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25/12/2025

Joyeux Noël avec le Souffle du Givre

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Un conte de Noël inspiré du folklore russe, de Ded Moroz et Snegourotchka.

 

 

Le Souffle du Givre

 

Au commencement, il n’y avait rien que le silence. Mais ce silence respirait, lentement, comme si le monde somnolait avant de s’éveiller.
L’air était blanc. Le ciel, figé. La terre dormait sous un manteau que rien ne troublait encore. Et dans cette immobilité régnait celui qu’on nommerait un jour Ded Moroz, le Père Gel.

Il n’était pas homme. Il n’avait ni âge ni forme précise. Il était le froid devenu conscience : la pensée née du premier flocon. Un esprit plus ancien que la parole des vents.
Quand il marcha pour la première fois sur la plaine gelée, la neige prit forme sous ses pas, et là où il se tenait, l’hiver trouva son nom.

Son palais n’était bâti d’aucune pierre : il surgissait dans les aurores, façonné par la lumière des étoiles. Les murs vibraient comme des veines de cristal, les plafonds gouttaient de reflets, et le silence y tintait comme un carillon.
Ded Moroz y vivait seul — gardien des saisons et protecteur du sommeil du monde. Ses yeux contenaient le bleu des distances glacées et son souffle faisait se taire les tempêtes.

Mais, au fil des âges, une lassitude s’insinua en lui. Il avait tout créé du repos et pourtant ne connaissait pas la paix : il lui manquait un regard pour répondre au sien, une autre voix dans le silence.

Une nuit où les vents cessèrent, il descendit sur la grande plaine et s’accroupit dans la neige.
Ses mains, froides et sûres, travaillèrent la poudre blanche jusqu’à ce qu’un visage y apparaisse. Un visage d’enfant calme, aux yeux d’étoile. Il souffla doucement sur le front modelé.
La neige frémit. Et des lèvres pâles s’ouvrirent.

Ainsi naquit Snegourotchka, la Fille des Neiges.

Sa peau luisait comme la lune sur les congères, sa chevelure coulait en ruisseaux givrés, et ses yeux — si purs qu’on en frissonnait — semblaient refléter le monde avant qu’il ne soit.
Ded Moroz la contempla longuement.
— Tu es ma voix, dit-il. Tu es la réponse du froid à la solitude.

Elle se leva, légère, et la neige se mit à chanter sous ses pieds.

Les années passèrent comme les soupirs d’un même hiver.
Snegourotchka apprit auprès de lui les mystères du gel : écouter les fissures de la glace qui parle, apprivoiser le vent qui mord, comprendre la patience du flocon.
Chaque rire qu’elle offrait faisait vibrer l’air d’une lumière bleue. Chaque mot, un peu de givre. Et Ded Moroz, en la regardant, sentait dans son cœur quelque chose qu’il n’avait pas prévu : un élan vers la chaleur.


Car la Fille des Neiges regardait déjà au-delà des brumes du Nord.
Chaque soir, à travers la blancheur infinie, elle apercevait les lueurs lointaines du monde des hommes — leurs feux, leurs danses, leurs noms criés sous les ciels tempétueux.
Il lui semblait entendre leurs chansons, d’une beauté si imparfaite, si vivante, qu’elle en avait le vertige.

Une nuit, elle demanda :
— Père, qu’y a-t-il là-bas, derrière les flammes ?
— La vie qui brûle, répondit Ded Moroz. Et la mort, parfois, qui s’y cache.
— Et pourquoi brûlent-ils ?
— Parce qu’ils ont peur du froid.
— Alors… pourquoi nous leur donnons la neige ?
— Parce qu’ils en ont besoin, pour apprendre à guérir de leur peur.

Mais cette réponse ne lui suffit pas. Elle voulait savoir, sentir, comprendre la chaleur dont il parlait.

