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28/10/2024

Les BRICS+ à Kazan

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Le sommet de Kazan sonne le glas de l’ordre international dirigé par l’Occident. Les mesures unilatérales restrictives pour le commerce ou les sanctions, des actes néo-coloniaux, qui sont préjudiciables aux objectifs de développement durable, ont été clairement qualifiées de « portant atteinte à la Charte des Nations Unies », on se garde bien de respecter le droit internantional quand on l'invente et le trasforme à la volée celon ses besoin, ils sont donc  « incompatibles avec les règles de l’OMC » et « contraires au droit international ». Certes, des divergences subsistent entre les membres actuels et existeront avec les prochains  quant à savoir si les BRICS doivent évoluer vers une position neutre « non occidentale » ou radicale « anti-occidentale », même la nature même du projet rend la voie inévitable; d'ailleurs les États membres s’accordent déjà à dire que, compte tenu du paysage géostratégique en voie de démocratisation, les institutions et projets occidentaux ne doivent pas être les seuls acteurs possibles. Par exemple, en ce qui concerne le conflit ukrainien, alors que la déclaration des BRICS appelait tous les États à agir « conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies »,  Moscou a remporté une victoire diplomatique en reconnaissant la nécessité de combattre la  « glorification du nazisme et du néonazisme… ». En termes clairs et précis, la Déclaration adopte une ligne réaliste en « dénonçant » strictement les attaques israéliennes contre les opérations, les installations et le personnel humanitaires et exprime une « grave préoccupation » face à « l’escalade sans précédent de la violence ». Ce message bien articulé juridiquement et tournant le dos au formatage mémoriel occidental et à ses privilèges témoigne de l’émergence d’une plateforme non occidentale suffisamment confiante en sa force pour sortir de l’ombre et faire entendre sa propre voix unifiée. Elle n'a pas hésité à s'engager clairement en invoquant la procédure judiciaire engagée par la CIJ contre Israël et en dénonçant sans concession « l’attaque terroriste préméditée » impliquant des appareils de communication à Beyrouth comme, encore une fois, une « grave violation du droit international ». La déclaration issue du sommet de Kazan est un document fondamental et fait pour séduire la majorité de la plnète, il est donc logique de ne le trouver en aucun média occidental et surtout pas en Europe de l'Ouest car s'il ne pose pas une alternative au modèle capitalise américain en phase terminale, il exprime les positions d'une faction capitaliste qui par son antériorité, son respect actuel des différences à quelques chances de durer plus longtemps. On notera que l'Europe de l'Ouest brille par son absence, mourir pour son maître n'est sûrement pas l'avenir que les Européens d'ailleurs non consultés souhaitaient.

 

 

 

XVIe Sommet des BRICS
Déclaration de Kazan
RENFORCEMENT DU MULTILATÉRALISME POUR UN DÉVELOPPEMENT ET UNE SÉCURITÉ MONDIAUX
Justes
Kazan, Fédération de Russie
23 octobre 2024


1. Nous, dirigeants des pays BRICS, nous sommes réunis à Kazan, Fédération de Russie, du
22 au 24 octobre 2024 pour le XVIe Sommet des BRICS qui s'est tenu sous le thème :
« Renforcer le multilatéralisme pour un développement et une sécurité mondiaux justes ».

2. Nous réitérons l'importance de renforcer davantage la solidarité et la
coopération des BRICS sur la base de nos intérêts mutuels et de nos priorités clés et de renforcer davantage
notre partenariat stratégique.

3. Nous réaffirmons notre attachement à l'esprit de respect et de compréhension mutuels, d'égalité souveraine, de solidarité, de démocratie, d'ouverture, d'inclusion, de collaboration et de consensus des BRICS. FrançaisAlors que nous nous appuyons sur 16 années de sommets des BRICS, nous nous engageons en outre à renforcer la coopération au sein des BRICS élargis dans le cadre des trois piliers que sont la coopération politique et sécuritaire, économique et financière, culturelle et interpersonnelle et à améliorer notre partenariat stratégique au profit de nos peuples par la promotion de la paix, d'un ordre
international plus représentatif et plus juste, d'un système multilatéral revigoré et réformé, du développement durable et
d'une croissance inclusive.

4. Nous félicitons la présidence russe des BRICS d'avoir organisé un dialogue « de sensibilisation »/« BRICS
Plus » avec la participation des pays émergents et en développement d'Afrique, d'Asie, d'Europe, d'Amérique
latine et du Moyen-Orient sous le slogan : « BRICS et Sud global : Construire un
monde meilleur ensemble » à Kazan le 24 octobre 2024.


23 octobre 2024. Des représentants de plus de 30 pays se réunissent au BRICS 2024 à Kazan, la capitale de la République russe du Tatarstan, pour discuter de coopérations économiques potentielles.

 

5. Nous saluons l'intérêt considérable des pays du Sud global pour les
BRICS et nous approuvons les modalités de la catégorie des pays partenaires des BRICS. Nous
croyons fermement que l’extension du partenariat des BRICS avec les pays en développement
européens contribuera davantage à renforcer l’esprit de solidarité et une véritable
coopération internationale au bénéfice de tous. Nous nous engageons à promouvoir davantage le développement
institutionnel des BRICS.
Renforcer le multilatéralisme pour un ordre
mondial plus juste et plus démocratique

6. Nous notons l’émergence de nouveaux centres de pouvoir, de prise de décision politique et de
croissance économique, qui peuvent ouvrir la voie à un ordre mondial multipolaire plus
équitable, plus juste, plus démocratique et plus équilibré. La multipolarité peut élargir les possibilités pour les pays en développement
européens de libérer leur potentiel constructif et de profiter d’une mondialisation et d’une coopération économiques universellement bénéfiques, inclusives et
équitables. Gardant à l’esprit la nécessité d’adapter
l’architecture actuelle des relations internationales pour mieux refléter les
réalités contemporaines, nous réaffirmons notre engagement en faveur du multilatéralisme et du respect du
droit international, y compris les buts et principes consacrés dans la
Charte des Nations Unies (ONU) en tant que pierre angulaire indispensable, ainsi que le rôle central de l’ONU dans le
système international, dans lequel les États souverains coopèrent pour maintenir
la paix et la sécurité internationales, promouvoir le développement
durable, assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l’homme et des
libertés fondamentales pour tous ainsi qu’une coopération fondée sur la solidarité, le respect mutuel, la justice et l’égalité.
Nous soulignons en outre le besoin urgent de parvenir rapidement à une
représentation géographique équitable et inclusive dans la composition du personnel du Secrétariat des
Nations Unies et d’autres organisations internationales.

7. Nous réitérons notre engagement à améliorer la gouvernance mondiale en promouvant un
système international et multilatéral plus agile, efficace, efficient, réactif, représentatif, légitime, démocratique et
responsable. Nous appelons à assurer une participation plus importante et
plus significative des pays en développement émergents et des pays les moins avancés,
notamment en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, aux processus et structures de prise de décision
mondiale et à les rendre plus adaptés aux réalités contemporaines. Nous appelons également
à accroître le rôle et la part des femmes, en particulier des pays en développement émergents, à
différents niveaux de responsabilité dans les organisations internationales. Comme une étape positive dans cette
direction, nous reconnaissons l’Appel à l’action du G20 sur la réforme de la gouvernance mondiale
lancé par le Brésil pendant sa présidence du G20. Nous saluons également les dialogues et
les partenariats qui renforcent la coopération avec le continent africain comme le Sommet du
Forum sur la coopération Chine-Afrique, le Sommet du Forum Inde-Afrique, le Sommet Russie-Afrique et la Conférence ministérielle.

8. Reconnaissant la Déclaration de Johannesburg II de 2023, nous réaffirmons notre soutien à une
réforme globale des Nations Unies, y compris de son Conseil de sécurité, en vue de le rendre
plus démocratique, représentatif, efficace et efficient, et d’accroître
la représentation des pays en développement au sein du Conseil afin qu’il puisse
répondre de manière adéquate aux défis mondiaux actuels et soutenir les
aspirations légitimes des pays émergents et en développement d’Afrique, d’Asie et
d’Amérique latine, y compris les pays BRICS, à jouer un rôle plus important dans les
affaires internationales, en particulier aux Nations Unies, y compris son Conseil de sécurité.
Nous reconnaissons les aspirations légitimes des pays africains, reflétées dans le
consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte.

9. Nous réaffirmons notre soutien au système commercial multilatéral fondé sur des règles, ouvert, transparent, juste, prévisible, inclusif, équitable, non discriminatoire et consensuel, avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en son cœur, avec un traitement spécial et différencié (TSD) pour les pays en développement, y compris les pays les moins avancés, et rejetons les mesures commerciales unilatérales restrictives qui sont incompatibles avec les règles de l’OMC. Nous saluons les résultats de la 13e Conférence ministérielle d’Abou Dhabi (EAU) et réitérons notre engagement à œuvrer à la mise en œuvre des décisions et déclarations des Conférences ministérielles de l’OMC. Nous notons cependant qu’il reste encore beaucoup à faire sur de nombreuses questions en suspens. Nous soulignons l’importance de réformer l’OMC et de renforcer la dimension développementale de ses travaux. Nous nous engageons à nous engager de manière constructive au sein de l’OMC pour atteindre l’objectif de mettre en place d’ici 2024 un système de règlement des différends à deux niveaux contraignant et pleinement opérationnel, accessible à tous, et de sélectionner de nouveaux membres de l’Organe d’appel sans plus tarder. Nous convenons de renforcer notre dialogue sur le système commercial
multilatéral et les questions liées à l’OMC et saluons la création
du Cadre consultatif informel des BRICS sur les questions relatives à l’OMC. Nous réitérons la
décision prise dans le cadre de la Stratégie de partenariat économique des BRICS 2025 de prendre des mesures
pour soutenir la réforme nécessaire de l’OMC afin de renforcer la résilience, l’autorité et
l’efficacité de l’OMC, et de promouvoir le développement et l’inclusion.

10. Nous sommes profondément préoccupés par l’effet perturbateur des mesures
coercitives unilatérales illégales, y compris les sanctions illégales, sur l’économie
mondiale, le commerce international et la réalisation des objectifs de développement
durable. De telles mesures sapent la Charte des Nations Unies, le système commercial multilatéral, les accords de
développement durable et les accords environnementaux. Elles ont également un impact négatif sur la
croissance économique, l’énergie, la santé et la sécurité alimentaire, exacerbant la pauvreté et les défis environnementaux.

11. Nous réaffirmons notre engagement à maintenir un filet de sécurité financière mondial solide et efficace, avec un FMI basé sur des quotas et doté de ressources adéquates en son centre.
Nous appelons à la réforme des institutions de Bretton Woods, qui comprend une représentation
accrue des pays émergents et en développement aux postes de direction afin de refléter la
contribution des pays émergents et en développement à l’économie mondiale. Nous soutenons un processus de sélection basé sur le mérite, inclusif et
équitable pour les postes les plus élevés des institutions de Bretton Woods, une représentation
géographique accrue et le rôle et la part des femmes. Nous prenons note de l’augmentation des quotas
lors de la 16e révision générale des quotas (GRQ) et exhortons les membres à obtenir
des approbations nationales pour rendre l’augmentation des quotas effective. Nous saluons la décision de
créer un 25e président au Conseil d’administration du FMI pour renforcer la voix et
la représentation de l’Afrique subsaharienne. Nous reconnaissons l’urgence et l’importance
d’un réalignement des quotes-parts afin de mieux refléter les positions relatives des membres dans
l’économie mondiale, tout en protégeant les quotes-parts des pays émergents et en développement, en particulier les
membres les plus pauvres. Nous saluons les travaux en cours du Conseil d’administration du FMI pour élaborer
d’ici juin 2025 des approches possibles pour guider un nouveau réalignement des quotes-parts, notamment
par le biais d’une nouvelle formule de quotes-parts, dans le cadre du 17e GRQ. Les discussions devraient aboutir à
un réalignement des quotes-parts qui soit juste et transparent, améliore la
représentation des membres sous-représentés du FMI et transfère les quotes-parts des économies
avancées aux pays émergents et en développement. Nous attendons avec intérêt la révision de l’actionnariat de la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD) en 2025.

12. Nous reconnaissons le rôle crucial des BRICS dans le processus d’amélioration du
système monétaire et financier international (IMFS), en vue de le rendre
plus réactif aux besoins de tous les pays. À cet égard, nous prenons note de la recherche de la chaire BRICS sur l’amélioration du système monétaire international, qui définit les principes fondamentaux de sécurité, d’indépendance, d’inclusion et de durabilité, essentiels à la prospérité économique et sociale. Nous encourageons nos ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales et nationales à poursuivre ce travail.

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Le Fonds monétaire international (FMI) vient de classer en octobre la Russie comme la quatrième économie mondiale sur la base de la parité de pouvoir d'achat (PPA).  La PPA  est cet outil très performant comparant la productivité économique et les niveaux de vie entre les pays en ajustant les différences de coût des biens et des services, elle dit donc le réel d'une économie.  Dans ses Perspectives de l'économie mondiale publiées mardi, le même organisme fait un constat en totale contradiction avec la propagande des grands médias occidentaux tentant de vendre la fable d'une Russie ruinée et détruite depuis 2022. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) de la Russie en 2024 s'élèverait à 3,55 % du PIB mondial en termes de PPA, surpassant le Japon, qui en représente 3,38 %.  Selon le rapport, la Russie se classe au quatrième rang en termes de PPA après la Chine (18,8 %), les États-Unis (15 %) et l'Inde (7,9 %). 

 

13. Nous soulignons le caractère universel et inclusif de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de ses objectifs de développement durable, et nous insistons sur le fait que sa mise en œuvre doit tenir compte des différentes circonstances, capacités et niveaux de développement nationaux, tout en respectant les politiques et priorités nationales et en conformité avec la législation nationale. Nous déploierons tous les efforts possibles pour parvenir au développement durable dans ses trois dimensions et nous nous engageons à le placer au centre de l’agenda de la coopération internationale afin de mieux remédier aux déséquilibres et aux insuffisances du développement. Nous condamnons les
tentatives de soumettre le développement à des pratiques discriminatoires motivées par des raisons politiques,
y compris, mais sans s’y limiter, les mesures coercitives unilatérales incompatibles avec les cinq principes de la Charte des Nations Unies, la conditionnalité politique explicite ou implicite de l’aide au
développement, les activités visant à compromettre la multiplicité des fournisseurs d’aide internationale au développement.

14. Nous soulignons le rôle clé du G20 en tant que premier forum mondial de
coopération économique et financière multilatérale qui offre une plateforme de dialogue
aux économies développées et émergentes sur un pied d’égalité et mutuellement bénéfique
pour rechercher conjointement des solutions communes aux défis mondiaux. Nous reconnaissons l’importance
du fonctionnement continu et productif du G20, basé sur le
consensus et axé sur des résultats. Nous soutenons l’Alliance mondiale
contre la faim et la pauvreté et les travaux du Groupe de travail pour une mobilisation
mondiale contre le changement climatique, ainsi que la Déclaration historique de Rio de Janeiro sur
la coopération fiscale internationale. FrançaisNous attendons avec impatience le succès de l'organisation du sommet des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro en novembre 2024 sous la présidence brésilienne
et réaffirmons notre volonté de coordonner nos positions pour renforcer l'inclusion et
amplifier la voix du Sud global et intégrer davantage leurs priorités dans l'agenda du G20
à travers les présidences consécutives du G20 des États membres du BRICS – l'Inde,
le Brésil et l'Afrique du Sud – au cours de la période 2023-2025 et au-delà. À cet égard, nous saluons et soutenons également l'inclusion de l'Union africaine en tant que membre du G20 au
sommet du G20 de New Delhi en 2023.

15. Nous réitérons que les objectifs, principes et dispositions de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), de son Protocole de Kyoto et de son
Accord de Paris, y compris ses principes d'équité et de responsabilités
communes mais différenciées et de capacités respectives (CBDR-RC) à la lumière des différentes
circonstances nationales, doivent être respectés. Nous condamnons les mesures unilatérales
introduites sous prétexte de préoccupations climatiques et environnementales et réitérons notre
engagement à renforcer la coordination sur ces questions. Nous renforcerons
la coopération sur toute une gamme de solutions et de technologies qui contribuent à la
réduction et à l’élimination des gaz à effet de serre (GES). Nous notons également le rôle des
puits de carbone dans l’absorption des GES et l’atténuation du changement climatique, tout en soulignant
l’importance de l’adaptation et en insistant sur la nécessité de fournir les
moyens de mise en œuvre adéquats, à savoir les ressources
financières, le transfert de technologie et le
renforcement des capacités.


