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05/07/2024

Le Capitalisme en crise est d'abord le spectacle du mensonge

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N'en déplaise à une minorité d'agités jouant sur l'ignorance et surtout la peur, l'idéologie de gauche fasciste, ce capitalisme d'état mort en 1945 ne reviendra pas et ne menace en rien l'Europe ou la France. Précisons encore que Doriot vient du socialisme et du communisme stalinien, Déat et Laval du socialisme. Et pour finir, c'est le socialiste radical Daladier qui déclare la guerre à l'Allemagne en 1939 suivant soumis la Grande Bretagne. L’antifascisme est devenu l’idéologie conformiste contemporaine, c'est l'idéologie obligatoire du pouvoir politique démocratique donc celle de la classe capitaliste.

 

« Durant les années du mitterrandisme tout antifascisme n’était que du théâtre » car « il n’y a jamais eu de menace fasciste ».

Lionel Jospin, Premier ministre socialiste, déclaration du 29 septembre 2007 sur France Culture

 

"La menace Le Pen c'était de la rigolade ! La dernière fois on a fait voter tous les socialistes comme des couillons ! Marine n'a jamais fait peur ni mm le père"

Roland Dumas, Ministre socialiste.

 

« Ce qui domine, c’est l’indignation. J’avais sous les yeux les souffrances de mes parents ; à l’école, j’avais été humilié ; alors j’ai grandi comme révolutionnaire, avec les espoirs des déshérités. Qu’aurais-je pu devenir d’autre que socialiste à outrance, blanquiste, plutôt communiste au fond ? »

Benito Mussolini

 

« Les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes antifascistes »

Winston Churchill

 

 

La démocratie, souvent perçue comme le pilier des sociétés modernes, est en réalité intrinsèquement liée à la valeur d’échange. Cette relation remonte à l'Antiquité, lorsqu'en Grèce, le dèmos (δῆμος), représentant la collectivité civique du dème, a pris la place du génos (γένος), la structure sociale fondée sur les liens de sang et la terre communiste. Le dèmos, en se substituant au génos, a donné naissance à l'agora, un espace public où les affaires de la cité étaient discutées et où les échanges commerciaux jouaient un rôle central.

Cette transformation a marqué le début d'une dynamique où les relations sociales et politiques ont commencé à être définies par des échanges économiques. La mutation capitaliste des cités commerçantes d’Italie au Moyen Âge a amplifié ce phénomène. L'essor du commerce a conduit à une société où chaque aspect de la vie humaine était progressivement absorbé par la reproduction sociale de la domestication, c'est-à-dire le processus par lequel les individus sont intégrés et contrôlés au sein d'un système économique de production.

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Notre thèse est l'idée qu'un marché s'ajustant lui même était purement utopique. Une telle institution ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et naturelle de la société, sans détruire l'homme et sans transformer son milieu en désert. La Grande Transformation (1944), Karl Polanyi. 

L’historien Karl Polanyi souligne dans La Grande Transformation que la montée du capitalisme a transformé non seulement l'économie mais aussi les structures sociales et politiques. Cette mutation a vu le peuple du dèmos devenir la population d'un espace de production soumis à la logique de la valorisation mercantile et de l’amortissement.

Les révolutions capitalistes de 1649 en Angleterre et de 1789 en France ont marqué des étapes cruciales dans cette évolution. Ces événements ont été des catalyseurs pour l'instauration d'une société où le spectacle de la marchandise a pris une place prépondérante. Guy Debord, dans La Société du spectacle, décrit comment la marchandise s'est imposée comme une force dominante, transformant les relations sociales en relations entre objets. Cette transformation a conduit à la "planète civilisationnelle du dressage citoyenniste", un monde où les citoyens sont façonnés et contrôlés par les impératifs économiques.

Ce processus de domestication a des conséquences profondes sur l'individu. L'humain, dans ce système, est réduit à un rouage de la machine économique, abruti par la liberté despotique du profit. La liberté, dans ce contexte, n'est pas celle de l'épanouissement individuel et collectif, mais celle de la poursuite incessante du profit. Le philosophe Michel Foucault, dans ses travaux sur le biopouvoir, a exploré comment les institutions modernes exercent un contrôle subtil mais omniprésent sur les corps et les esprits des individus.

