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13/09/2025

Les films de l'automne

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Le secteur du cinéma en France traverse une période contrastée en 2025, marquée par une baisse significative de la fréquentation des salles obscures au cours des huit premiers mois de l'année. Alors que les années 2023 et 2024 avaient signé un rebond encourageant post-pandémie, avec respectivement 180,4 millions et 181,3 millions d'entrées annuelles, confirmant la résilience du marché français comme une "exception mondiale" face à la morosité internationale, 2025 affiche un recul préoccupant. Du 1er janvier au 31 août, les estimations du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) indiquent environ 99,98 millions d'entrées, soit une chute de 15,1 % par rapport à la même période en 2024, où l'on enregistrait déjà une dynamique positive. Cette tendance négative s'inscrit dans un contexte de concurrence accrue des plateformes de streaming, d'une offre de films perçue comme moins attractive et de facteurs externes comme les vagues de chaleur estivales, qui ont particulièrement pénalisé les mois de juillet et août.
 
 
En détail, la fréquentation mensuelle révèle une trajectoire irrégulière. Janvier 2025 a démarré sur une note légèrement positive, avec 13,83 millions d'entrées, en hausse de 0,8 % par rapport à janvier 2024, grâce à des sorties familiales et des prolongations de films de fin d'année. Cependant, le premier semestre s'est rapidement essoufflé : entre janvier et juin, seulement 75,27 millions de billets ont été vendus, marquant une baisse de 12 % comparé à 2024, et représentant le pire premier semestre depuis 1999, hors période COVID. Juillet a offert un sursaut modéré avec 14,8 millions d'entrées, porté par des blockbusters estivaux et un temps particulièrement pluvieux sur la moitié nord du pays, mais en légère baisse par rapport à juillet 2024, où la Fête du cinéma avait boosté les chiffres.
 
Août, traditionnellement un mois fort pour les sorties grand public, a déçu avec 9,97 millions d'entrées, en recul de 29,4 % sur un an, malgré la présence de films attendus. Ce cumul de janvier à août, avoisinant les 100 millions, contraste avec les 103,62 millions pour les sept premiers mois de 2024 et une tendance similaire en 2023, où la reprise post-COVID avait permis une fréquentation plus stable autour de 85 millions pour le premier semestre.
 
Les exploitants pointent du doigt un manque de "films événements" capables de drainer les foules, ainsi qu'une inflation des prix des billets qui freine les sorties familiales.Parmi les gros succès qui ont sauvé l'honneur, les productions hollywoodiennes dominent largement, confirmant une tendance observée depuis 2023 où les blockbusters américains ont porté la fréquentation. Mufasa : Le Roi Lion, suite du remake live-action de Disney, s'est imposé comme le premier film millionnaire de l'année dès janvier, cumulant près de 4 millions d'entrées en quelques semaines, grâce à son attrait familial et nostalgique.
 
En été, Jurassic World : Renaissance a pris la tête du box-office hebdomadaire à plusieurs reprises, avec plus de 130 000 entrées en une semaine mi-août, suivi de près par F1, un thriller sportif avec Brad Pitt, et Dracula de Luc Besson, qui a attiré 139 000 spectateurs malgré des critiques mitigées.
 
Les animations comme Les Schtroumpfs : le film et Lilo & Stitch ont également performé ( il faut bien occuper les enfants quand il pleut !), dépassant les 100 000 entrées hebdomadaires, rappelant le succès de franchises similaires en 2024 (Inside Out 2) et 2023 (Super Mario Bros.). Côté français, Un ours dans le Jura, comédie avec Franck Dubosc, a séduit 716 000 spectateurs en janvier, prouvant que l'humour hexagonal peut encore rivaliser.
 
Ces hits ont généré des recettes substantielles, avec des semaines à plus de 13 millions de dollars au box-office hebdomadaire, mais ils n'ont pas suffi à compenser la désertion globale des salles.À l'opposé, les échecs spectaculaires soulignent les fragilités du secteur. Parmi les flops retentissants, Blanche-Neige, remake woke agressif live-action de Disney avec Rachel Zegler, attendu comme un événement, s'est effondré avec des entrées bien en deçà des 300 millions de dollars espérés mondialement, et un démarrage français famélique, victime de légitime controverses sur son militantisme pénible et d'un accueil critique tiède.
 
