21/06/2023
Joyeux solstice 2023
Ensemble, nous entrons dans la ronde,
Et brûlons le feu comme tel qu’en la coutume.
Nous brûlons le feu, comme le firent
Jadis en leur temps le père et l’aïeul.
Le feu culminant du solstice d’été,
Qui se consume dans la nuit avec les étoiles.
Le soleil monte et redescend
Et l’homme va du berceau dans la tombe
Mais aujourd’hui, parmi les hautes flammes,
Nous conjurons et la mort et la vie,
Nous invoquons ceux qui sont à leur tâche
Et ceux qui dorment au tombeau :
Hommes, femmes, enfants, vieillards,
Les morts font avec nous la ronde.
Nul n’a passé sur cette terre
Qui n’entoure avec nous le feu
Pour assister de son ardeur
En cette nuit, la course du soleil.
Brûle, brûle feu ! Jaillis
En hautes flammes vers le ciel !
Fais que subsiste au monde la lumière
Et que la vie reste victorieuse !
Brûle feu ! Brule rouge, dévore
Querelles et discordes !
Détruis tout ennemi qui se rue sur nos terres,
Fais que brule toujours la flamme à nos foyers,
Qu’aucun jeteur de sorts ne gâte les semailles
Et que de mâle mort ne périsse l’agneau.
Brule feu, brule et te consume
Pour détourner le maléfice.
Le feu brule, le feu abolit nos misères,
Dieu, donne-nous de vivre et bénis notre mort!
Hans Leifhelm (1891-1947), Lob der Vergänglichkeit. Gedichte, Otto Müller Verlag, Salzburg, 1949, p.26.
Chet Baker, live in Tokyo 1987, quelques mois avant son dernier concert The Last Great Concert: My Favourite Songs Volumes 1 & 2 . Le trompettiste est en très bonne forme comme l'atteste sa splendide version d' « Almost blue », de loin le morceau le plus réussi et le plus poignant de ce double album (7 min 55 de délicatesse et de grâce que, seul, le trompettiste était capable de fournir, avec une remarquable introduction à la trompette, puis une partie chantée sur la fin). Chet est ici entouré par le pianiste Harold Danko, le bassiste Hein Van de Gejin et du batteur John Engels.
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