16. Nous rappelons que la CCNUCC, y compris les sessions annuelles de la
Conférence des Parties (COP), est le principal forum international légitime pour discuter de la
question du changement climatique dans toutes ses dimensions. Nous sommes profondément préoccupés par les tentatives de
lier la sécurité à l’agenda du changement climatique. Nous félicitons l’Égypte d’avoir accueilli la COP27
à Charm el-Cheikh en 2022, où le Fonds de réponse aux pertes et préjudices
a été créé, et les Émirats arabes unis d’avoir accueilli la COP28 à Dubaï en 2023, où le Fonds
a été rendu opérationnel. Nous saluons le consensus des Émirats arabes unis obtenu à la COP28, notamment
la décision intitulée « Résultat du premier bilan mondial » et le Cadre des Émirats arabes unis
pour la résilience climatique mondiale. Nous exprimons notre engagement en faveur d’une
COP29 réussie en Azerbaïdjan, dans l’attente de résultats solides sur le financement climatique
pour les pays en développement, en tant que catalyseur essentiel pour la réalisation des actions et ambitions
actuelles et futures déterminées au niveau national en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et préjudices. Nous soutenons le leadership du Brésil dans l’accueil de la COP30 en 2025 et saluons
la candidature de l’Inde pour accueillir la COP33 en 2028.

17. Nous réaffirmons l’importance de la conservation de la biodiversité, y compris la
mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Nous exhortons
les pays développés à assurer la fourniture de ressources financières adéquates, efficaces et
facilement accessibles aux pays en développement pour promouvoir la conservation
et l’utilisation durable de la biodiversité. Nous soulignons l’importance d’améliorer
le renforcement des capacités, le développement et le transfert de technologie des pays
développés vers les pays en développement pour la conservation, l’utilisation durable et le partage
juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation de la biodiversité.

18. Nous reconnaissons que la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse constituent de graves menaces pour le bien-être et les moyens de subsistance des populations et de l’environnement. Tout en reconnaissant les efforts en cours pour promouvoir des pratiques de gestion durable des terres, nous appelons à la fourniture urgente de ressources financières accrues, de partenariats solides et de politiques intégrées pour relever les défis de la dégradation des terres, de la désertification et de la sécheresse. À cet égard, nous attendons avec impatience la prochaine seizième session de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification
(UNCCD COP16) qui se tiendra à Riyad, en Arabie saoudite, du 2 au 13
décembre 2024.


19. À la lumière des efforts mondiaux visant à relever le défi mondial de la pénurie d’eau, nous saluons
l’accueil par les Émirats arabes unis et le Sénégal de la Conférence des Nations Unies sur l’eau de 2026 aux Émirats arabes unis.

20. Tout en appréciant les efforts de nos pays pour préserver les espèces rares et
notant la grande vulnérabilité des grands félins, nous prenons note de l’initiative de la
République de l’Inde visant à créer une Alliance internationale des grands félins et encourageons les pays BRICS
à travailler ensemble pour contribuer davantage à la conservation des grands félins. Nous
prenons également note que les Émirats arabes unis ont créé le Fonds de conservation des espèces Mohamed bin Zayed. À cet égard, nous encourageons les pays BRICS à
améliorer la collaboration collective dans les domaines de la conservation et de la préservation des espèces les plus vulnérables.

21. Nous réaffirmons la nécessité pour tous les pays de coopérer pour promouvoir et protéger
les droits de l’homme et les libertés fondamentales dans le cadre des principes d’égalité et de
respect mutuel. Nous convenons de continuer à traiter tous les droits de l’homme, y compris le droit au
développement de manière juste et équitable, sur un pied d’égalité et avec la même
importance. Nous convenons de renforcer la coopération sur les questions d’intérêt commun, tant au sein des BRICS que dans les enceintes multilatérales, y compris l’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des droits de l’homme, en tenant compte de la nécessité de promouvoir, de protéger et de réaliser les droits de l’homme de manière non sélective, non politisée et constructive, sans double standard. Nous appelons au respect de la démocratie et des droits de l’homme. À cet égard, nous soulignons qu’ils doivent être mis en œuvre au niveau de la gouvernance mondiale ainsi qu’au niveau national. Nous réaffirmons notre engagement à assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, dans le but de construire un avenir commun meilleur pour la communauté internationale, fondé sur une coopération mutuellement bénéfique.

22. Nous réaffirmons que les mesures coercitives unilatérales, notamment sous la forme de sanctions économiques unilatérales et de sanctions secondaires contraires au droit international, ont des répercussions de grande portée sur les droits de l’homme, y compris le droit au développement, de la population générale des États ciblés, affectant de manière disproportionnée les pauvres et les personnes en situation de vulnérabilité. C’est pourquoi nous appelons à leur élimination.

23. Nous rappelons la Déclaration et le Programme d’action de Durban de 2001 et le Document final de la Conférence d’examen de Durban de 2009 et reconnaissons
la nécessité d’intensifier la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, ainsi que la discrimination fondée sur la religion, la foi ou la conviction, et toutes
ses formes contemporaines dans le monde, y compris les tendances alarmantes à la montée des discours de haine, et reconnaissons la résolution annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la « lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter
les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ».
Renforcer la coopération pour la stabilité et la sécurité mondiales et régionales

24. Nous soutenons fermement le renforcement du dialogue des BRICS sur les questions de politique et de sécurité.
Nous saluons la déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères et des Relations internationales des BRICS réunis à Nijni Novgorod le 10 juin 2024 et prenons note de la 14e réunion des conseillers à la sécurité nationale et des hauts représentants des BRICS sur la sécurité nationale qui s'est tenue les 10 et 11 septembre 2024 à Saint-Pétersbourg.

25. Nous restons préoccupés par la montée de la violence et la poursuite des conflits armés dans différentes parties du monde, y compris ceux qui ont des répercussions importantes aux niveaux régional et international. Nous réitérons notre engagement en faveur de la résolution pacifique des différends par la diplomatie, la médiation, le dialogue inclusif et les consultations de manière coordonnée et coopérative et soutenons tous les efforts
propices au règlement pacifique des crises. Nous soulignons la nécessité de s'engager dans des efforts de prévention des conflits, notamment en s'attaquant à leurs causes profondes. Nous
reconnaissons les préoccupations légitimes et raisonnables de tous les pays en matière de sécurité. Nous appelons
à la protection du patrimoine culturel, en particulier dans les régions touchées par des conflits,
afin de prévenir la destruction et le trafic illicite de biens culturels, qui sont essentiels
pour préserver l’histoire et l’identité des communautés touchées.

26. Nous soulignons que la tolérance et la coexistence pacifique font partie des valeurs et des
principes les plus importants pour les relations entre les nations et les sociétés. À cet égard, nous saluons l’adoption de la résolution 2686 du Conseil de sécurité et d’autres résolutions de l’ONU à cet égard, qui bénéficient d’un soutien consensuel des États membres de l’ONU.

27. Nous réitérons la nécessité du plein respect du droit international humanitaire
dans les situations de conflit et de la fourniture d’une aide humanitaire conformément aux
principes fondamentaux d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance énoncés dans
la résolution 46/182 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous appelons la communauté
internationale à rechercher des réponses
collectives aux défis mondiaux et régionaux et aux menaces à la sécurité, y compris le terrorisme.
Nous soulignons la nécessité de respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Nous
réitérons que les différences et les différends entre les pays doivent être résolus
pacifiquement par le dialogue et la consultation. Nous soulignons également la nécessité de respecter
les préoccupations légitimes et raisonnables de tous les pays en matière de sécurité. Nous soulignons la
nécessité d’une participation pleine, égale et significative des femmes aux processus de paix,
notamment à la prévention et à la résolution des conflits, au maintien de la paix, à la consolidation de la paix, à la reconstruction et au développement post-conflit, ainsi qu’au maintien de la paix.

28. Nous sommes profondément préoccupés par la poursuite des conflits et de l’instabilité dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), prenant note de la déclaration conjointe des vice-ministres des Affaires étrangères et des envoyés spéciaux des BRICS lors de leur réunion du 25 avril 2024.

29. Nous déplorons la perte tragique de vies civiles au cours de la période récente et exprimons
notre sympathie à toutes les victimes civiles et à leurs familles. Nous appelons à des mesures urgentes,
conformément au droit international, pour assurer la protection des vies.

30. Nous réitérons notre grave préoccupation face à la détérioration de la situation et à la
crise humanitaire dans le territoire palestinien occupé, en particulier
l’escalade sans précédent de la violence dans la bande de Gaza et en Cisjordanie à la suite
de l’offensive militaire israélienne, qui a entraîné des morts et des blessés en masse parmi les civils,
des déplacements forcés et la destruction généralisée des infrastructures civiles. Nous soulignons
la nécessité urgente d’un cessez-le-feu immédiat, global et permanent dans
la bande de Gaza, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et détenus des deux côtés qui sont illégalement détenus en captivité et l’approvisionnement sans entrave, durable
et à grande échelle, de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et la cessation de
toutes les actions agressives. Nous dénonçons les attaques israéliennes contre les opérations,
les installations, le personnel et les points de distribution humanitaires. À cette fin, nous appelons à la pleine mise en œuvre des résolutions 2712 (2023), 2720 (2023), 2728 (2024) et 2735
(2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies et saluons à cet égard les efforts
continus de la République arabe d’Égypte, de l’État du Qatar et d’autres efforts régionaux
et internationaux afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, d’accélérer l’acheminement
de l’aide humanitaire et le retrait d’Israël de la bande de Gaza. Nous appelons au
respect du droit international. Nous sommes également alarmés par le fait que la nouvelle escalade du
conflit dans la bande de Gaza alimente les tensions, l’extrémisme et de graves conséquences négatives
tant au niveau régional que mondial. Nous appelons toutes les parties concernées à agir avec la plus grande
retenue et à éviter toute escalade et toute déclaration provocatrice. Nous
reconnaissons les mesures provisoires de la Cour internationale de justice dans le cadre de la
procédure judiciaire engagée par l’Afrique du Sud contre Israël. Nous réaffirmons notre soutien
à l’adhésion à part entière de l’État de Palestine aux Nations Unies dans le contexte
de l’engagement indéfectible en faveur de la vision de la solution à deux États fondée sur
le droit international, y compris les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et de l’Assemblée générale des Nations Unies et l’Initiative de paix arabe qui comprend la création d’un État de Palestine souverain, indépendant et
viable dans le respect des frontières internationalement reconnues de juin 1967
avec Jérusalem-Est comme capitale vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec Israël.

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Il ne fallait pas être sorcier pour le prédire. Au moment où le président turc Recep Tayyip Erdogan atterrissait à Kazan pour le sommet des BRICS, des terroristes ont attaqué le siège de la société aérospatiale TUSAŞ. Trois terroristes équipés de fusils et d'explosifs, ont pris d'assaut le siège de la société produisant des avions militaires et de plius en plus des drones. Elle modernise aussi les avions de combat F-16... Cinq personnes ont été tuées et plus de 20 ont été grièvement blessées.  l'attaque a eu lieu dans un quartier d'Ankara connu sous le nom de « Kahramankazan » , on l'appelait « Kazan » jusqu'en 2016. Les analystes politiques turcs ne sont pas dupes et jugent que cette attaque est un message envoyé à Erdogan pour sa coopération avec les BRICS dont le sommet se déroule justement à Kazan). Bien que les pays occidentaux tentent de masquer leur colère envers Erdogan concernant sa présence Russie, le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a pourtant déclaré que l'entrée de la Turquie dans les BRICS était un droit souverain du pays, mais il est clair qu'une telle décision sera considérée par l'Occident collectif comme au moins « inamicale » et pourrait déclencher des mesures plus radicales pour résoudre la « question turque ». Il ne faut pas se faire d'illusion, la Turquie sait que sa sortie de l'OTAN lui donnerait l'avenir de l'Irak, l'amitié démocratique occidentale n'a pas d'autre forme. 

 

31. Nous exprimons notre inquiétude face à la situation au Sud-Liban. Nous condamnons
la perte de vies civiles et les immenses dégâts causés aux infrastructures civiles résultant
des attaques d’Israël dans des zones résidentielles au Liban et appelons à la cessation immédiate
des actes militaires. Nous soulignons la nécessité de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale
de l’État du Liban et de créer les conditions d’une solution politique et diplomatique
afin de préserver la paix et la stabilité au Moyen-Orient, tout en soulignant
l’importance du strict respect des résolutions 1701 (2006) et 2749 (2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Nous condamnons fermement les attaques contre le personnel de l’ONU, les menaces à leur sécurité et appelons
Israël à cesser immédiatement de telles activités.

32. Nous exprimons notre inquiétude face à la multiplication des incidents d’attaques terroristes
liées aux capacités des TIC. À cet égard, nous condamnons l’acte terroriste prémédité consistant à
faire exploser des appareils de communication portables à Beyrouth le 17 septembre 2024,
qui a entraîné la perte de vies humaines et des blessures parmi des dizaines de civils. Nous réitérons que ces
attaques constituent une grave violation du droit international.

33. Nous soulignons l’importance de garantir l’exercice des droits et des
libertés de navigation des navires de tous les États dans la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandab,
conformément au droit international. Nous encourageons les parties à intensifier leurs efforts diplomatiques à cette fin, notamment en s’attaquant aux causes du conflit, et à continuer de
soutenir le dialogue et le processus de paix au Yémen sous les auspices de l’ONU.

34. Nous soulignons que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie doivent être
strictement respectées. Nous condamnons la présence militaire étrangère illégale qui accroît les risques
d’un conflit à grande échelle dans la région. Nous soulignons que les sanctions unilatérales illégales
aggravent gravement les souffrances du peuple syrien.

35. Nous condamnons l’attaque contre les locaux diplomatiques de la
République islamique d’Iran dans la capitale syrienne Damas par Israël le 1er avril 2024, qui
constitue une violation du principe fondamental de l’inviolabilité des locaux
diplomatiques et consulaires en vertu de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations
diplomatiques et de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

36. Nous rappelons les positions nationales concernant la situation en Ukraine et dans ses environs, telles qu’exprimées dans les instances appropriées, y compris le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Assemblée générale de l’ONU. Nous
souligneons que tous les États doivent agir conformément aux buts et principes
de la Charte des Nations Unies dans leur intégralité et leurs interrelations. Nous prenons note avec satisfaction des
propositions pertinentes de médiation et de bons offices, visant à une résolution pacifique du
conflit par le dialogue et la diplomatie.

37. Nous soulignons l’importance de la mise en œuvre intégrale du JCPOA approuvé par la
résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité des Nations Unies et soulignons l’importance d’une approche constructive
fondée sur la bonne foi de tous les acteurs concernés pour reprendre la mise en œuvre intégrale des engagements du JCPOA
par toutes les parties.


38. Nous réitérons que le principe « des solutions africaines aux problèmes africains »
doit continuer à servir de base à la résolution des conflits sur le continent africain. À cet égard,
nous reconnaissons le rôle essentiel de l’Union africaine dans la prévention,
la gestion et la résolution des conflits en Afrique. Nous réaffirmons notre soutien aux
efforts de paix africains sur le continent, y compris ceux entrepris par l’Union
africaine et les organisations sous-régionales africaines, conformément aux principes d’appropriation, de complémentarité et de subsidiarité de l’Afrique.

39. Nous saluons les efforts et les réalisations des pays africains dans leur
recherche de la paix et du développement, et dans leur lutte contre le fléau croissant du
terrorisme en Afrique, en particulier dans la Corne de l’Afrique et au Sahel, et appelons à l’affectation
de ressources mondiales pour la lutte contre le terrorisme aux pays en développement afin
d’aider les pays africains, en particulier ceux qui sont touchés, à renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme. Nous saluons les efforts entrepris par les pays africains,
l’Union africaine, les organisations sous-régionales africaines et les Nations Unies pour promouvoir le
processus de paix au Soudan du Sud, stabiliser la situation en République centrafricaine ainsi
que le succès du gouvernement du Mozambique soutenu par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dans la lutte contre la menace terroriste dans
le nord du pays.

