auto-apprentissage, la recherche de solutions sans algorithme prédéterminé et la garantie de l'obtention de résultats comparables aux résultats de l'activité intellectuelle humaine).
  • Le concept des technologies d’IA (celles-ci incluent les technologies de vision par ordinateur, le traitement du langage naturel, la reconnaissance et la synthèse de la parole, l’analyse intelligente des données, l’apprentissage automatique, etc.).
  • Le concept de systèmes d’IA (systèmes d’information qui imitent les fonctions cognitives humaines en utilisant les technologies énumérées ci-dessus), le développeur, l’opérateur et l’utilisateur de ces systèmes, etc.
  • Introduire des exigences pour l’étiquetage des systèmes d’IA, c’est-à-dire une désignation informative obligatoire qui indiquera l’utilisation de l’IA lors de l’interaction avec l’utilisateur. Le marquage doit être « clair, sans ambiguïté et facilement identifiable ». Elle doit être fournie par l’opérateur du système d’IA avant chaque interaction avec l’utilisateur. Cette exigence ne s’appliquera pas aux systèmes d’IA utilisés dans les processus technologiques fermés, pour l’automatisation interne des organisations et un certain nombre d’autres.
  • Introduire une classification des systèmes d’IA selon le niveau de risque potentiel : systèmes présentant un niveau de risque inacceptable, élevé, limité et minimal. Il est proposé d’interdire en Russie le développement et l’exploitation de systèmes d’IA qui entrent dans la catégorie d’un niveau de risque inacceptable, c’est-à-dire ceux qui constituent une menace pour la sécurité de l’individu, de la société et de l’État, et qui violent également les droits et libertés fondamentaux de l’homme et du citoyen ; pour les systèmes à haut risque (ceux utilisés dans les soins de santé, les transports, la finance, l’application de la loi et d’autres domaines où cela peut créer des risques importants pour la vie, la santé, les droits et libertés fondamentaux des citoyens), introduire un enregistrement et une certification obligatoires par l’État ; pour ceux qui présentent un niveau de risque limité - systèmes de contrôle qualité internes, certification volontaire.
  • Introduire la responsabilité des personnes impliquées dans le développement et l’exploitation de systèmes d’intelligence artificielle en cas de préjudice causé à la vie, à la santé ou aux biens. Mais le document stipule que le développeur ne sera pas tenu responsable s'il a pris toutes les mesures nécessaires pour prévenir un préjudice, si le préjudice est survenu en raison d'une violation des règles d'utilisation du système, et dans plusieurs autres exceptions, l'opérateur de systèmes d'IA sera dégagé de sa responsabilité s'il prouve que le préjudice est survenu en raison de la faute du développeur à la suite de la violation par l'utilisateur des règles d'utilisation du système, etc. Il est proposé d'introduire une assurance responsabilité civile obligatoire pour les opérateurs de systèmes d'IA à haut risque.
  • Pour déterminer à qui appartiennent les droits sur le résultat d’une activité intellectuelle créée à l’aide de l’IA, il est proposé de se concentrer sur la question de savoir s’il y a eu une contribution créative significative d’une personne (si la personne a déterminé les paramètres et les critères de création du résultat, si elle a fait une sélection et une révision créatives, si elle a pris des décisions créatives dans le processus de création). Si une telle contribution a été apportée, le droit exclusif sur le résultat devrait appartenir à cette personne ; sinon, à l'opérateur du système d'IA (valable 50 ans).

Si le document est adopté dans sa forme actuelle, les opérateurs et les développeurs de systèmes d’IA devront se conformer à ses exigences dans un délai d’un an après son entrée en vigueur ; Les systèmes d’IA à haut risque créés avant l’adoption du projet devront subir une certification obligatoire dans un délai de deux ans.

Le gouvernement aurait précédemment déclaré qu'il était prématuré de réglementer cette technologie. Par exemple, en février de cette année, le vice-Premier ministre Dmitri Grigorenko a déclaré qu’une réglementation législative de l’IA n’était pas prévue pour les deux prochaines années.