En fin de compte, la démocratie telle que nous la connaissons est indissociable de la valeur d’échange. Depuis les premiers jours du dèmos grec jusqu'aux sociétés capitalistes modernes, les structures démocratiques ont été façonnées et conditionnées par les impératifs économiques. La véritable nature de la démocratie se révèle ainsi être un outil de domestication et de contrôle, où la liberté individuelle est subordonnée à la logique inexorable du marché.

La démocratie électorale, souvent louée comme le summum de la participation citoyenne et de la gouvernance représentative, n’est en réalité qu’un mécanisme sophistiqué. Elle ne fait que mettre en forme délibérative les agencements nécessaires à l’administration de ce que l'on pourrait appeler la tyrannie du quantitatif. Cette forme de démocratie se focalise principalement sur les chiffres et les statistiques, plaçant la quantité au-dessus de la qualité des décisions et des actions.

Au cœur de cette tyrannie se trouve la fabrication concrète de l’accumulation des échanges. Cela signifie que le système électoral est conçu pour faciliter et maximiser les interactions économiques et sociales, souvent au détriment de la substance et de la signification de ces échanges. L'accent est mis sur le volume des transactions et des interactions, plutôt que sur leur valeur intrinsèque ou leur impact à long terme.

Cette accumulation conduit inévitablement à ce que l'on peut décrire comme l'abondance pathologique des divagations narcissiques consommatoires. Dans une société où la démocratie électorale prédomine, la consommation devient un acte central et compulsif. Les individus sont entraînés dans un cycle de consommation constante, où l'acte d'acheter et de consommer devient une fin en soi. Cette dynamique est profondément narcissique, car elle alimente l'ego des consommateurs tout en détournant l'attention des questions sociales et politiques plus profondes.

La conséquence ultime de cette tyrannie du quantitatif et de cette consommation compulsive est la réification de tous les usages. Réifier signifie traiter quelque chose d'abstrait ou d'humain comme s'il s'agissait d'un objet concret et matériel. Dans ce contexte, cela signifie que toutes les interactions et toutes les utilisations des biens et des services sont réduites à des objets de consommation dépourvus de signification ou de valeur au-delà de leur utilité immédiate.

La démocratie électorale, dans sa forme actuelle, sert essentiellement ce système. Elle crée les structures et les processus nécessaires pour maintenir et renforcer ce cycle d'accumulation et de consommation. Les élections, les campagnes électorales, les débats publics et même les politiques publiques sont souvent façonnés par la nécessité de soutenir cette machine d'accumulation, plutôt que par un véritable souci du bien-être des citoyens ou de la justice sociale.

La démocratie électorale, loin d’être un idéal de participation et de représentation, est essentiellement un outil de gestion de la tyrannie du quantitatif. Elle sert à organiser et à rationaliser l'accumulation des échanges et la consommation narcissique, transformant toutes les dimensions de la vie en objets réifiés. Dans ce système, les véritables valeurs démocratiques sont souvent sacrifiées sur l'autel de l'efficacité économique et de la croissance matérielle, laissant peu de place à la réflexion critique et à la transformation sociale authentique.

La politique est souvent définie comme l'art de gérer les affaires de la cité, dérivant de la fameuse pόlis (πόλις) grecque. Cette gestion implique, selon cette perspective, le calcul échangiste des produits aliénés, c'est-à-dire la manière dont les biens et les services, une fois produits, sont échangés et valorisés au sein de la société. La politique, dans ce sens, est indissociable de l'économie, puisqu'elle organise et régule les interactions entre les producteurs, les consommateurs et les divers acteurs économiques.

L'économie, quant à elle, est la demeure (οἶκος/oikos) de cette production. Elle englobe non seulement la production de biens et de services, mais aussi leur distribution et leur consommation. Dans le contexte moderne, l'économie est devenue un moteur de croissance perpétuelle, cherchant à élargir constamment ses horizons de production et de consommation. Cette quête incessante de croissance a des conséquences dévastatrices, non seulement sur les ressources naturelles, mais aussi sur les structures sociales et les relations humaines.