40. Nous exprimons notre profonde préoccupation face à l’escalade de la violence et à la crise humanitaire
au Soudan et réitérons notre appel à un cessez-le-feu
immédiat, permanent et inconditionnel et à une résolution pacifique du conflit, avec l’engagement de pourparlers de paix comme seul moyen de mettre fin à ce conflit, un accès durable, urgent et sans entrave de la
population soudanaise à l’aide humanitaire, et l’intensification de l’aide
humanitaire au Soudan et aux États voisins. Nous condamnons l’attaque contre la résidence
du chef de mission de l’ambassade des Émirats arabes unis au Soudan le 29
septembre 2024, qui a causé d’importants dégâts aux locaux situés dans un
quartier résidentiel de Khartoum. Nous soulignons le principe fondamental de l’inviolabilité des
locaux diplomatiques et consulaires, ainsi que les obligations des États d’accueil, notamment
en vertu de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

41. Nous déplorons l’attaque brutale des gangs à Pont Sondé, en Haïti, qui a entraîné la mort de civils et le déplacement forcé de civils, et exprimons notre profonde inquiétude face à la détérioration continue de la situation sécuritaire, humanitaire et économique en Haïti.
Nous saluons la mise en place du Conseil présidentiel de transition d’Haïti et la création d’un conseil électoral, qui sont des étapes essentielles pour résoudre la crise actuelle. Nous soulignons que la crise actuelle nécessite une solution menée par les Haïtiens qui englobe un dialogue national et inclusif et la recherche d’un consensus entre les forces politiques locales, les institutions et la société, et appelons la communauté internationale à soutenir les efforts du gouvernement intérimaire pour démanteler les gangs, améliorer la situation sécuritaire et mettre en place les bases d’un développement social et économique durable dans le pays et organiser des élections générales d’ici la fin de 2025. Nous soutenons le rôle des Nations Unies dans la fourniture d’une aide humanitaire et soulignons la nécessité d’une coopération internationale pour répondre efficacement aux crises multiformes d’Haïti.

42. Nous soulignons la nécessité d’un règlement pacifique urgent en Afghanistan afin de renforcer la sécurité et la stabilité régionales. Nous plaidons pour que l’Afghanistan soit un État indépendant, uni et pacifique, exempt de terrorisme, de guerre et de drogue. Nous demandons instamment que des mesures plus visibles et vérifiables soient prises en Afghanistan pour garantir que le territoire afghan ne soit pas utilisé par des terroristes. Nous soulignons la nécessité de fournir une aide humanitaire urgente et ininterrompue au peuple afghan et de protéger les droits fondamentaux de tous les Afghans, y compris les femmes, les filles et les différents groupes ethniques. Nous appelons les autorités afghanes à annuler l’interdiction effective de l’enseignement secondaire et supérieur des filles. Nous soulignons le rôle primordial et efficace des plateformes régionales et des pays voisins de l’Afghanistan et saluons les efforts de ces plateformes et initiatives régionales pour faciliter le règlement afghan.

43. Nous appelons au renforcement de la non-prolifération et du désarmement pour préserver
et maintenir la stabilité mondiale ainsi que la paix et la sécurité internationales. Nous notons l’importance
primordiale des efforts visant à accélérer la mise en œuvre des
résolutions sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres
armes de destruction massive au Moyen-Orient, y compris la Conférence convoquée
conformément à la décision 73/546 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous appelons toutes les parties invitées à
participer à cette conférence de bonne foi et à s’engager dans cet effort de manière constructive.

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Au cours des prochaines années, l’économie mondiale s’appuiera davantage sur les pays des BRICS que sur les pays du G7. Les leaders de la croissance en termes de parité de pouvoir d'achat (PPA) seront la Chine et l'Inde , prédit le Fonds monétaire international (FMI). Dans le même temps, les États-Unis, l’Allemagne et le Japon perdent rapidement du terrain. À l'avenir, le G7 pourrait perdre son statut d'organisation qui résout les problèmes clés du développement du commerce mondial, des relations monétaires et financières et de la coopération économique internationale. Le FMI attend le plus grand succès de la Chine. Sa part dans la croissance est déjà de 21,7 % supérieure à celle de l’ensemble des pays du G7 réunis. L’Inde est un autre géant. Il devrait ajouter près de 14,8% du total jusqu'en 2029. À l'heure actuelle, les BRICS réunissent déjà neuf pays - le Brésil, la Russie, la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Éthiopie, l'Iran, les Émirats arabes unis et l'Égypte, ils représentent environ 43 % de la population mondiale et 26 % du PIB mondial. Dans leur composition actuelle, les BRICS pourront atteindre 50% du PIB mondial d'ici 2050, tandis que l'influence des pays occidentaux développés sera réduite à 20%. Les BRICS, comme le précise le président russe Poutine, ne sont pas des opposants à l’ordre mondial existant, mais « partisans des réformes », « Les pays BRICS ne cherchent pas à créer un nouvel ordre mondial anti-occidental, mais transformeront les aspects injustes et déraisonnables du système actuel, en le rendant plus juste et plus équitable grâce à une gouvernance commune et à des consultations conjointes ». On est loin du nouvel ordre mondial américain qui faillite oblige sort du chapeau fable climatique, tromperie sanitaire et même un conflit en Ukraine pour couler le rival européen.

 

44. Nous appelons également à la pleine mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui
offre aux États une impulsion importante pour adopter des mesures efficaces et robustes au
niveau national pour empêcher que les armes de destruction massive, leurs vecteurs et les
matériaux connexes ne tombent entre les mains d’acteurs non étatiques, y compris les terroristes,
ainsi que des cadres de coopération au niveau international à cette fin.

45. Nous réaffirmons notre soutien à la garantie de la viabilité à long terme des activités spatiales et à la prévention d’une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique et de son militarisation, notamment par le biais de négociations visant à adopter un instrument juridique multilatéral
permettant d’assurer la sécurité mondiale. Nous reconnaissons que la soumission du projet de traité actualisé sur la prévention du déploiement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique, de la menace ou de l’emploi de la force contre des objets spatiaux à la Conférence du désarmement en 2014 constitue une étape importante vers cet objectif. Nous saluons l’adoption
consensuelle du rapport du Groupe d’experts gouvernementaux des Nations Unies sur de nouvelles mesures pratiques
pour la prévention d’une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique le 16
août 2024, qui a fourni des éléments substantiels d’un instrument juridiquement contraignant sur la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique. Nous soulignons que des engagements pratiques et non contraignants, tels que des
mesures de transparence et de confiance (TCBM), ainsi que des normes, règles et principes universellement
convenus peuvent également contribuer à la course aux armements dans l’espace.

46. ​​Rappelant les obligations respectives de nos États dans le domaine des contrôles des exportations
découlant des instruments juridiques pertinents reconnus au niveau international, nous soulignons
notre détermination à renforcer le dialogue et la coopération dans ce domaine en tenant
compte de l’équilibre nécessaire entre la non-prolifération et les utilisations pacifiques de la
technologie tout en garantissant les droits légitimes des États à participer à l’échange le plus
possible d’informations, d’équipements et de matériels scientifiques et
technologiques à des fins pacifiques.

47. Nous réitérons notre condamnation sans équivoque du terrorisme sous toutes ses formes
et manifestations, quel que soit le moment, le lieu et les auteurs de ces actes, tout en réaffirmant
qu’il ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe
ethnique. Nous soulignons que le terrorisme est une menace commune, qui nécessite une
approche globale et équilibrée aux niveaux mondial et régional, en tenant dûment
compte des priorités nationales des États. Nous nous engageons à renforcer davantage la
coopération internationale et
régionale pour prévenir et contrer les menaces terroristes sur la base du plein
respect de la souveraineté et de la sécurité des États et conformément à la Charte
des Nations Unies et au droit international. Nous reconnaissons que les États ont la
responsabilité première de prévenir et de combattre le terrorisme, les Nations Unies
continuant de jouer un rôle central et de coordination dans ce domaine. Nous reconnaissons que tout acte de terrorisme est criminel et injustifiable, quelles que soient ses motivations, et nous
souligneons la nécessité d’assurer une réponse collective forte aux menaces terroristes persistantes et émergentes, sans
deux poids, deux mesures. Nous rejetons toute tentative de politisation des
questions de lutte contre le terrorisme et l’utilisation de groupes terroristes à des fins politiques. Nous
nous engageons à prendre des mesures décisives pour prévenir et perturber la propagation de l’idéologie
terroriste et de la radicalisation, l’utilisation abusive des technologies modernes à des fins terroristes,
les mouvements transfrontaliers de terroristes, le financement du terrorisme et d’autres
formes de soutien au terrorisme, l’incitation à commettre des actes terroristes, ainsi que le recrutement de
combattants terroristes étrangers. Nous appelons à une finalisation et une adoption rapides de la
Convention globale sur le terrorisme international dans le cadre des Nations Unies. Nous appelons à des
actions concertées contre tous les terroristes et entités terroristes désignés par l’ONU.

48. Nous espérons renforcer encore davantage la coopération pratique en matière de lutte contre le terrorisme. Nous saluons les activités du Groupe de travail
du BRICS sur la lutte contre le terrorisme (CTWG) et de ses cinq sous-groupes, sur la base de la Stratégie
du BRICS contre le terrorisme et du Plan d’action du BRICS contre le terrorisme, y compris l’adoption du document de position du CTWG.

49. Nous réitérons notre engagement à prévenir et à combattre les flux financiers
illicites, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, le trafic de drogue, la corruption et l’utilisation abusive des
nouvelles technologies, y compris les cryptomonnaies, à des fins
illégales et terroristes. Nous réaffirmons notre attachement aux principes de nature technique et non politisée de la coopération
internationale anti-criminelle, notamment dans le but de
prévenir et d’établir des traces financières de ces crimes. Nous notons la nécessité de
renforcer davantage cette coopération sur la base des instruments
juridiques internationaux pertinents auxquels les pays BRICS sont parties, y compris les conventions et résolutions
pertinentes des Nations Unies, les conventions et traités régionaux.

50. Nous appelons à un dialogue renforcé au sein des BRICS sur les questions de blanchiment d’argent et de lutte contre le financement du terrorisme avec la
participation des parties prenantes concernées. Nous soulignons l’importance de créer les conditions d’un
développement sûr de la jeune génération, en réduisant le risque de son implication dans des
activités illégales et nous saluons le développement de projets internationaux pertinents avec
la participation des jeunes.

51. Nous exprimons notre inquiétude face à la situation de la production, du trafic et de l’abus de drogues illicites dans le monde entier, et reconnaissons qu’elle menace gravement la sécurité publique et la stabilité internationale et régionale, la santé, la sécurité et le bien-être de l’humanité, ainsi que le développement durable des États. Nous confirmons notre
engagement en faveur du mécanisme international de contrôle des drogues existant, fondé sur trois
conventions des Nations Unies relatives au contrôle des drogues. Nous reconnaissons l’importance de renforcer la
coopération en matière de lutte contre les stupéfiants et de renforcer les contacts entre les autorités chargées de l’application de la loi des BRICS et, à cet égard, nous saluons la déclaration commune adoptée lors de la
réunion du groupe de travail antidrogue des BRICS à Moscou le 22 mai 2024.

52. Nous considérons la lutte contre la criminalité transnationale organisée comme l’un des
domaines clés de la coopération internationale en matière d’application de la loi. Nous notons également que cette
coopération ne doit pas être politisée car elle peut nuire à la lutte globale contre la criminalité. Nous
exprimons notre inquiétude particulière concernant les crimes qui affectent l’environnement et qui doivent être
réprimés.

53. Nous sommes résolus à promouvoir la coopération des BRICS dans la prévention et la lutte contre la corruption et à renforcer notre coordination sur les principales questions de l’agenda
international de lutte contre la corruption, notamment la Convention
des Nations Unies contre la corruption. Nous sommes déterminés à honorer notre engagement et à appeler la
communauté internationale à renforcer la coopération pour interdire la
corruption. Nous saluons le document « Formulation de la vision commune des BRICS
et de l’action commune sur le renforcement de la coopération anti-corruption et le
restitution des avoirs et produits de la corruption » et attachons de l’importance à sa mise en
pratique conformément à nos cadres nationaux. Nous apprécions la
publication de la note analytique sur le recouvrement des avoirs dans les pays BRICS par le
Groupe de travail anti-corruption (ACWG) et ses efforts pour intensifier la
collaboration entre nos praticiens en matière de recouvrement des avoirs. Nous félicitons également le Groupe de travail sur la coopération entre les BRICS pour la mise à jour du
document sur la coopération en matière d’éducation à la lutte contre la corruption, de partage des
connaissances et de renforcement des capacités, qui évalue nos réalisations collectives, y compris un certain nombre
d’initiatives d’experts organisées cette année, et trace la voie à suivre dans ce
domaine prioritaire.

54. Nous reconnaissons l’énorme potentiel des TIC pour combler les fractures numériques en matière de
croissance et de développement socio-économiques. Nous reconnaissons également les défis et les
menaces découlant du monde numérique et au sein de celui-ci. Nous appelons à une approche globale,
équilibrée et objective du développement et de la sécurité des produits et
systèmes TIC ainsi qu’à l’élaboration et à la mise en œuvre de règles et de normes communes interopérables à l’échelle
mondiale pour la sécurité de la chaîne d’approvisionnement. Nous sommes préoccupés par
l’augmentation de la fréquence et de la sophistication de l’utilisation malveillante des TIC. À cet égard, nous
souligneons l’importance de la coopération internationale pour prévenir et contrer
l’utilisation des TIC à des fins criminelles et attendons donc avec intérêt l’adoption à la
79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies du projet de Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité ; Renforcement
de la coopération internationale pour lutter contre certains crimes commis au moyen
des systèmes de technologies de l’information et de la communication et pour la collecte, la préservation
et le partage des preuves sous forme électronique des crimes graves. Nous pensons également que
l’assistance technique et le renforcement des capacités sont fondamentaux pour développer les ressources,
les compétences, les politiques et les institutions nécessaires pour accroître la sécurité des États tout en
renforçant la résilience des TIC et pour accélérer la transformation numérique des États, en
prenant particulièrement en considération les intérêts et les besoins des États en développement. Nous
souligneons le rôle de premier plan des Nations Unies dans la promotion du dialogue pour forger
une compréhension commune de la sécurité et de l’utilisation des TIC, y compris
des discussions sur l’élaboration d’un cadre juridique universel dans ce domaine et
l’élaboration et la mise en œuvre plus poussées de normes, règles et principes universellement
convenus pour un comportement responsable des États dans l’utilisation des TIC. Nous saluons les travaux en cours
du Groupe de travail à composition non limitée des Nations Unies sur la sécurité et l’utilisation des TIC 2021-2025 en tant que mécanisme unique
global et inclusif sur cette question et soutenons la création par consensus
d’un mécanisme permanent à voie unique, dirigé par les États, sous les auspices des Nations Unies, faisant rapport à la Première Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, reconnaissant l’importance
du principe de consensus concernant à la fois la mise en place du futur
mécanisme lui-même ainsi que les processus décisionnels du mécanisme. Nous sommes
engagés à promouvoir le respect de la souveraineté et de l’égalité souveraine des États dans
l’environnement des TIC, et nous nous opposons aux actions unilatérales qui pourraient compromettre
la coopération internationale dans ce domaine, y compris la durabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales.

55. Nous reconnaissons les progrès réalisés dans la promotion de la coopération entre les BRICS conformément à la
Feuille de route pour la coopération pratique sur la garantie de la sécurité dans l’utilisation des TIC et à son
rapport d’étape, y compris la création et la poursuite de l’opérationnalisation du
Répertoire des points de contact des BRICS pour une coopération pragmatique entre les entités
nationales chargées de répondre aux incidents liés aux TIC en tant que mesure de renforcement de la confiance. Nous
souligneons l’importance d’établir des cadres de coopération entre les
États membres des BRICS pour garantir la sécurité dans l’utilisation des TIC. Nous reconnaissons également la nécessité de
faire progresser la coopération pratique intra-BRICS par le biais des activités du
Groupe de travail des BRICS sur la sécurité dans l’utilisation des TIC.

56. Nous exprimons notre vive inquiétude face à la propagation et à la prolifération exponentielles de
la désinformation, de la mésinformation, y compris la propagation de faux récits et de fausses nouvelles,
ainsi que des discours de haine, en particulier sur les plateformes numériques, qui alimentent la radicalisation et les
conflits. Tout en réaffirmant notre engagement en faveur de la souveraineté des États, nous soulignons l’importance de l’intégrité de l’information et de la garantie de la libre circulation et de l’accès du public à des informations
exactes et factuelles, y compris la liberté d’opinion et d’expression ainsi que l’éducation numérique et médiatique afin de permettre une connectivité significative,
conformément au droit national et international applicable.
Favoriser la coopération économique et financière pour un développement mondial juste

57. Rappelant la Déclaration de Johannesburg II de 2023, nous réitérons notre ferme conviction
que la coopération multilatérale est essentielle pour limiter les risques découlant de la fragmentation
géopolitique et géoéconomique et nous nous engageons à intensifier les efforts dans les domaines d’intérêt
mutuel, y compris, mais sans s’y limiter, le commerce, la réduction de la pauvreté et de la faim, le développement
durable, y compris l’accès à l’énergie, à l’eau et à la nourriture, au carburant, aux engrais ainsi que l’atténuation et l’adaptation à l’impact du changement climatique, l’éducation et la santé,
y compris la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies.

