22/11/2014
N'oublions pas notre histoire
Churchill sous la photo du Maître américain illustré par Lincoln. Il y aurait beaucoup à enseigner sur cet homme avide d'argent (il le gagnera dans la presse), ambitieux et soucieux de paraître, considéré comme responsable de la défaite des Dardanelles et ayant aussi soutenu la sanglante guerre des Boers dont on ne parle guère (et encore moins des meurtriers camps de concentration crées par les anglais qui porteraient atteinte à un pratique monopole) par ses articles.
A l'heure où certains politiciens sans aucune légitimité démocratique trahissent la parole de la France en refusant de satisfaire des engagements industriels, quitte à saboter notre image internationale en pleine crise économique, à l'heure où ils soutiennent le terrorisme en Syrie, les crimes de guerre et le renversement de régime légaux en Ukraine et hier en Libye et à l'occasion appellent au meurtre de dirigeants étrangers, il importe de se souvenir que la France avait, il y a encore quelques dizaines d'années, un sens de la dignité et de la souveraineté bien éloigné de cet esprit mafieux et collaborateur.
Ainsi, en 1964, Charles de Gaulle refusa de commémorer le débarquement de Normandie, le 6 juin, pour le vingtième anniversaire de 1944. Le collégien français de 2014 endoctriné par la télévision serait bien en peine de le comprendre.
Un Mistral. Comme en 1939, des élites soumises aux intérêts anglo-saxons trahissent la France en attendant de peut-être l'entraîner à nouveau dans une guerre pour défendre une cause qui n'est pas la notre. Les médias russes veulent croire à une livraison honorée le 27 novembre, nous attendons de voir.
« Alain Peyrefitte (l’air candide) : ”Croyez-vous, mon général, que les Français comprendront que vous ne soyez pas présent aux cérémonies de Normandie ?
Charles de Gaulle (sévèrement) : – C’est Pompidou qui vous a demandé de revenir à la charge ? (Je ne cille pas). Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin. Il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement. Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie). Il m’a crié de toute la force de ses poumons : ”De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! ” (Il me l’a déjà dit. Ce souvenir est indélébile.)
”Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Ils avaient préparé leur AMGOT, qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.
” C’est exactement ce qui se serait passé si je n’avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous-préfets, mes comités de libération ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement, mais ma place n’est pas là ! »
Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Éditions de Fallois/Fayard, 1997.
De Gaulle choisira avec sagesse de commémorer le débarquement de Provence signifiant que la pseudo libération de la France de juin annonçait en réalité une volonté de mise sous tutelle. Cette domination sera bien acceptée en 2014 par des politiciens ni courageux ni patriotes.
09:35 Publié dans Actualité | Tags : mistral, france, russie, économie, de gaulle | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
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