L'écologie, dans ce cadre, est souvent perçue comme la préservation de la rentabilisation de la nature arraisonnée par les échanges. Plutôt que de chercher à harmoniser les relations entre l'homme et la nature, l'écologie moderne se concentre sur la manière dont la nature peut être exploitée de manière durable pour maintenir la production économique. C'est le dernier moment de cette triade aliénatoire, où la nature elle-même est subordonnée aux impératifs de rentabilité et de croissance.

Au moment où toute activité sociale est devenue expression du Capital, les interactions humaines et les structures sociales sont profondément influencées par les dynamiques capitalistes. Les habitudes, les coutumes et les traditions ne sont plus que de simples supports dérisoires du mouvement de la valeur. Chaque aspect de la vie quotidienne est imprégné par les impératifs de l'économie de marché, où la valeur d'échange prime sur la valeur d'usage.

Dans ce contexte, toute réalité sociale assume une fonction capitalistique. Les échanges, qu'ils soient économiques, sociaux ou culturels, sont tous orientés vers la maximisation de la valeur et l'accumulation de capital. Cette dynamique est particulièrement visible dans le salariat généralisé, où les individus vendent leur force de travail en échange d'un salaire, devenant ainsi des rouages dans la machine capitaliste. La misère du salariat, avec ses contraintes et ses aliénations, est un aspect central de cette réalité capitalistique.

La triade formée par la politique, l'économie et l'écologie révèle les mécanismes complexes de la gestion des affaires humaines dans le cadre de la société moderne. La politique organise les échanges, l'économie en est la demeure et l'écologie se charge de rentabiliser la nature. Toutes ces dimensions sont imprégnées par les impératifs du Capital, transformant les interactions sociales en vecteurs de valorisation économique. Cette aliénation généralisée souligne la nécessité de repenser ces concepts pour imaginer une société où la valeur d'usage et le bien-être humain priment sur la seule logique de l'accumulation.

Contre la classe capitaliste cosmopolite, le prolétariat doit rejeter toute médiation avec sa révolution, visant une rupture totale avec la capitalisation. L'auto-suppression du prolétariat entraînera la fin des gangs politiques, s'unifiant en une seule entité contre-révolutionnaire, comme l'alliance Moscou-Washington contre les Conseils ouvriers hongrois en 1956 ou la combinaison fascisme/anti-fascisme contre les prolétaires espagnols en 1937. La fin du spectacle de la marchandise signifiera la fin de la démocratie, des circonscriptions administratives et des mystifications du rendement, possible grâce aux luttes radicales émanant de l'Europe et se propageant mondialement avec la crise terminale de la capitalisation.

La démocratie est l'apogée de la dictature capitaliste, où la chosification des individualismes devient le spectacle de la marchandise occupant toute la vie sociale. Les gauches du Capital représentent l'apogée de l'aliénation capitaliste, tandis que les droites suivent ce processus de modernisation. Le gauchisme culturel, lié à des idéologies comme l'immigrationnisme et l'écologisme, dévie des luttes de classe radicales, globalisant le triomphe contre-révolutionnaire. L'espace-temps de la démocratie réalisée est celui d'une accumulation infinie de champs équivalents à la temporalisation générale de l'économie politique du marché.

L'histoire des révolutions et des luttes prolétariennes est parsemée d'épisodes tragiques où la gauche, souvent perçue comme l'alliée naturelle des mouvements ouvriers, a joué un rôle dans la répression et l'assassinat de ceux qui luttaient pour une véritable émancipation. Cette trahison est visible à travers plusieurs événements marquants du XXe siècle.

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En janvier 1919, la révolte spartakiste éclate à Berlin.

Les Spartakistes, dirigés par Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, espéraient transformer l'Allemagne en une république socialiste. Cependant, la gauche sociale-démocrate, représentée par le SPD (Parti Social-Démocrate d'Allemagne), alors au pouvoir, a pris des mesures drastiques pour écraser cette révolte. Friedrich Ebert, le chancelier social-démocrate, a ordonné l'intervention des Freikorps, des groupes paramilitaires de droite, pour réprimer l'insurrection. Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ont été capturés et brutalement assassinés. Comme l'a souligné l'historien Mark Jones, "le SPD a trahi le mouvement ouvrier en s'alliant avec les forces réactionnaires pour écraser la révolution" .

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Deux ans plus tard, en 1921, la gauche bolchévico-trotskyste du Capital a montré une autre facette de la répression interne.