« Les entreprises russes mettent en œuvre des mesures d'autorégulation, utilisent l'étiquetage du contenu généré par l'IA et agissent sur la base des normes de l'industrie pour le développement responsable des technologies d'intelligence artificielle », explique une source de RBC. « Une réglementation excessive et hâtive ralentira le développement d’une industrie stratégiquement importante pour l’économie du pays, limitera les opportunités et les avantages des technologies pour les utilisateurs et les entreprises, et entraînera un retard technologique des acteurs nationaux. » Il a souligné que l’impact négatif de la réglementation peut être observé dans l’exemple des entreprises européennes : la loi sur l’IA dans l’UE a conduit les leaders du marché à réduire leur présence dans la région, et leurs propres solutions compétitives n’émergent pas.

Roman Khazeev, directeur des technologies numériques de Rostelecom, affirme qu'à l'heure actuelle, nulle part dans le monde il n'existe une base législative et des pratiques suffisantes pour déterminer la responsabilité des développeurs de réseaux neuronaux, les limites de la créativité et le fait d'utiliser des deepfakes. « On pourrait croire que les initiatives législatives dans ce domaine sont en voie de rattrapage. Or, ce n'est pas le cas : l'introduction de normes réglementaires n'est souhaitable qu'après une certaine stabilisation des processus et la formation de problèmes de régulation au niveau législatif », explique Khazeev, soulignant que l'utilisation de deepfakes est de plus en plus fréquente et qu'il est difficile de distinguer les informations authentiques des informations fictives.

Les représentants de Yandex, MTS et VK ont refusé de commenter ce projet et ils sont pourtant des acteurs majeurs de l'IA en Russie.

Créé en 1997, Yandex est souvent surnommé le "Google russe". Leader du marché des moteurs de recherche en Russie avec plus de 60 % de parts de marché, Yandex est bien plus qu’un simple moteur de recherche. L’entreprise est devenue un conglomérat technologique opérant dans des domaines aussi variés que la cartographie, la publicité numérique, la livraison, les véhicules autonomes et l’assistance vocale.

L’intelligence artificielle est au cœur de l’écosystème Yandex :

  • Le moteur de recherche de Yandex utilise des algorithmes sophistiqués de compréhension sémantique, notamment le réseau neuronal YaLM (Yandex Language Model), développé pour le traitement du russe et des langues slaves.

  • Voix et assistant IA : Alice (Алиса), l’assistant vocal de Yandex, est l’un des plus avancés en Russie. Il combine NLP, reconnaissance vocale et génération de texte. L’assistant est intégré à de nombreux produits Yandex (navigateur, enceintes connectées, systèmes domotiques).

  • Véhicules autonomes : Yandex investit massivement dans la conduite autonome. Depuis 2017, le groupe développe ses propres voitures sans conducteur, testées à Moscou, Kazan, Tel-Aviv ou encore Ann Arbor (États-Unis). Ces véhicules utilisent une combinaison d’IA pour la vision par ordinateur, la prédiction comportementale et la navigation.

  • Recommandation et publicité : Yandex utilise des moteurs de recommandation basés sur l’IA dans Yandex.Market, Yandex.Music et Yandex.Taxi. Cela permet une personnalisation fine des contenus et des publicités.

En 2023, Yandex a officiellement scindé une partie de ses opérations à l’étranger pour se recentrer sur les activités en Russie, avec une intensification des efforts dans les infrastructures critiques liées à l’IA.

MTS (Mobile TeleSystems), fondé en 1993, est l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile et de services numériques en Russie. Longtemps associé aux télécommunications, le groupe s’est transformé ces dernières années en un acteur technologique complet, avec des ambitions croissantes dans l’intelligence artificielle.

Les initiatives IA de MTS sont variées :

    • Traitement des données clients : MTS gère des volumes massifs de données issues des réseaux mobiles. L’entreprise utilise l’IA pour analyser le comportement des usagers, optimiser la qualité du service, détecter les fraudes et personnaliser les offres.