Quand vint le grand hiver, celui que les hommes appellent Noël, Ded Moroz s’apprêtait à parcourir la terre pour bénir les villages endormis.
Snegourotchka le supplia de l’y emmener.

Il hésita, puis céda.
— Tu descendras jusqu’à la limite des feux, dit-il. Mais pas plus loin. Et tu reviendras avant la première aube.
Elle promit, sans savoir qu’en son cœur dormait déjà le parjure doux de l’amour.

La troïka de cristal fendit le ciel. Les chevaux bleus galopaient dans les vents figés, leurs sabots dessinant sur la neige des arcs d’argent.
En bas, les plaines humides s’illuminaient de lanternes rouges : le village de Velianitsa. On y riait, on y chantait, on y buvait autour du grand feu.

Snegourotchka resta un instant suspendue dans le ciel, hypnotisée.
Puis elle sauta hors du traîneau et posa le pied dans la neige humaine.

Les musiciens cessèrent de jouer. Les enfants s’arrêtèrent au milieu de leurs jeux.
La jeune femme ressemblait à un rêve devenu vrai. Son manteau étincelait de reflets d’aurore et sa voix, lorsqu’elle dit « Bonsoir », fit trembler même les flammes.

C’est là qu’Ivan la vit.
Jeune sculpteur aux mains rudes et au regard clair, il s’approcha d’elle avec la timidité de ceux qu’éblouit la beauté simple.
— D’où viens-tu ? demanda-t-il.
— De là où la neige ne s’arrête jamais de tomber.
— Et tu n’as pas peur de te perdre chez nous ?
— Non. Peut-être est-ce vous qui vous perdrez si je reste trop longtemps.

Elle sourit. Et son sourire fit fondre un flocon sur les lèvres d’Ivan.

Ils dansèrent ensemble. Leurs pas dessinaient des cercles dans la lumière orangée. Le feu se balançait doucement, comme s’il respirait avec eux.
Le village entier reprit vie ; le violon se mit à chanter plus fort.
Et pendant que la neige tombait sur leurs épaules, Snegourotchka sentit en elle quelque chose qui se brisait et s’éveillait tout à la fois — une chaleur timide, un cri muet dans la glace.

Ded Moroz, loin au nord, sentit ce trouble : ses neiges vibraient. La rivière s’agita sous sa carapace. Il sut que l’instant approchait.
— Ainsi, murmura-t-il, le froid apprend à aimer.

Sous la clarté des torches, la fête s’éteignit lentement.
Il ne resta qu’eux, assis devant le brasier. Les flammes changeaient de couleur, passant du rouge au blanc, puis au bleu, comme si elles voulaient lui ressembler.
— C’est cela, la chaleur ? demanda-t-elle.
— Oui. Elle brûle, mais elle fait vivre.
— Et moi ? vivrai-je si elle me touche ?
— Je ne sais pas, répondit Ivan. Mais si c’est mourir que de te brûler, alors moi aussi je veux brûler.

Il tendit la main. Elle la prit enfin, sans se défendre.
La chaleur traversa sa peau de glace. Son cœur, que même le temps n’avait jamais atteint, se mit à battre — vraiment battre.
Elle eut peur : non de mourir, mais de comprendre.

Elle s’inclina vers lui, et leurs lèvres se rencontrèrent.
Alors le monde devint silence.

Les flocons s’arrêtèrent. Le vent cessa. Toute la plaine fut traversée d’une lumière pure, d’un bleu presque argenté.
Le corps de Snegourotchka se changea en transparence ; son regard se vida de tout sauf d’amour.
— Ivan… ce que j’ai appris, je ne le perdrai plus, dit-elle. Ni le froid, ni le feu ne peuvent effacer cela.

Elle s’évapora dans un souffle.
Il ne resta qu’un cristal dans la neige — une larme de lumière, froide et chaude à la fois.

Ivan le prit. Et ce cristal, murmure-t-on, devint la première aurore.