Les marins de Kronstadt, autrefois des héros de la Révolution russe de 1917, se sont révoltés contre le gouvernement bolchévique, demandant plus de libertés politiques et économiques. Leur insurrection a été perçue comme une menace par les dirigeants bolcheviques, y compris Léon Trotsky, alors commissaire à la Guerre. Trotsky a ordonné l'assaut contre la forteresse de Kronstadt, entraînant la mort de milliers de marins. L'historien Paul Avrich a décrit cet événement comme "un tournant tragique dans l'histoire de la révolution russe, marquant le début de la dictature bolchevique sans opposition" .

En 1937, pendant la guerre civile espagnole, Barcelone a été le théâtre d'une autre trahison sanglante. Les communards des bases insoumises du POUM (Parti ouvrier d'unification marxiste) et de la CNT (Confédération nationale du travail), qui luttaient pour une révolution sociale contre le fascisme, ont été attaqués par une coalition de forces démocratico-stalinistes et de ministres anarchistes.

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 Comme l'a documenté George Orwell dans Homage to Catalonia, "les forces de la répression, y compris les communistes staliniens et leurs alliés, ont orchestré une campagne de terreur contre les révolutionnaires authentiques" . Franco, le général fasciste, n'a décidé de prendre Madrid et Barcelone qu'après avoir eu l'assurance que les forces de répression du Front populaire avaient bien complètement éliminé le péril prolétaire indisciplinable.

Ces événements montrent comment les diverses factions de la gauche, qu'elles soient sociales-démocrates, bolchéviques ou staliniennes, ont parfois joué un rôle crucial dans la répression des mouvements révolutionnaires prolétariens. En utilisant la violence et la répression, elles ont trahi les idéaux mêmes qu'elles prétendaient défendre, faisant de la lutte pour le socialisme un champ de bataille non seulement contre les forces réactionnaires, mais aussi contre les trahisons internes ( lire: Mark Jones, Founding Weimar: Violence and the German Revolution of 1918-1919, Paul Avrich, Kronstadt 1921, George Orwell, Homage to Catalonia ).

Les années de plomb, qui s'étendent principalement des années 1970 aux années 1980 en Italie, constituent une période marquée par une violence politique intense. Ce chapitre sombre de l'histoire italienne est souvent attribué à des luttes internes entre groupes d'extrême gauche et d'extrême droite. Cependant, une analyse plus approfondie révèle une manipulation orchestrée par des réseaux étatiques et des alliances internationales, notamment l'OTAN, visant à maintenir l'ordre capitaliste et à écraser les mouvements de grève et de contestation.

Pendant cette période, l'OTAN a été impliquée dans ce qui est souvent qualifié de "stratégie de la tension". Cette stratégie visait à créer un climat de peur et d'incertitude afin de justifier des mesures répressives et de renforcer le contrôle étatique. Selon l'historien Daniele Ganser, l'OTAN, via son réseau clandestin Stay Behind, a manipulé divers groupuscules pour perpétrer des actes de terrorisme. Ces actes étaient ensuite attribués à des factions extrémistes pour semer la confusion et discréditer les mouvements populaires.

Les groupes d'extrême droite et d'extrême gauche, bien que idéologiquement opposés, ont été instrumentalisés dans ce contexte. Les Brigades rouges (Brigate Rosse), un groupe révolutionnaire d'extrême gauche, et des organisations néofascistes comme Ordine Nuovo, ont mené des attaques violentes qui ont alimenté le chaos. Ces actions, bien qu'apparemment autonomes, étaient souvent influencées par des acteurs étatiques qui cherchaient à canaliser la violence pour leurs propres objectifs.

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L'écrivain et journaliste Roberto Saviano a décrit cette période comme "un théâtre de marionnettes où les cordes étaient tirées par des mains invisibles, celles des services de renseignement et des alliances internationales" . La violence des années de plomb a été utilisée pour justifier des interventions sévères contre les mouvements ouvriers et de grève, sous prétexte de lutte contre le terrorisme.