Minecraft, adaptation du jeu vidéo, et Captain America : Brave New World ont suivi le même sort, avec des budgets colossaux (plus de 150 millions de dollars chacun) non amortis, marquant une fatigue du public envers les super-héros et les adaptations ludiques, une tendance émergente depuis les déceptions de 2024 comme The Marvels. En France, le cinéma national accumule les déconvenues : Dracula de Luc Besson, malgré son casting international et un budget de 40 millions d'euros, n'a pas dépassé les attentes malgré des chiffres corrects..
 
Autres bides notables : Mercato, comédie sportive, et Toutes pour une de Houda Benyamina, qui n'a attiré que quelques dizaines de milliers de spectateurs malgré une promotion intense, illustrant un désintérêt pour les films perçus comme trop engagés ou mal marketés.
 
Ces flops français, parmi les plus chers de l'année, contrastent avec les succès de 2023 (Astérix & Obélix : L'Empire du Milieu) et 2024 (Un p'tit truc en plus), où les comédies populaires avaient boosté les chiffres.Les tendances et genres qui fonctionnent en 2025 confirment des préférences durables, avec une prédominance des comédies (54 % des préférences des Français), des films d'action et d'aventure (48 %) et des thrillers (32 %), selon des sondages récents.
 
Le début d'année a été marqué par une domination des drames et thrillers, représentant 60 % des sorties, mais c'est l'action et la science-fiction qui ont tiré leur épingle du jeu en été, avec des sagas comme Jurassic World ou F1 attirant les jeunes et les familles.
 
Les animations et films familiaux restent un pilier, comme en 2023 et 2024, où ils ont représenté 20-25 % des entrées. En revanche, les films d'horreur et les drames indépendants peinent, sauf exceptions comme Weapons ou Evanouis, qui ont eu un écho modéré.
 
Une tendance notable est le retour des franchises établies, qui sécurisent les recettes, au détriment des productions originales françaises, en difficulté face à la concurrence internationale. Par ailleurs, l'essor des films "expérientiels" en IMAX ou 4DX gagne du terrain, boostant les entrées premium.En conclusion, les huit premiers mois de 2025 révèlent un secteur cinéma français en convalescence précaire, avec une fréquentation en net recul par rapport aux rebonds de 2023 et 2024, malgré quelques succès hollywoodiens. Les échecs des productions nationales et la lassitude envers certains genres appellent à une diversification de l'offre et à des stratégies marketing plus agressives.
 
Si les mois restants, avec des sorties comme Tron: Ares ou Kaamelott – Deuxième Volet, pourraient redresser la barre, le bilan actuel incite à la prudence : le cinéma français doit innover pour reconquérir un public volatil et de plus en plus allergique à la propagande woke seulement adorées par les grands médias, tout en capitalisant sur ses forces traditionnelles comme les comédies et les aventures familiales. L'avenir dépendra de la capacité des studios à anticiper les goûts évolutifs, dans un paysage où le streaming continue de grignoter des parts de marché.

A voir bientôt avec des dates pouvant fluctuer.

 

Tron: Ares

 
Dans l'univers scintillant et numérisé de Tron, où les motos lumineuses filent plus vite que les regrets d'un geek nostalgique des années 80, arrive Tron: Ares, le troisième opus de cette saga qui refuse de s'éteindre comme un vieux disque dur. Ce film de science-fiction action, réalisé par Joachim Rønning (celui de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar), nous plonge dans un futur où l'intelligence artificielle n'est plus un gadget pour commander des pizzas, mais une menace existentielle. L'histoire suit Ares, un programme ultra-sophistiqué envoyé du monde digital vers le réel pour une mission périlleuse, marquant la première rencontre entre humains et entités IA.
 
C'est une suite indirecte à Tron: Legacy (2010), qui elle-même prolongeait le cultissime Tron de 1982, sans pour autant être une adaptation directe d'un livre ou d'une série TV – bien que l'univers soit inspiré des pionniers de la réalité virtuelle dans la pop culture. Jared Leto, dans le rôle-titre d'Ares, apporte son charisme mystique (et un peu flippant, avouons-le), flanqué de Greta Lee en tant que programmeuse brillante, Evan Peters en geek tourmenté, et Jeff Bridges qui reprend son rôle iconique de Kevin Flynn pour un clin d'œil nostalgique.
 