58. Nous soulignons l’importance de la mise en œuvre intégrale du Programme d’action d’Addis-Abeba adopté lors de la Troisième Conférence internationale sur le financement du développement en 2015 et de la participation effective des pays en développement à la Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tiendra en Espagne du 30 juin au 3 juillet 2025. Nous appelons les pays développés à honorer leur engagement en matière de financement du développement et à encourager leur coopération avec les pays en développement dans différents domaines de développement, notamment la fiscalité, la dette, le commerce, l’aide publique au développement, le transfert de technologie et la réforme de l’architecture financière internationale. 59. Nous soulignons la nécessité de réformer l’architecture financière internationale actuelle pour relever les défis financiers mondiaux, notamment la gouvernance économique mondiale, afin de rendre l’architecture financière internationale plus inclusive et plus juste.

60. Nous notons que les niveaux élevés d’endettement de certains pays réduisent la marge de manœuvre budgétaire
nécessaire pour faire face aux défis actuels en matière de développement, aggravés par les effets de contagion des
chocs extérieurs, en particulier les fluctuations des politiques financières et monétaires dans
certaines économies avancées, ainsi que les problèmes inhérents à l’architecture
financière internationale. Les taux d’intérêt élevés et les conditions de financement plus strictes aggravent les vulnérabilités
de la dette dans de nombreux pays. Nous pensons qu’il est nécessaire de traiter la
dette internationale de manière appropriée et globale pour soutenir la reprise
économique et le développement durable, en tenant compte des lois et des
procédures internes de chaque pays, accompagnés d’une dette extérieure soutenable et d’une
prudence budgétaire. Nous reconnaissons la nécessité de traiter de manière efficace, globale et systématique les vulnérabilités
de la dette des pays à revenu faible et intermédiaire. L’un des instruments, parmi d’autres, pour remédier collectivement aux vulnérabilités de la dette est la mise en œuvre prévisible, ordonnée, opportune et coordonnée du Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette avec la participation des créanciers bilatéraux officiels, des créanciers privés et des banques multilatérales de développement (BMD) conformément au principe d’action conjointe et de partage équitable des charges.

61. Nous reconnaissons que le recours au financement mixte est un moyen efficace de mobiliser des capitaux privés pour financer des projets d’infrastructure. Nous notons le rôle important des banques multilatérales de développement et des institutions de financement du développement, en particulier des banques nationales de développement, dans l’intensification institutionnelle du recours au financement mixte et à d’autres instruments, contribuant ainsi à la réalisation des Objectifs de développement durable en fonction des besoins et des priorités spécifiques de chaque pays. À cette fin, nous saluons le travail du Partenariat public-privé des BRICS et du Groupe de travail sur les infrastructures
et approuvons son rapport technique sur le financement mixte des projets d’infrastructure.

62. Nous reconnaissons le rôle clé de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) dans la promotion
des infrastructures et du développement durable de ses pays membres. Nous soutenons
le développement ultérieur de la NDB et l’amélioration de la gouvernance d’entreprise et
l’efficacité opérationnelle en vue de la réalisation de la stratégie générale de la NDB pour
2022-2026. Nous soutenons la NDB dans l’expansion continue du financement en monnaie locale
et le renforcement de l’innovation dans les outils d’investissement et de financement. Nous encourageons
la Banque à suivre les principes dirigés par les membres et axés sur la demande, l’utilisation de
mécanismes de financement innovants pour mobiliser des financements provenant de sources diversifiées et,
à cet égard, nous reconnaissons l’initiative de créer une nouvelle plateforme d’investissement pour
exploiter l’infrastructure institutionnelle existante de la NDB pour stimuler le flux d’investissement
dans les pays des BRICS et les mécanismes du Sud global. Nous soutenons
l’amélioration du renforcement des capacités et de l’échange de connaissances, notamment en créant
des synergies avec les sources de connaissances des pays en développement, l’assistance des
pays membres pour atteindre les ODD et l’amélioration continue de l’efficience
et de l’efficacité pour remplir son mandat, visant à être une institution de développement multilatérale de premier plan pour les EMDC. Nous convenons de développer conjointement la Nouvelle
Banque de Développement en un nouveau type de BMD au XXIe siècle. Nous exhortons la Banque à
exécuter son objectif et ses fonctions conformément aux statuts de la Nouvelle
Banque de Développement de manière équitable et non discriminatoire. Nous soutenons
l’élargissement de l’adhésion à la NDB et l’examen accéléré des demandes des
pays BRICS conformément à la stratégie générale de la NDB et aux politiques connexes.

63. Nous saluons l’accent mis par le Mécanisme de coopération interbancaire (MCI) des BRICS sur
la facilitation et l’expansion des pratiques et approches financières innovantes pour les projets
et programmes, y compris la recherche de mécanismes acceptables de financement en monnaies
locales. Nous saluons la poursuite du dialogue entre le MCI et la NDB.

64. Nous reconnaissons le rôle important des pays BRICS qui travaillent ensemble pour faire face
aux risques et aux défis de l’économie mondiale afin de parvenir à une reprise mondiale et à un
développement durable. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coordination des politiques
macroéconomiques, à approfondir la coopération économique et à œuvrer pour réaliser une reprise
économique forte, durable, équilibrée et inclusive. Nous soulignons l’importance de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie
de partenariat économique BRICS 2025 dans tous les groupes de travail et instances ministérielles concernés.

65. Nous réitérons notre engagement à renforcer la coopération financière au sein
des BRICS. Nous reconnaissons les nombreux avantages d’instruments de paiement transfrontaliers plus rapides, peu coûteux,
plus efficaces, plus transparents, plus sûrs et inclusifs, fondés sur le
principe de minimisation des barrières commerciales et d’accès non discriminatoire. Nous saluons
l’utilisation de monnaies locales dans les transactions financières entre les pays BRICS et
leurs partenaires commerciaux. Nous encourageons le renforcement des réseaux de correspondants bancaires
au sein des BRICS et la possibilité de règlements en monnaies locales conformément à l’Initiative des paiements transfrontaliers des BRICS (BCBPI), qui est volontaire et non contraignante, et nous attendons avec intérêt de nouvelles discussions dans ce domaine, y compris au sein du Groupe de travail sur les paiements des BRICS.

66. Nous reconnaissons l’importance d’explorer la faisabilité de connecter les infrastructures des marchés financiers des pays
BRICS. Nous convenons de discuter et d’étudier la faisabilité de la création d’une infrastructure
de règlement et de dépôt transfrontalière indépendante, BRICS Clear, une initiative visant à compléter l’infrastructure
existante des marchés financiers, ainsi que d’une capacité de réassurance indépendante des BRICS, y compris la BRICS (Re)Insurance Company, avec une participation sur une base volontaire.

67. Nous chargeons nos ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales, le cas échéant, de
poursuivre l’examen de la question des monnaies locales, des instruments et des
plateformes de paiement et de nous faire rapport d’ici la prochaine présidence.

68. Nous reconnaissons que le dispositif de réserve conditionnelle des BRICS (CRA) est un
mécanisme important pour prévenir les pressions à court terme sur la balance des paiements et
renforcer davantage la stabilité financière. Nous exprimons notre ferme soutien à l’amélioration du mécanisme du CRA en envisageant d’autres monnaies éligibles et nous saluons
la finalisation des amendements aux documents du CRA. Nous saluons
l’achèvement réussi du 7e test du CRA et la cinquième édition du Bulletin
économique des BRICS sous le titre « Les économies des BRICS dans un environnement de taux plus élevés ».

69. Nous saluons les résultats des premiers exercices transfrontaliers du BRICS Rapid
Information Security Channel (BRISC) qui renforceraient davantage la cyber-résilience du secteur
financier des pays BRICS.

70. Nous soulignons que des chaînes d’approvisionnement sûres, résilientes, stables, efficaces et ouvertes sont
essentielles au développement durable. FrançaisReconnaissant le rôle des membres du BRICS
en tant que plus grands producteurs mondiaux de ressources naturelles, nous soulignons l'importance de
renforcer la coopération des membres du BRICS tout au long de la chaîne de valeur et
convenons de prendre des mesures conjointes dans le but de s'opposer aux mesures protectionnistes
unilatérales qui sont incompatibles avec les dispositions existantes de l'OMC.

71. Préoccupés par le processus rapide de numérisation de tous les aspects de la
vie humaine au 21e siècle, nous soulignons le rôle clé des données pour le développement et la
nécessité d'intensifier l'engagement au sein du BRICS pour résoudre ce problème. Nous soulignons
qu'une gouvernance juste, inclusive et équitable des données est essentielle pour permettre
aux pays en développement d'exploiter les avantages de l'économie numérique et des technologies
émergentes, y compris l'intelligence artificielle. Nous appelons à la conception d'un cadre mondial 
juste et équitable pour la gouvernance des données, y compris les flux de données transfrontaliers, afin de traiter les
principes de collecte, de stockage, d'utilisation et de transfert de données ; d'assurer l'interopérabilité
des cadres de politique des données à tous les niveaux ; et répartir les bénéfices monétaires et non monétaires des données avec les pays en développement.

72. Nous soulignons que le commerce électronique est devenu un moteur important de la croissance
économique mondiale, favorisant le commerce international de biens et de services, garantissant
les flux d’investissements étrangers et facilitant l’innovation. Nous sommes déterminés à accroître
encore davantage la confiance dans le commerce électronique et à assurer une protection à part entière des droits des parties au commerce électronique, en intensifiant la coopération dans les domaines de l’utilisation des
technologies numériques pour la protection des droits des consommateurs, en explorant les outils de résolution des litiges en ligne
et en créant un environnement propice à l’entrée des entreprises sur les marchés mondiaux, en échangeant
des points de vue sur la question du commerce de produits de faible valeur par le biais du commerce électronique transfrontalier.

73. Nous convenons que la résilience des chaînes d’approvisionnement et le libre-échange dans le secteur agricole
ainsi que la production nationale sont essentiels pour assurer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance,
en particulier pour les agriculteurs à faible revenu ou pauvres en ressources, ainsi que pour les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. Nous reconnaissons les efforts visant à soutenir les petits exploitants agricoles comme un
élément important du système agricole national. Nous saluons la Conférence sur la sécurité alimentaire et le développement agricole durable qui s’est tenue les 27 et 28 juin 2024 à
Moscou, et attendons avec impatience le prochain Sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui se tiendra à Abou Dhabi du 26 au 28 novembre 2024. Nous réaffirmons la nécessité de développer un système commercial agricole
équitable et de mettre en œuvre une agriculture résiliente et durable.
Nous nous engageons à minimiser les perturbations et à promouvoir un commerce fondé sur des règles dans le domaine de l’agriculture et des engrais
en vue d’assurer un flux continu de denrées alimentaires et d’intrants
essentiels pour la production agricole qui devraient être exemptés de mesures économiques restrictives
injustes, incompatibles avec les règles de l’OMC, y compris celles qui affectent les producteurs et
exportateurs de produits agricoles ainsi que les services aux entreprises en ce qui concerne les expéditions
internationales. À cet égard, nous saluons l’initiative de la partie russe
d’établir une plateforme d’échange de céréales (matières premières) au sein des BRICS (la BRICS Grain
Exchange) et de la développer ultérieurement, y compris en l’étendant à d’autres
secteurs agricoles.

74. Nous reconnaissons l’efficacité des zones économiques spéciales (ZES) des pays BRICS en tant que mécanisme bien établi de coopération commerciale et industrielle et de facilitation de la fabrication, y compris, mais sans s’y limiter, les secteurs de haute technologie de l’économie, les technologies de l’information et les services basés sur les technologies de l’information, le tourisme, les infrastructures portuaires et de transport, le développement et la commercialisation des technologies ainsi que la production de nouveaux types de produits à valeur ajoutée. Nous reconnaissons également que les zones économiques spéciales offrent d’immenses opportunités pour encourager les investissements supplémentaires dans les domaines prioritaires du développement économique. Nous saluons la création d’un forum de coopération sur les ZES des pays BRICS. Nous convenons de mener des activités axées sur la pratique, notamment des échanges de bonnes pratiques sur la mise en œuvre de normes et de méthodologies de gestion des ZES.

75. Nous reconnaissons que le secteur des MPME est un levier de croissance économique bien établi, permettant une augmentation de la productivité globale du travail, des revenus des ménages et de la qualité des biens et services. Nous avons l’intention d’échanger les meilleures pratiques en matière de soutien aux MPME, notamment par le biais de services et de plateformes numériques visant à simplifier les opérations commerciales. Nous reconnaissons l’importance de maintenir les chaînes de valeur existantes créées avec la participation des MPME, ainsi que de créer de nouveaux liens de coopération pour les MPME, en particulier celles axées sur la haute technologie et l’innovation, au sein des BRICS.

76. Nous reconnaissons que le Partenariat pour la nouvelle révolution industrielle
(PartNIR) sert de plate-forme d'orientation pour la coopération des BRICS dans le cadre
de la nouvelle révolution industrielle afin d'identifier les intérêts, les défis et les opportunités dans
le paysage industriel en évolution rapide et le renforcement des capacités dans le domaine de l'industrie, ainsi que d'assurer la continuité de la coopération industrielle des BRICS dans un cadre
structuré pour une collaboration durable. Nous apprécions les efforts du Centre d'innovation BRICS PartNIR (BPIC) dans l'organisation d'événements, notamment le Forum BRICS sur PartNIR 2024, le Concours d'innovation industrielle BRICS 2024, l'Exposition BRICS sur la
nouvelle révolution industrielle 2024 et les programmes de formation BPIC, et nous encourageons
tous les pays BRICS à participer activement aux événements ci-dessus. Nous apprécions les
efforts du Forum des startups BRICS dans la réalisation de projets de startups qui jouent un rôle
essentiel dans la stimulation de l'innovation et de la croissance économique à l'ère de la nouvelle
révolution industrielle. Nous sommes impatients d'approfondir les engagements avec les pays BRICS pour
participer aux futurs événements et activités du Forum des startups BRICS. FrançaisNous prenons note de l'accord de lancement du Centre des compétences industrielles des BRICS en coopération avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) pour soutenir conjointement le développement des compétences de l'industrie 4.0 dans les pays BRICS et pour promouvoir les partenariats et l'augmentation de la productivité dans la nouvelle révolution industrielle. Nous approuvons la décision du groupe consultatif PartNIR de créer sept groupes de travail, notamment sur l'industrie chimique, les mines et les métaux, la transformation numérique de l'industrie, les PME, la fabrication intelligente et la robotique, l'industrie photovoltaïque, les dispositifs médicaux et l'industrie pharmaceutique.

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De l'autre côté, avec le bilan toxique de Biden et Kamal Harris, les Occidentaux n'ont pas besoin d'ennemis. Le Trésor américain a annoncé fin juillet que la dette nationale avait dépassé les 35 000 milliards de dollars, soit une hausse de 1 000 milliards en six mois. Le chiffre actuel est de 35 700 milliards de dollars, selon l'US Debt Clock. Selon Elon Musk, la faillite frappe à la porte, « Nous payons désormais près de 1,2 billion de dollars par an en intérêts sur la dette, environ 23 % de tous les impôts, tarifs et frais collectés par le gouvernement américain servent à payer les intérêts sur la dette ». et « s’il n’y a pas une réduction radicale des dépenses gouvernementales, alors, tout comme un individu qui a contracté trop de dettes, l’Amérique sera de facto en faillite ». En étant plus direct et plus franc, on sait que cette faillite est déjà là et sans aucune solution car le conflit en Ukraine prévu depuis plus de 10 ans pour couler le rival européen est bien parvenu à son objectif mais la reprise américaine devant en découler est par contre absente. Quel investisseur irait placer son argent dans des pays qui gèlent des avoirs et volent leurs intérêts du jour au lendemain ?