Plus tard, Ded Moroz descendit dans son palais en ruine. Les murs de glace se teintaient d’un éclat inconnu : celui du feu apprivoisé.
Il marcha jusqu’à la salle des cristaux et, au centre, déposa le souvenir de sa fille — un fragment de son essence mêlée à celle de la chaleur terrestre.

Alors, dans la voûte du ciel, quelque chose s’ouvrit : une rivière de lumière. Les hommes l’appelèrent aurore boréale ; Ded Moroz, lui, sut que c’était le visage transfiguré de Snegourotchka.

Depuis cette nuit, il ne cessa d’arpenter le monde. Mais il n’était plus seulement le Seigneur du Froid : il était devenu le gardien de l’équilibre, celui qui veille pour que la glace protège sans étouffer, que le feu éclaire sans dévorer.

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Et chaque hiver, quand les neiges reviennent, il regarde le ciel.
Quand l’aurore se lève, il croit y voir une jeune femme danser dans la lumière, ses bras ouverts comme pour embrasser la terre.

Alors il murmure :
Le froid n’est pas la fin de la vie. Il est sa mémoire.
Et la neige qui tombe n’est que le baiser du feu éteint.

Cette nuit-là, le vent recommence à chanter. Et dans chaque maison endormie, un enfant, sans raison, sourit dans son rêve.
C’est que Snegourotchka passe près des fenêtres, invisible et bienveillante, effleurant les vitres de sa main bleue, laissant une trace de givre en forme de cœur.
Le Père Gel, lui, continue sa route sous les étoiles, solitaire mais apaisé, portant dans son manteau la lumière qu’il a apprise d’elle.

Il marche lentement et disparaît à l’horizon, là où la neige rejoint le ciel.
Et, longtemps après qu’il est passé, le monde garde ce frisson calme — celui que tous connaissent sans pouvoir l’expliquer : le Souffle du Givre, ce moment suspendu entre la flamme et le silence, entre l’amour et l’éternité.

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21/12/2025

Joyeux solstice 2025

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Solstice de paix

Quand la nuit règne en reine sur la cendre des collines,
Et que le souffle du vent s’endort parmi les pins,
Le monde retient son pas — il écoute, immobile,
Le murmure profond d’un jour qui doit revenir.

Aux confins gelés des terres endeuillées,
Les ombres se font lentes et soupirent d’espoir.
Sous la neige se cache le germe des étés,
Un cœur bat doucement sous l’armure du soir.

La guerre est passée, avec ses torches et ses cris,
Elle a laissé la cendre et les regards sans flamme.
Mais la terre, fidèle, n’a jamais tout détruit —
Sous la glace, la paix rallume son âme.

Alors s’élève un souffle, timide mais sincère,
Comme un enfant qui naît de la mémoire du froid.
Les arbres, encore nus, dessinent dans la lumière
Des bras silencieux, tendus vers un ciel de soie.

Et l’homme, las de veiller sur les feux du désastre,
Sent sur ses joues la caresse du matin.
Dans l’aube revenue — si fragile, si pâle —
Une promesse s’écrit : demain ne sera plus vain.

Que la flamme du solstice, humble et claire,
Se glisse aux mains des peuples apaisés.
Car si le jour renaît du fond du mystère,
C’est que la paix aussi peut toujours recommencer.

 

 

Conductor: Kristjan Järvi Soloist: Alexander Toradze, piano Programme: Baltic Sea Landscapes Sergei Prokofiev: Symphony No. 1 in D major Classical, Op. 25 Sergei Prokofiev: Piano Concerto No. 3 in C major, Op. 26 Arvo Pärt: Swansong Gediminas Gelgotas: Mountains. Waters. (Freedom) Igor Stravinsky: The Firebird (1945) Encores: Charles Coleman: Prelude in B minor Charles Coleman: Drenched Jean Sibelius: Song of Praise from Swanwhite Gene Pritsker: Viljandi Suite.