On note aussi Cameron Monaghan et Hasan Minhaj pour pimenter le casting. Le budget avoisine les 200 millions de dollars, un investissement massif pour recréer ces effets visuels époustouflants, avec des scènes tournées en studios à Vancouver et des extérieurs à Los Angeles, où l'équipe a dû composer avec des restrictions COVID persistantes en 2024.
 
Jared Leto, méthodique comme à son habitude, a passé des semaines à "vivre" comme un programme IA, évitant les interactions humaines – ce qui, ironiquement, l'a rendu encore plus énigmatique sur set. Si le film promet des courses de lightcycles à couper le souffle, espérons qu'il évite les pièges du reboot hollywoodien, où l'action éclipse une intrigue souvent pixelisée. En France, Tron: Ares sort en salles le 8 octobre 2025, juste à temps pour illuminer les écrans IMAX avant Halloween.
 
 
 
 
Kaamelott – Deuxième Volet 

 
Ou comment Alexandre Astier, ce génie multitâche (réalisateur, scénariste, compositeur et star), continue de transformer la légende arthurienne en une comédie médiévale absurde et hilarante, comme si Monty Python avait croisé un cours d'histoire foireux. Ce film d'aventure comique fantastique, divisé en deux parties pour maximiser le suspense (et les recettes, soyons honnêtes), est la suite directe de Kaamelott: Premier Volet (2021), lui-même prolongement de la série TV culte Kaamelott (2005-2009), diffusée sur M6 et devenue un phénomène français avec ses répliques cultes comme "C'est pas faux !".
 
Pas d'origine livresque ici, bien que inspiré librement des mythes arthuriens ; c'est pur Astier, avec son humour pince-sans-rire et ses anachronismes délicieux. L'histoire reprend là où le premier volet s'arrêtait : Arthur (Astier lui-même) doit reconquérir son trône face à Lancelot, dans un chaos de quêtes épiques, de chevaliers incompétents et de twists familiaux. Le casting reprend les habitués : Alain Chabat en Burgonde hilarant, Géraldine Nakache en Duchesse d'Aquitaine, Christian Clavier en Jurisconsulte, et des guests comme Sting ou Clovis Cornillac. Budget estimé à 20 millions d'euros par partie, modeste comparé aux blockbusters US, mais suffisant pour des décors grandioses tournés dans le Vercors (Drôme) pour les paysages montagneux, et en studios à Lyon pour les intérieurs. 
 
Astier a insisté pour filmer en conditions réelles, causant des retards hilarants quand des moutons ont envahi le set. Le tournage a duré 100 jours, étalé sur la France et d'autres pays pour des scènes exotiques, avec 78 acteurs impliqués.
 
Si la série brillait par son format court, ce volet risque de s'étirer comme une cotte de mailles trop large, mais l'humour d'Astier sauve tout. En France, la première partie sort le 22 octobre 2025, et la seconde le 11 novembre 2026 – préparez vos pop-corns pour cette épopée en deux actes !
 
 
La Femme de ménage

 
La Femme de ménage, adaptation du best-seller de Freida McFadden qui a enflammé TikTok comme un ragot de voisinage, se révèle être un thriller psychologique domestique où le suspense mijote comme un mauvais café dans une maison trop parfaite. Réalisé par un metteur en scène encore discret (Paul Feig ?).
 
Les sources varient), ce film de suspense dramatique n'est pas partie d'une série, mais tire son origine d'un roman phénomène, pas d'une émission TV. L'histoire suit Millie, une jeune femme fuyant son passé, qui accepte un job de femme de ménage chez les riches Winchester – Nina et Andrew – pour s'occuper de leur fille et de la maison. Ce qui commence comme un emploi de rêve vire au cauchemar manipulateur, avec secrets, mensonges et twists à la Gone Girl. Sydney Sweeney incarne Millie avec son charisme juvénile et vulnérable, face à Amanda Seyfried en Nina manipulatrice, et Brandon Sklenar en Andrew charmant mais suspect. Budget non divulgué, mais vu le casting star, on table sur 30-50 millions de dollars.
 
Tournage prévu de décembre 2024 à février 2025, principalement à New York pour capturer l'ambiance bourgeoise, avec des intérieurs en studios à Toronto. Sweeney, habituée aux rôles intenses (Euphoria), a avoué avoir lu le livre en une nuit, obsédée par les rebondissements, ce qui l'a fait arriver sur set avec des cernes authentiques. Si le film évite les clichés du "serviteur qui sait trop", il pourrait être un hit Netflix-like ; sinon, ce sera juste une corvée de plus. Pas de date de sortie confirmée en France, mais attendu pour fin 2025 ou début 2026 en salles.
 