 

77. Reconnaissant l'importance de créer une économie numérique habilitante, inclusive et sécurisée et que la connectivité numérique est une condition préalable essentielle à la transformation numérique ainsi qu'à la croissance sociale et économique, nous soulignons la nécessité de renforcer la coopération entre les pays BRICS. Nous reconnaissons également que les technologies émergentes telles que la 5G, les systèmes satellitaires, les réseaux terrestres et non terrestres ont le potentiel de catalyser le développement de l'économie numérique. Nous reconnaissons qu’une infrastructure publique numérique résiliente, sûre, inclusive et interopérable
a le potentiel de fournir des services à grande échelle et d’accroître les opportunités sociales et
économiques pour tous. Nous encourageons les membres du BRICS à explorer la
possibilité d’activités conjointes dans le domaine de l’infrastructure numérique pour assurer
l’intégrité, la stabilité du fonctionnement et la sécurité des segments nationaux de l’Internet
tout en respectant les cadres législatifs nationaux concernant tous les aspects de l’utilisation d’Internet, y compris ceux de la sécurité. Nous notons la nécessité de renforcer davantage le
dialogue intra-BRICS pour libérer l’énorme potentiel des TIC et encourager les échanges
et les dialogues politiques sur l’intelligence artificielle (IA), en vue d’établir un
cadre de gouvernance mondial efficace, basé sur un large consensus, pour stimuler les
économies nationales ainsi que pour atténuer les risques d’utilisation malveillante, de désinformation, de fuite de
vie privée, de préjugés et de discrimination découlant de ces technologies, et pour défendre une
approche centrée sur l’humain, axée sur le développement, inclusive et durable, dans le but d’améliorer la vie des gens et de combler les fractures numériques, en particulier entre
les pays développés et les pays en développement.

78. Reconnaissant que l’évolution technologique rapide, y compris les progrès rapides de l’intelligence artificielle, a le potentiel d’apporter de nouvelles opportunités de développement socio-économique dans le monde entier, nous encourageons davantage de discussions internationales, nous soutenons le rôle important joué par les Nations Unies dans la gouvernance mondiale de l’IA et saluons la résolution A/RES/78/311 de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée « Renforcer la coopération internationale sur le renforcement des capacités en matière d’intelligence artificielle », qui a été adoptée par consensus. Nous attendons avec intérêt la coopération des BRICS pour aider les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière d’IA. Nous encourageons les consultations sur le sujet de l’IA, notamment par le biais du groupe d’étude sur l’IA de l’Institut des réseaux futurs des BRICS (BIFN).

79. Nous réitérons notre soutien au travail du BIFN et encourageons tous les membres du BRICS à nommer des sections nationales. Rappelant la décision de création de quatre groupes d’étude sous l’égide du conseil du BIFN et prenant note de la discussion sur leur projet de mandat. Nous encourageons les membres du BRICS à participer activement à cet égard,
le cas échéant. Nous encourageons les groupes d’étude à commencer à travailler et reconnaissons les efforts continus du groupe de réflexion sur la plateforme BRICS sur le bien public numérique
créé dans le cadre du groupe de travail du BRICS sur les TIC.


80. Tout en soulignant le rôle fondamental de l’accès à l’énergie dans la réalisation des ODD et en notant les risques décrits pour la sécurité énergétique, nous soulignons la nécessité d’une
coopération renforcée entre les pays du BRICS en tant que principaux producteurs et consommateurs de produits et services énergétiques
en vue de transitions énergétiques justes, équitables et inclusives. Nous pensons que la sécurité énergétique, l’accès à l’énergie et les transitions énergétiques sont
importants et doivent être équilibrés en tenant compte de la mise en œuvre complète et efficace de la CCNUCC et de son Accord de Paris. Nous réaffirmons notre
détermination à favoriser un environnement international libre, ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent, inclusif et prévisible pour le commerce et les investissements dans le secteur de l’énergie et convenons
d’approfondir la coopération technologique. Nous soulignons la nécessité de chaînes d’approvisionnement
mondiales résilientes et d’une demande énergétique stable et prévisible afin de fournir un accès universel à des
sources d’énergie abordables, fiables, durables et modernes ainsi que d’assurer la
sécurité énergétique nationale, mondiale et régionale. À cet égard, nous
condamnons également fermement toutes les attaques terroristes contre les infrastructures énergétiques transfrontalières critiques et
appelons à une approche ouverte et impartiale pour enquêter sur de tels incidents.

81. Nous réitérons la nécessité de prendre en compte les circonstances nationales, y compris
les conditions climatiques et naturelles, la structure de l’économie nationale et le bouquet énergétique ainsi que les circonstances
spécifiques des pays en développement dont les économies
dépendent fortement des revenus ou de la consommation de combustibles fossiles et de produits connexes à forte intensité énergétique pour parvenir à des transitions énergétiques justes. Nous pensons que l’utilisation efficace de toutes les
sources d’énergie est essentielle pour des transitions énergétiques justes vers des systèmes
énergétiques plus flexibles, résilients et durables et, à cet égard, nous défendons le principe de
neutralité technologique, c’est-à-dire l’utilisation de tous les carburants, sources d’énergie et technologies
disponibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui comprend, sans s’y limiter, les combustibles
fossiles avec des technologies de réduction et d’élimination, les biocarburants, le gaz naturel et le GPL, l’hydrogène
et ses dérivés, y compris l’ammoniac, l’énergie nucléaire et renouvelable, etc.

82. Nous appelons à l’allocation d’un financement adéquat, prévisible et accessible des
pays développés aux pays en développement pour les transitions énergétiques justes, conformément aux
principes du CBDR-RC. Soulignant que les nouveaux modèles de développement industriel
associés aux transitions énergétiques nécessiteraient d’énormes investissements dans les
infrastructures existantes et nouvelles.

83. Nous rejetons les mesures protectionnistes unilatérales, punitives et discriminatoires,
qui ne sont pas conformes au droit international, sous prétexte de préoccupations environnementales,
telles que les mécanismes d'ajustement carbone aux frontières
unilatérales et discriminatoires, les exigences de diligence raisonnable, les taxes et autres mesures et reconfirmons notre
plein soutien à l'appel de la COP28 relatif à l'évitement de mesures commerciales
unilatérales basées sur le climat ou l'environnement. Nous nous opposons également aux mesures protectionnistes
unilatérales, qui perturbent délibérément les chaînes d'approvisionnement et de production mondiales et faussent
la concurrence.

84. Nous saluons la coopération en cours dans le cadre de la Plateforme de coopération pour la recherche
énergétique des BRICS, y compris la publication du Rapport sur la
transition énergétique juste des BRICS, et prenons note avec satisfaction du 6e Sommet des jeunes des BRICS sur l'énergie
qui s'est tenu les 27 et 28 septembre 2024 à Moscou.

85. Nous reconnaissons le rôle important des marchés du carbone comme l'un des moteurs de
l'action climatique, et encourageons le renforcement de la coopération et le partage d'expériences dans ce
domaine. Nous nous opposons aux mesures unilatérales introduites sous prétexte de préoccupations climatiques et environnementales et réitérons notre engagement à renforcer la coordination sur ces questions. Nous saluons l’adoption du protocole d’accord sur le partenariat des marchés du carbone des BRICS en tant que plateforme dédiée au partage de connaissances, d’expériences et d’études de cas sur le développement des marchés du carbone et à la discussion de la coopération intra-BRICS potentielle sur les marchés du carbone pour échanger des vues sur une coopération potentielle au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris entre les pays BRICS.


86. Nous saluons la création du groupe de contact sur le changement climatique et le développement durable par les ministres de l’environnement des BRICS le 28 juin 2024 à Nijni Novgorod et l’adoption du cadre sur le changement climatique et le développement durable lors du dialogue de haut niveau sur le changement climatique (30 août 2024, Moscou). Nous attendons avec impatience la création de la plateforme de recherche sur le climat des BRICS (BCRP) pour améliorer l’échange de vues, de connaissances et de meilleures pratiques scientifiques et d’experts du groupe.

87. Nous soulignons le besoin crucial de projets actifs d’adaptation au climat, allant
au-delà de la recherche et des prévisions vers la mise en œuvre de solutions pratiques,
faisant progresser les énergies renouvelables, le financement durable, les technologies à faibles émissions et les investissements
dans le développement durable, tout en soulignant l’importance de l’action
collective et de la coopération internationale pour faire face aux impacts négatifs du changement
climatique et garantir des initiatives climatiques inclusives et équitables.

88. Disposant d’importants gisements d’une large gamme de ressources minérales,
notamment critiques, nous saluons les résultats de la première réunion des chefs des
services géologiques des pays BRICS et reconnaissons l’effort conjoint pour lancer la
plateforme géologique BRICS comme première étape d’une collaboration pratique dans le domaine de la
géologie et du développement rationnel des ressources minérales.

89. Reconnaissant que les problèmes environnementaux constituent une menace croissante,
causant d’énormes dommages à l’économie et affectant la qualité de vie de nos citoyens,
nous saluons les efforts visant à développer davantage l’Initiative BRICS pour des rivières propres dans le
cadre de la Plateforme BRICS pour une technologie écologiquement rationnelle (BEST). Nous
encourageons une participation plus active des jeunes aux activités environnementales
estimant qu’il est essentiel d’accroître la culture et les connaissances environnementales au sein de
la population, en particulier des jeunes.

90. Pleinement conscients de l’importance cruciale des océans pour le développement
durable et la stabilité climatique, nous reconnaissons qu’une planification et une
gestion appropriées, ainsi qu’un financement adéquat, le renforcement des capacités et le transfert et le
développement des technologies marines sont essentiels pour assurer la protection de l’environnement
marin et la conservation et l’utilisation durable des ressources marines et de la
biodiversité.

91. Nous soutenons le Processus de Kimberley en tant que seul système
intergouvernemental mondial de certification, réglementant le commerce des diamants bruts, soulignant notre
engagement à empêcher les diamants de conflit d’entrer sur les marchés et
saluons le lancement de la Plateforme de coopération informelle des BRICS avec
la participation des pays africains producteurs de diamants pour assurer le libre-échange des
diamants bruts et le développement durable de l’industrie mondiale du diamant.
Nous saluons les efforts des Émirats arabes unis en tant que président du Processus de Kimberley pour 2024. Nous soutenons
les efforts visant à accroître le chiffre d’affaires des métaux précieux au sein des BRICS sur la base de normes
de qualité communes.


92. Reconnaissant que des infrastructures de transport développées, des voies de transport internationales sûres, sécurisées et rentables, des technologies et des réglementations
innovantes faciliteraient les flux commerciaux et la circulation transfrontalière des personnes, nous reconnaissons
l’importance d’intégrer divers modes de transport pour un système de transport
efficace et durable dans les pays BRICS. Nous saluons les résultats de la première
réunion des ministres des transports des BRICS qui s’est tenue à Saint-Pétersbourg le 6 juin 2024 et nous sommes
impatients de promouvoir davantage le dialogue sur les transports afin de répondre à la demande de toutes
les parties prenantes et d’améliorer le potentiel de transport des pays BRICS tout en
respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les États membres tout en
menant à bien la coopération en matière de transport. Nous sommes également impatients d’explorer davantage les possibilités de
créer une plateforme logistique pour coordonner et améliorer les conditions de transport
pour la logistique multimodale entre les pays BRICS.

93. Nous réitérons notre soutien au rôle central de coordination de l’Organisation
mondiale de la Santé dans la mise en œuvre des efforts internationaux multilatéraux visant à protéger
la santé publique contre les maladies infectieuses et les épidémies et nous engageons à réformer et à
renforcer le système international de prévention, de préparation et de réponse aux pandémies.
Nous reconnaissons le rôle fondamental des soins de santé primaires comme fondement essentiel de la couverture sanitaire universelle et de la résilience du système de santé, ainsi que de la prévention et de la réponse aux urgences sanitaires. Nous nous félicitons de l’instauration de liens plus étroits entre les institutions de santé des BRICS responsables de la santé et du bien-être sanitaires et épidémiologiques, de la prévention, de la préparation et de la réponse aux maladies transmissibles à potentiel épidémique et de l’impact sanitaire après les catastrophes, et nous encourageons l’exploration plus approfondie des possibilités de partage des connaissances, d’échange d’expertise et de réalisation de projets communs dans le secteur de la santé.

 

94. Nous reconnaissons que la coopération des BRICS en matière de lutte contre la tuberculose (TB) et la résistance aux antimicrobiens (AMR), ainsi que le renforcement des capacités de prévention des maladies transmissibles et d’autres problèmes de santé tels que les maladies non transmissibles, la recherche et le développement, le partage d’expériences, y compris sur les systèmes de médecine
traditionnelle, la santé numérique, la médecine nucléaire et la science radiopharmaceutique, avec un
accent particulier sur le renforcement de la chaîne d’approvisionnement radiopharmaceutique et
l’amélioration de la production d’isotopes, tout en favorisant le développement de
solutions numériques avancées, contribuent grandement aux efforts internationaux pertinents.

95. Nous soutenons les initiatives du Centre de recherche et développement sur les vaccins des BRICS, le
développement ultérieur du système d’alerte précoce intégré des BRICS pour la prévention des risques de maladies infectieuses de masse et les opérations du réseau de recherche sur la tuberculose des BRICS. Nous
saluons les résultats de la 79e réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) sur la résistance aux antimicrobiens, qui s’est tenue du 20 au 21 juin 2024 à Saint-Pétersbourg, et nous nous engageons à respecter un ensemble clair d’objectifs et d’actions, notamment la réduction de 10 % d’ici 2030 des quelque 4,95 millions de décès humains liés à la résistance bactérienne aux antimicrobiens (RAM). Nous exprimons notre inquiétude
face à la menace croissante de la RAM pour tous les secteurs de l’économie, en particulier les soins de santé, et
notons l’opportunité d’organiser la première conférence des BRICS sur la RAM en mai 2024.

96. Rappelant le potentiel important des pays BRICS dans le domaine de la
médecine nucléaire, nous saluons la décision de créer un groupe de travail des BRICS sur la
médecine nucléaire. Nous prenons note de la tenue réussie du premier
Forum de médecine nucléaire des BRICS les 20 et 21 juin 2024 à Saint-Pétersbourg et de la publication de la Revue des meilleures pratiques des BRICS en médecine nucléaire.

97. Nous saluons la publication de la première édition du BRICS Health Journal et
prenons note de la création de l’Association médicale des BRICS. Nous soutenons le lancement
du réseau des instituts de santé publique des BRICS, une plateforme conçue pour l’échange d’expériences et de bonnes pratiques en matière de renforcement et de protection de la santé publique.

98. Nous attendons avec intérêt une coopération renforcée entre les BRICS, notamment par le biais de
mécanismes établis dans le domaine des applications de télédétection par satellite pour le développement
économique et social des pays BRICS, notamment en faveur de la lutte contre le
changement climatique, de la réduction des risques de catastrophe et des systèmes d’alerte précoce. Nous encourageons
le renforcement du dialogue interinstitutions pour explorer davantage les possibilités de coopération dans l’exploration et l’utilisation pacifiques de l’espace extra-atmosphérique et, à cet égard, nous saluons
la déclaration des chefs des agences spatiales des BRICS.

99. Reconnaissant que les pays BRICS ont un énorme potentiel touristique, nous saluons
les résultats du premier Forum du tourisme des BRICS, qui s'est tenu à Moscou les 20 et 21
juin 2024. Nous nous engageons à renforcer davantage la connectivité interpersonnelle, à
renforcer la coopération multipartite ainsi qu'à développer des projets communs dans le
domaine touristique. Nous apprécions l'adoption de la Feuille de route pour la
coopération touristique des BRICS visant à faciliter les échanges touristiques, le développement des
compétences, la promotion du tourisme durable et la numérisation des services touristiques.

100. Nous réaffirmons notre engagement à faire progresser et à développer davantage la coopération
dans le domaine du droit et de la politique de la concurrence entre les pays BRICS en vue de
contribuer au développement durable des marchés, de lutter efficacement
contre les pratiques transfrontalières anticoncurrentielles et de promouvoir un environnement de marché sain. Nous
reconnaissons le rôle des activités du Centre international de droit et de politique de la concurrence des BRICS
dans la création et le partage de connaissances entre les autorités de la concurrence des BRICS et l’importance de garantir les conditions les plus favorables au
développement du droit de la concurrence des économies des BRICS et d’œuvrer à l’élimination des barrières de monopole sur les marchés socialement importants. Nous saluons la tenue de la IXe
Conférence internationale sur la concurrence des BRICS en 2025 en Afrique du Sud.

101. Nous saluons l’évolution continue de la coopération entre les pays BRICS,
y compris, mais sans s’y limiter, la poursuite des discussions sur l’Accord d’assistance administrative mutuelle, la signature du Plan d’action conjoint des opérateurs économiques agréés des BRICS entre les administrations douanières des BRICS en vue de la reconnaissance mutuelle de leurs programmes respectifs d’opérateurs économiques agréés.
Une telle coopération permet l’inclusion de nouveaux pays et leur intégration dans le
processus établi, le renforcement des capacités, la coopération en matière d’application de la loi et le
renforcement de la coopération entre les centres de formation douanière des BRICS pour mettre en œuvre
des activités conjointes de formation douanière et la création de centres d’excellence des BRICS
et de leurs plateformes en ligne associées.