 

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19/12/2025

Des jeux à offrir pour Noël

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Les jeux vidéo ont commencé à se glisser sous les sapins français dès la fin des années 1970, avec les premières consoles dédiées type Pong, puis surtout au début des années 1980 avec l’arrivée de la Atari 2600 et des micro-ordinateurs familiaux comme les Thomson et les premiers PC compatibles. Dans de nombreux foyers, la bascule symbolique se fait au milieu des années 1980 avec la NES, puis dans les années 1990 avec la Super Nintendo, la Mega Drive et surtout la PlayStation, qui transforment le jeu vidéo de curiosité technologique en cadeau grand public incontournable. En quelques décennies, on passe du “gadget un peu cher” réservé aux passionnés à un classique de la liste au Père Noël pour enfants, ados et adultes.

Depuis les années 2000, le marché s’est considérablement diversifié : multiplication des consoles, montée en puissance du PC gaming, explosion du jeu en ligne et, plus récemment, dématérialisation via les boutiques numériques (Steam, PlayStation Store, Xbox Store, Nintendo eShop, Epic Games Store, etc.). Les cartes cadeau, abonnements (Game Pass, PlayStation Plus) et contenus dématérialisés (DLC, cosmétiques) ont transformé la notion même de “cadeau jeu vidéo”, qui n’est plus seulement une boîte sous le sapin, mais aussi un code, un abonnement ou une monnaie virtuelle. Parallèlement, la perception sociale du jeu vidéo en France a évolué : longtemps vu comme loisir d’ado, il est désormais reconnu comme industrie culturelle majeure, au même titre que le cinéma ou le livre.

Pour Noël 2025, les jeux vidéo et produits associés (consoles, jeux physiques et dématérialisés, accessoires, cartes prépayées) représentent une part significative des dépenses cadeaux des Français. Les estimations disponibles indiquent que le jeu vidéo pèse autour de 10 à 15 % du budget cadeaux de fin d’année, avec une progression régulière ces dernières années portée par la généralisation des consoles de génération actuelle et l’attrait des plateformes PC et mobiles. Cette croissance s’explique aussi par le fait que le jeu vidéo touche désormais toutes les tranches d’âge, ce qui en fait un terrain idéal pour une sélection de titres variés, allant du gros blockbuster multijoueur au jeu narratif intimiste, en passant par les remasters nostalgiques pour les joueurs de longue date. La présence importante des versions "remaster" est très parlante.

Bon Noël en famille !

 

 

Of Ash and Steel — le crépuscule du médiéval

Difficile de ne pas voir dans Of Ash and Steel l’une des surprises indé les plus intrigantes de cette fin d’année. Propulsé par le petit studio anglais Grimforge Interactive, ce jeu d’action-aventure à la troisième personne plonge le joueur dans un monde médiéval ravagé par la guerre et la peste, où la frontière entre chevalerie et damnation s’effrite. Graphiquement, le titre impressionne par sa patine terne et ses paysages dévastés, réalisés sous Unreal Engine 5 avec un sens certain du détail crasseux. On y incarne un chevalier anonyme revenu des flammes d’un siège apocalyptique — une métaphore à peine voilée pour la résilience et la foi vacillante.

Le gameplay tranche avec les productions AAA plus clinquantes : combat précis à la Souls-like, exploration semi-ouverte, gestion d’endurance et un système moral qui influe sur les dialogues et les quêtes secondaires. Le joueur évolue au gré de ses choix, oscillant entre salut spirituel et corruption. La musique, signée par l’ex-compositeur de Hellblade: Senua’s Sacrifice, renforce cette impression d’opéra tragique. Si le jeu ne réinvente pas la formule du médiéval désenchanté, il la transcende par son ambiance et une narration soignée.