 
Chien 51

 
Chien 51, ou comment transformer Paris en une dystopie cyberpunk où l'IA règne en maître, un peu comme si Blade Runner avait déménagé sous la Tour Eiffel avec un budget français. Ce thriller de science-fiction policier, réalisé par Cédric Jimenez (BAC Nord), est adapté du roman éponyme de Laurent Gaudé, pas d'une série TV. L'histoire se déroule en 2045 dans un Paris divisé en zones de classes, surveillé par l'IA ALMA. Quand son créateur est assassiné, un agent d'élite et un flic blasé doivent collaborer pour dénouer l'intrigue, mêlant amour tragique et complots.
 
Gilles Lellouche en flic cynique, Adèle Exarchopoulos en agent déterminée, Louis Garrel, Xavier Dolan et Valeria Bruni Tedeschi complètent un casting franco-international étoilé. Budget colossal pour un film français : 40 millions d'euros, pour un tournage de 18 semaines en décors réels à Paris (rues modifiées pour l'aspect futuriste) et en studios pour les effets spéciaux.
 
Jimenez, obsédé par l'authenticité, a tourné des scènes nocturnes sous la pluie réelle, trempant l'équipe et causant des rhumes collectifs, mais renforçant l'atmosphère glauque. Ambitieux et visuellement bluffant, le film risque toutefois de pâtir d'un scénario trop dense, comme un Paris embouteillé. En France, sortie en salles le 15 octobre 2025 – un must pour les fans de SF à la française.
 
 
Running Man

 
The Running Man version 2025, remake du film de 1987 avec Schwarzenegger (lui-même loosely adapté du roman de Stephen King sous pseudo Richard Bachman), prouve que Hollywood adore recycler les dystopies comme des vieux jeux télé. Ce thriller d'action dystopique, réalisé par Edgar Wright (Baby Driver), n'est pas une série mais une relecture fidèle du livre. L'e sujet est simple,, dans un futur autoritaire, Ben Richards (Glen Powell) rejoint un jeu télé mortel où les candidats fuient des chasseurs assassins pour survivre 30 jours et gagner fortune, tout en exposant la corruption.
 
Powell, en forme post-Top Gun, porte le rôle principal, avec Katy O'Brian, Lee Pace, Daniel Ezra et Josh Brolin en antagonistes vicieux. Budget autour de 100 millions de dollars, tournage à Glasgow (Écosse) pour simuler un futur urbain, avec des rues bloquées causant des embouteillages locaux. Wright, fan de King, a intégré des Easter eggs du livre, et Powell s'est entraîné comme un athlète pour les scènes de course, perdant 10 kilos en sueur. Si le film original était kitsch 80's, celui-ci promet du rythme wrightien, mais attention à ne pas trébucher sur les clichés survivalistes. En France, sortie en salles le 12 novembre 2025, pour une course effrénée aux box-offices.
 
 
 
 
Pris au piège - Caught Stealing

 
Pris au piège - Caught Stealing, thriller comédie noire où Darren Aronofsky (Requiem for a Dream) troque ses délires psychédéliques pour un caper new-yorkais absurde, comme si After Hours de Scorsese avait croisé un match de baseball sanglant. Adapté du roman de Charlie Huston (pas d'une série TV), le film suit Hank Thompson, ex-joueur de baseball burn-out, plongé dans une survie frénétique contre le crime organisé des 90's après un vol malencontreux. Austin Butler, post-Elvis, incarne Hank avec une intensité féline, entouré de Zoë Kravitz en girlfriend, Matt Smith en truand excentrique, Regina King, Liev Schreiber et Bad Bunny pour un casting éclectique. Budget modéré de 30-40 millions, tournage à New York pour capturer l'underground crasseux, avec des nuits folles dans des bars authentiques.
 
Butler, pour s'immerger, a appris le baseball vintage et s'est cogné à des vrais truands pour des recherches, évitant de justesse une bagarre réelle. Critique : divertissant et gore, mais le scénario mince risque de faire patiner comme un voleur maladroit ; Aronofsky y injecte cependant son style viscéral. En France, sortie en salles prévue pour août 2025, idéal pour un été haletant.
 
 

08:05 Publié dans Actualité, Loisirs Jeux Salons | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | | Pin it!

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