102. Reconnaissant l’importance de renforcer et d’institutionnaliser davantage la
coopération fiscale des BRICS, nous saluons l’adoption du Cadre de gouvernance des chefs des autorités fiscales des BRICS comme une étape importante vers une
coopération fiscale systématique et cohérente entre les pays BRICS.

103. Nous saluons la résolution 78/230 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la promotion d’une
coopération fiscale internationale inclusive et efficace aux Nations Unies. Nous
exprimons notre gratitude pour l’engagement et le dévouement dont a fait preuve le Comité spécial des Nations Unies dans l’élaboration des Termes de référence
d’une Convention-cadre des Nations Unies sur la
coopération fiscale internationale (CCNUCC). Nous reconnaissons l’importance
critique de développer la CCNUCC et ses premiers protocoles pour renforcer
la coopération fiscale internationale et la rendre pleinement inclusive et plus efficace. Nous
espérons que la mise en œuvre de la CCNUCC favorisera un système fiscal international inclusif,
juste, transparent, efficace, équitable et effectif pour le développement
durable, en vue de renforcer la légitimité, la certitude, la résilience et
l’équité des règles fiscales internationales, tout en relevant les défis pour renforcer la
mobilisation des ressources nationales. Nous soutenons les initiatives visant à renforcer la coopération fiscale et à construire un
système fiscal international plus progressif, stable et efficace, en promouvant la
transparence fiscale et en facilitant les discussions sur l’imposition
efficace des personnes fortunées.

104. Nous reconnaissons le rôle des outils de normalisation dans la facilitation des échanges et convenons de
renforcer la coopération mutuellement bénéfique dans le domaine de la normalisation.

105. Reconnaissant l’importance des données, des statistiques et des informations pour une prise de décision
efficace, nous exprimons notre soutien au renforcement de la coopération statistique au sein
des BRICS, y compris la publication annuelle de la publication statistique conjointe des BRICS et du BRICS Joint Statistical Publication Snapshot, ainsi que l’échange de bonnes
pratiques dans le domaine des statistiques officielles dans les pays membres des BRICS.

106. Nous saluons la coopération des offices de propriété intellectuelle (PI) des BRICS
et l’échange de bonnes pratiques et d’expériences dans le domaine de la PI, en particulier sur les
questions technologiques avancées, visant à soutenir les titulaires de droits, y compris les MPME
et les talents, dans la protection, la commercialisation et l’utilisation de la PI.
107. Nous réitérons la nécessité de renforcer davantage la coopération des BRICS dans le domaine de la
gestion des catastrophes. Nous soulignons l’importance d’améliorer les systèmes et les capacités nationaux de réduction des risques de catastrophe afin de réduire les dommages liés aux catastrophes et de protéger les infrastructures, les vies humaines et les moyens de subsistance. À cet égard, nous encourageons le renforcement
des capacités globales de réduction des risques de catastrophe des pays BRICS afin de
résister efficacement aux catastrophes naturelles, notamment les inondations, les sécheresses, les tremblements de terre, les incendies de forêt, etc. Nous
soutenons le renforcement du dialogue sur le développement de systèmes de surveillance
des catastrophes naturelles, de prévision des catastrophes naturelles et de leurs conséquences possibles,
y compris l’utilisation de l’observation de la Terre par satellite, la promotion du développement
d’informations et de systèmes d’alerte précoce pour les catastrophes naturelles.

 

108. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coopération des BRICS dans le développement du marché du travail et à promouvoir un emploi de qualité et le plein emploi par le biais d’un développement économique et social durable et d’un environnement de marché du travail inclusif et centré sur l’humain. Nous nous engageons à poursuivre nos efforts pour élaborer des stratégies globales d’apprentissage tout au long de la vie, d’orientation professionnelle, d’éducation professionnelle continue et de formation professionnelle afin de garantir que les travailleurs soient dotés des compétences nécessaires pour l’avenir du travail et un marché du travail résilient et équitable. Nous soulignons l’importance de réglementer l’emploi sur les plateformes pour garantir un travail décent, une rémunération équitable et une protection sociale pour tous. Nous nous engageons à améliorer la sécurité et l’environnement de travail sain, à moderniser les systèmes de soutien social et à prendre toutes les mesures pertinentes pour réduire les accidents du travail et les maladies professionnelles afin de répondre aux divers besoins de nos populations.

109. Nous soulignons le rôle important que joue l’audit du secteur public pour garantir l’efficacité, la responsabilité, l’efficience et la transparence de l’administration publique dans les 28 pays BRICS et pour maintenir leur stabilité financière et économique. Nous saluons
l’interaction et le partage accrus des meilleures pratiques entre les institutions supérieures de contrôle
des pays BRICS. Nous accordons également une attention particulière à la nécessité d’améliorer
les activités des institutions d’audit externes du secteur public opérant aux niveaux
régional et local dans les pays BRICS, conformément aux mandats et procédures des institutions
supérieures de contrôle, le cas échéant.

110. Nous reconnaissons la nécessité d’approfondir la coopération dans le domaine de la justice dans
le cadre des BRICS et prenons acte de la première réunion des ministres
de la Justice des BRICS. Nous reconnaissons l’importance d’attirer les investissements et de développer
les économies des pays BRICS et de développer un cadre solide pour répondre
aux griefs des investisseurs grâce à de nouvelles consultations et délibérations entre
les pays BRICS. Nous prenons note de l’initiative russe visant à établir le Centre
international d’arbitrage des investissements des BRICS.

111. Nous reconnaissons l’énorme potentiel des pays BRICS dans le domaine
de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) et le protocole proposé au
mémorandum d’accord sur la coopération en matière de STI. Nous saluons le travail du Comité directeur BRICS STI, qui est l’un des mécanismes essentiels pour gérer et assurer le bon déroulement des activités BRICS STI. Nous saluons la création du Groupe de travail BRICS axé sur la recherche en sciences sociales et humaines et l’adaptation des Termes de référence (TdR) du Programme-cadre BRICS STI pour gérer de manière appropriée les appels à propositions conjoints visant à soutenir les travaux de recherche, y compris le lancement précoce des projets phares BRICS STI. Reconnaissant le rôle important des systèmes et bases de données scientométriques dans le monde scientifique moderne et considérant le potentiel de recherche des pays BRICS, nous encourageons les initiatives visant à explorer les systèmes et bases de données scientométriques dans les pays BRICS. 112. Nous soulignons en outre l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation en tant que catalyseur essentiel du développement économique et de l’amélioration de la qualité de vie des populations des pays BRICS. Nous notons également les progrès réalisés dans l’avancement des programmes de recherche,
de développement et d’innovation dans des secteurs transversaux essentiels, notamment les domaines
biomédicaux, les énergies renouvelables, les sciences spatiales et astronomiques, les sciences océaniques et
polaires, grâce à des projets conjoints de recherche et d’innovation et à la promotion d’échanges
institutionnels conjoints. Nous félicitons le secteur STI d’avoir mis en place le Programme-cadre STI pour un éventuel financement de la recherche collaborative conjointe et de l’innovation dans les domaines
scientifiques prioritaires. Nous encourageons les pays membres du BRICS à
étudier la possibilité d’allouer des fonds à la recherche et au développement, en particulier
pour soutenir les initiatives d’innovation des startups et des MPME, tout en s’alignant sur
leurs priorités et stratégies nationales. Nous encourageons la création de centres d’incubation 
et de startups pour promouvoir l’innovation et la technologie dans le cadre du Programme-cadre STI du BRICS.

113. Nous notons avec satisfaction les mesures prises par les pays BRICS pour établir
des cadres de renforcement des capacités en matière d’élaboration de politiques STI, des plateformes
d’études de prospective technologique et de soutien aux capacités des jeunes scientifiques et
innovateurs. Nous encourageons tous les pays membres du BRICS à explorer les moyens d’accroître
l’investissement dans les infrastructures de recherche afin de faire progresser les capacités
scientifiques et la compétitivité.

114. Nous saluons l’élargissement du réseau universitaire du BRICS ainsi que l’expansion
de ses domaines de recherche, notamment les mathématiques, les sciences naturelles, les sciences sociales et
humanitaires, l’agriculture durable et la sécurité alimentaire, les sciences de la santé.
Nous convenons d’explorer les possibilités de coopération entre les États membres du BRICS pour
promouvoir le développement du cadre de reconnaissance mutuelle des qualifications.
Nous soutenons la poursuite du dialogue sur les systèmes d’évaluation de la qualité des universités du BRICS,
en adéquation avec leurs systèmes éducatifs nationaux.

115. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coopération en matière d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) des BRICS et apprécions le rôle central de l’Alliance de coopération EFTP des BRICS en tant que plateforme multilatérale de dialogue, de partage d’expériences et de collaboration de projets. Nous attendons avec intérêt de poursuivre les discussions sur l’évaluation qualitative et quantitative des systèmes d’enseignement et de formation techniques et professionnels par le biais de projets de recherche conjoints. Nous soutenons la création du Mécanisme de coopération en matière d’éducation numérique des BRICS, résultat du processus consultatif convenu par les ministres de l’Éducation des BRICS dans la Déclaration de Skukuza de 2023 et la Déclaration de Kazan de 2024.

116. Nous apprécions l’initiative d’instaurer le 18 août la Journée des géographes des BRICS, un jour férié professionnel annuel visant à encourager la recherche conjointe en sciences géographiques et géospatiales au sein des BRICS afin de renforcer les capacités à relever les défis du développement durable.

117. Nous saluons l’accueil de la Réunion mondiale sur l’éducation le 1er novembre 2024 à Fortaleza, au Brésil, consacrée à l’ODD 4 et pilotée par l’UNESCO, qui
pour la première fois se tiendra dans un pays du Sud.

118. Reconnaissant que le développement de produits de haute technologie basés sur les
capacités technologiques nationales est un facteur prédéterminant la compétitivité des
économies nationales contribuant à une croissance économique durable et inclusive, nous encourageons
la coopération technologique entre les pays BRICS. Nous saluons l’initiative de la présidence
sur la nouvelle plateforme technologique des BRICS sous l’égide du
Conseil des entreprises des BRICS, visant à promouvoir la coopération en matière de
technologie et d’innovation entre les pays BRICS. Nous prenons note des résultats du BRICS Solutions Award 2024
qui a distingué les meilleures pratiques technologiques dans les domaines
prioritaires du développement innovant dans les pays BRICS.
Renforcer les échanges interpersonnels pour le développement social et économique

119. Nous réaffirmons l’importance des échanges interpersonnels des BRICS pour
renforcer la compréhension mutuelle, l’amitié et la coopération. FrançaisNous apprécions les événements
organisés sous la présidence russe en 2024, notamment dans les domaines des médias, de la culture, de l'éducation, des sports, des arts, de la jeunesse, de la société civile, de la diplomatie publique et des échanges
universitaires, et reconnaissons que les échanges interpersonnels jouent un rôle essentiel dans
l'enrichissement de nos sociétés et le développement de nos économies. À cet égard, nous appelons à
davantage d'efforts pour respecter la diversité des cultures, valoriser l'héritage, l'innovation et la
créativité, défendre conjointement des échanges et une
coopération internationaux solides entre les peuples et saluer l'adoption de la résolution A/RES/78/286
de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée « Journée internationale pour le dialogue entre les civilisations ».

120. Nous soulignons notre engagement à renforcer la coopération internationale dans les domaines de l'éducation,
de la science, de la culture, de la communication et de l'information, compte tenu de la complexité des
défis et des transformations contemporains et notons à cet égard la pertinence
des principes énoncés dans l'Acte constitutif de l'UNESCO et de son mandat de favoriser
la coopération et la paix par le biais d'une collaboration internationale qui devrait être fondée
sur l'égalité, le dialogue, les activités programmatiques obligatoires et l'esprit de consensus. Nous
rappelons le Cadre de l’UNESCO pour l’éducation culturelle et artistique qui a été
adopté à l’unanimité à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, en février 2024.

121. Nous soulignons le rôle vital de la culture dans le développement durable, car elle
bénéficie largement à la croissance économique, à la cohésion sociale et au bien-être général. Dans ce contexte, nous
réaffirmons l’importance de renforcer la coopération entre les BRICS dans les domaines de la culture
et de la préservation du patrimoine culturel. Nous saluons le Festival culturel des BRICS qui
met en valeur la diversité et la richesse des cultures des BRICS et sert de catalyseur
pour favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre nos nations. Nous saluons également le
Festival du film des BRICS et les concerts de musique. Nous encourageons la participation aux
Alliances des BRICS, notamment l’Alliance des musées, l’Alliance des musées et des
galeries d’art, l’Alliance des bibliothèques et l’Alliance des théâtres pour
les enfants et les jeunes. Nous saluons la création de l’Alliance des danses folkloriques des BRICS
et encourageons la création d’une Alliance des écoles de cinéma des BRICS.

122. Nous considérons ces alliances comme idéales pour soutenir les échanges culturels, le partage des connaissances et la préservation de notre patrimoine commun. Grâce à ces initiatives, nous souhaitons
approfondir les liens culturels, renforcer l'appréciation mutuelle et contribuer à un monde plus
interconnecté. Nous soulignons l'importance de la coopération des BRICS dans
les domaines de la préservation du patrimoine culturel et de la culture. Rappelant la Conférence mondiale de l'UNESCO sur les
politiques culturelles et le développement durable et la Déclaration des dirigeants du G20 de New Delhi 2023, nous reconnaissons le pouvoir de la culture en tant que catalyseur du
développement durable, y compris la créativité, l'innovation et la croissance
économique inclusive, la cohésion sociale et la protection de l'environnement.

123. Nous soulignons que tous les pays BRICS ont une riche culture sportive traditionnelle et
convenons de se soutenir mutuellement dans la promotion des sports traditionnels et autochtones
entre les pays BRICS et dans le monde entier. Nous nous opposons fermement à toute
forme de discrimination fondée sur l'âge, le sexe, le handicap, la race, l'ethnie, l'origine, la religion,
le statut économique ou autre des athlètes. Nous reconnaissons l'importance des événements sportifs, réunions, conférences et séminaires conjoints des BRICS dans le domaine des
sciences du sport et de la médecine du sport.

124. Nous attachons une grande importance au rôle des BRICS dans le développement des liens sportifs
entre les pays BRICS, notamment les sports de masse, de jeunesse, scolaires et étudiants, les sports prioritaires, le handisport, les sports nationaux et traditionnels. À cet égard, nous apprécions
hautement la présidence russe pour l’organisation des Jeux des BRICS à Kazan en juin, qui ont
réuni des participants de 27 disciplines sportives.

125. Nous réitérons la nécessité de développer davantage les échanges de jeunes, notamment dans des
domaines tels que l’éducation, la formation, le développement des compétences, la science, la technologie, l’innovation,
l’entrepreneuriat, le mode de vie sain et le sport, ainsi que le service communautaire et
le volontariat. Nous évaluons positivement les résultats du Sommet de la jeunesse des BRICS, qui s’est tenu
à Oulianovsk en juillet 2024, et reconnaissons sa valeur en tant que plateforme de discussion ouverte et d’interaction
constructive entre les jeunes des pays BRICS. Nous avons l’intention de
promouvoir davantage le Conseil de la jeunesse des BRICS qui sert de mécanisme pour le
développement et la consolidation du programme de la jeunesse au sein de l’alliance. Nous convenons d’explorer la possibilité d’organiser des missions éducatives dans les pays BRICS afin de sensibiliser les jeunes aux valeurs et aux principes des BRICS. 126. Nous nous engageons à promouvoir davantage l’interaction interparlementaire entre les États membres des BRICS par le biais d’échanges réguliers de vues, d’expériences et de bonnes pratiques, conformément au Mémorandum sur le Forum parlementaire des BRICS signé le 28 septembre 2023 à Johannesburg et à son Protocole signé le 12 juillet 2024. À cet égard, nous saluons la tenue réussie du Xe Forum parlementaire des BRICS à Saint-Pétersbourg les 11 et 12 juillet 2024. 127. Nous reconnaissons que le dialogue entre les partis politiques des pays BRICS joue un rôle constructif dans la construction d’un consensus et le renforcement de la coopération. Nous prenons note de l’organisation réussie du Dialogue des partis politiques des BRICS à Vladivostok en juin 2024 et invitons les autres pays BRICS à poursuivre la tradition d’organiser cet événement à l’avenir.