Disponible sur Steam et Epic Games Store (environ 34,99 € sur PC Windows et Linux), Of Ash and Steel s’adresse aux amateurs d’univers sombres et de gameplay exigeant. Un pari audacieux, parfait pour ceux qui préfèrent la cendre à la guirlande.


 


Vampire: The Masquerade – Bloodlines 2 — la résurrection d’un mythe gothique

Les fans de RPG narratifs peuvent enfin respirer : après des années de développement chaotique, Vampire: The Masquerade – Bloodlines 2 s’apprête à sortir de l’ombre. Repris par le studio britannique The Chinese Room (déjà auteur de Dear Esther et Amnesia: A Machine for Pigs), ce second volet ravive la légende du titre culte de 2004. Le joueur y incarne un vampire fraîchement transformé, plongé dans un Seattle nocturne où clans, corporations et idéalistes du sang s’affrontent sous le régime fragile de la Mascarade — la loi vampirique qui dissimule l’existence des buveurs de sang aux humains.

Le jeu mêle exploration urbaine, dialogues à ramifications, et combats à la première personne centrés sur les pouvoirs surnaturels. Chaque clan offre une expérience de jeu distincte : les brutaux Brujah, les manipulateurs Ventrue ou les inquiétants Nosferatu modifient votre approche sociale comme tactique. Techniquement, le moteur graphique soigné et la mise en scène élégante servent une écriture mature, fidèle au ton gothique et désabusé du jeu de rôle papier.

Prévu sur SteamEpic Games StoreGOG et consoles de dernière génération (prix indicatif 59,99 €), Bloodlines 2 s’annonce comme un grand cru pour les amateurs de RPG adultes et atmosphériques. Entre satire urbaine et drame existentiel, il offre une morsure longtemps attendue.


 

 

Syberia Remastered — le retour d’une odyssée mécanique

Vingt-trois ans après le premier pas de Kate Walker dans l’univers onirique de SyberiaMicroids offre un remaster d’une tendresse rare. Syberia Remastered reprend le chef‑d’œuvre narratif de Benoît Sokal, peaufinant textures, éclairages et animations sans trahir la grâce mélancolique qui en a fait un classique. On y retrouve cette Europe centrale hors du temps, peuplée d’automates poétiques et de gares figées sous la neige. L’avocate new-yorkaise s’y aventure à la recherche du mystérieux inventeur Hans Voralberg, voyage initiatique autant qu’enquête nostalgique sur la modernité perdue.

Au‑delà du lifting graphique, Microids a remanié les contrôles pour les adapter à la manette moderne et fluidifié l’interface d’inventaire. Les dialogues, retraduits et réenregistrés, gagnent en naturel, tandis que la bande-son, remastérisée en stéréo haute définition, conserve la magie des compositions d’Inon Zur. L’expérience reste celle d’un point‑and‑click contemplatif : lente, émotive, presque méditative.

Disponible sur SteamGOGEpic Games Store et en version physique sur Amazon pour environ 24,99 €Syberia Remastered s’impose comme un cadeau idéal pour les nostalgiques comme pour les nouveaux venus curieux de découvrir l’élégance rétro d’une aventure intemporelle. Plus qu’un simple jeu, c’est un petit musée d’émotions remis à neuf.


 