    • Reconnaissance faciale et vidéosurveillance intelligente : MTS propose des solutions IA pour les villes intelligentes, la sécurité publique et les entreprises. Ces systèmes utilisent des algorithmes d'analyse vidéo pour la détection d'intrusions, l'identification de comportements suspects ou la reconnaissance d'individus sur la base de bases de données.

    • 8e49e1d4-7b2a-4dad-b8f0-9340e78c6c90.jpg

MTS AI (branche dédiée) : En 2021, MTS a lancé MTS AI, une filiale consacrée à l’intelligence artificielle, avec un centre de R&D basé à Moscou. Cette entité développe notamment :

    • des outils de NLP pour le russe,

    • des plateformes d’automatisation des processus métiers (RPA),

    • des modèles de diagnostic médical assisté par IA.

  • Souveraineté technologique : MTS a déclaré investir massivement dans des alternatives russes aux services cloud et aux logiciels occidentaux, souvent en lien avec des applications IA. L’objectif affiché est de garantir la résilience du pays face aux sanctions et de renforcer la souveraineté numérique.

MTS ambitionne de devenir l’un des principaux fournisseurs russes d’IA B2B et B2G (Business to Government), en alignement avec les orientations stratégiques du gouvernement.

VK (anciennement Mail.Ru Group, renommé en 2021), est le plus grand groupe de médias sociaux et de services internet de Russie. Il est notamment propriétaire du réseau social VKontakte, souvent décrit comme le "Facebook russe", ainsi que de Odnoklassniki, Mail.ru, Boom, et d’une multitude de services de jeux, d’éducation et de streaming.

VK mise sur l’IA pour renforcer l'engagement utilisateur :

  • Algorithmes de recommandation : L’IA est utilisée pour proposer du contenu personnalisé dans les flux de VKontakte, YouTube-like VK Video, ou la plateforme musicale Boom. Les systèmes apprennent les préférences des utilisateurs en temps réel.

  • Modération automatisée : Pour faire face à la diffusion massive de contenus, VK utilise des modèles d’IA capables de détecter des propos haineux, des contenus inappropriés ou de la désinformation.

  • Reconnaissance d’images et NLP : VK développe ses propres solutions de reconnaissance d’image (ex : détection de visages, objets, contexte visuel) et de traitement du langage pour améliorer la recherche, la traduction et la compréhension des interactions utilisateurs.

  • VK Cloud et IA-as-a-Service : En réponse au besoin croissant d’infrastructures souveraines, VK a lancé des services cloud intégrant des solutions d’IA à destination des entreprises et développeurs. VK Cloud offre des API pour la vision par ordinateur, la reconnaissance vocale et la traduction automatique.

Le groupe collabore étroitement avec des institutions d'État et joue un rôle central dans les projets éducatifs, notamment dans le domaine de l’e-learning alimenté par IA. Certaines critiques pointent cependant le risque de contrôle idéologique des contenus, VK étant partiellement contrôlé par des entités proches du pouvoir.

Yandex, MTS et VK représentent la colonne vertébrale du développement de l’intelligence artificielle en Russie. Tous trois investissent massivement dans la recherche, les infrastructures cloud, les assistants intelligents, la cybersécurité et les solutions d’IA appliquées aux besoins des citoyens et des administrations.

Mais leur rôle dépasse la simple innovation technologique : en lien étroit avec les priorités stratégiques de l’État russe (Stratégie nationale de développement de l’IA 2030), ces groupes incarnent une vision souveraine, centralisée et pilotée par la puissance publique. L’IA y est conçue non seulement comme un moteur de croissance économique, mais aussi comme un instrument de sécurité, de gouvernance et de contrôle social.

À ce titre, la comparaison avec le modèle européen, fondé sur la protection des droits fondamentaux et la transparence algorithmique, met en lumière deux visions contrastées du futur numérique mondial.

 

13:48 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!