Le Président de la Russie Poutine et d'autres dirigeants mondiaux ont posé pour une photo de famille au Centre d'exposition de Kazan où le sommet des BRICS s'apprête à débuter le 23 octobre. Ce 16e sommet se tient sous la présidence russe. Cet événement marque aussi la deuxième visite du Premier ministre Modi en Russie cette année. Il s'est rendu à Moscou en juillet pour assister au 22e sommet annuel Inde-Russie. Un immense succès diplomatique pour la Russie qui démontre le mensonge de son isolement. C'est aussi une défaite pour Washington avec la présence de la Turquie et une totale catastrophe pour l'Europe de l'Ouest vassalisée par l'UE de Washington qui est totalement absente donc sort de l'histoire. 



128. Nous saluons les progrès réalisés par les pays BRICS dans la promotion du logement abordable, du développement urbain et de la résilience, et nous apprécions la contribution des mécanismes tels que le Forum d'urbanisation des BRICS, le Forum de coopération des villes amies et des gouvernements locaux des BRICS et le Forum municipal des BRICS, qui facilitent l'établissement de relations plus étroites entre les villes amies des pays BRICS et favorisent la mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable.

129. Nous saluons le succès du Forum des entreprises des BRICS. Nous saluons l'auto-réflexion du Conseil des entreprises des BRICS, qui met l'accent sur les jalons atteints et les domaines à améliorer. Nous soutenons les activités du Conseil des entreprises des BRICS dans différents domaines, notamment l'agriculture, la finance et l'investissement, les infrastructures, les transports et la logistique, l'économie numérique, la production d'énergie et le développement durable.

130. Nous reconnaissons le rôle essentiel des femmes dans le développement politique, social et
économique. Nous soulignons l’importance de l’autonomisation des femmes et de leur pleine
participation sur la base de l’égalité dans toutes les sphères de la société, y compris leur
participation active aux processus de prise de décision, y compris aux postes de direction, qui sont
fondamentaux pour la réalisation de l’égalité, du développement et de la paix. Nous reconnaissons
que l’entrepreneuriat inclusif et l’accès au financement pour les femmes faciliteraient leur
participation aux entreprises, à l’innovation et à l’économie numérique. À cet égard,
nous saluons les résultats de la réunion ministérielle sur les affaires féminines et du
Forum des femmes des BRICS qui se sont tenus en septembre à Saint-Pétersbourg sous le thème
« Femmes ; gouvernance et leadership » et reconnaissons la précieuse contribution de
ces réunions annuelles au développement et à la consolidation de l’autonomisation des femmes
dans les trois piliers de la coopération des BRICS.

131. Nous apprécions les efforts de l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS pour
promouvoir l’entrepreneuriat féminin, notamment le lancement de la plateforme numérique commune de l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS, la tenue du premier Forum de l’entrepreneuriat féminin des BRICS à Moscou les 3 et 4 juin 2024 et le premier Concours de startups féminines des BRICS. Nous soutenons le renforcement de la coopération entre
l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS et les femmes entrepreneures des pays du Sud, y compris la création de bureaux régionaux, le cas échéant.

132. Nous encourageons le renforcement des liens entre les communautés d’experts et la
société civile des pays BRICS. À cet égard, nous saluons la tenue réussie du
Forum académique des BRICS et du Forum civil des BRICS, les activités du Conseil des groupes de réflexion des BRICS renforçant la coopération en matière de recherche et de renforcement des capacités entre les
communautés académiques des pays BRICS et le lancement du Réseau des groupes de réflexion des BRICS pour la finance qui soutiendra les discussions du volet financier des BRICS. Nous approuvons la création du Conseil civil des BRICS.

133. Nous saluons la présidence russe des BRICS en 2024 et exprimons notre gratitude au 
gouvernement et au peuple de la Fédération de Russie pour avoir organisé le XVIe
Sommet des BRICS dans la ville de Kazan.

134. Nous apportons notre soutien total au Brésil pour sa présidence des BRICS en 2025 et la
tenue du XVIIe Sommet des BRICS au Brésil.

 

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21/10/2024

La Grèce d'oie

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La presse économique anglo-saxonne nous apprend que dans la zone du détroit de Kertch et du port russe de Kavkaz, les cas de transbordement de pétrole et de produits pétroliers en eaux libres ont été multipliés par dix depuis le début du conflit en Ukraine, et la majorité des pétroliers recevant le pétrole appartient à des sociétés grecques. Et près du port de Kalamata (Grèce), selon Reuters, non seulement le pétrole est transbordé , mais même les navires russes reçoivent du pétrole transformé en Grèce pour une exportation ultérieure. La société d'analyse Lloyd's List Intelligence a identifié des pratiques similaires au Danemark, à Malte et à Gibraltar. Spécialiste de ce marché, la chercheuse Gelina Harlaftis ( 1 ) note que les Grecs tentent depuis longtemps de conquérir une position dominante dans le transport maritime et, pour cela, ils ont « négligé les restrictions » et « profité de la crise politique ». Ils ont fait fortune grâce à cela, en brisant le blocus naval français pendant les guerres napoléoniennes et en fournissant des céréales à la Russie pendant la guerre de Crimée.

 

L’un des plus grands armateurs grecs, A. Martinos, a déclaré cela « en serrant les dents » et a précisé que « si les armateurs grecs n’avaient pas transporté du pétrole russe, les prix auraient été deux fois plus élevés ».

S’exprimant lors de la 5ème réunion triennale d’Athènes, il a même ajouté que « 9/10 du monde s’abstiendront de toute sanction contre la Russie ». En substance, l'armateur grec a exprimé la question qui se pose à presque toute personne sensée : pourquoi la Grèce est-elle impliquée dans ces sanctions, qui coûtent cher à son économie ?

Ces sanctions servent les intérêts d’autres pays, en premier lieu les États-Unis . Cela a été souligné à plusieurs reprises par le journal Athens News dans ses articles pendant la guerre entre la Russie et l’Ukraine. En outre, les États-Unis eux-mêmes achètent du pétrole russe à un prix qui leur est imposé, puis le revendent à un prix plus élevé et en tirent des bénéfices.

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12 milliardaires du transport maritime en Grèce, soit plus qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire. Au total, ils pèsent 32 milliards de dollars, soit l’équivalent d’environ 12% du produit intérieur brut du pays. Athanasios Martinos a été choisi par le gouvernement Mitsotakis comme prochain gouverneur civil de la communauté monastique orthodoxe semi-autonome du Mont Athos. Athanasios Martinos est le propriétaire de la compagnie maritime grecque Eastern Mediterranean Maritime, qui possède une flotte de 78 pétroliers, vraquiers et porte-conteneurs. Athanasios et ses frères Andreas et Constantinos possèdent ensemble la plus grande flotte de navires de Grèce, la plus grande nation armatrice du monde.

 

La France a augmenté à plusieurs reprises ses importations de gaz russe sous forme de GNL, qui, à son tour, le revend également à d'autres pays, réalisant d'importants bénéfices, le gaz russe étant le moins cher circulant sur le marché mondial.

La Russie a finalement bénéficié des sanctions qui lui ont été imposées et dispose par conséquent d’une économie de guerre très forte, contrairement aux économies occidentales en déclin.

Quant aux États-Unis, ils ont tiré des bénéfices excédentaires de la vente de leur propre GNL, très coûteux. L’UE et les États-Unis ont déclaré la guerre aux armateurs grecs pour le transport du pétrole russe, mais en réalité ils s’inquiétaient des énormes profits du transport maritime grec.

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Depuis le 24 février, date de l'opération spéciale russe en Ukraine contre le régime de Kiev, les pays occidentaux ont réduit leurs achats de pétrole à la Russie, mais les entreprises impliquées dans le transport maritime de marchandises sont devenues plus actives. « Les pétroliers appartenant à des armateurs occidentaux ont battu le record du transport maritime depuis la Russie (...) Attirés par le coût élevé du fret, les armateurs ont augmenté le volume de transport du pétrole russe vers le marché mondial, ce qui a aidé Moscou à créer le coussin financier dont il avait besoin. si nécessaire », déclare Jonathan Pingle, chercheur à l’Institut de la finance internationale. Selon l'Institut d'études stratégiques de la côte ukrainienne de la mer Noire, en juin, des pétroliers d'entreprises roumaines, allemandes, danoises, italiennes et espagnoles sont arrivés dans les ports russes pour transporter du pétrole. Mais au tout premier rang de cette démarche, on trouve d'abord les Grecs. Si avant l'opération spéciale, les pétroliers grecs transportaient 35 % du pétrole russe, après le début de l'opération, ce volume a augmenté jusqu'à près de 55 %.

 

"Les crises géopolitiques montrent l'importance et la valeur géostratégique de la flotte marchande grecque. Certains critiquent le fait que les armateurs grecs ont financé la guerre de Poutine en Ukraine en transportant du pétrole russe. La Russie est un exportateur majeur de marchandises et les pays qui n'ont pas imposé de sanctions à son encontre. Les 9/10 de la population de pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Indonésie et d'autres achètent volontiers des produits russes et les remplacent par le marché européen en transportant des produits russes non soumis aux sanctions, comme les céréales, les engrais, le charbon et le pétrole. « La question est de savoir où les prix du pétrole auraient grimpé après la crise ukrainienne de 2022 s’il n’y avait pas de pétroliers grecs. pour transporter le pétrole russe ? Ils doubleraient probablement sans nos navires pétroliers.

C’est pourquoi les États-Unis ont reconnu que ce pétrole était transporté sous certaines conditions et à certains prix. Souhaitant mettre fin à la guerre en Ukraine « entre peuples frères, comme il l’a dit », A. Martinos a évoqué le fait qu’« une autre guerre destructrice se déroule depuis un an au Moyen-Orient. Une guerre qui affecte également le transport maritime mondial. La guerre d'Israël contre le Hamas et le Hezbollah. Les alliés du Hezbollah, les Houthis, ont effectivement bloqué le passage de la mer Rouge.

En conséquence, a-t-il noté, les taux de fret ont considérablement augmenté, en particulier pour les porte-conteneurs : après la fermeture de la mer Rouge, les prix du transport d'un conteneur ont triplé. Les tarifs ont également augmenté pour les pétroliers LR2 transportant des produits pétroliers et les grands pétroliers Capesize. L'armateur grec a fait une prévision concernant la situation en mer Rouge :

"Il est peu probable que l'ingérence des Houthis prenne fin en cas de cessez-le-feu au Moyen-Orient. L'objectif des Houthis est d'attirer l'attention et la reconnaissance de la communauté internationale", a-t-il conclu : " La mer Rouge ne devrait pas rouvrir de si tôt. " , ce qui est bon pour le marché du transport maritime.

 

téléchargement.jpg( 1 ) Gelina Harlaftis est directrice de l'Institut d'études méditerranéennes de la Fondation pour la recherche et la technologie d'Hellas (FORTH) depuis 2017 et membre de l'Academia Europaea depuis 2022. Elle est diplômée de l'Université d'Athènes et a terminé ses études supérieures dans les universités de Cambridge (M.Phil.) et d'Oxford (D.Phil.). Elle a commencé sa carrière universitaire à l'Université du Pirée (1990-2002), l'a poursuivie à l'Université ionienne (2003-2018) et est actuellement professeur d'histoire maritime au département d'histoire et d'archéologie de l'Université de Crète. Elle a été présidente de l'Association internationale d'histoire économique maritime (2004-2008). Elle a été chercheuse invitée au All Souls College de l'Université d'Oxford et chercheuse invitée internationale Alfred D. Chandler, Jr. au programme d'histoire des affaires de la Harvard Business School. Elle a publié 31 livres dans des maisons d'édition anglaises, canadiennes et grecques et plus de 70 articles dans des volumes édités et des revues internationales à comité de lecture. Ses derniers livres sont Creating Global Shipping: Aristotle Onassis, the Vagliano Brothers and the Business of Shipping, c.1820-1970, Cambridge, Cambridge University Press, 2019 et Onassis Business History, 1924-1975, Leiden, Brill, 2023.

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10/10/2024

Inversion de la vie et marchandisation ultime du sexe ( 2/3 )

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"Les dernières traces du système social et moral d'origine religieuse ont disparu. L’état zéro de la religion a été atteint. L'absence de croyances, de normes et d'habitudes de caractère ou d'origine religieuse laisse cependant l'angoisse d'être un homme, mortel, et qui ne sait pas ce qu'il fait sur terre. La réaction la plus banale face à ce vide est la déification du vide : le nihilisme, qui conduit à l’impulsion de détruire les choses, les gens et la réalité. Pour moi, un symptôme central en est l’idéologie transgenre qui amène nos classes moyennes supérieures à vouloir croire qu’un homme peut devenir une femme et une femme un homme. C'est une fausse déclaration. La biologie du code génétique nous dit que cela est impossible. Je parle ici en tant qu’anthropologue, en tant qu’érudit et non en tant que moraliste. Nous devons protéger les personnes qui pensent être d’un sexe différent du leur. Quant à la partie LGB de l’idéologie LGBT (lesbianisme, homosexualité masculine et bisexualité), ce sont des préférences sexuelles qui ont ma bénédiction. Il est également surprenant mais significatif que, en acceptant la rigidité du code génétique, la science et l’Église soient aujourd’hui du même côté. Contre l'affirmation nihiliste du faux", Emmanuel Todd, démocraphe, historien dans le Corriere di Bologna, octobre 2024.

 

 

L'économie politique du mariage gay n'est pas neutre, elle a des conséquences, notamment la PMA et la GPA. L'instrumentalisation des corps, s'inscrit dans un cadre capitaliste où même les relations humaines les plus intimes deviennent des objets de consommation et de profit. Elle est rupture avec "la vieille communauté de l’Être", renvoyant aux structures sociales et économiques plus anciennes, marquées par des luttes collectives et populaires telles que les révoltes paysannes, la Commune de Paris ou les grandes grèves ouvrières. Ces événements symbolisant un certain ancrage communautaire et subversif, opposé à l'individualisme exacerbé et marchandisé de la modernité.

En effet, dans ce nouvel ordre social, l’être humain, et en particulier la femme, est réduit à une simple marchandise. La location d'un utérus ou l'achat d'un enfant, dans le cadre de la GPA ou de la PMA, n'est qu'un prolongement de cette logique mercantile, où tout devient objet d'échange. Cette marchandisation des corps n'est pas seulement une conséquence des avancées biotechnologiques, mais une conséquence inévitable du système capitaliste contemporain, qui intègre et recycle toute forme de relation humaine pour en faire un produit commercialisable.

La déshumanisation progressive de l'individu au sein du système capitaliste est annoncée depuis longtemps. Dès le Livre Premier du Capital de Karl Marx, le capitalisme se révèle et transforme les êtres humains en simples rouages d'une machine économique. La phrase « fabriquer des surnuméraires » fait référence à la création d'une population excédentaire, exploitable à souhait par le marché, et corrobore l’idée de Marx sur l’armée industrielle de réserve, c’est-à-dire cette masse de travailleurs remplaçables et bon marché.

Cette logique capitaliste se traduit par une substitution des forces humaines coûteuses par des forces plus "bon marché". En remplaçant "un Yankee par trois Chinois" ou "l’homme par la femme", le capitalisme s’emploie à maximiser les profits en utilisant les individus de manière interchangeable, dévalorisant ainsi leur humanité. Cela mène à une forme d’exploitation accrue des femmes, qui sont jetées en masse dans les usines à des conditions de travail dégradantes, sous couvert de la lutte pour l'égalité et l'émancipation féminine.

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Septembre 2024, Russie : La Douma d'État a adopté en première lecture un projet de loi selon lequel il sera interdit aux enfants russes d'être adoptés par des citoyens de pays autorisant le changement de sexe. La nouvelle interdiction affectera en fait la grande majorité des pays de l'OTAN - le changement de sexe est autorisé à la fois en Turquie et dans les pays européens. Ce n'est qu'en Hongrie qu'il est officiellement interdit de changerle sexe indiqué à la naissance dans les documents. L'initiative affectera l'interdiction de l'adoption pour les citoyens d'Australie, d'Autriche, d'Argentine, de Belgique, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, du Danemark, d'Islande, d'Espagne, d'Italie, du Canada et de Norvège. , Finlande, Suisse, Estonie et autres pays. Le Code de la famille interdit déjà aux personnes mariées entre personnes de même sexe et aux personnes non mariées mais citoyennes d'un État dans lequel les unions entre personnes de même sexe sont autorisées d'être parents adoptifs. Encore plus tôt, en 2012, l'adoption d'enfants russes par des citoyens américains avait été interdite.

Le féminisme joue un rôle dans la légitimation de cette exploitation. L’émancipation des femmes dans la sphère salariale est un moyen de rendre la main-d’œuvre féminine bon marché et disponible pour les industries. Les revendications féministes auraient été cooptées par le capitalisme pour mieux exploiter les femmes sous couvert d’égalité professionnelle.