Anno 117: Pax Romana — l’Empire comme terrain de jeu

Avec Anno 117: Pax Romana, Ubisoft Blue Byte offre un cadeau de Noël idéal aux stratèges qui rêvent plus de routes commerciales que de batailles rangées. Le nouveau volet de la vénérable série de gestion s’aventure enfin dans l’Empire romain au sommet de sa puissance, à une époque où l’enjeu n’est plus de conquérir, mais de stabiliser, organiser et faire prospérer un monde déjà immense. Plutôt que d’empiler les guerres, le jeu s’intéresse à la logistique, à la diplomatie et à la vie quotidienne des citoyens, des sénateurs aux marchands, en passant par les colons aux frontières. L’objectif n’est pas tant de “gagner” que de maintenir cette fameuse pax romana en équilibre permanent. Sur le plan technique, la série capitalise sur des années d’itérations : interface claire, chaîne de production lisible, gestion poussée des ressources, tout en ajoutant une profondeur historique renforcée, avec des provinces dotées d’identités propres et des événements dynamiques inspirés des tensions de l’époque. Pensé pour le PC, le jeu sort en priorité sur Ubisoft Connect et Steam, avec une édition standard autour de 59,99 €, souvent proposée en promotion durant les fêtes. Pour quiconque aime passer les vacances à micro‑manager des ports, des forums et des aqueducs plutôt qu’à farmer de l’XP, c’est un candidat sérieux au “gros jeu de stratégie des vacances”.


 


Tormented Souls 2 — l’horreur rétro qui ne lâche pas votre manette

Si Noël évoque pour certains la chaleur d’un feu de cheminée, Tormented Souls 2 préfère rallumer les néons blafards d’un hôpital maudit et le grincement d’une porte qui ne s’ouvre pas tout à fait. Suite directe du premier épisode, le jeu du studio Dual Effect poursuit son hommage assumé aux survival-horror de la grande époque PlayStation 2. Caméras fixes, gestion de munitions au millimètre, énigmes retorses et monstres malaisants : tout y est, mais emballé dans une réalisation moderne, avec des éclairages volumétriques et des décors détaillés qui renforcent la tension. On y retrouve Caroline Walker, de retour dans un environnement qui tient autant du cauchemar symbolique que du lieu réel, confrontée à ses traumas autant qu’aux créatures qui hantent les couloirs. L’intérêt de cette suite tient dans sa capacité à enrichir la formule sans la trahir : puzzles mieux intégrés au level design, combats plus lisibles, mais toujours cette vulnérabilité permanente qui fait le sel du genre. Disponible sur SteamGOGEpic Games Store et consoles, le jeu s’affiche autour de 39,99 €, avec des réductions régulières en période de fêtes. Pour un public qui regrette la lenteur, la tension et l’ambiance viscérale des survival-horror à l’ancienne, c’est un très bon candidat à mettre “sous le sapin” à condition d’aimer avoir peur.


 


Sacred 2 Remaster — la renaissance d’un action-RPG culte

Pour les joueuses et joueurs qui ont passé des nuits à looter Ancaria à l’époque des écrans cathodiques, Sacred 2 Remaster a tout de la lettre d’amour. THQ Nordic ressuscite l’action-RPG culte de 2008 dans une édition modernisée, pensée comme une porte d’entrée idéale pour les nouveaux venus comme pour les vétérans. Le remaster, disponible sur PC et consoles, rassemble les contenus originaux et les extensions, en y ajoutant textures améliorées, support complet des manettes, interface revue et moteur 64 bits plus stable. L’esprit de Sacred 2 reste intact : six classes complémentaires, un monde ouvert généreux, un humour parfois potache, et surtout un loot incessant qui pousse à “juste un dernier donjon” depuis vingt ans. L’intérêt de cette nouvelle édition tient dans l’équilibre entre respect du matériau d’origine et corrections attendues : combats plus réactifs, meilleure lisibilité des compétences, intégration de certains apports de la communauté, tout en conservant la structure foisonnante d’un RPG à l’ancienne. Côté disponibilité, Sacred 2 Remaster est proposé sur Steam, **Xbox Series, Xbox Series X|S et devrait rejoindre d’autres plateformes PC au fil des mois, pour un prix indicatif autour de 39,99 € sur PC, parfois légèrement plus sur console selon les boutiques. Pour un cadeau de Noël, c’est le choix parfait pour quelqu’un qui aime les hack’n’slash généreux, un peu chaotiques, mais infiniment attachants.