L'une des cibles principales de cette stratégie de la tension était les grèves sauvages, particulièrement celles qui échappaient au contrôle des syndicats traditionnels et du gouvernement. Ces grèves représentaient une menace directe pour le système capitaliste, car elles remettaient en question l'ordre établi et cherchaient à obtenir des améliorations significatives pour les travailleurs en dehors des cadres institutionnels.

En organisant et en perpétrant des actes de violence, les réseaux étatiques visaient à briser l'élan de ces mouvements de grève. L'objectif était de créer une perception de chaos et de danger, justifiant ainsi une intervention de l'État pour rétablir l'ordre. Comme l'a noté l'historien Philip Willan dans The Puppetmasters: The Political Use of Terrorism in Italy, "les actes de terrorisme des années de plomb étaient souvent conçus pour provoquer une réponse répressive qui renforcerait le pouvoir de l'État et affaiblirait les mouvements de contestation".

Les années de plomb en Italie ne peuvent être comprises sans reconnaître le rôle des manipulations étatiques et des alliances internationales, notamment l'OTAN. En utilisant des groupuscules extrémistes comme des pions, les réseaux de pouvoir ont cherché à maintenir l'ordre capitaliste en réprimant les mouvements de grève sauvage et en instaurant un climat de peur. Cette période souligne les complexités de la violence politique et les façons dont elle peut être exploitée pour servir des intérêts bien au-delà des motivations apparentes des acteurs directement impliqués ( Lire : Daniele Ganser, NATO's Secret Armies: Operation Gladio and Terrorism in Western Europe. Roberto Saviano, interviews. Philip Willan, The Puppetmasters: The Political Use of Terrorism in Italy ).

Les agités du bocal ( vide ) de l’ignorance boboïste subventionnée, une phrase cinglante et provocatrice, dit une catégorie de personnes souvent perçues comme des pseudo-intellectuels urbains privilégiés. Ces individus s’imaginent souvent faire preuve d’extrémisme en dénonçant un fascisme qu’ils jugent omniprésent. Cependant, cette critique est dirigée non seulement contre leur combat mal orienté, mais surtout contre leur incapacité à s'attaquer aux véritables mécanismes de pouvoir de l’État et de l'économie.

Les boboïstes, en hurlant contre un fascisme mythique, détournent l’attention des véritables structures de pouvoir et de domination qui régissent la société contemporaine. Leur combat, bien que bruyant, manque de substance et de pertinence. En se focalisant sur un ennemi souvent mal défini et exagéré, ils échouent à comprendre et à critiquer les véritables dynamiques de l’État moderne et de l’économie capitaliste.

Ces cohortes crasseuses négligent de faire une critique subversive de la substance véridique de l’État réel. Plutôt que de s'attaquer aux fondements mêmes de la société de la marchandise autocratique, ils se contentent de gesticulations symboliques qui ne remettent pas en question l'ordre établi. L’État moderne, avec ses diverses incarnations capitalistes, demeure hors de portée de leur critique. Comme l’a analysé Herbert Marcuse dans L’Homme unidimensionnel, "la critique superficielle qui ne va pas au cœur des structures de pouvoir est une complicité passive avec l'ordre existant" .

En évitant de critiquer profondément les mécanismes de l’exploitation réellement existante, ces boboïstes se placent d’emblée et toujours comme de simples supplétifs burlesques de l’ordre étatique dominant. Leur activisme devient ainsi une parodie de la véritable opposition, un spectacle qui renforce paradoxalement l’État qu’ils prétendent combattre. Comme le souligne Guy Debord dans La Société du spectacle, "le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais une relation sociale entre des personnes, médiatisée par des images" . En ce sens, les actions des boboïstes deviennent une partie intégrante du spectacle étatique, une distraction qui préserve les structures de domination intactes.

Les critiques acerbes dirigées contre les boboïstes subventionnés mettent en lumière une faillite intellectuelle et politique. En s'attaquant à un fascisme mythique tout en ignorant les véritables dynamiques de l’État et de l’économie, ils se réduisent à des acteurs secondaires dans le grand théâtre de l’exploitation. Leur incapacité à mener une critique subversive et profonde les rend complices du maintien de l’ordre capitaliste, faisant d’eux des alliés involontaires de l’État qu’ils prétendent dénoncer. Il est urgent de lire Marx et sur ce sujet précis et d'actualité menteuse, Guy Debord, La Société du spectacle !

 

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