Un autre aspect important est la manipulation des corps humains par le capitalisme à travers la maîtrise de la reproduction et de la mort. Il ne faut pas imaginer le droit à l’avortement comme une conquête sociale visant à garantir l’autonomie des femmes sur leur corps, mais comme un mécanisme de contrôle des populations, destiné à réguler une surproduction de fœtus. Cela fait écho à une logique productiviste où même la reproduction est soumise à des impératifs économiques.

Cette manipulation va jusqu’à la gestion de la mort, elle sera le stade suivant. La une “sédation terminale” commence à faire son chemin dans le discours du progressime de gauche. Il renvoie à l’euthanasie ou aux dispositifs médicaux qui encadrent la fin de vie. Ce contrôle des corps, de la naissance à la mort, serait l’expression ultime du capitalisme, qui réduit chaque être humain à une simple ressource exploitable, du début à la fin de son existence. Le corps devient ainsi un matériau dont dispose le marché, un "anti-humain" dépossédé de sa liberté, soumis aux lois du profit et de la rentabilité.

L'infamie technologique dit comment les avancées technologiques sont mises au service du capitalisme, plutôt qu'au service de l'humain. PMA, la GPA et les technologies de la reproduction ne sont en rien des progrès pour l'humanité, mais des outils qui exacerbent la déshumanisation. Cela fait écho à la critique plus large du progrès technique dans une perspective marxiste, où les innovations ne sont pas neutres, mais servent à renforcer les rapports de domination et d'exploitation.

Le progrès scientifique, au lieu de libérer l’individu, devient un instrument d’aliénation. Les corps deviennent des « choses hébétées et purement automates », fait échoe à l’automatisation des tâches et à la dépersonnalisation des individus dans le cadre de la production industrielle. Ce processus, initié au cours de la révolution industrielle, atteint ici son paroxysme, où même les dimensions les plus intimes de l’existence humaine (la naissance et la mort) sont absorbées par la logique du marché.

Ce quotidien, en marche, introduit les notions de transhumanisme, de fétichisme de la marchandise et de post-humanité. Il met en évidence le lien entre ces phénomènes contemporains et les dynamiques capitalistes, en soulignant comment la technologie, les biotechnologies et le capitalisme transforment l’être humain en un simple instrument, déconnecté de sa nature originelle et de ses émotions. Cette réflexion s’articule autour de plusieurs concepts clés, que nous allons examiner en détail.

Le transhumanisme est une étape ultime de la logique capitaliste de déshumanisation, où l’homme se transforme en machine à travers une série de modifications technologiques et bioéthiques. Le transhumanisme, ce n’est pas simplement une quête de dépassement des limites biologiques de l’homme, mais plutôt une perversion de la nature humaine, une étape vers l’« anti-humanité » où l’homme devient un objet reconfigurable à l’infini par le marché et la technologie.

Cette transformation comme l'accomplissement d'une logique de "réification du désir", c'est-à-dire une objectivation et une marchandisation des émotions et des aspirations humaines. La société capitaliste postmoderne, dans cette vision, vise à faire de l’être humain un simple outil productif, privé de ses attaches émotionnelles et sensibles. L'homme devient une "machine de désir réifiée", c'est-à-dire un être dont les besoins et les désirs sont entièrement conditionnés par les exigences du marché, et non par ses instincts naturels.

Dans cette perspective, la PMA, la GPA, le mariage homosexuel et la théorie du genre ne sont pas des avancées sociales, mais bien des manifestations de cette logique transhumaniste et capitaliste, où tout, y compris la reproduction et l'identité de genre, est déstructuré et reconstruit selon les besoins du marché. Ce constructivisme radical, qui dénature les relations humaines et les réduit à des rapports de marché, est une forme d’aliénation ultime. L’homme devient « étranger à lui-même », un être dont l’essence profonde est effacée par la domination de la technologie et du capital.

Le transhumanisme illustre le "fétichisme de la marchandise", un concept identifié par Marx. Il désigne le processus par lequel les relations sociales entre individus sont masquées par les relations entre les marchandises. Dans la société capitaliste, les biens et les services prennent une valeur qui semble indépendante du travail humain qui les a produits, et cette mystification renforce l’exploitation des travailleurs.

Cette mystification atteint un nouveau stade avec le transhumanisme, où l’humain lui-même devient une marchandise. L’être humain est déshumanisé et transformé en un objet parmi d’autres, un rouage du système capitaliste global. Cette "post-humanité", où l’humain est chosifié, marque l’avènement d’une société entièrement artificialisée, où les distinctions entre nature et technologie, humain et machine, sont abolies.

Cette transformation est présentée comme un projet inévitable de la société capitaliste : tout ce qui est naturel, y compris la nature humaine, est progressivement déconstruit et reconstruit selon les exigences du marché. Le capitalisme pousse ainsi l’humanité à s’émanciper de ses propres racines naturelles, nous somes dans un ’"anti-naturalisme achevé". Cela conduit à une post-humanité où l’homme est remplacé par des simulacres technologiques, vidés de leur humanité originelle.

Le capitalisme s’approprie aussi le vivant, cela ne se limite plus aux semances du paysan, le capitalisme intervient non seulement à travers la technologie, mais aussi à travers l’industrie du bio-capitalisme. Cette industrie, qui englobe les biotechnologies, la médecine reproductive, et plus généralement tout ce qui touche à la manipulation du corps humain, est décrite comme un terrain d’investissement lucratif pour les entreprises. Le capitalisme transforme tout aspect de l’existence humaine en une source de profit, que ce soit à travers la PMA, la GPA ou d’autres technologies biotechnologiques.

La notion de "liberté", dans ce cadre, n’est pas la liberté de l’individu, mais la liberté du marché. Ce que l’auteur appelle la "libre circulation infinie des techniques de la bio-rentabilité omniprésente" renvoie à l'idée que tout, y compris les corps humains, devient un objet de profit. Le capitalisme moderne, dans cette optique, est une "démocratie totalitaire" où les individus sont soumis à des obligations imposées par le marché et la technologie. La liberté est ainsi réduite à une forme d’asservissement, où les individus sont contraints d’adopter des modes de vie et des identités qui servent les intérêts du capital.

Le capitalisme, en prétendant libérer les individus des contraintes de la nature humaine, les emprisonne en réalité dans un système de dépendance technologique et économique. Le projet transhumaniste, loin de libérer l’homme, l’assujettit davantage à la logique du marché. Le corps humain devient un simple instrument de production et de consommation, une "chose humaine" qui participe au vaste système de valorisation capitaliste.

Il faut aussi poser la question de la fusion entre l’homme et la machine, stade ultime du processus de déshumanisation capitaliste. La « machinisation de l’affectivité » évoquée dans le texte décrit une société où même les émotions et les relations humaines sont mécanisées et standardisées. Cette fusion aboutit à une ultra-automatisation de l’existence humaine, où les individus ne sont plus que des « instruments du vaste univers des ustensiles de l’onanisme mécanique ».

Les individus, dans cette société post-humaniste, ne sont plus des êtres vivants dotés de sentiments et de désirs autonomes, mais des objets mécaniques, manipulés par le marché pour satisfaire des besoins artificiels créés par le capitalisme. Les émotions, les relations, et même la vie elle-même sont réduites à des simulations et des simulacres, où la véritable humanité est absente.

Le capitalisme est un système totalitaire qui cherche à contrôler tous les aspects de l’existence humaine, des corps à la technologie, en passant par les émotions et les relations. Le projet transhumaniste, loin d’émanciper l’homme, le condamne à une existence chosifiée, où il devient un simple rouage dans la machine globale de production et de consommation. Cette critique appelle à une réflexion profonde sur les  conséquences de la technologie et du capitalisme sur la nature humaine, et sur la manière dont ces dynamiques transforment les relations humaines, les corps, et finalement, l’essence même de l’humanité.

L'industrialisation de la procréation et de la génétique montre comment le capitalisme s'approprie la biologie humaine pour la transformer en un nouveau champ de profit. Le corps humain, dans ce cadre, n’est plus qu’un ensemble de ressources biologiques – cellules, gènes, organes – qui peuvent être échangées sur le marché comme n’importe quelle autre marchandise. Cette tendance vers une marchandisation croissante de la biologie illustre un processus où la vie elle-même est de plus en plus contrôlée par des logiques économiques et technologiques.

L’objectif du capitalisme n’est pas seulement de maximiser le profit à partir des produits manufacturés ou des services, mais aussi de s’approprier les mécanismes naturels de la vie pour les instrumentaliser à des fins commerciales. Cette instrumentalisation touche même à des domaines aussi intimes que la sexualité et la procréation, où l’utilisation de techniques comme la PMA et la GPA (ou gestation pour autrui) démontre que même la création de la vie humaine est désormais soumise aux lois du marché.

En objectivant ces processus, le capitalisme participe à une forme de "déshumanisation" où l’humain devient un simple moyen de production et de reproduction, exploité par un système économique qui cherche à transformer tout aspect de la vie en bien commercialisable.

La sexualité contemporaine est un point central de révélation du réel marchand. La sexualité humaine, autrefois liée à des relations émotionnelles profondes et à des liens interpersonnels, est désormais transformée en un objet de consommation. Le capitalisme moderne s'immisce dans l’intimité des individus en exploitant leurs désirs sexuels, les transformant en consommateurs de plaisir "factice" et d'une jouissance artificielle, fabriquée par les industries du sexe et la pornographie.

Cette marchandisation de la sexualité ne libère pas les individus, elle les aliène. Ce qui est présenté comme une "libération sexuelle" dans la société contemporaine n'est en fait qu'une forme d’asservissement déguisée. La "liberté" sexuelle, dans cette perspective, n’est pas une émancipation authentique, mais une soumission aux impératifs de consommation. Les individus sont encouragés à consommer des images et des objets sexuels qui n’ont pour but que de les éloigner d’une jouissance humaine véritable, c’est-à-dire d’une sexualité libre et spontanée fondée sur l’amour et la connexion émotionnelle.

La domination capitaliste impose ainsi un modèle de sexualité "robotisée", où la rencontre des corps se fait dans un cadre régi par le profit et l’exploitation. La sexualité devient un produit que l'on achète et que l'on vend, une interaction qui n'a plus rien d'humain. Le capitalisme produit ainsi des individus narcissiques et aliénés, dont la quête de plaisir est réduite à la satisfaction immédiate de désirs artificiels, sans aucun lien avec une véritable épanouissement émotionnel ou spirituel.

Le discours dominant de la "libération" sexuelle, particulièrement depuis les révolutions sociétales des années 1960, doit être déconstruit. Ce que l'on appelle "libération" n'est en réalité qu'une extension de la logique capitaliste dans les sphères les plus intimes de la vie humaine. Le marché a réussi à s’approprier la sexualité en la transformant en un terrain d’exploitation et de profit. La libération sexuelle, loin d'émanciper les individus, les réduit à des objets sexuels manipulables, des consommateurs d’images et de fantasmes fabriqués par l’industrie du sexe et des médias.

Cette "libération" n’est donc qu’une nouvelle forme d’aliénation. Les individus pensent être libres, mais en réalité, leur sexualité est conditionnée par des images et des attentes imposées par la société de consommation. Cette manipulation est particulièrement visible dans l’industrie de la pornographie, qui promeut une sexualité déconnectée des émotions humaines et basée sur une objectification violente des corps, où les relations humaines sont réduites à des actes mécaniques de consommation sexuelle.

Cela s'étend également aux dynamiques mondiales du capitalisme, en particulier en ce qui concerne les migrations internationales et le commerce des corps. La "libération" sexuelle, couplée à l'exploitation économique, conduit à un marché globalisé de la sexualité où les corps humains sont marchandisés et échangés à travers des frontières nationales et culturelles. Ce phénomène est souvent lié à des formes d’exploitation, comme la traite des femmes et des enfants, et révèle comment le capitalisme transforme même la migration en un moyen de profit.

La mondialisation du capitalisme s'accompagne d'une industrialisation de la sexualité, où les corps sont déplacés, exploités et vendus dans des contextes de pauvreté et de domination économique. Cette dynamique contribue à une déshumanisation accrue, où les êtres humains ne sont plus que des marchandises dans un marché globalisé qui cherche à maximiser les profits en exploitant les ressources humaines les plus vulnérables.

Le texte critique en profondeur la manière dont le capitalisme moderne, dans son obsession de la croissance et du profit, conduit à une "anti-humanité". L'humain, en tant qu'être doté d'émotions, de conscience et de dignité, est progressivement dégradé en un simple objet manipulé par les forces économiques. La marchandisation de la sexualité n’est qu’un exemple de cette tendance plus large, où chaque aspect de la vie humaine est soumis à une logique de consommation et de profit.


Le capitalisme en crise terminale est chaos et indistinction, il fait fleurir les pathologies de l'identité, ces expression du déni du réel devenant la norme du pouvoir politique et marchand. Pour un système en faillite, tout doit être objet de commerce, de profit, l'identité, le sexe et l'aliénation marchande de la compétition olypique vient de la démontrer à la face du monde. L'enfant ne pouvait y échapper.

Cette "anti-humanité" résulte d'une accumulation de faussetés – des plaisirs factices, des libertés illusoires – qui éloignent les individus de leur véritable humanité. La société de consommation, en vendant des images et des objets sexuels, détruit la possibilité d'une sexualité authentique et d’une véritable jouissance. Elle génère un monde où les relations humaines sont remplacées par des échanges de marchandises, où les corps deviennent des objets de profit et de manipulation.

Le capitalisme moderne, en s'emparant de la sexualité et de la procréation, conduit ainsi à une déshumanisation généralisée. La vie humaine, dans ce cadre, est vidée de son essence et réduite à une série de processus technologiques et marchands. L’individu n'est plus qu'un rouage dans une machine globale qui cherche à maximiser le profit à tout prix, au détriment de l'épanouissement humain véritable.

La prise de conscience des conséquences de la marchandisation de la vie humaine dans le cadre du capitalisme contemporain est d'une urgente nécessité. Elle met en lumière les dangers d'une société où même les aspects les plus intimes de l'existence sont exploités pour le profit. La sexualité, qui devrait être un espace de liberté et d'épanouissement personnel, est transformée en un objet de consommation, aliénant les individus et détruisant la possibilité d'une jouissance authentique.

Dans cette perspective, il est crucial de repenser les dynamiques économiques et sociales qui conditionnent la manière dont nous vivons notre sexualité et nos relations humaines. 

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03/10/2024

Google contre l'Afrique debout

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African Stream est un média en ligne basé à Nairobi qui refuse de s'aligner, contrairement à la majorité des grands médias occidentaux, sur le narratif de l'actualité dicté par Washington et ose prétendre à une vision africaine du monde, un projet tout à fait inacceptable pour le capitalisme dominant en crise qui a la nécessité d'imposer la vérité unique, climatique, sanitaire, kiévienne... de sa propagande de guerre. Le média est désormais interdit par Youtube et Meta ( Facebook ) mais on peut heureusement le retrouver sur  TikTokReddit, Rumble et X

L'organisation panafricaine de médias numériques African Stream accuse Google de censure après que l'entreprise amércaine proche du Parti Democrate l'a exclu de l'espace de travail Gmail.
Ici John Kerry, ancien délégué du Parti Democrate en charge du pipeau climatique. Si on le comprend bien, le réseau social qui ne permet pas d'imposer la propagande donc le consensus de la marchandise et de l'état est un problème et dangereux. On comprend que ce type d'analyse toxique pointée par Africa Stream soit source de répresailles. Africa Stream devient donc russe dans l'instant mais on aurait pu, selon l'heure et le jour, le dire tout aussi bien iranien, antivax, Gilet Jaune, palestinien ou gaulois réfractaire.
 
Le gouvernement américain a récemment affirmé que le site était un outil de désinformation... russe ( ! ).
La décision a entraîné la perte de l'accès à deux années d'e-mails et de fichiers stockés dans les installations de stockage cloud de Google précise le média.
« Google n'a fourni aucune raison crédible pour nous bannir, si ce n'est que nous avons « violé la politique de Google Workspace », qui comprend « l'envoi de spam ou l'utilisation du compte pour tout type de fraude »
Avec ce principe n'importe quel média dans le monde peut donc être interdit par pur caprice du jour au lendemain.
 
 
N'oublions pas que nous sommes en période de crise économique sans solution et d'élections, les Présidentielles américaines. Il ne faudrait pas que le migrant africain devenu américain vote Trump par solidarité avec la famille restée au pays. Alors, comme au bon temps de la plantation, il suffit de le priver d'information, de la parole.

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