 


Kingmakers — quand le Moyen Âge croise Call of Duty

Kingmakers est typiquement le genre de projet qui fait lever un sourcil en conférence et qui, une fois la manette en main, déclenche un sourire de gosse. Le principe : vous participez à des batailles médiévales massives, façon Total War ou Mount & Blade, sauf que vous incarnez un combattant venu du futur, armé de fusils d’assaut, de drones et de véhicules blindés. Il en résulte un sandbox totalement décomplexé où chevaliers en armure, archers et catapultes se font littéralement rouler dessus par un pick‑up équipé d’une mitrailleuse lourde. Le studio derrière le jeu, un petit collectif passionné par la physique et l’IA de foule, imagine des affrontements où les lignes médiévales se brisent sous l’impact d’une technologie anachronique, générant des situations émergentes inédites. La promesse, pour les fêtes, est claire : c’est un bac à sable militaire, à mi‑chemin entre délire d’ado et expérience de game-designer, parfait pour des sessions multijoueur déchaînées. Le jeu est attendu en accès anticipé sur Steam, avec un prix d’entrée qui devrait osciller autour de 29,99 € selon le positionnement habituel des indés ambitieux. Pour un cadeau de Noël original destiné à quelqu’un qui aime autant les jeux de stratégie que les FPS explosifs, Kingmakers a toutes les chances de faire mouche, entre deux dindes et trois poteries pulvérisées par un RPG moderne.


 

Absolum — la baston arcade dopée au roguelite

Si tu cherches un cadeau de Noël nerveux, coloré et immédiatement fun, Absolum coche quasiment toutes les cases du beat’em up moderne. Développé par Dotemu en collaboration avec Guard Crush Games (le duo derrière Streets of Rage 4), le jeu transpose leur science du combat 2D dans un univers heroic fantasy original, le monde de Talamh. On y incarne des héros insurgés qui se dressent contre le règne tyrannique du roi‑soleil Azra, dans un mélange de baston latérale ultra lisible et de structure roguelite. Chaque run propose des niveaux générés de manière procédurale, des chemins alternatifs, des pouvoirs élémentaires à combiner et des affrontements de boss qui demandent autant de réflexes que de gestion des synergies de build. L’animation, extrêmement fluide, profite du travail du studio d’animation Supamonks, donnant au jeu un feeling “dessin animé jouable” très généreux. Côté modes de jeu, Absolum se savoure en solo mais prend tout son sens en coopération locale ou en ligne à deux joueurs, avec des combos synchronisés et un système de résurrection qui renforce le côté “on remet une pièce”. Disponible sur Steam pour PC, le jeu est sorti début octobre 2025, avec un prix officiel autour de 24,99 € sur la boutique Steam, souvent un peu moins chez certains revendeurs et sites de clés (environ 20 € au plus bas au moment des promotions). Pour un fan de jeux rétro modernisés, d’arcade exigeante et de coop canapé pendant les vacances, c’est un excellent candidat.



Battlefield 6 — le blockbuster explosif de la fin d’année

Dans la catégorie “gros jeu multi pour exploser des trucs entre deux repas de famille”, Battlefield 6 reste un incontournable du paysage de Noël. DICE et Electronic Arts reprennent la formule qui a fait la renommée de la série : batailles massives sur des cartes gigantesques, véhicules terrestres, maritimes et aériens, destruction spectaculaire de l’environnement et gunplay nerveux. L’épisode met particulièrement l’accent sur l’évolution dynamique des cartes, avec des conditions météo changeantes, des événements scénarisés et des possibilités de verticalité accrue, histoire de multiplier les moments “clipables” entre amis. Côté plateformes, Battlefield 6 est disponible sur PC (via SteamEpic Games Store et la boutique EA), ainsi que sur PlayStation et Xbox de dernière génération. L’édition standard PC tourne autour de 79,99 € au lancement, avec des versions Deluxe ou Premium plus chères incluant du contenu cosmétique et des passes de saison, tandis que des packs de monnaie in‑game (BFC) complètent une politique tarifaire musclée. Pour un cadeau, il faut donc savoir à qui l’on s’adresse : un joueur compétitif, prêt à investir du temps (et éventuellement un peu d’argent) dans un écosystème live service, y trouvera une valeur durable, surtout s’il joue avec un groupe régulier. Ceux qui cherchent juste un FPS solo scénarisé risquent en revanche d’être moins concernés.



The Outer Worlds 2 — le RPG satirique qui revient plus mordant

The Outer Worlds 2 fait partie de ces suites qui arrivent avec une promesse claire : plus grand, plus audacieux, et encore plus caustique. Obsidian Entertainment remet le couvert dans un univers de science‑fiction gouverné par des mégacorporations absurdes, où chaque planète ressemble à une brochure marketing qui aurait mal tourné. Le joueur y explore le système d’Arcadia, avec une nouvelle équipe de compagnons hauts en couleur, des quêtes à choix multiples et un humour noir qui vise autant la société de consommation que les clichés du space opera. Côté gameplay, on reste dans un action-RPG à la première personne, mêlant tir, compétences et dialogues à haut impact narratif. Le jeu est disponible sur PC (SteamBattle.net, lancement day one dans le Game Pass PC), Xbox Series*Xbox Series X|S et PlayStation 5, avec un prix standard d’environ 59,99 € en édition de base, et une version Premium plus onéreuse qui propose accès anticipé et contenus additionnels. Pour un cadeau de Noël, c’est une valeur sûre pour quiconque a aimé le premier opus, apprécie les RPG bavards et adore se perdre dans des arbres de dialogues bourrés de sarcasme. Entre deux raclettes, passer quelques heures à saboter les plans d’une multinationale galactique a quelque chose d’étrangement reposant.


 


Arc Raiders — la coopération sous un ciel de métal

Enfin, pour celles et ceux qui veulent partager leurs vacances dans un univers de science‑fiction nerveux, Arc Raiders propose une expérience coopérative centrée sur la coordination et le loot. Développé par Embark Studios, le jeu met en scène des équipes de joueurs qui descendent sur des zones hostiles pour affronter des machines extraterrestres, récupérer du butin et tenter de repartir vivants. Le gameplay emprunte autant aux extraction shooters qu’aux looter shooters : on prépare son équipement à la base, on se déploie en petites escouades, puis on tente de survivre à des rencontres parfois asymétriques, avant de s’exfiltrer pour transformer ses trouvailles en améliorations. Visuellement, le titre adopte un style rétro-futuriste très marqué, avec une direction artistique soignée qui lui donne une identité claire au milieu des FPS coopératifs concurrents. Arc Raiders est jouable sur PC via Steam, ainsi que sur PlayStation 5 et **Xbox Seriest Xbox Series X|S, avec cross-play et matchmaking multiplateforme. Sur Steam, le prix de lancement tourne autour de 39,99 €, avec parfois des promotions ou des prix légèrement inférieurs chez certains revendeurs (on trouve ponctuellement des clés autour de 32 €) et des offres limitées autour de 31,99 $ mises en avant par des boutiques partenaires. Pour un cadeau, c’est un bon choix si la personne aime les jeux coop structurés, où la communication vocale, la prise de risque calculée et la progression d’équipement sont au cœur de l’expérience.


 

 

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13/12/2025

Quelques idées de cadeaux pour Noël

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Une petite sélection de cadeaux pour les personnes en manque d'imagination. Une sélection dédiée aux jeux sera disponible en fin de semaine prochaine.

 

 

71LGMJBaVnL._SL1500_.jpgLa Bibliothèque littéraire du jeune Européen: 400 oeuvres de fiction essentielles, de Guillaume Travers (Sous la direction de), Alain de Benoist (Sous la direction de), éditeur ‏ : ‎ Editions du Rocher, ‎ 728 pages,ISBN-10 ‏ : ‎ 2268106330.

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